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JimBo Lebowski
396 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mars 2017
Déjà premier constat et contrairement à ce que je craignais un peu je ne me suis pas ennuyé du tout, les 160 minutes ne n'ont jamais parues assommantes, et je dirais que le film rempli sa mission en ce qui concerne son rôle explicatif et contextuel, par l'image et la voix-off, et non par un texte déroulant interminable en guise d'intro, j'apprécie cette attention. Scorsese est on le sait attaché au catholicisme et ce projet Silence lui tenait j'imagine particulièrement à coeur, après l'étourdissant Wolf of Wall Street il revient à quelque chose de disons plus traditionnel, tout en appuyant une idée très centrée : l'épreuve de la foi. Le film est à charge, ne s'en cache pas et va s'employer à décrire des événements sans trop d'excès de palabres inutiles, encore une fois bien souvent par le cadre et des plans qui durent, d'ailleurs impossible de ne pas penser aux classiques de Kurosawa par moments, tout en gardant également une patte scorsesienne (travellings, esthétique, gestion de l'espace). Durant sa majeure partie le film n'aura de cesse de questionner la foi du personnage de Garfield à travers l'inquisition japonaise à l'égard de toutes formes rattachées au catholicisme, matérielles ou spirituelles, si tout celà à vraiment un sens, si l'humanisme "tout puissant et miséricordieux" peut se sauver de l'ostracisme et de la mort. Scorsese le montre en dépeignant la cruauté barbare sans trop de détours pour savoir jusqu'où les limites dogmatiques peuvent aller, si il vaut mieux mourir en martyr ou préserver la vie des fidèles et apostasier, tout ce résume à cela mais le choix se montre d'une immense réflexion. Je pense qu'on pourrait parler de ce film des heures sans réellement trancher, car c'est un thème universel et millénaire, d'ailleurs sans spoiler la dernière partie du film choisi un chemin pour se redétourner, le dernier plan peut paraitre un peu grossier en l'état mais néanmoins fort symboliquement. Une réussite.
Film fleuve dans la même veine que "Mission" mais sans la musique (Silence !!!) qui aborde la façon donc l'Europe a voulu imposé sa religion chrétienne aux autres continents. L'acteur principal (non pas Liam comme sur l'affiche ) est extraordinaire (vu dans "the Amazing Spiderman") et explose à l'écran. Le contexte historique est très intéressant, c'est une page de l'histoire qu'on ignore complètement : le 17ème siècle au Japon. Les reconstitutions des costumes de l'époque sont particulièrement saisissantes et la photo des paysages des îles japonaises est fabuleuse. A ne pas mettre sous tous les yeux, mais à regarder yeux grands ouverts pour les cinéphiles !
Je suis encore partagé sur Scorsese, dont je n'ai pas vu assez de films. Reste qu'il a enfin laissé de côté Leonardo di Caprio tout en restant avec des acteurs "du moment". Si Liam Neeson tient très bien son rang, quel dommage qu'il n'ait pas réussi à trouver d'acteurs ibériques (ou latino-américains, ce qui a failli être fait) pour jouer ces missionnaires portugais. Andrew Garfield et Adam Driver sont très biens - et le casting japonais encore mieux, mais ça enlève de la rigueur à la reconstitution par ailleurs magnifique et très réussie (décors, photographie...). "Silence" est néanmoins un excellent film sur un sujet historique fascinant. Le Japon est en effet l'une des rares terres sur lesquelles le christianisme s'est cassé les dents, sans doute aussi parce qu'il n'a pas eu comme allié cette fois la force militaire. Il y a donc ce thème-là d'abord, passionnant, puis l'autre qui surgit sur le rapport à la religion, l'affrontement de deux formes de pensée, comment en promouvoir une avant de devoir la renier, et le silence de Dieu dans tout ça face aux crimes commis à l'encontre de ses ouailles. C'est très riche de réflexion et Martin Scorsese prend son temps pour les mettre en scène avant un face à face final malheureusement trop long. Chapeau quand même Marty.
A l'instar de Shutter Island, Silence est un film puissant, dont on ne ressort pas indemne. Martin Scorsese est définitivement un grand réalisateur et Andrew Garfield un acteur à suivre.
Un film difficile à noter... Sa longueur peut être justifier car il traite la spiritualité, le don de soi, la foi.. des sujets difficiles à balayer en peu temps. il nous plonge dans l'esprit tourmenté de ces jésuites venu prêcher dans un japon hostile. L'image est artistique, les acteurs plutôt convaincants, mais le scénario devient parfois redondant. Un "voyage" spirituel un peu trop scénarisé, nuisant parfois au fond du sujet.
Si les silences et les craquements du vent rappels les grands classiques Japonais, silence s'attaque avec rudesse d'esprit à sa période féodale. De l'oppression d'un état, à la persécution qui entraîne la clandestinité d'une seule et même religion, celle du catholicisme, on assiste à des séquences âpres et sans doute le sujet le plus personnel pour Martin Scorsese, qui montre peu d'impartialité, peu modéré dans ce qui nous est imposé de voir. Le sujet est immense mais le langage trop réducteur.
