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    Silence
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    Gwendoline L
    Gwendoline L

    32 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2017
    Difficile de mettre une note à ce film...
    L'histoire est inconnue du grand public et a donc une visée culturelle intéressante.
    Les acteurs sont crédibles dans leurs rôles & la technique est correcte (photographie dans la brume pas mal, le reste est banal).
    J'ai moins aimé les longueurs avec tout le charabia religieux. J'aurais dû mieux me documenter sur le film parce qu'au final, j'ai trouvé le temps long (à cause de mon manque d'intérêt pour la religion).
    Padami N.
    Padami N.

    61 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2017
    film vraiment esthétique sur la foi l adaptation et la compréhension de l autre où des scènes contemplatives , violentes et symboliques se succèdent donnant parfois une impression de lenteur qui peux rebouter le spectateur voire l endormir. A Garfield est impressionnant et Nielsen tient le rôle clé pour la compréhension moins manichéenne de l histoire et surtout de barbare du Japon
    Jack R.
    Jack R.

    15 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 février 2017
    Long. Trop long. Un film dont la durée de 2h40 enrichit peu cette histoire traitée de manière simpliste. Le jeu de certains acteurs est parfois très mou, ce qui ternit la qualité moyenne de cette production. Le film se développe avec des scènes qui se répètent comme des variations sur un thème unique. Cette histoire prend pour base les activités missionnaires catholiques au Japon. Nous n'apprenons pas grand chose sur les croyances des japonais de cette époque et malheureusement, le point de vue du cinéaste semble figé dans une approche religieuse et traditionnel du christianisme qui ne reflète pas la réalité et qui ne fait que perpétuer une vision très étriquée des mystères évangéliques. Ce film de Martin Scorsese qui tourne en boucle semble être un reflet de cette vision chrétienne religieuse rabâchée et pratiquée depuis des siècles dans laquelle les vérités bibliques profondes et révolutionnaires n'ont pas leur place.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 février 2017
    Andrew Garfield tient le film de bout en bout avec un Liam Neeson peu présent mais qui est toujours aussi présent lorsque celui-ci partage l'écran avec AG. Ce film est intéressant à double titre : on y découvre la colonisation du Japon par le christianisme et nous amène à nous poser des questions sur les intérêts réels de la colonisation par les chrétiens : intérêts avant tout venaux et qui dénonce au nom de la religion la volonté d'une uniformisation de la pensée , un combat de la différence qui nuit au pouvoir de certains et à leur enrichissement. La confrontation de ces deux cultures, de ces deux religions, de ces deux modes de vie traduisent la volonté hégémonique des uns sur les autres. Il y a la volonté d'avoir le pouvoir sur le plus grand nombre afin d'imposer une pensée unique. Au fond ce film dénonce, ce que d'autres films font ces derniers temps : la volonté de lisser une société au nom d'une pensée unique afin d'éviter les remises en question de dogmes qui régissent certaines sociétés. Une volonté de nuire à la différence qui est pour autant une richesse et qui favorise le questionnement et contribue donc à notre évolution. Le combat des religions perdure encore aujourd'hui et au nom de celles-ci produit des événements amenant au cahos et au replis sur ce soit.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 février 2017
    Qui a trouvé La dernière tentation du christ (1988) et Kundun (1997) du même réalisateur trop contemplatifs doit fuir par principe son dernier opus. Ce Silence, envisagé de longue date et pouvant donc être perçu comme le 3e volet (trilogie de la foi ?) des deux films sus-mentionnés, assume sa lenteur extrême, notamment dans sa première moitié. Longtemps le propos du film nous échappe : Apologie du christianisme ? Dénonciation des tortures exercées au nom de croyances religieuses ? Mise en exergue de l’inutilité d’une politique interventionniste ? Ajoutons à cette mise en place déstabilisante l’absence d’empathie inspirée par les deux prêtres suivis ou un quelconque personnage secondaire. Nous sommes au XVIIe siècle, suivons des gens ordinaires au sein d’un paysage désertique n’offrant pas d’opportunité de flamboyance soudaine. Le scénario n’a inclut aucune concession à l’exploitation commerciale de l’œuvre, ce qui aboutira à un probable échec public. Mais alors qu’on se désespère de la répétitivité des scènes survient la capture d’un des prêtres, incarné par Andrew Garfield. Ce dernier va devoir répondre au problème de conscience posé par ses geôliers bouddhistes. Dés lors l’objectif s’éclaircit : interroger les motivations profondes cachées derrière la foi, pas forcément synonymes d’abandon de soi comme la fierté exacerbé du prisonnier le démontre. Une croyance doit-elle primer face aux souffrances et sacrifices ? Un reniement public peut-il être dérisoire du moment que l’on conserve la foi dans l’intimité ?

