Cinquième volet mettant en scène la famille la plus célèbre de Bouzolles, God Save The Tuche, réalisé pour la première fois par Jean-Paul Rouve qui succède à Olivier Baroux qui était derrière la caméra pour les quatre premiers épisodes, est un film très moyen. L'histoire nous fait suivre les Tuche qui mènent à nouveau une vie paisible dans leur village, jusqu'à ce que Jiji, le petit fils de Jeff et Cathy, se retrouve sélectionné pour un stage de football par le club d'Arsenal. C'est l'occasion rêvée pour les sept membres de la famille d'aller découvrir le Royaume-Unis et d'y rencontrer la famille royale. Ce scénario s'avère pas très original à visionner pendant toute sa durée d'un tout petit peu plus d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue assez faible, sans surprise, ne jouant même pas bien des clichés anglais. Cette escapade de l'autre côté de la manche aurait pu donner lieu à des scènes beaucoup plus inspirées. Hélas, il n'en est rien. On assiste à des situations peu créatives n'exploitant même pas assez la culture du pays visité. Les références n'ont pour certaines aucun sens et les autres sont à peine survolées. Si l'humour fonctionne tout de même par moments en parvenant à décrocher quelques rires, il s'avère également très souvent très lourd et tire en longueurs ses gags au point d'en devenir gênant. L'ensemble est porté par des personnages qu'on connait très bien depuis le temps. Et il faut dire qu'on ne voit aucune évolution parmi eux. Certains membres de la famille sont franchement fatigant, notamment le fils Wilfried qui provoque le malaise et l'usure à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Celle qui s'en sort le mieux et qui est la plus drôle est clairement mamie Suze. Les autres sont toujours fidèles à eux mêmes, à l'instar de la distribution qui joue ces rôles depuis maintenant quatorze ans, comprenant toujours Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire Nadeau, Sarah Stern, Pierre Lottin, Théo Fernandez et Aristote Laios. Ils sont entourés par des rôles secondaires souvent mal utilisés, campés par quelques sosies ressemblants, comportant Bernard Ménez, Élise Larnicol, Dominique Frot, Peter Hudson ou encore Philippe Dusseau. Tous ces individus entretiennent des rapports basés sur la bêtise et les malentendus qui sont assez pénible à la longue. Des échanges soutenus par des dialogues maquant de piquants. Même l'apprentissage de la langue de Shakespeare n'est pas assez bien exploitée. Sur la forme, la réalisation du cinéaste français s'avère très classique. Sa mise en scène ne prend aucun risque mais a tout de même le mérite d'intégrer quelques petites idées avec des incrustations à l'écran, même si celles-ci n'apportent pas grand-chose. De plus, elle évolue dans des environnement pas assez vivants qui ne montrent pas assez les lieux emblématiques de la ville de Londres. Cela donne vraiment l'impression que ca a été tourné ailleurs et on ne croit pas beaucoup à ces lieux factices. Ce visuel quelconque est accompagné par une b.o. aux titres joviaux collant bien avec l'ambiance globale. Mais aurait gagnée à davantage jouer avec la richesse de la musique britannique. Reste une fin pas très inspirée venant mettre un terme à God Save The Tuche, qui, en conclusion, est un long-métrage dispensable et un des opus, si ce n'est l'opus, le moins bon de la franchise qui n'a plus grand-chose à raconter sur cette famille restant coincée dans sa caricature.