Mon compte
    Silence
    Note moyenne
    3,6
    4402 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Silence ?

    404 critiques spectateurs

    5
    48 critiques
    4
    114 critiques
    3
    117 critiques
    2
    71 critiques
    1
    34 critiques
    0
    20 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 329 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 février 2017
    Ralalah ! Mais que ça va être compliqué pour moi de vous parler de mon impression face à ce « Silence » ! Bon, c’est vrai, ma seule note de « deux étoiles » pourrait suffire pour vous faire comprendre que, globalement, je n’ai pas été enjoué par ce film (et c’est un bel euphémisme). Parce que oui, pour tout dire dès le départ, je me suis quand même bien fait chier (et pas qu’un peu), j’ai eu beaucoup de mal à voir où le gars voulait vraiment en venir, et en plus de cela, j’ai parfois un peu tiqué sur des aspects que j’ai trouvé un brin douteux… Mais bon, voilà, malgré tout ça, ça reste quand même du Scorsese ce film ! Déjà, moi, je trouve ça vraiment très beau. Pas mal de plans sont à tomber (notamment celui renversant de cette barque vue du ciel, avançant vers le soleil, mais avec un orage sur le chemin. Je trouve ça tellement riche de sens ! Tellement dans le ton de la peinture religieuse auquel le film cherche à s’attacher). A cette belle science de l’image s’y associe souvent un usage astucieux du son. Parfois les sons disparaissent, parfois certains sont surrappuyés par rapport à d’autres, ce qui génère vraiment des fois des ambiances vraiment envoutantes. Et puis – allez je l’avoue – je trouve aussi que cet univers est, de mon point de vue, vraiment fascinant. Marier un univers de premiers chrétiens à celui de ce Japon médiéval, c’est quand même assez saisissant et ça donne lieu parfois à des atmosphères vraiment grandioses. Donc voilà, en gros c’est pour cela que je vais être assez mal à l’aise pour parler de mon global désagrément concernant ce film. Relever tout ce qui m’a posé problème tout en repensant à tout ce qui m’a enchanté, c’est vraiment délicat. Le pire, c’est que franchement, ça aurait pu passer. Parce que l’air de rien, ce film me rappelait quand même grandement une autre œuvre de Scorsese à la démarche assez proche, sa fameuse « Dernière tentation du Christ ». Et cette « Tentation », franchement, moi je l’avais bien aimée, alors que pourtant, d’habitude, j’ai une certaine « sensibilité » dès qu’un film se risque à tout zèle de bigoterie. Là, avec ce « Silence », on navigue plus ou moins dans les mêmes eaux. On retrouve une fois de plus un prêcheur solitaire cherchant à transmettre sa foi en un lieu et en une époque où cela n’avait rien d’évident. D’ailleurs, les questions abordées dans ces deux films sont presque identiques : il s’agit de questionner la détermination et la foi du prêcheur solitaire ; la pertinence de son abnégation alors que tout l’invite à abandonner et à renier son dieu… Et bizarrement, ce n’est pas forcément cet aspect qui m’a dérangé le plus. Certes, Scorsese regarde un petit peu ce qui l’arrange dans ce Japon du XVIIe siècle, mais d’un autre côté on regarde aussi cette situation du point de vue de son personnage principal, donc pourquoi pas… Non, finalement, ce qui m’a dérangé dans ce film, c’est qu’au fond Scorsese sache à ce point nous montrer qu’il a perçu toutes les limites de ce genre de démarche bigote mais que, malgré tout, il y aille quand même ! Ce personnage principal, moi, j’étais prêt à m’ouvrir à ses problématiques, mais à condition que le film sache révéler toute l’ambigüité et toutes les incohérences de ses positions. Or, ça le film, le fait… mais pour se rétracter ensuite à chaque fois. Certes, dans « Silence », le personnage de Kichijiro illustre magnifiquement toute l’absurdité morale de la logique d’absolution. Mais d’un autre côté, Scorsese s’arrange pour qu’à la fin spoiler: une justice divine s’applique quand même contre lui puisqu’il sera trahi par le port d’une idole
    . Certes, il y a bien des personnages parmi les autorités japonaises qui sont là pour démontrer toute la fermeture d’esprit, le dogmatisme et l’arrogance des pères jésuites à venir évangéliser un pays sans se soucier de la culture qui y est déjà en place, il n’empêche que d’un autre côté, les pourfendeurs de la culture japonaise ne sont montrés qu'au travers du prisme de l'oppression, et se présentés eux-mêmes que comme arrogants et cruels. Certes, le personnage de Rodrigues va bien être confronté à spoiler: son mentor, le père Ferreira
