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Jack R.
15 abonnés
54 critiques
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2,0
Publiée le 17 février 2017
Long. Trop long. Un film dont la durée de 2h40 enrichit peu cette histoire traitée de manière simpliste. Le jeu de certains acteurs est parfois très mou, ce qui ternit la qualité moyenne de cette production. Le film se développe avec des scènes qui se répètent comme des variations sur un thème unique. Cette histoire prend pour base les activités missionnaires catholiques au Japon. Nous n'apprenons pas grand chose sur les croyances des japonais de cette époque et malheureusement, le point de vue du cinéaste semble figé dans une approche religieuse et traditionnel du christianisme qui ne reflète pas la réalité et qui ne fait que perpétuer une vision très étriquée des mystères évangéliques. Ce film de Martin Scorsese qui tourne en boucle semble être un reflet de cette vision chrétienne religieuse rabâchée et pratiquée depuis des siècles dans laquelle les vérités bibliques profondes et révolutionnaires n'ont pas leur place.
Au 17e siècle, les chrétiens cherchent à coloniser le monde et à substituer toute culture ou religion non chrétienne à leur obscurantisme dont le principal message est la promesse d'un paradis après la mort, réservé à ceux qui se soumettront au nouvel ordre. A ceux qui ne se convertissent pas, punition et enfer. Le Japon comprend le danger inhérent à la nature exclusive et intolérante de la nouvelle religion, et il sera l'un des seuls à parvenir à résister. Au prix toutefois d'une répression particulièrement cruelle. Le parti pris de ce film est de montrer l'héroisme et la foi des colonisateurs, et de le placer face à la cruauté de l'inquisition japonaise. Ce parti pris est souligné de manière non équivoque par une dédicace finale aux chrétiens japonais. Ce film est très dérangeant car il réalise une apologie de l'impérialisme, de l'obscurantisme et du fanatisme. A quand un film de Scorsese qui monte en héros les kamikases de Daech ?
Grande déception pour le nouveau Scorsese ou je me suis ennuyée à mourir. Pourtant le synopsis avait l'air intéressant et aurait eu matière à de nombreuses choses afin d'en faire un film captivant. Deux prêtres jésuites vont donc au Japon pour retrouver le père Ferreira, dont la rumeur indiquerait qu'il aurait renoncé à sa foi et qu'il serait resté vivre là-bas. Et bien 2h40 de film où il ne se passe pas grand chose, c'est très très long ! Beaucoup de dialogues et pas assez d'actes, le film peine à décoller et je ne m'attendais pas du tout à ça. Les acteurs jouent correctement mais je les ai tous vu dans de meilleurs rôles. Le film interroge surtout sur la question de la foi, jusqu'où est-on prêt à aller quand on a la conviction de croire à quelque chose ? Sujet interpellant mais ici non captivant. C'est assez choquant aussi de voir ces chrétiens cachés, torturés pour renoncer de force à leur religion. Je ne dis pas que c'est un mauvais film, quelques scènes sont quand même bien réalisées et maitrisées, mais c'est trop irrégulier, l'histoire tire sur la longueur et la fin du film ne m'a rien fait. Dommage.
Martin Scorsese semble avoir été frappé du même syndrome que Spielberg et "La liste de Schindler". Ils ont porté leurs films durant de trop nombreuses années et, du coup, le ratent complètement. Sans tomber dans le racolage comme son confrère, Scorsese aurait gagné à ramasser le montage de son film dont la même scène semble être reprise ad nauseam sans qu'il soit, une seule fois, proposé ne serait ce qu'une esquisse d'explication du rejet du christianisme au pays du Soleil Levant. Même si la mise en scène est grandiose, les décors splendides, la résonance du sujet si vive à notre époque, le film ne pose pas suffisamment de questions et ne semble illustrer qu'un scénario binaire, répétitif et quelques scènes un peu trop signifiantes.