    La dernière demi-heure du film est magnifiée par la présence de Liam Neeson en prêtre revendiquant son apostasie au nom de la paix sociale. Ses discussions contrastées avec Andrew Garfield rappellent l’art consommé de Scorsese pour les duels rhétoriques. Avec la voix off, il s’agit d’ailleurs d’un des rares éléments que nous retrouvons au niveau de la patte propre au maître. Pas de longs travellings ni de séquences menées à bâtons rompues dans sa mise en scène cette fois-ci. Il semble s’être entièrement tourné vers son thème de prédilection, pour ne pas dire son obsession. Le plan final fera forcément débat, reflétant toute la contradiction de celui qui ouvrait Mean Streets (1973) via Harvey Keitel disant « Ce n’est pas à l’église qu’on se fait pardonner ses pêchés, c’est dans la rue » (tout en parlant continuellement à Dieu) ou montrait un Leonardo Di Caprio jetant une bible à la mer dans Gangs of New York (tout en exerçant au mieux la loi du Talion).
    coralie L.
    coralie L.

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 février 2017
    c'est long, très long, très très long et lent, très lent, très très lent, 3 heures de calvaire, je ne suis sans doute pas assez caler en religion catholique et sans doute pas assez près de dieu pour apprécier ce film
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 février 2017
    Beaucoup trop long, ennui assuré.....
    La violence est régulière et intense !personnes sensibles s'abstenir
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    Trois ans après Le Loup
    de Wall Street, chef-d’œuvre brillamment excessif qui éleva la vulgarité au
    rang d’art, Martin Scorsese nous revient fort d’une inspiration renouvelée,
    avec cette histoire de missionnaires dans le Japon du XVIIème siècle. C’est un
    film particulièrement beau visuellement, au réalisme bluffant, avec de
    magnifiques paysages rappelant Kurosawa, un rythme qui tranche avec les derniers
    films du cinéaste, avec ce montage vif mais délesté du côté fiévreux qui
    caractérisait certains de ses films les plus célèbres. Et que dire de
    l’ambiance sonore, sinon qu’elle établit parfaitement le parallèle entre
    l’hostilité de l’environnement naturel et celle du Japon, qui souhaite bouter
    dehors ces missionnaires arrogants qui croient apporter La Vérité. L’excellent
    scénario, coécrit par Scorsese revisite un thème cher à ce dernier et ce
    depuis le début de sa carrière : la crise de foi. Comment concilier sa foi
    religieuse avec la cruauté de ce monde ici-bas ? Telle est la question que
    se sont posée bon nombre de personnages scorsesiens, y compris dans ce film,
    brillamment interprété, avec deux jeunes talents qui s’en sortent très bien. Comme
    dans tout affrontement entre religions et visions du monde opposées,
    l’apprentissage de la tolérance et le respect de l’altérité ne se produisent
    qu’après un bain de sang. Le filme condense parfaitement cette évolution dans
    les 2h40 que dure le film, avec bien plus de persécutions que de compréhension.
    D’ailleurs tout y passe, il y en a pour tous les goûts : bûchers,
    décapitations, chrétiens saignés en étant pendus par les pieds,… l’inventivité
    des tortionnaires donne lieu a des scènes de violence esthétisées, comme toujours
    chez Scorsese. Et Dieu dans tout ça ? Toujours silencieux.