    , ce qui ouvre une sacrée piste au doute. Mais une fois de plus, il n’empêche qu’au final spoiler: ledit Ferreira ne sera jamais présenté comme un véritable apostat. Il doute. Il se trahit même sur le fait qu’il n’ait pas vraiment renié Dieu dans son cœur malgré toutes ses années, bref Ferreira est présenté comme quelqu’un se sachant dans l’erreur. Alors après, pourquoi pas ? Mais ça aurait été tellement plus éprouvant pour le personnage principal et nuancé pour le spectateur que d’avoir à faire à un personnage de Ferreira totalement convaincu par son rejet de la foi !
    Bref, à chaque fois ce fut la même chose. A chaque fois, Scorsese avait les clefs pour faire de ce « Silence » un film ambigu, un film universel… Mais non, en fin de compte il a préféré le réduire à un film flou ; d'un film plus complaisant au final qu'il n'est véritablement interrogateur. Le simple fait que le film se termine par spoiler: un crucifix dans les mains de Rodrigues
    suffit pour moi à tuer tout l'intérêt de l'intrigue. Quand même quoi ! Vraiment Scorsese n’a pas pu s’empêcher ! Il a fallu qu’au dernier moment il nous dise : « spoiler: Non mais je vous rassure ! En fait il n’a jamais douté ! On l’a juste forcé à se taire ! Au fond de lui c’était toujours un « vrai » ; un gars qui avait la foi ; parce que c’est inconcevable que des gens renient sincèrement leur foi !
    » Alors du coup, forcément ce « Silence » me frustre parce que d’une part , moi le sans-foi il m'exclu presque de-facto (mais encore passons). Mais en plus, ce « Silence » m’horripile aussi parce que son propos final est au fond assez malhonnête ; en mode « doute mais pas trop ». Et enfin, surtout, ce « Silence » m’exaspère au plus haut point parce qu'au fond, j'ai l'impression que cet aspect « film pour épargner les croyances » impacte aussi la forme, expliquant notamment de nombreuses « largesses » formelles fort mal venues. Qu’on passe plus d’une heure en plein de milieu de la campagne à observer la beauté de ces premiers chrétiens touchés par la foi, pour moi ça ne se justifiait pas. Qu’on ne regarde la chrétienté de ces gens là qu’au travers de la seule question de la foi, et qu’on exclut du coup des angles sociologiques, politiques, culturels, moi je trouve que ça biaise toute la démarche et empêche de créer un vrai univers de questionnement. Pire, je trouve que ça assèche l'univers et le ressenti de ce choc des cultures. Tout ça au service de quoi ? Tout ça au service d'une démarche de foi qu'on entend épargner chez les spectateurs. Alors après, certes, je n'ai rien contre la démarche, mais quand ça nuit à ce point au contenu et au propos final de ce film, je trouve ça quand même sacrément triste. Que la mise à l’épreuve du personnage principal soit si longue ; que l’opposition japonaise soit si monolithique et calqué sur le modèle de la passion du Christ menée par les Romains ; que la rencontre avec Ferreira mette plus de deux heures à se produire ; qu’il n’y ait finalement plus de flou que d’ambiguïté sur le bien-fondé de la foi du personnage principal ; tout ça, pour moi, ça tue le chef d'œuvre qu'aurait pu être ce film. Ça le rend long, lent, chiant, étroit d’esprit, alors qu’il est pétri de qualités formelles – et même narratives – qui ne demandaient qu’à rentrer en écho avec une œuvre davantage conciliante et ouverte à l’égard de son public. Bref, ça m’attriste de le dire, mais pour moi ce « Silence » ne m’apparait au final que comme un film limité et bridé, qui a mis en œuvre beaucoup de belles choses mais pour une démarche globale qui n’est pas du tout à la hauteur de l’événement. Ça peut mériter le déplacement pour les véritables curieux du cinéma, certes, mais malheureusement au risque de pas mal décevoir et frustrer. A savoir…
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 22 février 2017
    Bof, l'histoire est intéressante mais le film est d'une longueur, on s'attend à plus d'action, plus de 2 heures à attendre la fin, dommage...
    benoitG80
    benoitG80