Silence Justement , le silence est maître dans ce long métrage et il est manié avec précision pour nous présenter avec force le sens du mot "dévouement" . C'est en tout cas le coup de maître pratiqué par scorcese. Mis à part cela, le sujet et son scénario ne va pas nous transcender au point de crier au chef d'œuvre. L'histoire ne méritait pas forcément un film
Plutôt bon public sachant apprécier le grand public et l'indépendant, le blockbuster et le film d'auteur, le social et le nanar, je suis allé voir avec la confiance aveugle que l'on voue à Scorsese ce film "Silence" dont le titre titille nos papilles cinéphiles. Un film qui aborde un sujet peu traité mais très intéressant de l'histoire du Japon. Malheureusement s'y ajoute un point de vue revisité à l'américaine (ce qui veut dire "objectivité proche du neandertal", où les japonais sont les méchants persécuteurs et les chrétiens les opprimés qui souffrent de la torture sadique et répétée des Jap's. Oui oui c'est bien connu. Une note un peu salée qui rappelle "The Revenant", lorsque la beauté de l'image emplit le vide scénaristique et où les colons français sont montrés comme des rustres et les colons anglais comme des victimes. Mais bon on reconnait bien là les réécritures totales de l'histoire des nations à la Hollywood. Sauf que pour "The Revenant", le level technique est tellement perché que le film s'en trouve sauvé. Revenons en au "chef-d'oeuvre" Silence. On se retrouve donc avec un film reposant sur une histoire remodelée où les références religieuses amènent d'abord des interrogations, puis des rires, pour finir par de l'agacement. La réflexion et la répartie du film se dandinent entre un niveau d'expert facebook et de gens qui commentent les actus sur Yahoo. 2h40 tellement longues qu'elles nous font regretter "Last Night". Scorsese se perd dans un mélimélo de pathos, de répétitions et de rares rebondissements qu'un sandwich au jambon pourrait prévoir. Noté 1/5 pour la beauté de la photo et un plutôt bon jeu d'acteur, qui peine à marquer face à une réalisation bancale.
Ainsi arrivent les Snobs, les journaux et critiques bien pensants et ceux qui se veulent marginaux pour sublimer "Silence" pour sa profondeur et l'émotion qu'il dégage chez les bobos. Ces gens qui participent à un cinéma qui devient orgueilleux à l'image de l'art contemporain. Le prêchi-prêcha religieux et contemplatif plombe les rares bons points. Le fait est que l'on doit accorder à Scorsese ce qui lui est dû : c'est un immense cinéaste dont la plupart de ses films nous transportent. Accordons donc à ce film ce qui lui est dû : C'est un échec lent et douloureux où chaque punchline nous laisse espérer que c'est l'image de fin.
Lenteur, lenteur et lenteur qui fait mentir Lafontaine, la tortue ne gagne pas toujours.
Un film bien réalisé mais je sors de la salle très perplexe. Le film manque de matière malgré cette "invitation" plus que discrète a la réflexion sur le sujet de la foi. Beaucoup de scènes sont teintées de prosélytisme et les (trop nombreuses) scènes de torture inspirent le malaise voir l'incompréhension. Beaucoup de personnes sont parties, je suis resté jusqu'à la fin du film en espérant voir autre chose. Mais malheureusement je reste sur ma fin. La première demi-heure du film suffit pour comprendre et les 2h restant.
Le dernier Scorcese. A voir absolument! Deux Jésuites, à la fin du règne de Louis XIII, gagnent un Japon hostile à la recherche d'un de leur coreligionnaire. Un film violent et prenant qui ne laisse pas insensible et que l'on peut percevoir sous plusieurs angles. J'en citerai quatre...
L'usage, l'historiographie classique et notre ethnocentrisme nous a souvent dépeint ces braves missionnaires qui au péril de leur vie allaient propager la "bonne parole" et la "civilisation" dans des terres hostiles et barbares. C'est le récit de leurs pérégrinations.
Un deuxième angle serait de se mettre à la place des Japonais et de ne pas voir le Japon comme un pays fermé mais comme un pays qui a tenté l'ouverture et qui a compris que le Christianisme, se propageant, allait créer des scissions dans la société, la possibilité pour les Portugais et les Hollandais d'user de la religion pour asseoir un autorité politique subversive.
Le troisième angle est plus personnel. Il pose la question de savoir jusqu'où peuvent aller vos convictions (ici votre foi) face à notre humanisme, notre empathie. Où est la limite entre la doctrine (politique, religieuse..) et sa propre humanité. (Je vais faire bref: faut-il au nom de la liberté d'expression caricaturer Mahomet si l'on sait qu'à l'étranger des églises seront brûlées et des chrétiens assassinés?). Et ici, propager une foi pour faire des martyrs?
Quatrième angle: les "padres" avaient l'ambition de rester et de s'intégrer. Or l'intégration est une acculturation. Elle implique nécessairement à terme de faire des choix et donc de se renier, d'abandonner des parts de soi-même, de sa propre culture. La révolte des Macchabbées au IIè siècle en est un bon exemple. Pour les Juifs de l'époque, fallait-il vivre dans le siècle, être Grec ou prendre le risque de s'isoler, de rester en marge. Au niveau du migrant isolé qu'est le padre, cette attitude prend tout son sens: se renier ou vivre "dans le siècle". À vous d'écrire votre propre interprétation.
