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26 abonnés
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4,0
Publiée le 18 novembre 2022
"Seule la Terre est éternelle" n'est pas un film biographique du romancier et du poète Jim Harrison, c'est un portrait subtile et réussi d'un homme qui sait qu'il va mourir. En effet, qu'est-ce qu'un artiste si ce n'est un homme parvenant à mettre des mots, des couleurs ou des images sur les choses ? C'est ce que Jim Harrison a réussi à faire toute sa vie, jusqu'au 26 mars 2016 où il meurt en écrivant un poème. François Busnel et Adrien Soland nous livrent des images inédites et d'une sincérité saisissante de celui qui aimait tant pêcher au beau milieu des forêts que livrer ses émotions. Images saisies sur le vif, portrait criant de vérité et captation du paysage américain sont les trois éléments que les deux réalisateurs parviennent très bien à harmoniser afin de composer un tout unique et émouvant. Une ôde à la vie, appaisante comme une rivière et pouvant se résumer à l'épigraphe de "Dalva" : "We loved the earth but could not stay".
À mon avis c'est un chef d'œuvre en tant qu'interview car François Busnel a réussi à faire parler un écrivain particulièrement taiseux en s'effaçant complètement. Ce qui nous donne un monologue continu du maître au fil de ses activités quotidiennes. Et constitue un testament Philosophique de l'auteur à la fin de sa vie.
Quelle claque ce film ! Je n’ai encore rien lu de cet auteur américain, mais j’ai envie d’en savoir plus, en tout cas son discours est passionnant, j’ai bu ses paroles, et puis il y a des paysages comme les Américains savent si bien les filmer. Ils ont le don de mettre en valeur l’immensité des plaines, des montagnes au loin ou au cœur des forêts.
Très beau film, car très intéressantes paroles de cet auteur, Jim Harrison, et très bon parti pris de l'avoir inscrit dans l'écrin infini de son Amérique. Il y a de belles trouvailles de mise en scène (je pense spoiler: à la tombe des Amérindiens par exemple), et l'on regrette qu'il n'y en ait pas davantage. Le réalisateur a également eu le bon goût de ne pas apparaître, ce qui aurait pu lui faire courir le risque de reproduire son émission ; et néanmoins l'on sent que sa bonne relation avec le sujet de son film J.Harrison permet d'avoir toutes ces confidences et réflexions en vérité et fraternité. Le bon goût aussi de faire apparaître l'entourage de l'auteur, sans tourner au documentaire posthume enfilant les témoignages de tiers. C'est donc un documentaire posthume plein de vie, qui a peut-être pour plus beau mérite de contredire son titre même : Jim Harrison aussi est peut-être éternel, ce que nous révèle cet écran de lumière.
Bien que sa marche branlante soit soutenue d'une canne, et son souffle entravé par les milliers de cigarettes qui ont défilé entre ses lèvres, Jim Harrison a tenu à montrer son Amérique, à la décrire, à François Busnel et Adrien Soland qui, la caméra mobile et discrète, réalisent un film sur lui.
C'est parti pour quelque 2000 km entre le refuge de Jim, à Paradise Valley, au nord du Yellowstone National Park, Montana, et le ranch qu'il a acquis à Patagonia, un bled de 600 âmes au nord de la frontière mexicaine, en Arizona. Entre ce point A et ce point B, François Busnel déplie son film, s'appuie sur la parole de l'écrivain pour s'offrir un scénario, confiant la mise en scène à la Création qui a réalisé son chef-d'œuvre dans ces paysages indescriptibles de l'Ouest américain.
Le pick-up Chevrolet Silverado ne se conduit heureusement que d'un doigt et d'une infime pression sur l'accélérateur. Portrait de l'un des plus grands écrivains américains, Jim Harrison, "Seule la terre est éternelle", en salle depuis le 22 mars (mais tourné en 2015, juste avant la mort de Harrison en mars 2016), est une version charmeuse, élégiaque, à l'abord plus aisé du film que Jean-Baptiste Thoret a consacré à l'Amérique de Michael Cimino, sorti presque en même temps. Comme s'il était temps de réinstaller l'Amérique dans ses fondamentaux au moment où l'hostilité bien pensante à son égard est patente.
Sur fond de Grand Canyon, avec en arrière-plan les paysages désolés de l'après crise des subprimes ou les sifflets lâchés par les immenses convois de marchandises traversant les panoramiques à tomber par terre du chef op' Yann Staderoli, parle l'auteur de "Dalva", tout en se frottant l'oeil gauche, en partie abîmé depuis l'âge de dix ans par un tesson de bouteille brandi par une fillette. Il raconte que Dalva, justement, lui est apparue en songe. "Tout le roman était là, dans ma tête au matin, ça se déversait si vite que ma main ne suivait pas. Ce que je n'ai pas retenu, je l'ai réinventé. René Char disait qu'il faut être là quand le pain chaud sort du four."
Comment peut-on autant massacrer la présence d'un auteur par l'image? Un si grand auteur. Messieurs quand on a aucune accointance pour l'image, sa force, sa poésie, on s'en tient aux mots. Quelle colère en sortant de cette salle.
