J'ai abandonné suite à la vue d'un extrait, mais vu le sujet, c'était couru d'avance. Ce film ne peut intéresser que les "croyant". Un agnostique ou un athée ne sera pas concerné par ce film.
On sent une vraie ambition visuelle, le film est absolument magnifique, Scorsese livre une sorte de récital esthétique et sur ce point c'est un pur plaisir. Sur le fond il y a des qualités, tout d'abord le fait qu'on ressente l'âme que Scorsese à mis dedans, on ressent que ce projet était super important pour lui, il y a aussi une réflexion complexe sur la foi, jusqu'où elle peut aller, sa puissance, et même sur l'existence de Dieu. Mais je ne vais pas mentir, je me suis fais profondément chier. Déjà car en tant que athée, et ne m'intéressant très peu a la religion quelle qu'elle soit, je suis passé complètement à côté de cette quête spirituelle. Mais objectivement, le film est d'une lenteur énorme, et pour le coup elle n'a pas lieu d'être la plupart du temps. Visuellement somptueux, mais trop lent, et pas du tout pour les gens qui comme moi, sont très éloigné des religions.
Il devient assez rare de voir un film qui fait réfléchir ! Et celui-ci en est un ! Avant,pendant et après !! Magnifiques acteurs et Martin Scorcese très "incarné " À voir et à revoir !
Superbe film signé Martin Scorsese. Ce Silence est de facture classique dans la forme et la mise en scène, ses cadrages, pour servir une histoire de prêtres jésuites qui vont au Japon pour évangéliser les paysans japonais et pour retrouver un Père qui les avait formés. C'est donc l'histoire d'un choc culturel entre un christianisme jésuite des paysans analphabète et les castes dirigeantes dans la religion et le bouddhisme et qui refusent l'arrivée des chrétiens. Ce refus commence par leur massacre puis finalement n'étant pas assez productif ou plutôt contre-productif, l'inquisiteur malin préfère les torturer à petit feu pour qu'ils abjurent la religion chrétienne et rejoignent la religion tolérée. Leur savoir-faire et la sophistication en termes de torture et de harcèlements font qu'ils arrivent à faire abjurer les prêtres; ils abandonnent la chrétienté. C'est ensemble est conduit sur près de 2h40 avec des images sublimes de la nature, ici taiwanaise puisque le film a été tourné à Taïwan. Le film est passionnant et nous suivons avec curiosité l'évolution de l'histoire même si finalement nous finissons par comprendre qu'ils succombent à la torture, se convertissent et abandonnent leurs idées de propagation de la chrétienté. Avec certaines ambiguïtés bien sûr. Nous sommes bien dans la veine des films religieux de Martin Scorsese dont les exemples sont Kundun (1997) par exemple ou La Dernière Tentation Du Christ (1988). Ce film fait en quelque sorte du bien avec son rythme très lent, ses images que la caméra embrasse à sa vitesse, lentement, avec des personnages qui ont des états d'âme, qui veulent se confesser. Un film avec de la substance. Avec du sens. Le film questionne la croyance, l'appartenance et la confrontation des cultures. Tout en contenant de la violence, les Japonais étant des champions dans l'art de la torture physique et psychologique. Du côté de la distribution, Andrew Garfield est habité. Issey Ogata est génial dans le rôle de l'Inquisiteur, qui arrive à rendre le personnage attachant tout en étant un maître dans l'art de la torture.
Un chez d’œuvre, aucun défaut, Le propos est très nuancé, entre le point de vu desspoiler: prêtres et des japonais chrétiens persécutés et celui des japonais se sentant envahi en Europe, , les personnages sont extrêmement bien développés, les prêtres sont des personnages très humains et bien développés, la fin, aussi est excellente, rien à redire sur
Ce film est une escroquerie intellectuelle, une insulte à "l'esprit" du Japon! On y oppose bouddhisme et christianisme, sans évoquer pendant une nanoseconde le fondement absolu de l'archipel nippon: le shinto. Ce film n'est autre que de la propagande morbide pour une religion, le christianisme, qui en matière d'horreurs, de massacres, d'intolérance a su faire preuve d'une imagination très tôt "remarquable" dès son affermissement. Comme sa commère islamique...2% de chrétiens et à peine 1% de musulmans au Japon actuellement: un grand signe de raffinement... Scorsese n'est pas historien ni ethnographe: il le démontre de manière éclatante!
Il y a eu MISSION de Roland Joffé en 85, et maintenant il y a SILENCE, près de 30 années plus tard. L'attrait du film vient exclusivement de la découverte que les Portugais sont arrivés au Japon et comme partout, ils ont voulu imposer leur religion, mais le Japon qui, au premier abord n'y voyait pas de danger, à pressenti qu'ils ne seraient plus mettre chez eux, que les enjeux politiques devaient s'affranchir du modèle religieux que leur imposait l'occident, et c'est dans la répression qu'ils ont mis fin à l'implantation du Christianisme au Japon. C'est un film pieux pourrait-on dire, qui donne la part belle aux jésuites même s'ils sont persécutés. L'ambiance générale, les paysages, les reconstitutions, le jeu de Andrew Garfield, tout cela contribue à la beauté de ce film, à son esthétisme. L'histoire en elle même va diviser, les pro-catholique et les autres dont la religion est toujours source de conflit. Le film s'installe lentement, il s'égraine, s'étire, devient contemplatif, et parfois ne peut pas éviter certaines longueurs, et même l'ennui. On en ressort sans réellement pouvoir prendre parti, le focus sur cette période est bien venu, mais, malgré les bonnes intentions le film ne prend pas une ampleur subliminale.