    Vous pouvez lire ma
    critique complète (et illustrée) ainsi que d’autres critiques et articles sur
    le cinéma sur mon blog :
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2017
    (...)
    Sur le fond, la patte Scorsese offre un modèle de réalisation, tant il est difficile de mettre en scène la foi et les doutes que parfois elle procure. « Silence » œuvre également parfaitement sur le questionnement religieux et fait plus qu’effleurer les doutes intérieurs des hommes. On retrouve donc une certaine grâce dans la mise en scène pour peindre tout ça comme un accent prononcé fait à la spiritualité, toujours sur des notes zen. Notes portées autant par la beauté naturelle des décors que par l’accord que l’Homme doit trouver avec lui-même quand ce dernier se dévoue totalement à la foi religieuse.
    En résulte évidemment un film personnel, appliqué, aux accents métaphysiques. Scorsese derrière la lentille ne laisse rien au hasard et confirme son implication sur un projet mûrit depuis des années. Le pendant off de tout ça c’est la radicalité du propos, sa précision, qui ne peut séduire tout le monde, sur la durée tout du moins ; et sur le peu d’enjeux narratifs de cette histoire vraie, du moins tels que le public les attend pour s’évader. Ne pas chercher un cinéma formaté aux retournements écrits et convenus, « Silence » se diffuse comme un acte de profession qui sous l’amour de son sujet se dévoile comme une foi prononcée pour le cinéma et cet art que Martin Scorsese a toujours sublimé. Bien aidé par une interprétation majeure d’Andrew Garfield (très en vue cette année, sur des projets « risqués ») il faut cependant être préparé pour découvrir la dernière mise en scène du maître new-yorkais, qui propose avec une réelle ambition l’aboutissement d’un projet personnel, mis en scène avec la saveur d’antan, celle qu’on connaissait du cinéaste.
    Hélas, un dernier plan confirme au dernier moment les doutes qu’on pouvait émettre sur l’ensemble du film, majeur de forme certes, long, et trop dogmatique sur le fond.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 février 2017
    Excellent film sur la persécution des chrétiens au Japon du 16ème siècle. Intéressant par de multiples aspects : une découverte de l'histoire et la culture japonaise à une période peu couverte habituellement. Et bien sûr une réflexion profonde et intemporelle sur la foi et les doutes qu'elle suscite. Les émotions sont remarquablement transmises par les acteurs, du très bon cinéma.
    Cynévore
    Cynévore

    59 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2018
    XVIIème siècle, deux jésuites se rendent au Japon pour retrouver leur père instructeur disparu au cours d'une mission d'évangélisation. Arrivés au terme de leur périple, il se heurtent aux persécutions exercées par les inquisiteurs bouddhistes contre les chrétiens convertis. Les deux jésuites décident alors de se joindre à un combat de résistance contre ces inquisiteurs, en affrontant la science de leurs théologiens et la violence de leurs tribunaux. Voilà, pour faire court, l'histoire de Silence. Après 20 ans de préparation, Martin Scorcese l'adapte enfin sur grand écran et signe une de ses œuvres les plus personnelles, si ce n'est la plus personnelle, de sa filmographie. Car on sait à quelle point la question du sacerdoce tient à cœur au réalisateur, lui-même ayant voulu devenir prêtre dans sa jeunesse ; et cette intimité se ressent tout au long de son film. Chaque scène pose des questions métaphysiques; chaque plan les retranscrit parfaitement. Martin Scorsese relève le défi de ne mettre aucune musique dans son film, de réaliser une œuvre purement spirituelle, qui ne sert pas le plaisir du public mais le bien-être de son âme. Tout est Silence, dialogues intimes et combat intérieur. Tout est grave et en même temps, à la juste mesure de ce que l'histoire propose. Sans boursoufflure ni légèreté mal placée. Silence pourrait ne pas vous plaire, car le rythme y est lent et le thème difficile. Mais pour peu que vous vous posiez des questions et que vous aimiez ces thématiques, Silence a toutes les chances de vous laisser une marque profonde.
    Scorcm83
    Scorcm83

    102 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2017
    J'attend chaque nouveau film de Martin Scorsese avec une immense impatience étant donné que je suis absolument fan de ce réalisateur. Seulement, chacun de ces films n'est pas un chef d'oeuvre, et je dois admettre que ce *Silence* ne fait pas partie des films les plus accessibles et "plaisants" du réalisateur italo-américain. Le fait est que, selon moi, il faut totalement adhérer à la thématique du film pour y accéder, car Scorsese ne fait quasiment aucune concession : on ne quitte jamais la thématique de la foi et du doute et même si les scènes de tortures sont assez saisissantes et toujours extrêmement bien mises en scène, le fait est qu'elles ne peuvent pas servir d'argument principal au visionnage du film. Celles si sont secondaires et relativement "censurées", dans le sens où elles ne se positionnent pas en tant qu'élément visuel central. On sait que Scorsese sait filmer la violence, on sait qu'il se place en maître des mouvements de caméra et du rythme. Et bien ce *Silence* vient en opposition à tout cela. Ici, le film est posé, la caméra est fixe, les scènes fonctionnent dans la durée. On est dans la contemplation plus que dans le spectacle, dans la lignée peut-être de *La Dernière Tentation du Christ* ou d'un *Kundun*, la virtuosité visuelle en moins.