Un homme rentre chez lui au cœur des grands espaces. Il raconte sa vie, qu’il a brûlée par les deux bouts et qui révèle une autre Histoire de l’Amérique. A travers ce testament spirituel et joyeux, il nous invite à revenir à l’essentiel et à vivre en harmonie avec la nature. Cet homme est l’un des plus grands écrivains américains. Il s’appelle Jim Harrison. Écrivain, poète et essayiste américain, ce Jim Harrison a été l'un des plus grands romanciers de son temps. Il est notamment connu pour avoir écrit Légendes d’automne et Wolf, tous deux adaptés au cinéma. François Busnel – le réalisateur avec Adrien Soland, de ce docu-témoignage - le désigne comme le plus important des écrivains américains contemporains. La réussite de ce long – trop long – témoignage, c’est qu’il s’adresse aussi bien aux admirateurs de l’écrivain qu’à ceux qui ne connaissent pas son œuvre – dont je fais partie, je l’avoue bien humblement -. Mais, je le répète, 112 minutes c’st beaucoup trop long, même si le personnage est aussi attachant que truculent. Jim Harrison a influencé toute une génération d’écologistes, mais aussi de féministes. Il a connu la gloire et la détresse, les cimes et la dépression. Il a exploré l’histoire du génocide des Indiens d’Amérique comme peu d’autres avant lui, il a célébré le monde sauvage et la gourmandise tout en écrivant des histoires d’une extrême délicatesse sur les blessures intimes… - je cite, ici, des exégètes de son œuvre -. Mais si Jim Harrison est un immense écrivain, il est aussi un être humain intense, démesuré et doté d’un humour très personnel. Non, ce n’est pas le sujet de ce docu qui est à remettre en cause, c’est la forme lente, lancinante et répétitive. Quelques phrases – parfois quelques silences qui en disent plus long que les mots -, puis, quelques plans de coupe sur les magnifiques images des grands espaces américains. Ce film, tourné en 2015. - Jim Harrison est mort en 2016 -, curieusement ne sort que cette année. La tendresse rugueuse et narquoise de ce grand solitaire peut émouvoir, mais la construction même du portrait finit par lasser et cette ballade de Jim tombe un peu à plat. Ce mélange d’autobiographie et d’histoire de l’Amérique en forme de road movie du Montana à l’Arizona, nous fait découvrir un homme fatigué de vivre, au bout de sa route, aurait tellement gagné à être réduit de 30 minutes et aurait, ainsi, évité de diluer un discours riche et prenant. Dommage !
François Busnel nous invite à la rencontre de Jim Harrison. L’écrivain disparu en 2016 raconte sa vie d’écrivain et livre sa manière de penser. Certaines images du film sont sublimes. Les fans de l’auteur seront ravis. Pour les autres, passez votre chemin, ce sera d’un ennui mortel.
On peur juger ce film bavard et pour dire quoi ? Que tout le monde meurt ! Énorme scoop. Mais ne se rassure t on pas tous avec cet aphorisme à un moment où un autre ? On peut voir derrière la simplicité des propos la sagesse et l humanité d un homme âgé d une grande sensibilité . Il n en reste pas moins que le film est un peu long. Heureusement les paysages magnifiques, la nature en harmonie avec la beauté cette âme romanciere nous laisse une impression heureuse.
Big Jim le grand écrivain nous reçoit dans son patelin du Montana, un honneur.. Il est âgé et débite de longues phrases sur un ton monocorde et rasoir, ponctuées de centaines de « you know ». Seuls les fans apprécieront. Mais les paysages de l’ouest américain sont superbes, la musique aussi.. Busnel s’est volontairement caché dans ce film, dommage car il aurait ouvert la porte à plein d’autres sujets, notamment l’Europe, la France.. Reste qu’ Harrisson est un original, hédoniste, libertaire, individualiste à l’extreme.. Il est saisi peu de temps avant sa disparition à 78 ans.
J'ai adoré ! un vent de fraicheur et de liberté, sans pleurnicherie, avec de vrais mots... paysages fantastiques, qui nous reconnectent à notre humanité.
Ce n'est pas que tout ce que dit Jim Harrison soit inintéressant mais qu'est-ce qu'il est fatigant à écouter et, en plus, lassant avec son utilisation systématique de "You know" pour terminer ses phrases ! En plus, on est un peu déconcerté de voir cet auteur affirmer qu'en ville, il n'arrivait pas à respirer alors qu'il a toujours une cigarette aux lèvres. Pas étonnant, mec ! En plus, cet homme qui se prétendait amoureux de la nature était un chasseur et un pêcheur. Sinon, il avait de très bonnes idées sur les méfaits du colonialisme et, plus précisément, sur les crimes commis contre les amérindiens, mais les 112 minutes paraissent quand même assez longues. Par ailleurs, on voyage à travers l'ouest des Etats-Unis avec de très belles images tout en étant musicalement accompagné par une musique "à la Ry Cooder" et des chansons de Seasick Steve, de Janis Joplin et de Willie Nelson et Merle Haggard, reprenant "Pancho and Lefty" de Townes Van Zandt.
Un formidable film sur cet écrivain hors norme et une plongée dans 'l'Amérique profonde qu' on aime et une réflexion sur la vie et la nature ! Pour moi un road movie d'un auteur a ré découvrir 🎥📖🇺🇸