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354 abonnés
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3,0
Publiée le 10 juin 2023
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/05/07/99-moons-une-passion-charnelle-devorante/
99 Moons est un récit érotique audacieux et sans tabous, mettant en avant des scènes de sexe qui jouent un rôle central dans l'intrigue, susceptible de déranger certains en raison de son exclusivité. Cependant, la romance sous-jacente confère une véritable signification à l'histoire, tandis que les personnages complexes évoluent de manière intéressante et pertinente, nous entraînant dans leur jeu de séduction, créant un rythme captivant. Cette tension amoureuse intensifie l'intrigue, captivant inévitablement les spectateurs. Le réalisateur Jan Gassmann a réussi son choix atypique de confier les rôles principaux à des non-professionnels, notamment Dominik Fellmann, qui livre une prestation fantastique en incarnant brillamment un personnage complexe et évolutif. Cependant, Valentina Di Pace, qui joue l'autre personnage principal, manque légèrement de conviction par moments, bien qu'elle reste tout à fait correcte dans l'ensemble.
On ne peut qu'être fort déçu lorsqu'un film traite un sujet a priori très intéressant et s'avère in fine très déplaisant à regarder. Le sujet : l'arrivée d'un amour passionnel chez des gens qui ne recherchaient que des rencontres à caractère sexuel avec une dose de BDSM dans laquelle c'est la femme qui domine. Problème : la réalisation de ce film suisse est racoleuse, complaisante et donc déplaisante.
Difficile de rester neutre devant 99 Moons, en dépit de sa nationalité suisse. Le film, qui fait partie de la sélection de l'Acid pour le Festival de Cannes 2022, se déroule comme son son titre l'indique pendant 99 lunes, soit donc l'équivalent de 8 ans, chaque chapitre s'arrêtant sur la situation ponctuelle du couple étrange formé par une scientifique et un habitué des milieux underground et des paradis artificiels. C'est un constant chassé croisé de fuites et de retours, séparés par de plus ou moins longues éclipses, qu'il nous faut acheter argent comptant puisque la psychologie n'a que peu de place dans 99 Moons, beaucoup moins que celle dévolue aux tremblements de la chair, entendez par là des scènes de sexe très crues. On peut admirer les audaces stylistiques du metteur en scène, Jan Gassmann, tout en regrettant que rien n'est fait pour nous rapprocher de ce duo infernal et fusionnel. Le film est froid comme un hiver à Zurich, axé sur la trilogie sexe, drogue et perversion, avec un tel acharnement, voire agressivité, à s'affranchir du commun embourgeoisement du couple, qu'il en devient répétitif, à chaque changement de lune, et nous rend indifférent au sort de personnages embourbés dans leurs excès et névroses. Et que finalement, leur comportement, foncièrement lié à leurs besoins physiologiques, révèle un égocentrisme et un manque de générosité assez pénibles à supporter.
Bigna est sismologue, toute entière absorbée par ses recherches qui sont sur le point de la mener au Chili pour y étudier le comportement des animaux dans l’imminence d’un séisme. Sa vie sexuelle est organisée selon un protocole rigoureux que permettent les sites de rencontres en ligne auxquels elle est abonnée : elle donne rendez-vous à des inconnus sur un lieu désert, leur demande de porter un masque et de simuler une agression sexuelle. C’est ainsi qu’elle rencontre Franck et s’attache à lui. Sur l’espace de quatre-vingt-dix-neuf lunes, soit huit ans, les deux amants connaîtront une relation enflammée faite de soudains rapprochements et de déchirantes ruptures.
« Tu me fuis, je te suis ; tu me suis, je te fuis ». L’amour et ses obscures contradictions constitue un thème éculé. Jan Gassmann s’en saisit à bras le corps dans un film qui assume sans vergogne d’explorer les recoins les plus intimes de la sexualité. "99 Moons" est interdit aux moins de douze ans et mérite sans guère de doute cette limitation. Il montre les corps nus, les sexes. Il le fait sans voyeurisme malsain, mais pour illustrer son propos : la description d’une relation qui cherche constamment le juste équilibre entre sexe et amour.
Un bandeau en haut de l’affiche annonce « une vision féministe au cinéma ». Peut-être cette promesse attirera-t-elle quelques spectateur.e.s mais on voit mal ce qu’elle reflète. Sans doute "99 Moons" interroge-t-il l’amour, le couple, la sexualité en partant du personnage de Bigna, de son obsession du contrôle, de sa capacité à canaliser ses pulsions violentes dans des scénarios hyper-maîtrisés. Mais on voit mal en quoi cette vision là est particulièrement « féministe ».