    3 412 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2017
    "Silence" est un film doté d'un apport essentiel, par cette histoire saisissante de prêtres se rendant au Japon en 1633, ce qui sous la houlette de Martin Scorsese n'est guère étonnant.
    Rien que pour les thèmes du doute, de la foi et de la culpabilité ici placés ici en plein cœur, on se sent déjà plus qu'intéressé par ce fait historique remarquable !
    Mais Scorsese choisit un traitement très hollywoodien dans son esthétique et dans la direction des acteurs, ce qui contribue à aseptiser le récit et à affadir l'enjeu du film...
    Ce qui implique que ce problème se retrouve aussi au niveau de l'acteur principal Andrew Garfield pas toujours crédible dans ce rôle difficile, par son aspect un peu lisse et très (trop) "comme il faut..." !
    Pour exemple, sa chevelure semble toujours avoir subi un beau brushing et sa barbe est toujours bien taillée, et de surcroît ce personnage manque de charisme et de conviction face aux acteurs japonais bien plus persuasifs et présents.
    Trop de larmoiements, un manque de punch évident chez cet homme, et c'est ainsi que par ricochet le film manque cruellement de force et d'impact !
    C'est d'autant plus dommage que cette histoire aux résonances assez actuelles, avait justement tant besoin pour son rendu, d'une brutalité, d'une férocité, qui font cette fois défaut...
    Ce qui pour résumer, se rapprocherait de la critique des Cahiers du Cinéma, sans doute un peu exagérée, quoique !
    Si Scorsese était taraudé par le sacré et la spiritualité à travers le roman de Shusaku Endo qu'il avait envie d'adapter (pour la deuxième fois au cinéma), son entreprise n'est donc pas à la hauteur de ses prétentions ou de ses aspirations, tout simplement à cause de ce choix, alors que finalement son compagnon de voyage, Adam Driver, aurait sans doute après réflexion plus fait l'affaire !
    Il n'en reste pas moins que "Silence" reste un cinéma intéressant, mais que justement à ce propos, il aurait encore plus pertinent de garder le silence total de bout en bout, sans qu'à aucun moment Dieu ne souffle mot...
    Un film qui manque donc de persuasion pour convaincre et atteindre profondément le spectateur, alors que la reconstitution historique était par contre vraiment à la hauteur.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2017
    Le film aurait gagné à être quarante minutes moins long, surtout le passage sur la fin où on se demande si toute cette violence psychologique, pour faire craquer le prisonnier, en lui faisant supporter le destin et les tortures physiques des autres, est bien nécessaire pour la cohérence du propos. Et puis on se dit que peut-être, mais on doute un peu que ce ne soit pas seulement par pulsion morbide, voire sadique, l'attirance de la passion christique qui exige du sang et des larmes... Heureusement, il y a le reste, la qualité de la photographie, la prestation excellente des acteurs (même s'ils en font un peu trop), Mais on reste sur sa faim et on s'interroge. A ne pas laisser voir aux moins de 16 ans.
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2017
    **Deux prêtres jésuites se rendent au Japon au pour retrouver leur maître, le père Ferreira, disparu alors qu’il tentait de répandre les enseignements du catholicisme. Au terme d’un dangereux voyage, ils découvrent un pays où le christianisme est décrété illégal et ses fidèles persécutés. **

