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tupper
135 abonnés
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3,0
Publiée le 24 septembre 2023
Des personnages attachant interprété par un casting de qualité et quelques scènes chocs, c’est surtout ce qu’on retiendra de ce film un peu trop lisse, qui survole des thèmes d’actualité pertinents mais sans y plonger réellement comme par crainte. Un peu plus d’audace eut été salutaire.
Instantané d'une infinie justesse sur la réalité de l'enseignement actuel - et je sais de quoi je parle en tant que professeur de lettres classiques! - qu'il s'agisse de phrases apparemment anodines ("eh Madame on court pas dans les couloirs!"), des relations compliquées avec les parents (même voire surtout lorsqu'ils exercent la même profession), de ce que peut être une équipe pédagogique unie, de certains collègues donneurs de leçons alors qu'ils sont inaptes, des directives ministérielles qui s'invitent dans les décisions d'un principal ou de l'équilibre précaire qui se rejoue à chaque cours avec des élèves de moins en moins désireux de s'instruire ou d'être éduqués... Cependant ce tableau pertinent que l'on découvre à travers la voix du jeune contractuel (bien plus qualifié que nombre d'entre eux) ne propose aucune explication ni aucune solution aux soucis ou défaillances manifestés. Une image absolument vraisemblable mais dénuée de portée.
Belle analyse du monde des professeurs dans le milieu scolaire et les moyens donné afin d'aider nos jeunes. Juste un manque d'explication sur l'expérience d'une des professeur face à son rapport conflictuel avec son fils. Clavier est génial ainsi que Lacoste
La synthèse du formidable métier de professeur est largement retranscrite dans ce film , elle comprend une large palette de ce qu'est la vie quotidienne de nos chers enseignants. Les profs, justement ont été bien castés, on s'attache à certains, alors que d'autres n'ont qu'un second rôle. Les relations parfois tendues entre élèves et parents sont d'actualité, le manque de respect de certain, une hiérarchie assise entre deux chaise et surtout une grande solidarité entre profs. Comme fil conducteur, la rentrée de Vincent Lacoste en prof de math. Ce qui est appréciable, c'est que rien n'est surjoué, les événements semblent très proche de la réalité sans exagérations ni clichés Ceci dit, l'histoire comporte quelques longueurs. Une belle image, réaliste, de nos chers profs avec leurs joies et leurs difficultés dans un monde qui bouge trop vite.
Thomas Lilti comme à son habitude nous plonge dans le dur quotidien d’un corps de métier : celui des professeurs des collèges. Le soin de la précision, l’humilité des situations et la psychologie des personnages sont encore une fois bien fouillés et parfaitement embarqués. Même Vincent Lacoste souvent en mode jeune adulte décérébré se sort avec les honneurs.
Après les études de médecine, Thomas Lilti croque avec réalisme et humanisme la vie scolaire d'un collège de banlieue, avec son angle quasi documentaire. Le casting de profs est impeccable et attachant et le filme fait du bien.
Assurément le cinéaste a évité tous les clichés et les scènes déjà vues cent fois dès qu il s agit de filmer un prof et sa classe. A trop vouloir éviter les écueils on navigue un peu au hasard sans tenir un cap précis. Certes l ambiance est là, assez juste, les visages pris sur le vif emplis de doutes et de joies sont expressifs. On s approche du mystère de ce métier, étymologiquement c est un pléonasme. Dans cette arène qu est le collège on se pose la question chantée par Francis Cabrel : est ce que ce monde est sérieux ?
« Un métier sérieux » de Thomas Lilti s’applique à se focaliser sur le métier d’enseignant en collège. L’enseignant plongé dans la fosse aux lions, entendez les élèves, et l’enseignant dans sa sphère privée. Une sphère privée qu’assombrit le metteur en scène : Pierre (François Cluzet) n’arrive plus à parler à son fils parce que déçu qu’il ait échoué à des examens ; Meriem (Adèle Exarchopoulos), séparée, apparemment en mauvais terme avec son conjoint, partage la garde de son enfant ; Sandrine (Louise Bourgoin) est une mère seule, victime et étouffée spoiler: par son ado qui la violente physiquement . En soi, je m’interroge sur le bien fondé de cette partie privée peu reluisante.
En tout cas, Thomas Lilti me change des autres histoires sur les collèges qui consistent à ne voir que les mêmes élèves d’une classe. Combien de fois suit-on la trajectoire d’un professeur réduit à une classe ? Alors que c’est un collège. Par nature, un prof a plus d’une classe à suivre, non ? Avec Thomas Lilti, on peut suivre Benjamin (Vincent Lacoste) avec au moins deux classes différentes.
