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Hervé L
14 abonnés
76 critiques
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3,5
Publiée le 13 février 2017
Un film qui plonge dans une profonde perplexité... et qui travaille encore longtemps après sa projection. Quel est le message du film? Difficile à dire tant ce film sur la persécution des chrétiens soulève de questions autour de la foi, l'évangélisation, l'apostasie, le sens des martyrs, le Silence de Dieu face à la souffrance des chrétiens persécutés ("Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"),... c'est d'ailleurs ce contenu si riche qui rend le film intéressant malgré sa longueur (2h40) et ses défauts assez nombreux. En effet, ce contenu ainsi que la mise en scène spectaculaire offrant de belles images à l'écran (de paysages maritimes ou de processions dans la brume) ne parviennent pas vraiment à masquer les faiblesses du film: plutôt mal joué dans l'ensemble (interprétation peu convaincante), le film est également un peu maladroit dans sa façon de montrer les choses tant tout y est très appuyé, surligné, bref c'est un film très démonstratif. Par ailleurs, Martin Scorsese a une certaine complaisance à montrer la souffrance dans les nombreuses séquences de tortures (très variées), ce qui confère à son film un coté malsain (voyeurisme).
Martin Scorsese décrypte le silence dans un geste sobre : encore une œuvre clé dans son incroyable filmographie ou il montre un talent étendu et une filmo aussi varié mais avec toujours des films réfléchis. Bref, un film qui posera des questions et qui peut être dure un peu trop longtemps. Mais une fois dedans (si l'on n'y arrive, car je conçois que certains n'y arriveront pas comme dans tout film (donc la quant cela touche à la religion...^^)). Pour ma part, j'étais un peu septique et même si 20 minutes de moins auraient pu être non négligeable et ne pas retirer pour autant la mise en scène et le déroulement du film. On se retrouve devant un film d'une rare beauté mais la thématique malgré le réal ne plaira sans doute pas à tout le monde (et la durée également)
Ce film admirablement maîtrisé... (Martin Scorsese sait faire) révèle une actualité troublante autant que désespérante. Je suis sorti de la projo avec une angoisse qui se mêle à l'ambiance délétère dans laquelle nous vivons. Un film puissant, prémonitoire ?
Difficile de mettre une note à ce film... L'histoire est inconnue du grand public et a donc une visée culturelle intéressante. Les acteurs sont crédibles dans leurs rôles & la technique est correcte (photographie dans la brume pas mal, le reste est banal). J'ai moins aimé les longueurs avec tout le charabia religieux. J'aurais dû mieux me documenter sur le film parce qu'au final, j'ai trouvé le temps long (à cause de mon manque d'intérêt pour la religion).
Je m'attendais à ce type d'expérience et ne suis donc pas déçue. Il ne faut pas nier que ce film touchera plus les personnes qui ont cette foi et spiritualité très certainement. Car il faut pouvoir comprendre et accepter la torture, la souffrance sur plus de 2h40!! C'est beaucoup trop long. On comprend bien le message de Scorsese mais il semble lui-même pris dans la contemplation de son oeuvre avec une certaine contemplation devant les scènes de tortures et de renoncement de ces Chrétiens. Pourtant, il y a aussi tant de sincérité, aucun jugement ni prosélytisme dans son propos, qu'on ne peut lui en vouloir ou en sortir énervé. Comme pas mal de grands cinéastes ces derniers temps (Tarantino par exemple), il semble s'est d'abord fait plaisir et avoir réalisé SON film. Et il aurait tort de se priver! C'est donc par contre un vrai chef-d'oeuvre visuel. On regarde ces images sublimes telle une peinture. Le son est également travaillé au plus exact et prêt des éléments captés. Peu de musique. C'est dc une oeuvre qui parait âpre parfois. J'ai été très étonnée du son des dialogues aussi, presque inaudibles parfois (ce n'était pas le cinéma). L'interprétation est magnifique aussi : mention à Garfield qui explose en ce moment et le mérite bien. On souffre avec lui dans son chemin de croix, sa raison de vivre et ses convictions ébranlées. A suivre! Adam Driver est également excellent. Scorsese est décidément un "caster" et directeur d'acteurs hors pair. Et comme d'habitude, Liam Neeson est impeccable. Le thème est universel pour moi et a malheureusement encore lieu dans notre époque troublée : la persécution pour une religion, comme imposer une forme de croyance au détriment d'une autre. Car Scorsese ne donne aucune "solution", ne juge pas encore une fois, il laisse à voir et entendre...le silence! Celui des Dieux (et pas un seul!) quand les hommes se battent et pensent pour Eux. Que faut-il croire? En qui faut-il croire ou renoncer ? Faut-il s'écouter et partager pour vivre ensemble plutôt que forcer l'autre à entendre SA vérité et vivre avec elle ? C'est d'ailleurs cette dernière partie du film qui m'a le plus intéressée mais qui trop vite expédiée (comme une simple conclusion!) alors qu'elle est fondamentale pour moi. Trop de questions en suspend du coup à mon sens. Malgré tout ces points positifs, cette force du réalisateur, je mets "moyen" car cela m'a laissé de marbre au final et souvent ennuyé (sans vouloir quitter la salle néanmoins). Il y manque la passion ! Il est bcp trop démonstratif visuellement, semblant plus vouloir jouer et tester ses cadres, ses lumières, ses sons...pour un résultat certes somptueux mais qui en perd le sens et l'intérêt même.