    Tiré du roman fictionnel d'un japonais catholique, "Silence" raconte le voyage au Japon de 2 prêtres alors que la religion catholique est déclarée hérétique et ses fidèles mis à mort. Cela s'est produit alors que le Japon bouddhiste avait laissé prospéré la foi catholique durant un siècle. A l'issue d'un "bilan coûts/avantages", les japonais auraient décidé d'éradiquer méthodiquement cette religion aux motifs que "rien ne pousse sur un marécage". J'avais peur d'un film très lent et soporifique pourtant "Silence" est un film habile où le scénario est au service d'un film intelligent qui m'a personnellement captivé. Sont au coeur du film les postulats de la foi et de la renonciation, les hommes au service de l'inquisiteur menaçant d'exécuter tout fidèle catholique refusant d'abjurer. Coté chrétienté, les pères Ferreira (Liam Neeson), Garupe (Adam Driver) et Rodrigues (Andrew Garfield) sont confrontés aux hommes de l'inquisiteur de Nagasaki Inoue (Issoue Ogata). Ce qui m'a le plus impressionné dans le film est la méthode des japonais et la pédagogie de leur inquisiteur dans leur lutte anti catholique. Ici, pas de cris ni d'énergie stérilement dépensée mais une démarche méthodique d'éradication avec en prime beaucoup de pédagogie et de persuasion vis à vis de ceux qui sont considérés comme des apostats. La réalisation et le scénario démontrent une quasi admiration vis à vis des japonais même si Scorsese, catholique, réserve un ultime tour de passe passe au spectateur en fin de métrage.
    La comparaison avec "Apocalypse now" s'appuie sur la recherche d'un personnage d'envergure, d'un maître à penser qui, dans les 2 films, ré apparait en fin de métrage, transfiguré et en position de reniement. La comparaison s'arrête là, le film de guerre de Coppola et le drame filmé par Scorsese étant 2 films très différents.

    Ce pragmatisme omniprésent tranche avec la dévotion des pères qui tentent tant bien que mal de ne pas renoncer, de ne pas faillir. La deuxième partie du film durant laquelle le père Rodrigues est de plus en plus sous pression et sa foi de plus en plus mise à mal est excellente.

    Le casting est très bon, mention spéciale à Issoue Ogata dans le rôle de l'inquisiteur Inoue. L'acteur s'appuie sur un jeu très habile maitrisé et cérébral tout en ne se départissant pas d'un certain humour.

    La musique du film a été composée par Kathryn et Kim Allen Kluge.

    Comme parfois avec Martin Scorsese, "Silence" souffre de longueurs (2h41).
    Hervé L
    Hervé L

