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Yetcha
877 abonnés
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2,5
Publiée le 9 avril 2017
Je reste circonspect et toujours affligé par la religion chrétienne et les européens qui pensent toujours être au-dessus de tout le monde et la seule croyances possible. La photographie est splendide, mais la répétition et la lenteur nuisent quelque peu à l'intensité. On retrouve la force du symbole avec le fait de fouler une image fumi-e, l'importance des shoguns pratiquement des dieux vivants. La "trêve" avec les portugais et les bataves pour le commerce et donc l'argent. Drôle de voir qu'à l'air Meiji, la branche des Kirishitan qui ont pratiqués cachés pendant presque 300 ans n'ont pas voulu se rattacher à l'église officielle et d'ailleurs, l'église ne le voulait pas nom plus par l'aspect mosaïque de christianisme de bouddhisme et de shintoisme. Cela montre bien le manque total de tolérance et d'ouverture du christianisme et des padres aveuglés par leur foi absolue et totalement décalée au regard des endroits où ils arrivent (Asie, Afrique, Amériques). Le Japon et les japonais ont su résister contrairement à beaucoup d'autres peuples et cet aspect est tout à fait bien rendu, avec réalisme et honnêteté. Pour un fan comme moi du Japon le film était passionnant en découvrant cet aspect méconnu. Pour les autres, je crains un ennui terrible face à cette réalisation, comme trop souvent avec Scorsese, si si.
Il est dommage que la très belle photo (ah, la vraie pellicule en 35mm !) et les décors magnifiques ne soient pas mis au service d'un meilleur scénario. On se barbe vite à l'évocation de cette aventure de deux jésuites à la recherche d'un troisième, disparu dans un Japon bouddhiste et plutôt hostile à l'évangélisation active de sa population misérable. On frise la caricature colonialiste devant les grimaces des méchants asiatiques, quasiment tous fourbes pour les vilains chasseurs de catholiques ou stupides de béatitude pour les convertis de la première heure. Le casting - des Anglo-saxons, pour représenter des Portugais - n'aide pas à s'immerger dans cette histoire interminable, se situant dans un 18ème siècle humide et brouillardeux.
Après avoir sacrifié à la mode de l'absence de générique de base au début du film ( ce que je déplore toujours), Martin Scorcèse nous offre un film poignant, puissant, dur en ouvrant une page parfois mal connue des persécutions chrétiennes au Japon au 17ème siècle. A travers ce sujet, se posent de vrais questions sur la persévérance, la témérité, les limites de la foi...d'une façon simple. C'est aussi un film aux forts belles images bien interprété pas toujours captivant car parfois répétitif, mais sans cesse intéressant. La bande son est très riche et supplée à l'absence de musique.Bref, un film sobre et fort à la fois qui mérite d'être vu
Je ne connaissais pas cette page de l'histoire concernant ces missionnaires Portugais au Japon. Le film rappelle qu'à toute époque, il a existé des endroits dans le monde où la liberté de parole et de culte n'existait tout simplement pas. Au Japon, les jésuites étaient tout bonnement poursuivi et obligé d’apostasier. Le film se focalise sur le parcours d'un prêtre en terre hostile. Le film nous amène à poser une réflexion sur les possibilité de renier sa foi quand une autorité vous y oblige (logiquement impensable pour un prêtre). Martin Scorsese joue encore de tout son talent avec un film très intense, très violent et où la souffrance est menée à son paroxysme. Nul est besoin d'être chrétien pour comprendre la torture des idées et des actes exposées dans le film même si la croyance mise en avant (un peu trop parfois) est la foi catholique. Mon dieu que ce film est perturbant ! Seul reproche : parfois un peu de longueur mais le film est pour moi un petit chef d'oeuvre.
Adaptation du best-seller de Shusaku Endo, Silence est porté par une excellente interprétation et par la beauté des plans. Il faut s'attendre à un rythme tranquille et à une bonne dose de mysticisme, mais c'est évidemment un grand film.