Difficile de mettre une note à ce film, mais objectivement je suis sortie de la salle décue et épuisée. Rien à redire sur le réalisme de la réalisation et la beauté des images. Ni sur le jeu des acteurs japonnais en particulier, qui porte le film à mon sens! Le message est intéressant notamment quand les 2 univers s'affrontent sur le terrain de la vérité absolue. Ce sujet aurait pu être traité en moins de 2h. Que ce fut pénible de voir et revoir les mêmes scènes de tourture et d'observer le padre questionner sa foi!
Les gentils colons chrétiens d'un côté, les méchants Inquisiteurs japonais de l'autre... trop manichéen ! Par des scènes de torture nauséabondes et récurrentes, Scorcese oublie de rappeler que les Japonais au XVIIème siècle étaient chez eux et n'avaient pas à importer une religion, ou que l'Inquisition catholique massacrait tout autant les hérétiques protestants en Europe. En dehors de ça, le film interroge intelligemment sur la foi face au "silence" de Dieu, ou sur l'acceptation de la souffrance pour mieux gagner le paradis, et les décors sont assez jolis.
C’est un film avec un thème très intéressant. Le casting est de grande qualité avec une composition très juste et pertinente. La mise en scène est globalement réussi avec en plus des moments assez surprenant et dur à la fois. Toutefois, le film, à vouloir mettre en place une dramaturgie importante, oublie quand même d’avoir une certaine intensité ce qui a un côté assez gênant car difficile de rester pleinement concentré du début jusqu’à la fin du film.
Je ne connaissais pas cette page de l'histoire concernant ces missionnaires Portugais au Japon. Le film rappelle qu'à toute époque, il a existé des endroits dans le monde où la liberté de parole et de culte n'existait tout simplement pas. Au Japon, les jésuites étaient tout bonnement poursuivi et obligé d’apostasier. Le film se focalise sur le parcours d'un prêtre en terre hostile. Le film nous amène à poser une réflexion sur les possibilité de renier sa foi quand une autorité vous y oblige (logiquement impensable pour un prêtre). Martin Scorsese joue encore de tout son talent avec un film très intense, très violent et où la souffrance est menée à son paroxysme. Nul est besoin d'être chrétien pour comprendre la torture des idées et des actes exposées dans le film même si la croyance mise en avant (un peu trop parfois) est la foi catholique. Mon dieu que ce film est perturbant ! Seul reproche : parfois un peu de longueur mais le film est pour moi un petit chef d'oeuvre.
Scorsese à encore démontrer une histoire inconnue du Japon et leur religion au XVII ème siècle. Dramatique, dure et aucune nonce d'humour mais de cruauté envers des jesuites Andrew Garfield, Adam Driver venue chercher leur mentor, Liam Neeson, pour une peine perdue soumis au régime de l'inquisiteur joué malicieusement par Issei Ogata et son discipline rigolard pas tant que cela, Tadanobu Asano. Détailler par la narration habituel du cinéaste, et des documents réels, une histoire donc réaliste et intéressante ce qui éfface le côté longuet du film. La fin est à mille chemin du début. Sur la mission et de ses soldats religieuses qui piétine l'image du Christ et qui retourne le film à la dernière seconde. Un film documentaire tres enrichissant !
20 ans après Kundun, Martin Scorsese retourne explorer la religion à travers l'Histoire dans son dernier-né, Silence, où sont mis en avant les conflits entre bouddhistes et chrétiens dans le Japon du XVIIème siècle. Suivant le point de vue d'un jésuite arrogant et convaincu, Silence traite avec une grande sobriété de la croyance et de ses conséquences, montrant la haine et la peur envahir les habitants du pays mais aussi l'aveuglement de ceux croyant détenir la seule vérité. Ces questionnements sont le coeur de la quête du prêtre joué par Andrew Garfield dont la remise en question sur sa foi est le centre du récit. Scorsese fait le choix d'opter pour une caméra moins mobile et plus posée allant à la fois avec son envie de rendre hommage aux grands cinéastes japonais et faisant sens avec sa volonté de rendre le tout le plus naturel possible dans un climat de paranoïa oppressant. Silence est bien sûr très long et peut parfois s'empêtrer dans quelques choix un peu plus douteux (le dernier plan) mais l'ensemble tient très bien la route, le réalisateur ne fait pas n'importe quoi avec son sujet (les persécutions religieuses ne viennent pas sur-exagérer le propos) et sait le rendre toujours intéressant et pertinent. Et c'est quand la dernière fois qu'on a vu Liam Neeson dans un bon film? Double-raison d'aller voir Silence.
