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Napoléon
146 abonnés
1 572 critiques
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2,5
Publiée le 23 avril 2018
Un film qui ne séduira pas tout le monde, après la réalisation est réussite, l'histoire qui se déroule sans une vraie direction se laisse regarder et les personnages ont une réelle présence.
Les Désaxés est un film sympathique mais pas plus mémorable que ça. Les acteurs sont bons avec tout de même un triptyque Clark Gable – Marilyn Monroe – Montgomery Clift assez impressionnant. L'histoire ne m'a en revanche pas tant séduit que ça, j'ai trouvé qu'il ne se passait pas trop de choses dans ce film. Ce n'est pas le meilleur film de Marilyn Monroe, ni de Montgomery Clift, ni de Clark Gable, mais ça se regarde bien.
Je ne l'ai regardé que pour Marilyn Monroe et parce qu'il est bien noté. Mais je n'ai pas aimé, c'est long et ennuyeux. Histoire avec des cow boys modernes qui capturent des chevaux pour les revendre, chassent le lapin et le tout sous l’œil terrifié de Marilyn Monroe et sa lutte contre le mauvais traitement des animaux qui n'est pas sans rappeler Brigitte Bardot. Je ne suis pas certain d'avoir bien compris le titre mais l'hystérie de M. Monroe m'a plus qu'agacé et je n'ai pas réussi à éprouver de la sympathie pour les personnages. Une déception avec des dialogues à l'eau de rose.
Bon, j'avoue que la première heure et demi de film m'a plutôt ennuyé. Il y a beau y avoir la sublime Marylin Monroe qui a toujours autant de charme, je n'ai juste pas réussi à adhérer à cette histoire de cowboys vieillissants assez mollassonne. Pourtant l'écriture est pas mauvaise et les acteurs sont bon, mais je n'adhérais juste pas aux personnages et aux enjeux. Puis il y a eu la dernière demi-heure, sublime, qui te prend aux tripes, qui t'émeut, avec cette fin magistrale, et je me suis dit que finalement ça valait le coup de s'être accroché. J'ai pas adoré le film, il m'a majoritairement ennuyé, mais cette dernière demi-heure... Waou !
En lançant le film je me suis demandé : "mais qu'est-ce-que je suis entrain de voir". Je ne savais rien du film si ce n'est le côté un peu légendaire du film car ses trois stars sont mortes peu de temps après... John Huston à la tête d'une comédie romantique ? Pourquoi pas ?
Et puis j'ai trouvé qu'une fois qu'on a rencontré Clark Gable, qu'on a compris que les deux se plaisaient que le film commence à s'enliser. Alors il y a bien Montgomery Clift qui débarque, ivre... Transformant ainsi le triangle amoureux en carré amoureux... Pourquoi pas ? Mais ça ne suffit pas à retenir réellement mon attention...
Finalement quelque chose semble se dessiner de plus intéressant que les mecs qui tournent autour de Monroe. C'est la fin d'un monde qui apparaît sous nos yeux. Alors le film montre ces hommes virils, vivant au jour le jour, capturant des chevaux, faisant du rodéo, refusant d'avoir un patron et le salariat. Le constat est doux-amer, pas manichéen pour un sous et c'est ça que j'ai aimé. On sent toute la nostalgie dans les yeux de Gable. On voit aussi qu'il attire les femmes, que son attitude, son comportement, sa virilité sont un aimant à femmes. Mais qu'en même temps ce mode de vie ne leur convient pas forcément.
Le monde a évolué. Tout ça c'est dit avec des simples regards...
On a surtout toute la dernière demi-heure, le film vaut vraiment pour ça... Ils vont capturer des Mustangs... C'est juste sublime, le combat entre ces trois hommes qui tentent de mettre le cheval à terre. C'est réellement émouvant, surtout qu'on a toute la tension, la dangerosité de l'opération et Monroe à côté qui, comme nous spectateurs, ressent de la peine pour cet animal fier que l'on veut attraper, attacher et vendre.
La fin est belle également, toujours subtile, disant toujours beaucoup de choses sur la fin de cette époque.
C'est vraiment dommage que le film ait un passage à vide vers le milieu, qu'il ne prenne toute son essence que lorsqu'il s'apprête à se conclure... peut-être un peu comme le bon vieux temps dont parle sans cesse Gable ?