Martin Scorsese est un cinéaste qui met parfois du temps à monter ses projets, que ce soit pour mieux les mûrir ou que ce soit simplement par contraintes financières. En témoignent "La Dernière Tentation du Christ" et "Gangs of New York" qui ont vu le jour bien des années après avoir été annoncés et ce avec des difficultés notoires. Le cas de figure est similaire avec "Silence", projet que Scorsese a mûri pendant près de trente ans. L’une de ses plus grandes ambitions, sans cesse repoussée et maintes fois annoncée. Déjà en 2008 pour la promo de "Shine a Light", le cinéaste annonçait : ''cette fois, c’est sûr, le prochain film que je fais est Silence !''. "Shutter Island", "Hugo Cabret" et "Le Loup de Wall Street" ont suivi et toujours pas de "Silence" à l’horizon, un temps annoncé avec Daniel Day-Lewis, Benicio Del Toro et Gael Garcia Bernal. Le voilà donc enfin ce mastodonte, ce projet fou adapté d'un roman de Shūsaku Endō dont la lecture avait bouleversé le cinéaste, jugeant que le livre semblait avoir été écrit pour lui. Il est vrai qu'on trouve dans le récit de "Silence" l'un des thèmes cher à Scorsese, celui de la foi. Le film nous plonge donc dans le Japon du XVIIème siècle, à une époque où les chrétiens sont persécutés, forcés à renoncer à leur religion ou à mourir dans d'atroces souffrances. Apprenant que leur mentor aurait renié sa foi, deux prêtres jésuites se rendent alors au Japon pour le retrouver et endurer à leur tour les persécutions religieuses...
l'homme confronté à la foi, voilà ni plus ni moins le sujet d'un film captivant, éblouissant par moment, d'une grande et lumineuse sobriété, et qui refait l'histoire du 17ème siècle au japon.....Ce n'est pas un film religieux loin s'en faut, c'est une quête d'humanisme au travers de la religion......Les personnages sont intéressants, les deux jeunes missionnaires ( spiderman ?, la série girls) sont extrêmement adaptés à cette quête.... il ne faut pas avoir peur non plus, le film dit tout ce qui a à dire, de façon prosaïque et simple, sans aucune faconde intellectuelle....Je dirais même, que le film s'attache surtout à l'émotion des personnages avec dans certaines scènes un hommage plus que vibrant au génie du septième art : Akira Kurosawa (Japon oblige)..... La longueur du film n'est pas un handicap tant la façon de filmer , de dialoguer est soignée et personnalisée par Scorcèse, sur les traces ici de son enfance, adolescence et du génie de Kurosawa.....Je conseille.....
Revenir au XVII ème siècle pour observer la tentative d'évangélisation du Japon, n'est-ce pas une astucieuse manière d'interroger l'état de la spiritualité aujourd'hui ? La foi est affaire de conviction, de croyance en un au-delà tout-puissant. Comment s'installe-t-elle ? Comment se nourrit-elle ? Qu'est-ce qui légitime son exercice, son expansion ou son interdiction? Là où des murs sont envisagés pour délimiter les frontières aujourd'hui, certains au péril de leur vie se sentaient investis d'une mission au nom de leur dieu. S'agit-il de foi, d'exercice du pouvoir, de politique peut-être ? Des phénomènes de transfert sont à l'oeuvre. Un discours séduit, engage, emporte la conviction générale, mais si la culture du pays est autre, si le pouvoir en place n'entend pas se laisser envahir par des illuminés, qui pensent le monde autrement, alors le repli identitaire et le rejet de l'autre deviennent ce qui préside au gouvernement du pays. Certains sont désormais traqués, condamnés à la clandestinité ou poursuivis et réprimés sévèrement. Martin Scorcese nous montre comment le Japon d'alors s'est montré imperméable à l'installation du christianisme en ces terres. L'acculturation s'est faite par le rejet de l'étranger. S'intégrer, c'était renoncer à la croyance avec laquelle on était arrivé d'ailleurs. Pourquoi le sacré doit-il toujours autant produire de destructivité surtout au nom de Dieu ?
J'ai trop attendu ce film ...c'est pour ça que je met cette note ! Je peux dire que j'ai été déçu ... Le film est TROP long. L'histoire est pas mal , mais certaines parties sont inutiles spoiler: notamment la fin du film raconté par l'explorateur hollandais/ou allemand . Bref, ça aurait été un bon film s'il était plus court de 45min....mais boff
Il est toujours difficile de "critiquer" un Scorsese. Si le film est indéniablement une très bonne adaptation du roman il est tout de même difficile de ne pas parler de la durée.... 2h45 de film quasiment. Généralement, cela n'est évidemment pas un critère pour juger un film mais là si... Je trouve que c'est trop long, trop au ralenti. On peut expliquer ça par les personnages évidemment (superbe interprétation) mais il y a réellement des longueurs difficilement pardonnable malgré la maitrise de l'ensemble et la force du sujet et de la mise en scène Un film à voir en tout les cas c'est évident.
N'apporte pas de réponse aux questions importantes qu'il pose. J'aurais aimé un parti pris de Martin Scorsese sur cette délicate question de l'évangélisation.