Un seul mot peut décrire ce film : chef d'oeuvre ! C'est ce genre de créations artistiques que je cherche sans relâche pour me dire que le bon cinéma vit toujours de nos jours. Scorcese est magnifique de maîtrise dans ce film testament, probablement le point d'orgue de son oeuvre cinématographique. Tout y est : les acteurs, la photographie, le script, montage, musique, direction artistique, costume, narration... C'est à une aventure humaine ultra-puissante que vous invite Sorcese dans Silence, pas de celles qui font du bruit, qui s'étire dans la fureur et l'agitation - bien que le film n'en soit pas dépourvu - mais à un voyage intérieur, celui des premiers missionnaires chrétiens au Japon aux XV-XVIème siècles. Une époque où la sauvagerie des moeurs ne réside pas tant dans la cruauté - d'une certaine manière légitime lorsqu'elle est replacée dans son contexte et qu'elle est expliquée par les protagonistes - des Japonais que dans celle de l'Eglise de Rome, assoiffée par l'étendu de son propre pouvoir sur terre. Conseil : il faut connaître un peu l'histoire complexe du Japon pour saisir toutes les nuances de cet affrontement sans merci entre une croyance douce utilisée par un pouvoir de fer et cette culture nippone si éloignée de la nôtre. Enfin, lorsque vos dernières forces émotionnelles seront sur le point de vous lâcher vers la fin du film, viendra cette simple phrase prononcée par Liam Neeson en réponse à une question existentielle qui lui est posée, pour réaliser à quel point ce fût un voyage plein de doutes, de violence et de souffrances pour le "héros", mais un voyage salvateur. C'est sans doute un peu aussi une métaphore de la vie de Scorcese... Avec ce film, nul besoin d'aller plus loin, le réalisateur nous a légué son film le plus abouti, le plus personnel, le plus existentiel. C'est une merveille, un chef d'oeuvre, une magnificence cinématographique qui vous arrachera des larmes et vous regonflera le moral au même moment.
Hormis les premières minutes portées par la gueule toujours puissantes de Liam Neeson, on s'ennuie fermement dans ces 2h40 redondantes avec le propos du doute porté jadis par La dernière tentation du Christ. Du coup on ne saisit pas vraiment le propos du réalisateur qui ne montre pas vraiment le japon du XVI° siècle ni un drame historique pour rester bloqué sur ses prêtres perdus dans des communautés martyrisées au bout du monde. On imagine l'idée de recréer la souffrance des premiers chrétiens mais l'analogie fait flop. Je n'ai pas terminé, trop de bons films à voir...
Une bonne claque comme je les aime. Tellement réaliste , tellement bien interprété , on ne s'ennuie pas une seconde ! On regrettera peut être les (trop) nombreuses scènes de supplices qui ne sont pas toutes forcément utiles. Et le scénario reste quand même un peu faiblard. 4,5/5
L'évangélisation face à l'inquisition, sujet qui traverse les âges, même lointains. Epoque rude, "batailles" retenues dans les propos et barbares dans les actions, questionnement du "silence" assourdissant face aux épreuves et démarches de protection (légitimes). L'ensemble, bien interprété souffre de lenteurs, longueurs, dialogues à finalement ne plus savoir ce qui est dit. En point fort, pour ma part, l'abnégation, l'environnement et l'apostolat (souvent aveugle). Loin de mon préféré "Mission" (1986) sur un thème approchant, l'ennui ici finit rapidement à s'installer ! 2/5 !!!
Toutes mes condoléances aux (nombreuses) personnes ayant trouvés le film chiant comme la mort, moi j'adore "Silence". C'est lent, bien entendu, mais Martin Scorsese joue ici plutôt un travail sur l'atmosphère et l'ambiance froide qui aura vite fait de me prendre aux tripes. C'est sûr que ça bouge moins que devant "Le Loup de Wall Street" ou "Mean Streets", mais des fois ça fait du bien un film reposé qui prend son temps pour raconter ce qu'il a à dire, et vu ce qu'il a à dire, ça aurait pu durer 5 heures que je ne m'en serai pas lassé. "Silence" parle de la religion et de la volonté, de la dévotion envers une cause, et les différents points de vue des différents personnages posent beaucoup de questions au spectateur : qu'auriez-vous fait à leur place ? Quelle position vous aurez dans cette situation ? Ce genre de délire à la "Les Survivants", moi ça me parle instantanément. N'étant pas même croyant, la puissance du propos m'a complètement conquit de bout en bout, sur un final magnifique qui n'aurait pas pu mieux conclure ce grand récit. Donc si vous restez sur la touche, tant pis pour vous. Pour moi ce film est de l'or en barre qui a une portée morale sans précédant, et je le classe sans hésiter aux côtés des plus grands chefs-d'œuvre de Scorsese.
Les gentils colons chrétiens d'un côté, les méchants Inquisiteurs japonais de l'autre... trop manichéen ! Par des scènes de torture nauséabondes et récurrentes, Scorcese oublie de rappeler que les Japonais au XVIIème siècle étaient chez eux et n'avaient pas à importer une religion, ou que l'Inquisition catholique massacrait tout autant les hérétiques protestants en Europe. En dehors de ça, le film interroge intelligemment sur la foi face au "silence" de Dieu, ou sur l'acceptation de la souffrance pour mieux gagner le paradis, et les décors sont assez jolis.