Les Désaxés ne raconte pas une histoire. Il s'agit tout simplement de la rencontre entre Roslyn (Marilyn Monroe) et Gay (Clark Gable) et de la succession d’événements qui en découle. Cette absence de fil rouge permet de se concentrer sur l'évolution des relations entre les personnages, qui forment sans doute le point le plus réussi du film. Ils sont tristes et désorientés mais témoignent en même temps d'une grande humanité. Roslyn en est le meilleur exemple. Elle est capable de passer des rires aux pleurs en l'espace de trente secondes et elle s'inquiète pour des gens qu'elle a à peine rencontré, mais sa bonne humeur et sa gentillesse ne sont qu'un masque quelle porte pour cacher son mal-être, comme le montre la scène de la marche d'entrée. Ce film partage beaucoup de similitudes avec Arizona Dream bien qu'il se concentre plus sur les personnages que sur les questionnements philosophiques et les métaphores. On a ici aussi des héros sans but, qui vont là où il leur semble bon d'aller... Et soudain il se passe un truc très intéressant, amusant ou prenant, et on est happés par ce qu'il se déroule l'espace de quelques minutes, comme dans la vraie vie. C'est le cas de la scène du bar avec Marilyn Monroe qui joue au jokari. Déjà la scène est très drôle, et on ressent l'effervescence générale, alors que ce n'est qu'un jeu futile... Les Désaxés est un film beau, un film vrai. J'ai beaucoup aimé.
Un bon film intrinsèquement, avec un casting sensationnel. Le plus intéressant réside dans les interactions entre personnages, qui évoluent sans cesse. Le gros reproche que je pourrais faire aux "Désaxés", c'est sa longueur, le film tirant beaucoup trop sur la fin.
Un chef d'œuvre de John Huston à la fois beau et sensible sur un scénario d'Arthur Miller sortit au début des années 60 !! Un film humain qui nous touche et réchauffe nos cœurs sur les rencontres d'un quatuor personnages, une fille qui arrive dans un coin désertique de l'Amérique, elle fera la rencontre d'un mécanicien qui lui présente un vieil homme qui tombe sous le charme et comprend sa fragilité mais ce qu'il y a d'interressant ici, il y a très peu de baisers comme on a l'habitude de voir dans le genre romance, tout est dans le dialogue et l'émotion qu'éprouvent les personnages. Puis, à une sortie de rodéo, un troisième homme fait sa connaissance et la belle héroine prend peur pour lui sur la piste des taureaux agités et elle est partagé en plus qu'amitié. Ce long métrage est une leçon de cinéma avec un scénario et des dialogues très bien écrits, une mise en scène flamboyante en noir et blanc de John Huston comme quoi on peux faire de grands films avec un budget moyen. Ce long métrage est considéré par la légende comme maudite car trois acteurs décèderont après le tournage et la sortie du film, Marilyn Monroe magnifique, Clark Gable grandiose et Montgomery Clift super, de grands comédiens qui signent leurs testaments avec la haute chandelle sans oublier Eli Wallach excellent. Une pure merveille.
Un grand film mais qui ne mérite tout de même pas le titre de chef-d’œuvre. Un film sur l’échec, sur la dérision de la vie, laissant juste un filet d’espérance sur l’amour consolidé du couple Monroe/Gable, un film sur la déchéance du mythe de l’Ouest américain. Il demeure surtout un monument par l’équipe qui l’a fait (Arthur Miller au script, John Huston derrière la caméra et trois “bêtes de scène” devant la même caméra), équipe décimée peu après, ce qui, je pense, a contribué à sa légende. Si Clark Gable n’est pas au mieux de jeu, Marilyn est pour sa part exceptionnelle. Ce sera leur dernier film. Quant à Montgomery Clift, il justifie sa qualité d’être un des plus grands acteurs du siècle. N’oublions pas non plus l’excellent Eli Wallach… qui leur a survécu jusqu’en 2014 ! Bien entendu John Huston, pas au mieux non plus, prouve tout de même sa maîtrise en réalisant quelques scènes d’anthologie, telles la chasse au chevaux, le combat entre Gable et l’étalon ou bien encore l’invective de Marilyn, filmée presque hors champs !