    Il s'agit d'un film certes personnel mais aussi plus académique. Autrement dit, il sera difficile d'y adhérer à moins de se sentir touché par les problématiques liées à la religion catholique et/ou être un amateur du travail du metteur en scène. Concernant le casting, Andrew Garfield, Liam Neeson et Adam Driver sont excellents. Garfield est vraiment un très grand acteur, capable de transmettre des émotions avec une facilité assez déconcertante.

    Peu de musiques pour un film de Scorsese, peu de mouvements de caméra, un rythme posé et effacé, un scénario très personnel et religieux. En bref, sans aucun doute l'un des films les moins accessibles du cinéaste, présentant peut-être quelques longueurs aux trois quarts du film, mais celui ci reste néanmoins très intéressant et agréable pour peu que l'on s'intéresse au sujet.

    A y aller donc, mais préparé.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 064 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2017
    N'ayant pas vu La dernière tentation du Christ, je n'ai pas forcément d'avis ou d'attentes particulières sur le cinéma plus mystique et religieux de Scorsese et j'aborde ce film sans trop savoir ce que je vais voir. Et le principal reproche que j'avais pu lire sur le film à savoir sa durée, se trouve être également pour moi son point faible. C'est un peu chiant, pas trop, ça va, ça passe, mais si j'ai suivi le film sans désintérêt, il y a quand même des moments moins forts, moins intéressants qui font qu'on sent une baisse de rythme, puis ça arrive malgré tout à repartir avec une scène très forte, avant de redescendre à nouveau.

    Disons que je l'ai trouvé un peu inégal. Pas inintéressant, loin de là, mais inégal malgré tout.

    Le sujet traité par contre est assez fascinant, je n'ai pas lu le bouquin, ni vu la première adaptation et je ne savais rien sur le christianisme au Japon, donc c'était tout un nouvel "univers" à découvrir pour moi. Il y a sans doute un parallèle à faire avec les premiers chrétiens à Rome et les persécutions qu'ils ont dû subir.

    J'aime beaucoup les questionnements abordés par le film, je les trouve vraiment très intéressantes, même si finalement j'ai trouvé que le film n'était pas assez "puissant" pour les porter totalement. Disons que j'aurai plus rêvé de voir un film en noir et blanc, bien austère comme il faut, quitte à ce que ça dure 5 heures. J'aurai aimé sentir ce côté chemin de croix, parce que les moments où j'ai un peu déconnecté du film c'était plus parce qu'il n'arrivait pas à me captiver sur ce passage là que parce que j'étais en souffrance devant le film.

    Dans les questions posées qui m'ont beaucoup plu, il y a logiquement tout le côté mythe de Sisyphe, inversé ici par rapport à l'exemple que donnait Camus avec Galilée où cette fois le religieux et non plus le scientifique est face à un dilemme, sa vie ou sa croyance. Le rapprochement est d'autant plus à faire lorsqu'il est question d’universalisme et de vérité, le chrétien croit (ou sait) que son dieu est universel, omniprésent (y compris au Japon donc), tout comme Galilée sait que ses trouvailles sont vraies malgré ce qu'en dit l’Église. On se retrouve donc avec deux détenteurs de vérités qui doivent soit les renier, soit devenir des apostats. Il est évident que je réagirais comme Galilée, non pas par lâcheté, mais par goût de la vie. Aucune vérité ne vaut de mourir pour elle. Sauf que pour les prêtres ce n'est pas juste une vérité qui n'est pas grave si on la renie. Le Soleil n'en veut à personne si on dit qu'il tourne autour de la Terre et c'est ça qui est fascinant, quel est le point de non retour, à quel moment on se dit qu'il y a eu assez de morts, qu'on a assez souffert et fait souffrir les autres pour une vérité "immortelle" ? Forcément l'homme est faillible et à un moment donné il va forcément devenir un apostat, se soumettre.

    La question morale se pose donc, est-ce-que "Dieu" préfère qu'on souffre pour lui, qu'on fasse souffrir des autres pour lui ou qu'on essaye de tendre vers le moindre mal, quitte faire croire qu'on devient un apostat tout en conservant sa croyance pour soi ? Mais il faut également prendre en compte pour eux que la vie sur Terre n'est pas la finalité, donc ce n'est pas forcément "grave" d'être un martyr.