Le titre « Un métier sérieux » est explicite après tout : Thomas Lilti se focalise sur le métier d’enseignant. Les élèves servent de toile de fond, ils n’ont pas le premier rôle. Thomas Lilti en sort deux du lot pour illustrer le fonctionnement d’un conseil de discipline, pour justifier le comportement de Sandrine par rapport à sa vie privée, dans l’une des dernières scènes du film, et enfin souligner une solidarité enseignante. On retrouve la troupe d’acteurs fidèles au metteur en scène dans ses films précédents et sa série « Hippocrate », tous au jeu sobre et juste. Cependant, force est de constater que cette chronique se révèle peu passionnante comparée à « Hippocrate » ou « Première année ». Ça n'engage que moi, évidemment.
Le film est agréable à regarder mais j'ai trouvé qu'il lui manquait quelque chose. Il n'est pas assez prenant comparé aux anciens films du réalisateur. cela reste un film sympa à regarder.
On retrouve ici toutes les caractéristiques d'un Lilti : justesse dans le propos, personnages bien croqués et attachants, mise en scène pertinente. L'ensemble est porté par un casting tout aussi juste ce qui confère à ce drame une forme d'authenticité touchante.
Film très bien et très correct. je l'ai trouvé juste et personnage attachants. Je trouve que ça manque peut être d'originalité car c'est très réaliste donc finalement ça permet pas vraiment de se divertir. Ça ma fait penser un peu a mon quotidien. Les acteurs jouent tous vraiment très bien toutefois. Le rythme reste discutable aussi ( au bout d'une heure ça s'essouffle...) Je suis quand même satisfait de ce film.
Je craignais la comédie sociale "classique" à la française, mais il n'en est rien. Tout du moins, elle n'est pas classique. Ce film aborde le thème de la solidarité du corps enseignant, sans appuyer les clichés que nous ne connaissons que trop. Le casting est d'une justesse implacable. Un excellent film.
Particulièrement bien joué par d'excellents acteurs (tous sans exception, même les plus petits rôles). Ça donne envie d'être prof... même si du côté de la vie familiale, les exemples présentés ne sont pas particulièrement joyeux. Un très bon film.
“Un métier sérieux” peut prêter à confusion dans son titre ; a-t-on affaire à une comédie qui essaye de reprendre de manière conviviale la vie de professeurs au collège ? Est-ce un drame qui évoque la difficulté des professeurs contemporains à donner du sens à leur travail ? Ainsi en visionnant le long-métrage, on retrouve rapidement la complicité des comédies françaises qu’on peut voir dans les films de Eric Toledano, Olivier Nakache ou Cédric Klapisch, qui rendent le cinéma français si attrayant. Mais ne s'éloigne-t-on pas du sujet, le métier en tant que tel, lorsque ces moments de complicité finissent par prendre toute la place face au sérieux de l’enjeu : transmettre son savoir à des jeunes adultes en devenir ? “Un métier sérieux” ouvre de nombreuses portes, qui ne se ferme qu'à moitié, faute de temps ou d'intérêt. Nous suivons vaguement la vie quotidienne de ces professeurs, sans jamais approfondir sur le sujet : spoiler: Benjamin (Vincent Lacoste) et Meriem (Adèle Exarchopoulos) sont attirés l’un à l’autre / mais pas de conclusion, Sandrine (Louise Bourgoin) met une gifle à un élève / pas de remise en question de son acte, Meriem est mutée l’année prochaine / Personne n’en parle, Sofiane (Théo Navarro-Mussy) se noie / et ensuite, Louise Bourgoin a un fil turbulent / c’est pas cool, Pierre ne parle pas à son fils / dommage. Et on recommence une nouvelle année comme si de rien n’était.
On reste très en surface, les discussions sont simples et jamais on ne va vraiment aller dans la profondeur des choses, spoiler: excepté le conseil de discipline un peu plus abouti , les comportements sont très convenus, gentils et complaisants. Mais j’estime que le monde de l’éducation, ce n’est pas que ça…malheureusement, même si bien sûr, j’entends la complicité entre professeur(e)s. Le casting est bon, voir excellent ; mais j’estime que “Un métier sérieux” aurait pu proposer bien plus qu’une simple comédie bon enfant.