En revanche, l’affiche a bien raison d’évoquer des acteurs « irradi[a]nt de sensualité ». Le réalisateur explique avoir choisi des non-professionnels pour interpréter les rôles de Bigna et de Franck. On ne l’aurait pas cru tant Valentina Di Pace et Dominik Fellmann incarnent avec authenticité leurs personnages. Leurs corps sont insolemment beaux, trop peut-être si le film avait voulu se parer de la vertu, aujourd’hui si souvent revendiquée, du naturalisme.
Mais "99 Moons" n’est pas un drame naturaliste. C’est une page de vie qui s’étire sur une dizaine d’années où l’on voit vieillir sinon s’assagir deux êtres attirés l’un par l’autre (comme la Lune l’est par la Terre ?) mais incapables de s’installer dans une relation « normale » – à supposer qu’une relation puisse être jamais « normale ».
Alors déjà, visuellement c'est sacrément réussi, enfin un film érotique qui sexualise les hommes et les femmes de la même façon. On appréciera aussi la réflexion menée par le réalisateur sur le couple libre et plus généralement sur notre conception contemporaine de la sexualité. Le récit est bien construit et malgré un scénario simple en apparence, on reste scotché, et ce d'autant plus grâce à la performance des deux acteurs principaux. Je recommande vivement !
Bigna, chercheuse spécialisée dans les tsunamis, adore le sexe, mais un peu moins les gens, ce qui est problématique puisqu'elle en besoin pour assouvir ses pulsions et c'est pour cela qu'elle s'adonne à des rencontres anonymes avec des inconnus qui sont disposés à jouer son jeu. Cependant, lorsqu'elle rencontre Frank, tout change et c'est ce qui lui fait peur. "99 Moons" utilise le cycle lunaire, ce qui fait plusieurs années durant lesquelles on suit cette relation ponctuée de hauts et de bas avec des séparations et des retrouvailles sulfureuses. Si on ressent leur attirance et la dimension physique de leur relation, c'est assez compliqué de s'attacher à eux. Il y a peu de dialogues ou plutôt peu de dialogues intéressants. En ce sens, l'écriture est bien pauvre avec des personnages peu développés, le pire étant l'homme qui est vraiment ennuyeux. C'est ce qui rend cette histoire lassante d'autant plus qu'elle s'essouffle quand même assez rapidement. Bref, un film finalement guère intéressant qui n'a pas grand-chose à raconter.
De la musique et du sexe ? "9 songs" l'a déjà fait en 2005 et "99 Moons" ne semble vouloir qu'en faire un remake. Les dialogues ? Ils ne doivent pas dépasser une page. Une histoire d'amour qui s'étale et ne passionne jamais.
Film creux qui n'a pas grand chose à raconter, scénario inexistant, impossible de s'attacher aux personnages. C'est ennuyeux. En lisant le résumé, je m'attendais à beaucoup mieux que cette histoire d'amour malsaine.
99 Moons tombe dans tous les clichés voyeuristes de sa romance transgressive où peur et contrôle font (bon) ménage, avec ses séquences sexuelles explicites durant lesquelles on se masque d’abord pour se lécher ensuite, on dévoile les parties intimes de façon érotique pour que la caméra s’en délecte, feignant la posture de témoin. Le pire est qu’on a déjà vu cela des dizaines de fois, pour ne pas dire davantage, et la métaphore du tremblement de terre – puisque Bigna est sismologue – assène une imagerie auteuriste avec la subtilité d’un pachyderme dans une ménagerie de verre. Les comédiens amateurs, convaincants au demeurant, n’apportent cependant aucune sensibilité suffisante à leur personnage, desservis par une photographie terne et par une réalisation approximative. On zappe.
Un film très beau, relatant avec précision de la complexité des relations amoureuses.
Le réalisateur écrit avec justesse ses protagonistes en montrant au fil des lunes, des relations fluctuantes avec des attentes qui évoluent avec les personnages. Certes, les relations sexuelles sont frontales, mais emprunte de la réalité d'une jeunesse qui ne se cache plus d'avoir parfois des pratiques hors-normes.
A cela s'ajoute une musique qui crée une vraie bande sonore, qui donne du corps aux émotions des protagonistes, et l'image vient vraiment peindre l'atmosphère des milieux undergorund (en contraste avec le milieu plus institutionnel dans lequel évolue Bigna).
Un film percutant et sensationnel. La relation d'amour entre les deux protagonistes nous ré interroge sur nos rapports intimes à une époque interconnectée où romance rime souvent avec superficialité.
Impressionnant de maîtrise, on est happé par cette folle histoire d'amour traitée de manière crue mais justifiée, jamais de scènes érotiques gratuites, pour une immersion totale dans la spirale de la passion. Un réalisateur à suivre!