Makoto Shinkai est retour, une nouvelle fois avec une histoire traitant de surnaturel, de mythe folklorique japonais, de Dieux/esprits, et de catastrophes naturelles.
Des « portes » se créent dans les endroits abandonnés par les humains, les énergies négatives liés à leur nostalgie, qui peut provoquer des désastres si ces portes sont ouvertes. Suzume ouvre une de ces portes par curiosité et manque de provoquer un tremblement de terre.
Nos héros vont allez de ville en ville à travers le Japon, pour fermer toutes ces portes et empêcher une catastrophe nationale.
Cette histoire selon laquelle chaque mauvaise chose qui arrive est liée à la malice des esprits/Dieux, est un croyance très ancienne au Japon. Même si dans chaque conte, l’homme n’est pas étranger à l’apparition de ces malheurs.
L’héroïne Suzume va trouver la force de continuer à trouver ces portes et prévenir les catastrophes, mais également pour aider son compagne d’infortune Sota pour lequel a des sentiments, et également découvrir pourquoi ses portes semblent lui être familières.
Le film est une aventure sympathique, mélange de moments plus posés où Suzume découvre d’autres villes, se fait accueillir par des habitants locaux, et les moments plus tendus où elle doit faire face au surnaturel.
Le schéma du film est ultra-classique, mais a une connotation particulière au Japon, sachant que l’Archipel est soumis à de nombreuses catastrophes naturelles multiples.
La révélation de fin de film devient pour le coup émouvant, lors que
Suzume revient dans sa ville natale dans la région Sendai (Tōhoku), et retrouve son cahier d’enfant, et la date fatidique de la disparition de sa mère, le 11 mars (Grand séisme de l’Est du Japon de 2011).
Sur la forme Makoto Shinkai reprends des codes classiques de films d’aventure, de comédie, de drame familial, d’adolescents en quête d’identité, du héros ordinaire qui se révèle lors de situations extraordinaires, le sous-texte sur les catastrophes naturelles, lui donne un fond que la plupart de ses films n’avaient pas, ou se contentaient de survoler de manière très superficielle.
Ici, l’écriture des personnages est beaucoup plus adulte, il est question de responsabilités, de deuil de son parent, de retrouver la paix intérieure en ayant fait face à ses traumas personnels.
En ça, le film est une réussite. Mention à la seiyuu Nanoka Hara qui donne vie à notre héroïne Suzume, avec beaucoup d’humanité, de caractère et d’humanité.