    Bref c'est assez ambigüe et la réponse à ces questions n'est pas si aisée. Après j'ai trouvé que le film les esquisse seulement et aurait pu discuter plus de la question (lors des fameux champ/contre champ) mais surtout le faire sentir par la mise en scène. Disons que je n'aime pas du tout Garfield dans ce rôle là (je ne l'aime pas au départ non plus), il ne m'évoque rien, son visage ne me transmet rien. Dans Hadewijch de Dumont je sens la foi de l'héroïne, je la sens par la mise en scène, mais également par son interprétation, ses petits regards hors champ, etc.

    J'ai l'impression que ce qui n'est pas dit par le film et auquel j'ai réfléchis pendant le film est plus intéressant que le film lui-même. Après c'est lui qui m'y a fait penser... donc je sais pas trop...

    Un autre questionnement que j'ai trouvé intéressant c'est celui de comment détruire une foi en l'empêchant de proliférer, par des répressions, mais surtout en coupant la tête de cette propagation. Et se pose alors une question, également abordée dans le film, celle de l'incompréhension entre les japonais et les chrétiens, les deux qui ne savent rien l'un de l'autre, qui se jugent, qui se jaugent et qui finalement se méprisent pas mal. Au-delà de ça, la question de la légitimité à aller évangéliser les japonais se pose aussi. Oui c'est une vérité universelle, mais encore ? On peut tout à faire comprendre que des japonais n'ont pas envie que des étrangers remettent en cause leurs traditions, leur façon de faire, de penser, etc.

    Il y a quelques discussions assez fortes qui arrivent à l'illustrer.

    Si je trouve donc le film intéressant, je ne le trouve pas non plus totalement abouti, ne parvenant donc pas à m'émouvoir, malgré quelques séquences vraiment réussies, notamment lorsque la caméra épouse le regard de Garfield enfermé dans sa cage totalement impuissant face à la barbarie en face.

    Et je n'aime pas cette fin à la "et pourtant elle tourne" pour revenir chez Galilée, je trouve ça grossier, surtout avec la manière avec laquelle elle est amenée, très tape à l’œil... Et ça rejoint mon avis sur le reste du film, j'aurai aimé quelque chose de plus radical, de plus austère et de plus désespéré.
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2017
    Drame historique de Martin Scorsese (Gangs of New York, Shutter Island, Le loup de Wall Street), Silence nous emmène au Japon du XVIIème siècle alors que le père Ferreira, interprété par Liam Neeson (Darkman, La liste de Schindler, Quelques minutes après minuit) s’en est allé répandre les enseignements du catholicisme sans jamais revenir. Deux jésuites vont alors à sa recherche dans un voyage périlleux où le christianisme est jugé comme étant illégal, sous peine de persécution ; joués par Adam Driver (Star Wars le réveil de la force) et Andrew Garfield (Boy A, The amazing Spider-Man, Tu ne tueras point), ce sont eux que l’on suit pendant l’intégralité du film, notamment ce dernier qui résiste jusqu’au bout et tente péniblement de mettre en avant sa foi face à un peuple tout aussi enfermé dans la sienne. Et c’est là le sujet principal qui donne tout son intérêt au film, la confrontation des religions donnant lieux à des joutes verbales intéressantes, finissant tantôt dans la violence physique (allant jusqu’à la tête coupée), tantôt dans la lobotomisation de l’autre, spoiler: que l’on rend responsable de la mort de ses camarades s’il ne se décide pas à
    marcher sur une stèle représentant le Christ spoiler: et ainsi à devenir lui-même bouddhiste.


    Liam Neeson a beau être peu présent, il marque le scénario spoiler: par le retournement de sa propre pensée, même si des signes montrent qu’
    on ne peut pas changer radicalement de religion par la force (« le seigneur »), bien qu’il admette le contraire. Si nombre de passages savent se montrer violents (des chrétiens jetés à la mer entourés de paille, spoiler: Adam Driver encordé nu
    , décapitation avec traînée de sang), il est dommage que Scorsese n’ait pas plus rendu le tout plus intense afin de mieux marquer le spectateur, le degré de violence n’étant finalement pas si élevé que ça. Un bon film, très long mais intéressant, avec des thématiques peu habituelles qui font réfléchir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 février 2017
    Superbe film, sur le sacré, la spiritualité chez l'être humain, les certitudes et les différences de points de vue face à la foi.
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