Ce film à un peu vieillit je trouve, question de mise en scène de dialogue ou de jeu d'acteur peut-être. Marilyn est parfaite dans son rôle plus que ceux qui l'entourent en tout cas même si Clark Gable passe toujours bien à l'écran. Apprenant qu'il s'agissait du dernier film de Marilyn avant sa mort, c'est donc par curiosité et devoir de mémoire que j'ai voulu voir ce film. Ce côté "désaxé" du coût fait très réelle, un peu trop réaliste, qui sait à quoi Monroe pensait pendant le tournage, elle déjà mal en point ... Ce film est aussi dûr qu'attendrissant. A voir pour l'histoire du cinéma
Un film sur la liberté, il est surprenant de voir comme des hommes qui tiennent tant à leur liberté sont si réfractaires à celle des autres. Les torturés auraient pu être le titre de ce film, comme dans la vie de certains de ses interprètes, ce film montre des hommes et des femmes complexes, border line. Tous sont des marginaux que la vie n’a pas épargnée, chacun ont des blessures, chacun essaie d’exhorter leur faiblesse. Huston nous donne comme à son habitude un film puissant, où Gable démontre qu’il n’a rien perdu de sa prestance, de son savoir faire et il fait des merveilles, il a laissé son orgueil le dépasser, il est passé à côté de sa vie. Marilyn, belle enfant désemparé, flatté par tous les hommes, manipulé et convoité. Montgomery, animal blessé, qui se détruit pour se sentir vivant, et enfin, Eli Wallach, homme torturé par la guerre, maudit par la vie, peut-être le plus cynique de tous. Un film poignant, qui rend hommage en quelque sorte à ses stars du 7ème art.
L’écho fait par le film à la vie de Marylin est réellement troublant. Tout comme elle son personnage cherche désespérément l'affection. Devant la camera de Houston c'est le déclin des paumés de l'Amérique déphasés avec leur époque.
The Misfits représente plus qu'un simple film de John Huston, c'est aussi une oeuvre qui en dit beaucoup sur ceux qui ont travaillé sur ce projet et notamment les acteurs, Clark Gable et Marilyn Monroe ne finiront plus de film ensuite et Montgomery Clift s'enfoncera encore plus dans sa dépression.
Le tournage fut d'ailleurs assez compliqué et sous tension, Gable dira de sa partenaire féminin "She almost killed me" tandis que cette dernière évoque Clift en ces termes : "Il est le seul être qui soit encore plus perdu que moi". En adaptant l'oeuvre d'Arthur Miller, John Huston évoque ici l'histoire d'une belle femme récemment divorcée qui va voir trois hommes tourner autour d'elle où l'amitié se mêlera plus ou moins à des sentiments amoureux.
C'est avant tout une oeuvre crépusculaire que propose le metteur en scène du Faucon Maltais, mettant en avant la fin du mythe de l'Ouest. Il dresse trois portraits psychologiques passionnants et surtout intenses, ambigus et assez tristes, mettant en scène avec brio leurs rapports et évolution. Il évoque la nature humaine, ainsi que la déception ou encore la vieillesse avec un soupçon de mélancolie où quelques courts moments de bonheur viennent s'entremêler à tout cela, ce qu'il maîtrise parfaitement et rend touchant et assez beau, notamment lorsque le pathétique vient se mêler à la poésie.
The Misfits bénéficie aussi d'une très jolie photographie en noir et blanc qu'il sublime régulièrement, notamment grâce à sa parfaite maîtrise de la caméra, tandis qu'il propose un rythme assez lent lui permettant de bien mettre en avant la psychologie des personnages ainsi qu'une ambiance âpre vraiment prenante de bout en bout. Le contexte de l'oeuvre est aussi intéressant, notamment lorsque nos protagonistes ne sont plus en ville et ça aussi, Huston le sublime avec brio.
Ce mélodrame se base avant tout sur les personnages et les interprètes semblent l'avoir bien compris tant ils se montrent convaincants devant la caméra. Marilyn Monroe est aussi sublime que touchante en femme fragile qui va se sentir abandonnée, tandis que le toujours charismatique Clark Gable montre bien les aléas de la vieillesse et que Montgomery Clift, comme Eli Wallach, leur rendent parfaitement bien la réplique.
En mettant en scène The Misfits, John Huston propose une oeuvre aussi âpre que crépusculaire, souvent triste et mélancolique où de formidables comédiens vont donner vie à leur personnage, notamment Clark Gable et Marilyn Monroe dont ce sera la dernière fois qu'on les verra au cinéma.
C'est très beau, c'est superbement filmé et photographié, et la rencontre de trois acteurs de légende donne vraiment du relief. Mais bien que le film se base sur la quête de la liberté pour des personnages égarés, tous autant qu'ils sont, on peine à comprendre la fin du film. Vers quoi vont Gable et Monroe ? Pourquoi ? Roselyn est par ailleurs une écorchée vive, dont le raisonnement, quoique sensible et parfois louable, est totalement désaxé, c'est le cas de le dire. Enfin ce film, profond mais traité avec une trop grande légèreté, où John Huston préfère s'atteler à filmer avec virtuosité des chevaux plutôt que le profond désarroi de ses personnages, laisse une impression de demi-teinte, une sensation de chef d'oeuvre avorté. Un beau film tout de même...