Silence est sans aucun doute le film le plus personnel de Martin Scorsese. J’ai bien aimé le film et portant je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me gêne. Soyons clair, le film est très bien réalisé (Scorsese oblige), certains plans sont magnifiques et j’ai trouvé les acteurs vraiment très bons (Andrew Garfield en tête bien sûr mais aussi Adam Driver et Liam Neeson). Les 2h40 passent plutôt bien et les décors et autres reconstitutions sont vraiment réussis. Et malgré cela, il y a quelque chose qui m’empêche pleinement d’apprécier le film. Mais quoi ? J’au vu d’autres films traitant de la foi et de la religion et je n’ai pas eu cette même sensation. Est-ce parce que je ne suis pas foncièrement croyant que je n’ai pas su apprécier le film à sa juste valeur ? Ou est-ce parce que c’est un film qui parle avant tout aux croyants et aux personnes qui ont la foi ? Je ne saurais clairement l’expliquer aujourd’hui. Peut-être plus tard avec du recul et en ayant digéré le film. En tout cas, ce dont je suis sûr en revanche, c’est que le film et certaines scènes auraient gagnés en émotion avec une b.o beaucoup plus travaillée car il n’y a pratiquement aucune musique dans ce film ce qui est dommage quand l’on sait l’importance de la musique dans le cinéma de Scorsese. En conclusion, je dirais que Silence, outre ses qualités de mise en scène et d’interprétation évidentes, est un film à part dans la filmographie de Martin Scorsese et qui divisera très certainement les spectateurs de part son sujet et part le ressentiment que l’on a du film.
MAXIMUS et DKAD ont vu Silence pour le Cinéma des potes : traiter de la religion après les excès (drogue, argent...) du Loup de Wall-Street constitue un sacré virage. Selon le rapport du spectateur avec la religion on appréciera ou non le film. Quoiqu'il en soit, la réalisation reste soignée et met en valeur la nature japonaise. Ici, Scorsese nous livre sa version de "chanbara" mais l'intrigue est trop prévisible, le rythme inégal. L'ambiance est austère, notamment par son ambiance sonore, ce qui en fait une oeuvre difficile pour le grand public. Retrouvez leurs impressions à chaud sans spoilers dans une video de 3 minutes.
Attention film lent qui prend son temps. C'est le meilleur film de Martin Scorcese car on voit toutes les différentes palettes de son cinéma. Attention quelques scènes sont assez dures
Avec Silence, le maître Scorsese délaisse sa traditionnelle mise en scène fougueuse et nerveuse pour un rythme d'une extrême lenteur et contemplative qui en déconcertera plus d'un, d'autant plus que le film dure 2h40. Une profonde, puissante, touchante et épuisante introspection sur la foi d'un homme d'église, sublimée par sa photographie dans ses paysages asiatiques. Si sur la forme le film peut diviser le public la forme également. Certains y verront la toute puissance de la religion catholique qui permet de surmonter tous les obstacles même les plus cruels, d'autres trouveront un message légèrement plus accès dans la propagande, comme si Scorsese possédait l'unique vérité sans jamais envisager une autre option, ni une quelconque ouverture d'esprit.
Ma critique complète sur mon blog: mesmotsen169.blogspot.fr
Ce film met en lumière un aspect historique du Japon que j'ignorais totalement: la tentative de diffusion de la chrétienté par des missionnaires portugais, et la féroce répression japonaise. Même si esthétiquement le film est une réussite, pour le reste, que c'est long ! Mais que c'est long ! À tel point qu'un ronflement a même retenti dans la salle passé la première heure. Notons que les missionnaires se trouvent confrontés à une sorte d'inquisition à l'envers, et que l'inquisiteur en chef est très drôle, car il est plein de manies, et pousse de petits cris de mécontentement sans arrêt (un Hercule Poirot en kimono). Il est cruel certes, mais en fin de compte, la personne la plus cruelle du film, c'est bien Martin Scorsese lui-même, à l'égard de ses spectateurs.
Un film magnifique ! Dur, mais qui pose plein de questions sur la foi, l'existence de Dieu, son silence ..... et beaucoup d'autres, comme la culpabilité, le pardon. Un film qui ne laisse pas indifférent. À voir .... entre autre pour le rôle du Prêtre interprété par Andrew Garfield.
Exercice spirituel, Martin Scorsese magnifie le sacré. Il saisit dans la contrée nippone, le bleu azur, le beige du sable et le vif du rouge feu. Picturalement époustouflant, le travail sur la couleur y est somptueux. Le chemin de croix dans lequel s'engage Andrew Garfield & Adam Driver est acide. Courageux, mais pas très téméraire, ils voguent dans l'inconnu à la recherche de leur mentor. Deux rôles magnifiques qui ne se présentent pas 36 fois dans une carrière. Le cinéaste américain est devenu le sage d'Hollywood, réalisant un rêve de longue date. Le film est à prendre au sérieux, il faut se laisser embarquer dans cette jungle asiatique. En jésuites convaincus, ils vont navigués entre fidèles prêcheurs et bouddhistes sans pitié. Le film est sanglant, sans tomber dans l'horreur. Toute la réussite est dans le propos, une religion qui ne triomphe vraiment pas de ses actes. *TOP 9 FILM 2017*
Silence fait partie des rare films que l'on oublie pas et qui nous habite longtemps après la sortie de la salle. C'est une oeuvre riche à plusieurs points de vue. La construction narrative impeccable repose sur une mise en scène foisonnante, inspirée et une thématique passionnante.
Martin Scorcese qui est l' un des plus grands cinéastes vivant ne s'est pas facilité la tache. Il s'essaie au cinéma naturaliste à la Kechiche.
Du coup, rien n'est épargné au spectateur et l'empathie avec les prêtres catholiques portugais est complète. Le spectateur perçoit la confrontation désastreuse des deux civilisations, la foi incroyable et l'ignorance des occidentaux, la cruauté, le pouvoir et l'intelligence des bouddhistes et le cheminement intérieur du héros principal.
Seul bémol, Scorcese aurait pu ramasser un brin son histoire. La longueur de certaines scènes et leur répétition peuvent lasser une grande partie du public