Ce qui étonne le plus à propos du dernier film de Martin Scorsese, ce n'est pas tant son calme succédant à la fureur du "Loup de Wall Street" que sa réception critique. La presse et une bonne partie des spectateurs sont d'accord pour parler d'un film ambigu alors que "Silence" ne l'est jamais. Au fond, de quoi est-il question ? D'un jeune prêtre qui croit pouvoir évangéliser le Japon et qui va regarder des chrétiens mourir avant qu'on lui dise ce que l'on avait compris depuis deux heures, à savoir que la plupart des japonais ne veulent pas être convertis au Christianisme et qu'il va devoir renier sa foi. C'est tout ? Oui, c'est tout. Et les Chrétiens, dans tout ça ? Ils n'ont pas, eux aussi, tenter d'évangéliser des peuples en usant de la torture ? Certes, mais de cela, Scorsese n'en parle pas, se passant d'une lecture dialectique pour uniquement se pencher sur la cruauté des méchants japonais, inventifs dans les méthodes violentes employées pour tuer les chrétiens - à ce sujet, le cinéaste aurait pu se passer d'un telle complaisance lors de scènes assez insoutenables et surtout répétitives. Par le passé, Scorsese a démontré qu'il maniait habilement la logique du renversement ("Shutter Island") et emploie de nouveau ce procédé ici (le dernier plan, pas très surprenant), sans succès, tant le film est prévisible de bout en bout, à cause d'une étroitesse d'esprit liée à l’attachement au point de vue unique du Père Rodrigues. Pourtant, si le film n'est pas un désastre total, c'est paradoxalement parce qu'il est rivé à la vision de son personnage principal, pris dans un délire qui donne lieu aux meilleurs scènes (le reflet du Christ, la voix-off de Dieu), qui sont aussi les plus grotesques mais les plus risquées. On se passera, en revanche, du jeu outrancier d'Andrew Garfield et du choix de faire parler les japonais dans un anglais atroce, une idée absurde qui contraste avec une mise en scène globalement retenue et réaliste. Réalisant un vieux projet qu'il aurait mieux valu ne pas adapter, Scorsese ne filme pas le Japon en touriste mais n'est clairement pas à la hauteur de la complexité du sujet en oubliant de nuancer ses personnages et son propos.
Scorsese réalise ici un film qui n'est pas un thriller mais plutôt un drame historique d'introspection. J'ai trouvé le jeu des acteurs excellent et la photographie et beaucoup de plans sont magnifiques. Chapeau bas Mister director. .. mais (oui oui il y a un mais) le film est trop long, trop lent et peut-être trop silencieux. Les digressions introspectives sont mal agencées et la question sur la foi, les religions etc est un sujet trop lourd et inintéressant pour moi. Bien sûr les faits historiques et les témoignages et la leçon qu'on veut nous démontrer sont intéressants et durs dans la démonstration de la souffrance mais encore une fois, le film traine en longueur et la salle qui était pleine décrochait à beaucoup de reprise comme moi. Je n'ai pas détesté, ça sera un grand film je le pense, mais qui va en dégoûter beaucoup ou qui ne sera pas à la portée et la volonté de visionnage de tous.
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1,5
Publiée le 23 décembre 2020
20 ans de réalisation apparemment et pourtant le silence le plus dur a été celui du public après le film qui clairement et avec une référence incompréhensible pour le canon de Scorsese qui n'était pas disposé à appeler immédiatement ce film au secours pour le désastre qu'il est en réalité et ne pouvait trouver que peu de mots pour compenser l'ennui brûlant que la plupart avaient sans doute enduré. C'est peut-être de l'art qui se fait passer pour un divertissement mais pour moi il échoue en tant que tel. L'histoire était clairsemée, les personnages peu développés, la réalisation parfois luxuriante et prometteuse et souvent la meilleure chose du film. Quand au message il n'y avait pas grand-chose qui me donnait quelque chose à mâcher. Silence est un film difficile à tout moment mais particulièrement sur une croisade clandestine au Japon au 17ème siècle. Quand la vie est presque insupportablement horrible, la promesse du paradis dans l'au-delà est séduisante. La croyance est criblée d'ambiguïté, d'incertitude, de peur et de doute. Si je devais sympathiser avec une mission visant à convertir les classes paysannes dans un Japon isolé alors j'ai échoué gravement...