    73 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 février 2017
    décevant un thème bien faible et archi répétitif oui les jésuites ont été persécutés on a compris au bout de 10mn et ensuite répétition pendant 2h40! et puis toujours cette insupportable confusion entre la foi et l église à croire que comme les jésuites le réalisateur n à rien compris au nouveau testament
    il serai temps de faire un peu plus de philosophie et un peu moins de catéchisme pour une préparation qui a duré 20 ans c est montrer bien peu d intelligence
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2017
    Je ne cache pas que j’aime beaucoup Martin Scorsese mais j’ai rarement apprécié ses « intrusions » dans le domaine de la religion ("La Dernière tentation du Christ" et "Kundun"). C’est donc un peu avec une certaine méfiance que je suis allé voir "Silence"…et finalement, je n’avais pas tort d’avoir des doutes : même si je ne peux nier qu’encore une fois la réalisation de Scorsese est impeccable (à 74 ans il fait toujours preuve d’une maîtrise bluffante !), je dois bien avouer que "Silence" me laisse perplexe…D’un côté, le sujet même du film nous donne droit à une intelligente et subtil réflexion sur la foi : tout fraîchement débarqué de l’occident, le père Rodrigues se prend dans les dents de la part du pouvoir japonais ce que l’Eglise Catholique a fait subir à travers toute l’Europe pendant sa grande période de colonialisme inquisitoire. Et, aussi incroyable (hypocrite ?) que cela puisse paraître, cela remet en cause sa foi…Le plus remarquable dans tout ça c’est que Scorsese ne fait le procès de personne : le péché des chrétiens partis convertir à tout prix une autre culture n’est pas montré du doigt ; et les japonais ne sont jamais diabolisés, ils sont même plutôt « justifiés » au fil des différents dialogues entre Rodrigues et ces geôliers. Ce face à face brutal entre le européen colonialisme et l'inquisition japonaise amène dans un sens comme dans l'autre au même constat, énoncé directement dans le métrage par un vieux proverbe local (« Les montagnes et les rivières peuvent être bougées mais pas la nature de l'Homme ») : on peut tenter de convertir un peuple tout comme on peut tenter de pousser un croyant à renier sa foi, mais, au final, cela est forcément voué à l'échec. Malheureusement, d’un autre côté, Scorsese abuse peut-être un peu trop de la qualité visuelle de son bébé : même s’il est intéressant, le film aurait pu facilement durer 20 à 30 minutes de moins sans pour autant affaiblir son propos…au lieu de cela, il traîne en longueur et finit par ennuyer car, soyons franc, "Silence" c'est 2h40 de Jésuites emprisonnés qui ne font rien à part se demander comment réagir et à tenter vainement de communiquer avec un Dieu qui ne répond pas…pas réellement attrayant n’est-ce pas ? Autre petit point noir du métrage, le casting : si on peut fermer les yeux sur l’inexpérience d’Adam Driver en tant que tête d’affiche (et puis, il s’en sort pas si mal que ça finalement) et sur la sous-exploitation de Liam Neeson (malgré sa rareté à l’écran, quand il est là, il en impose réellement !), on ne peut que soupirer grandement sur le choix d’Andrew Garfield qui n’a absolument pas évolué depuis ses piètres prestations de mollusque inexpressif dans les "Amazing Spiderman". Il n’est pas très crédible et les grimaces qu’il essaye de faire passer pour des émotions ont plus tendances à agacer qu’autre chose…Scorsese aurait pu trouver mieux quand même (ça sent le caprice de producteur ça !!), comme Aaron Taylor-Johnson ou même Taron Egerton par exemple. Finalement, c’est le casting japonais qui est le plus méritant (Tadanobu Asano, Yôsuke Kubozuka, Yoshi Oida, Shinya Tsukamoto). Visuellement et techniquement magnifique, "Silence" pêche notamment par une durée inappropriée et un rythme trop contemplatif ainsi qu’un protagoniste principal hors sujet. Cependant, Scorsese a le mérite (le courage plutôt) de se permettre d’exprimer son point de vue sur la religion, remettant en cause cette dernière sans jamais être moralisateur : la foi ne se limite pas aux normes imposées par le Vatican, elle se vit en silence, en accord avec soi-même et sans aucun prosélytisme. Les convictions de chacun sont ainsi préservées et cela est assez rare au milieu des productions US habituelles du genre bourrées de bons sentiments chrétiens pour des raisons purement commerciales : si ça c’est pas un miracle !....sinon, c’est quand même un peu trop long pour accrocher un large public (surtout si vous êtes pas croyant !).
    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    22 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2017
    "Silence" de Martin Scorsese n'est pas un film religieux, mais un film sur la religion. Il parle de l'imprégnation de la foi et de ses conséquences sur l’âme humaine. Au XVIII eme siècle, au Japon, les bouddhistes mènent une guerre totale au peuple chrétien. deux prêtres portugais sont envoyés sur place afin d'essayer de retrouver leur mentor (le père Ferrara ( Liam Neeson) porté disparu, voir mort. Se faisant après quelques prêches dans la clandestinité, ils sont faits prisonniers et torturés. A partir de là, la détermination des autorités religieuses locales, pour les faire apostasier, met leur foi catholique à rude épreuve. Malgré les tortures infligées, les multiples prières incantatoires exhortant la parole de dieu, le ciel reste sans réponse à leurs suppliques et les morts s'accumulent. Ce silence de Dieu ou Jésus, face à autant d'atrocités, bouleversera leur croyance et rendra leur foi universelle. La question de l'existence de dieu est posée, sans toutefois mettre en cause le mystère et le besoin qu'on les hommes à croire à un guide ou en quelque chose de supérieur. Quel film ! mis en scène stupéfiante, influencée par les grands cinéastes japonais. Décors et costumes authentiques, je mettrais pourtant un Bémol sur le jeu, un tant soit peu mécanique, des acteurs. Sujet éminemment casse gueule, M. Scorsése - en génie qu'il est - s'en sort en maître.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 février 2017
    Je n'avais pas trop d'attente pour ce film mais cela reste un Scorcese quand même donc à voir. Déjà, n'étant pas croyant du tout j'ai dû rater des références et des métaphores, cela m'a donc pénalisé pour la vision du film je pense. Au niveau du scénario, j'ai pas grand choses à dire, il est original, long mais plaisant à suivre.
    Le film est surtout porté par un très bon jeu d'acteur; à commencer par Andrew Garfield qui montre une fois de plus que Spider-man est loin derrière lui et qu'il mérite à présent ses nominations aux oscars. Liam Neeson est très bien aussi malgré le peu de scène où il est présent, il reste juste dans ce jeu. J'ai toujours un peu de mal avec Adam Driver mais il reste un bon acteur, ma grosse surprise est pour le personnage de l'interprète joué pas Tadanobu Asano qui est tout simplement génial pour ce rôle du méchant-avec l'air amical-scinique.
    Le gros point positif majeur (d'où sa nomination aux oscars pour la meilleure photographie), c'est l'image. Chaque plan est étudié avec le plus grand soin, la règle des tiers est bien présente et surtout l'aspect géométrique avec ses verticales peut facilement être comparé à une lumière divine souvent représentée dans les représentations bibliques. Là, Scorcese a marqué un gros point (en même temps, on connaît le bonhomme).
    Par contre le gros point négatif est au niveau du montage, j'ai eu l'impression plusieurs fois d'une saute dans le dialogue, de faux raccords et cela m'a tellement gêné par instant que ça m'a sorti du film. Dommage, ça se voit et ça coupe le rythme quand on est dedans.
    VictorVictus
    VictorVictus

