Je suis de ceux qui apprécient vraiment les oeuvres de Martin Scorcese ! Mon attente pour Silence était donc grande et sans réelles craintes.
Chaque films du cinéaste, que j'ai pu voir, à était une claque !
J'aime ses scénarios bien ficelés et sa mise en scène toujours très propre et efficace.
Donc voir Silence était une obligation pour moi !
Il nous plonge donc en Asie, à l'époque de l'inquisition, au milieu du Japon, où le christianisme était à cette époque interdit !
L'histoire est bien emmenée, bien écrite.
Quelques plans sont sublimes,
comme la scène des trois hommes attachés à des croix, en pleine mer
, mais le film manque cruellement de rythme...
Le choix risqué d'absence quasi total de bande son, est en soit efficace sur certaines scènes qui se suffisent à elles même, et est un choix plutôt intéressant, mais malheureusement ça n'est pas aussi efficace, dans l'entièreté du long métrage.
Andrew Garfield, quant à lui, est une fois de plus très juste dans son rôle, tout comme Adam Driver, malgré qu'il ne soit, à mon sens, pas assez présent dans l'intrigue.
Et Liam Neeson, est sans surprise, toujours aussi convainquant, et ça fait du bien de le revoir dans un film dirigé par un vrai réalisateur de talent, tel que Scorcese. Ça change de ses choix de carrière, des dernières années, qui n'étaient pas a la hauteur de son talent d'interpréte, selon moi.
Cela dit, son personnage m'a semblait ne pas être suffisamment développé, ce qui est dommage étant donné qu'il est le point d'orgue de la quête que ses deux disciples décident d'entreprendre
Mais le point qui m'a le plus déstabilisé c'est le parti pris de donner exactement le même sort final que Maître Ferreira ( L. Neeson ), à Sebastiào Rodrigues ( A. Garfield ). A quoi sert cette quête ? qui finalement nous démontre que même un maître peut un jour abandonner sa foi, alors que son disciple, lui, à une force et une foi inébranlable, mais qui lui aussi, à la fin du film, finit par faire la même chose que son maître : Laisser l'inquisiteur l'humilier. Pourquoi donc les opposer à un certain moment du récit, et nous faire penser que le disciple à finit par dépasser le Maître ? Si finalement aucuns des deux personnages ne se distinguera par sa force de conviction.
A certains moments, la narration est totalement inutile puisqu'elle décrit précisément les actions que l'on voit au même moment, à l'écran.
Mais malgré tout, l'histoire est passionnante, et même si le rendu final peut paraître long, pour ce qu'il si passe, la vision de Scorcese concernant la religion, sous différentes ethnies, est très intéressante.
Le plan final est d'une grande poésie, d'une grande beauté et je dois avouer qu'en a peine quelques seconde il m'a fait oublié tout les choix scénaristes et les petites erreurs de mise en scène, qui m'avait auparavant gêné.
Ce ne sera définitivement pas l'oeuvre la plus réussie de Martin Scorcese, mais ça reste un long métrage assez marquant dans l'ensemble.