Cette aventure, portée par Martin Scorsese et magnifiquement jouée par Andrew Garfields, d’un prêtre Jésuite Portugais dans le Japon de 1640, nous embarque là où le christianisme, menace décivilisatrice, fut l’objet d’abominables persécutions incluant toute la science des tortures de pointe et des sauvages châtiments, traditionnels d’une culture se revendiquant pourtant de la paix et de l’harmonie naturelle shintoïste. Les grandes confrontations de la seconde grande partie, bien plus riches en réflexions et en philosophie, se dualisent entre le grand Inquisiteur Japonais, dont la subtilité et la noble sagesse surprend et ne fait aucun doute, et notre prêtre, représentant du despotisme catholique conquérant de l’époque, et néanmoins convaincu d'apporter l’amour et la vérité au pays du Soleil Levant. Car l’enjeu pour le vainqueur de cette intéressante guerre théologique serait évidement de voir les troupes du vaincu se plier sans douleur. Assourdi par le terrible silence moral de son Dieu désespérément absent durant tout son calvaire, achevé par l’apparente béatitude de son ancien mentor retrouvé et converti au bouddhisme, torturé dans son corps par la captivité, et dans son âme par la culpabilité d’infliger l’horreur aux quelques gogos japonais convertis, exemplaires de courage et de dignité chrétienne soit dit en passant, la conclusion de ce grand spectacle nous dévoilera l’étrange mécanisme conclusif de notre fervent et intègre héros. Il en résulte surtout une tragique et cruelle ironie de l’histoire de voir tant de drames et de douleurs engendrées par l’orgueil et la conquête par ceux-là même se prétendant les messagers de la paix et de l’amour universel.
Silence est un film dramatique d'une puissance dingue : une histoire méconnue, un scénario plutôt bien écrit et une mise en scène formidable, on se trouve au Japon de l'époque pendant près de 2h40. Les prestations des acteurs rajoutent de la qualité au film notamment celle de Andrew Garfield qui est pour moi une véritable révélation, Adam Driver lui confirme tout le bien qu'on pensait de lui et celui qui joue rôle de Kichijiro est également à noter. D'autre part, on peut cependant noter des longueurs tout au long du film et certains trouveront ce film trop long, trop lent....... ce n'est pas un film pop corn donc il faut s'adapter par rapport au film et ne pas s'attendre à ce que le film n'est pas censé délivrer. Bref, Silence est un énième film notable dans la filmographie de Scorsese, pas son meilleur certainement mais un bon film important surement.
Le maître du cinéma peut être contesté. Silence est visuellement et techniquement très bien abouti, et les comédiens sont bons. Côté scénario, c'est l'ennui et la lenteur qui prédomine, surtout si l'on ne se passionne pas pour ce genre.
« Silence » est un très bon film d’aventures dont l’histoire nous plonge au cœur du Japon médiéval à l’époque où le shogunat décida d’éradiquer le christianisme. L’intrigue nous permet de suivre deux jeunes prêtes en quête de réponses sur le devenir de celui qui fut jadis leur mentor. La distribution est excellente, et les transformations physiques sont impressionnantes. La photographie est somptueuse même en sachant que le tournage s’est effectué à Taiwan, bien plus au Sud que le Japon. Les décors et les costumes permettent de nous immerger pleinement dans l’atmosphère de l’histoire. Martin Scorsese nous offre un regard réfléchi et émotionnel sur la spiritualité et la nature humaine, signant au passage ce qui s’avère probablement l’une de ses plus belles œuvres.
démarche honnête que de mettre à l'écran ce récit de foi, qui retrace la non acceptation de certains du christianisme au japon. d'autant que la violence et les douleurs endurées sont bien retranscrites. néanmoins, la mission initiale promise est très vite occultée. la répétition des situations font tourner le film en rond, les longs plans séquences, la narration, les prières intrinsèques donnent un résultat anesthésiant et finalement laborieux à suivre. la composition d'A.Garfield reste remarquable.
