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    Italia, le feu, la cendre
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    Cliffhangertwit
    Cliffhangertwit

    159 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2023
    Les protagonistes de Italia, Le Feu, La Cendre sont les réalisateurs et les réalisatrices, les acteurs et actrices, les techniciens ou les intellectuels de l’époque, c’est-à-dire ceux qui ont créé ou qui étaient spectateurs de ces images au début du siècle dernier. Pastrone, Bertini, Pirandello, Dalí, Canudo, Gramsci… Les réalisateurs, Céline Gailleurd et Olivier Bohler comme note d’intention de leur film disent que « c’est l’histoire d’un art et en même temps l’histoire d’un pays de ses coutumes, de ses goûts. C’est le parfum d’une époque. Ou plutôt le parfum de différentes époques qui se succèdent, jusqu’à nous conduire, imperceptiblement mais irrévocablement vers le fascisme et la chute d’une culture profondément européenne. «


    Tout de suite, la voix de Fanny Ardant, tout de suite, c’est comme un privilège qui s’installe. Les textes lus dans le film sont ceux laissés par les témoins de la naissance du cinéma en Italie. Les images sont celles des films qui ont survécu. Alors, entre la voix ardente, le texte créateur et les images ressuscitées, la promesse est déjà celle du velours. Cette convocation du passé est ici au secours du présent. Le Roméo et Juliette muet de 1912 n’est peut-être finalement pas si éloigné de l’orgie follement multicolore de Baz Luhrmann. C’est ici le geste et l’action qui font la différence. Le mot est pour ainsi dire comme du temps perdu. Ce qui dans le cas du dialogue Shakespearien peut pourtant aujourd’hui paraître insensé. Pour autant avec le cinéma muet en général, et devant ce qui défile devant nous dans Italia, le Feu, la Cendre en particulier, c’est la vénération de l’image, le culte du mouvement, la sacralisation d’un regard, d’un sourire, d’une larme....

    Pour lire la critique entièrement: https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/03/16/italia-le-feu-la-cendre-critique/

    JM AUBERT POUR LES CHRONIQUES DE CLIFFHANGER & CO
    Marie394
    Marie394

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2023
    Très belle découverte ! Même en tant que cinéphile et étudiante en cinéma, je ne connaissais rien au cinéma muet italien. "Italia, Le Feu, La Cendre" donne l'occasion aux spectateurs de découvrir ce genre méconnu et tout simplement magnifique. Quelle opportunité de voir pour la première fois ces acteurs et actrices, ces réalisateurs et RÉALISATRICES (parce que figurez-vous que les femmes faisaient déjà des films dans l'Italie des années 1900 !) qui ont inspiré des grands tels que Fellini. Les bobines de ce cinéma ayant été en majorité perdues, brûlées ou détruites par les nazis, "Italia" vient rendre justice à une ère enfouie, portant à la lumière les vestiges d'une institution.
    Yves G.
    Yves G.

    1 501 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2023
    Plus de dix mille films muets furent tournés en Italie entre 1896 et 1930. Les négatifs, conservés à l’Institut cinématographique italien, furent emportés à Berlin en 1943 et détruits pendant la libération de l’Allemagne. C’est au prix d’un patient travail d’investigation, dans les cinémathèques du monde entier et dans les collections privées, que deux documentaristes français, Céline Gailleurd et Olivier Bohler – elle a consacré sa thèse aux survivances de la peinture du XIXe siècle dans le cinéma italien des années 1910 et vient de diriger en 2022 un ouvrage collectif sur le cinéma muet italien et il enseigne le cinéma à l’Université d’Aix-Marseille – ont rassemblé ce corpus unique.

    On y voit des images qu’on n’avait jamais vues – car il faut ici confesser notre médiocre niveau de connaissance du cinéma muet italien. En particulier des scènes de "Cabiria", le fantastique péplum de Giovanni Pastrone, sorti en 1914, inspiré de "Salammbô" – que j’aimerais tant avoir l’occasion de découvrir en salles avec, pourquoi pas, un orchestre. On y découvre des divas dont la célébrité à l’époque n’était pas moindre que celles de leurs lointaines héritières mais dont le nom a été oublié : Lyda Borelli (la légende raconte que le comte Cini qui l’épousa en 1918 racheta tous les négatifs de ses films et les jeta à la mer), Pina Menichelli, Francesca Bertini (la plus belle femme au monde disait-on – déjà – à l’époque)…

    Un défaut du film est son manque de clarté et de pédagogie. C’est le comble pour deux réalisateurs qui enseignent l’un et l’autre le cinéma à l’Université. On y voit, dans l’ordre chronologique de leurs sorties, des scènes de films qui ne sont pas titrés – le petit jeu étant, devant le générique de fin, d’essayer vainement de les identifier. On ne nous explique guère ce que l’on voit, qui en est le réalisateur, de quel moment du cinéma ces images sont emblématiques…. Peut-être les spécialistes – mais il n’y en a guère – se pâmeront-ils ; quant aux ignorants – et ils sont, comme moi, nombreux, je le crains – n’y comprendront pas grand-chose.