    9 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 février 2017
    "Silence" ou comme l'impression d'avoir visionné un film de propagande pour l'Opus Dei. Scorsese a une vision extrêmement doloriste du christianisme, ce qui le rapproche d'un de ses compatriotes, Mel Gibson. Rien ne nous est épargné dans ce film sur les tortures, les cris des victimes, les corps suppliciés. Si Scorsese croit nous toucher sur ce sujet, il nous révulse, nous donne la nausée. En nous montrant la souffrance de son personnage principale de façon aussi insistante, il ne laisse aucune échappatoire à l'imagination du spectateur, si ce n'est de vouloir lui crier de rentrer chez lui et d'arrêter, avec sa foi, de provoquer la mort des pauvres villageois devant l'intransigeance des maîtres Japonais. Le film provoque ainsi la réaction inverse de ce que Scorsese attendait peut-être : le prosélytisme des personnages les mènent à faire mourir absurdement des gens innocents, il apparaît comme absurde.
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    14 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2017
    Au 17e siècles deux pretres vont partir au Japon pour retrouver la trace du frère Ferreira. A cette époque, le Japon a décidé de convertir ou de supprimer tous ceux qui ont adhéré à la foi chrétienne. Les deux jésuites vont alors connaître une véritable descente aux enfers.
    vincentasc
    vincentasc

    33 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 février 2017
    Pensum interminable ! À l'image des japonais qui torturent les prêtres, Scorsese nous inflige les pires souffrances cinématographiques de sa carrière, car à part répéter son propos durant 2h40, il ne nous convainc jamais.
    Kevin D
    Kevin D

    26 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2017
    Un beau film, une belle photographie cependant la longueur et la lenteur ont gâché mon plaisir.
    Liam Neeson est malheureusement moins présent que la bande annonce laissait présager.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 février 2017
    Merci Martin pour c'est 2h41 d'ennui, j'ai même prier pour que le film s'arrête.
    Quand je pense que la presse à mis 4 voir 5 étoiles je comprend vraiment pas pourquoi.
    A éviter absolument !
    Seul point "positifs" les décors sinon le reste j'ai faillis m'endormir et les scènes de "torture" vraiment il y a pire. Après avoir vous voir...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 20 février 2017
    Un peu long mais intéressant. Le sujet aurait pu être traité en moins de 2h pour le rendre plus vivant et plus prenant sur grand écran. A noter que les jeux d'acteurs sont très bons.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top