Un petit voyage dans le temps qui vous aidera à apprécier ce film. Quand le christianisme est arrivé au Japon au milieu du 16e siècle, la guerre civil avait semer le chaos dans le pays. On pouvait renter au Japon sans être contrôlé et prêcher sa propre religion. Les concepts de Dieu et de Jésus ont été traduis en Japonais, cela permis aux paysants de comprendre de quoi parlaient les chrétiens, et nombreux se sont convertis à cette religion. L'Eglise a demandé aux jésuites de se rendre dans le monde entier pour prêcher l'évangile. Leur religion s'est donc répandue rapidement. Pendant 70 ans ils ont pu prêcher la bonne nouvelle au Japon. Puis les Shoguns (personnages qui détiennent l'autorité), ont compris que cela risquait d'altérer leur propre culture. Il fallait effacer ces nouvelles connaissances. Le pouvoir a changer, les chrétiens ont été abandonnés, puis pourchassés. Beaucoup de prêtres ont été capturés et torturés. Le père Ferreira fut l'un d'eux, il a vraiment existé, c'était un jésuite assez réputé dans le monde entier. Dans ce long-métrage, la disparition du père Ferreira devient l'énigme de l'histoire. Ayant reçu une lettre qui dénonce que ce messager de Dieu désapprouve sa propre religion, deux jeunes prêtres idéalismes ne croyant pas à ces blasphèmes, partent à sa recherche au Japon. Au 17e siècle, dans ce pays le christianisme est devenu strictement interdit, puni par la torture et la mort. Ces deux clandestins, Rodrigues et Garupe, seront recherchés par l'inquisiteur Inoue-sama (personnage ayant vraiment vécu), rusé et implacable, très connu pour sa façon cruelle de torturer les gens. Ces deux missionnaires pour survivre, vont alors mettre en avant cette force dictée par la foi, rejetant les demandes persistantes des autorités pour l'apostasie (reniement de leur religion), un acte scandaleux pour eux. Un film traitant le dilemme moral ayant pour toile principale: le bouddhisme opposé au christianisme. Un Japon obscurci par une spiritualité créant une terreur omniprésente. Une réalisation calme sans accuser trop de lenteurs, ni de longueurs, avec des comédiens impeccables. Un long-métrage nous plaçant comme observateur des faits de cette époque. ENCORE UNE FOIS, UN TRES BON SCORSESE.