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willyzacc
78 abonnés
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3,0
Publiée le 7 février 2016
Quel dommage qu'Antonioni n'ait que si peu de choses à raconter sur une Chine alors en pleine révolution culturelle. J'ai beaucoup apprécié les longs plans sur les Chinois curieux de voir une caméra étrangère s'arrêter pour les filmer, mais certains passages sont bien trop longs et les 3h30 s'étirent sur une durée interminable. Un documentaire quasiment sans voix off qui tente tant bien que mal de décrypter un pays presque mystique pour l'occident. Une Chin qui n'est pas encore la puissance que l'on connaît et que l'on découvre, un peu, par le biais de la caméra tremblante d'Antonioni.
Après Zabriskie Point et avant The Passenger, Antonioni réalise La Chine, un documentaire insipide d'une durée pratiquement punitive. En effet, le cinéaste italien nous convie à un voyage de plus de trois heures au coeur de la Chine maoïste, fidèlement accompagné de son chef opérateur du moment : Luciano Tovoli. Si le grain de l'image peut séduire ( sableux, comme un amas de poussières diffuses ), les cadrages laissent à désirer et ce qui aurait dû rester invisible - à savoir les mécanismes de la mise en scène - devient là carrément apparent. Antonioni peuple son documentaire d'interminables panoramiques et de zooms incessants ( va pour les panoramiques qui, après tout, constituent l'apanage de son cinéma... Mais les zooms, niet ! ). Ainsi, la réalisation tourne rapidement au procédé et dessert entièrement le métrage. Sur le plan du contenu, La Chine rend compte de manière furieusement illustrative du quotidien répétitif - et donc fort peu intéressant - du peuple asiatique. Succession pâlichonne de visages anonymes, La Chine n'aurait certainement pas connu de réhabilitation décente sans le nom d'Antonioni en haut de l'affiche rouge. Allez, une étoile pour le joli spectacle de la fin du film...