    Mais il y a pire : la voix off de Fanny Ardant (c’est Isabella Rossellini qui joue dans la version italienne du documentaire). Outre que ses roucoulades aristocratiques m’ont toujours exaspéré – sentiment dont je reconnais volontiers la part de subjectivité – les textes qu’elle lit sont difficiles à identifier. On comprend, mais pas toujours, qu’il s’agit d’écrits critiques sur le cinéma – par exemple de Pirandello – ou de témoignages de contemporains – Pastrone racontant la réalisation de "Cabiria" ou Fellini découvrant, dans les bras de son père, à six ans, dans une salle de Rimini, "Maciste".
    Sylvie Tessier06
    Sylvie Tessier06

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Allez-y les yeux fermés puis rouvrez les pour découvrir cette merveille ! Le travail des réalisateurs est exceptionnel et nous offre cette immersion d’une heure trente dans cette Italie de 1896-1930 par le prisme du cinéma muet. L’émotion est au rendez-vous et le restera durablement Merci
    Loïck G.
    Loïck G.

    341 abonnés 1 677 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2023
    Ce documentaire entièrement composé d’images d’archives tournées en Italie entre 1896 et 1930, retrace la naissance du septième art dans une Italie à peine unifiée, de ses premières images jusqu’au parlant et la chute dans le précipice du fascisme. C’est le cinéma italien balbutiant. Muet évidemment , noir et blanc , voire même sépia ou orangé , mais ce sont des images rescapées d’une époque où la pellicule se consumait vite. La chronologie du montage illustre à sa façon la manière dont la technique progresse, et comment la mise en scène prend peu à peu un espace dans lequel à l’origine on ne fait que l’occuper sans se soucier d’y apporter un supplément d’âme . En regard, on suit de la même façon l’évolution du pays, l’arrivée de technologies révolutionnaires, les événements de l’Histoire. Et la créativité débordante de ces pionniers dont le maître mot était celui de la liberté.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Critique Facile
    Critique Facile

    98 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2023
    https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/03/16/italia-le-feu-la-cendre-critique/

    Tout de suite, la voix de Fanny Ardant, tout de suite, c’est comme un privilège qui s’installe. Les textes lus dans le film sont ceux laissés par les témoins de la naissance du cinéma en Italie. Les images sont celles des films qui ont survécu. Alors, entre la voix ardente, le texte créateur et les images ressuscitées, la promesse est déjà celle du velours. Cette convocation du passé est ici au secours du présent.

    Avec le cinéma muet en général, et devant ce qui défile devant nous dans Italia, le Feu, la Cendre en particulier, c’est la vénération de l’image, le culte du mouvement, la sacralisation d’un regard, d’un sourire, d’une larme.

    Mieux que rares, les images sont ici folles, uniques, dont le caractère inédit donne le sentiment assez vertigineux d’une naissance, celle du cinéma bien sûr, mais aussi la nôtre, dans le rapport à cet art majeur. Entre 1896 et 1930, c’est plus de 10 000 films muets qui ont été tournés. Passés de mode, perdus, ou archivés à Rome avant que les bobines ne brulent anonymement dans un hasardeux hangar à cause d’ignares fachistes.

    C’est aussi bien sûr le témoignage visuel de l’abject, du sordide, de l’immonde. Le crime collectif de la guerre, cette noirceur d’hier du siècle dernier, qui nous rappelle que les bases du premier quart de l’actuel sont d’autant plus fragiles et inquiétantes. Une image, c’est déjà de l’histoire. Une image c’est toute une histoire. C’est le regard de l’amoureuse en terrasse qui cachète son enveloppe.

    Les ouvriers du film sont ici les héros de Italia, le feu, la Cendre, et le témoignage ainsi récolté dans la mort du silence, la fin du muet, est comme une longue mélancolie, presque une complainte poétique venue d’un autre temps, mais qui toujours permet d’essayer d’avancer, de mieux savoir marcher. Italia, le feu, la Cendre est un film d’amour du cinéma, et comme il est en salles, venez avec vos émotions, vos sentiments dans la salle obscure, elle vous les rendra avec passion.
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