A l'exception de quelques éléments bibliographiques, je n'ai qu'une vague connaissance de la filmographie de Martin Scorsese. Je vous avais parlé de Taxi Driver (voir ma critique sur ce film), ma seule expérience - avec Shutter Island - du cinéma de Scorsese. J'ai obtenu également quelques échos sur sa précédente expérience philosophico-religieuse, La dernière tentation du Christ. Silence est donc une plongée dans l'inconnu comme ce fut le cas pour les 2 padres qui tentent de retrouver les traces de leur père spirituel disparu durant une mission de christianisation de la péninsule japonaise. C'est un travail de longue haleine que nous expose Martin Scorsese attaché au projet depuis plusieurs décennies. Le Japon du XVIe siècle est brumeux, mystique, totalement fantasmé prenant ainsi le point de vue de 2 nos deux voyageurs chrétiens joués par Andrew Garfield et Adam Driver (quasiment absent malgré sa prestation en tant que rôle principal). Silence n'a donc pas démérite sur le plan artistique et avait tous les atouts pour convaincre le jury des Oscars pour la catégorie de la photographie où chaque plan, je pèse mes mots, sont dépeints avec tant de sensibilité. Martin Scorsese nous propose un véritable tableau (qui laisse penser à un immense travail de story-board en amont) avec des effets de lumières et des décors naturels somptueux. Si l'histoire semble classique, c'est bien dans la réflexion que le film tire sa plus grande richesse. Alors, attention aux allergiques des discours religieux, au risque de s'ennuyer ferme ou d'attraper une profonde migraine. Silence prend son temps pour ressentir la douleur de nos personnages et du peuple japonais christianisé qui vit dans la peur de l'Inquisition qui à travers quelques rares scènes mais totalement efficaces nous font ressentir la douleur des tortures et des sacrifices. Silence n'a jamais aussi bien porté son nom : aucune BO à l'horizon - uniquement des fonds sonores où la nature semble en totale éveille et où les crépitements d'un feu peuvent être source de réconfort. Pluvieux, austère, Silence est un film qui mêle plusieurs genres : le drame historique bien sûr mais également l’espionnage voir l'autobiographie tellement on ressent que le matériau a été travaillé par Scorsese qui me réconcilie avec son cinéma. Silence est un petit bijoux qui souffre de quelques longueurs et d'un prologue inutile à l'exception de son dernier plan - à l'image du film. Rare, mystique et profond.
Esthétiquement irréprochable Silence utilise un rythme légèrement trop lent qui finit par perdre l'attention du spectateur. Scorsese finit par tourner en rond et présenter encore et encore les mêmes situations pour démontrer la conviction de son personnage principal. Mais à force de vouloir démontrer par l'image sa foie, le cinéaste perd en profondeur, et cette hésitation interne finit par être superficielle au vu de ce qu'elle représente : l'abandon d'une vision de la vie personnelle et censée être inébranlable. Mais par des plans somptueux Scorsese présente ce qui anime les parties, démontre la puissance d'une foie, et la folie des disputes.
Silence est un film magnifique un œuvre profonde sur un sujet compliqué a traité du fait de l'époque que nous vivons Ce film n'a rien a voir avec les films précédent de scorses Ce film est plus intimiste on sent que le réalisateur du loup de wall street y a mis toute son implication Ce film m'a mis une claque dont je me souviendrai longtemps. Ps: amateur de fast and furious passez votre chemin
Un film très dur au nom très bien choisi. Cela fait des années qu'il est mal vu en France de "plaindre" les chrétiens, je pense que c'est une des raisons des critiques négatives, peu ouvertes, elles vuivent une idée ambiante sur la chrétienté en général, une idée péjorative.
Ce film est d'une d'une beauté, très bien filmé, prenant, qu'on soit chrétien ou pas, et qui montre la très grande violente que faisaient subir les inquisiteurs, ici bouddhistes. Étant depuis longtemps persuadé qu'au Moyen-Âge, la percusion était unilatérale et que les chrétiens sont les méchants, ce film permet d'avoir un point de vue vraiment plus nuancé sur le sujet.