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septembergirl
603 abonnés
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3,5
Publiée le 18 décembre 2013
Un bon thriller d’Orson Welles, à l’ambiance sombre, qui se déroule à la frontière américano-mexicaine. La mise en scène est impressionnante, avec notamment une magnifique scène d’introduction qui donne le ton au film. Les interprétations sont toutes de qualité, avec notamment un Charlton Heston d’une grande classe. Cependant, la réalisation souffre de quelques longueurs et manque d’homogénéité. Un bon polar malgré tout, qui constitue un classique du film noir !
Un polar très poignant offert par Orson Welles à la fois réalisateur talentueux mais aussi brillant acteur. Une réalisation du tonnerre grâce aux plans caméra admirablement maîtrisés mais aussi pour la mise en scène et le scénario remarquable.
Si un réalisateur tournait le même film aujourd'hui, il passerait totalement inaperçu, voire pire. Car pour un polar qui se nomme " a touch of evil ", j'ai vu des films mille fois plus noirs. Et puis on s'ennuie prodigieusement. Alors, c'est filmé de manière esthétisante, mais je préfère largement un film moins beau visuellement avec une histoire intéressante. Quels sont donc les thèmes abordés par Orson Welles dans ce film ? Le naufrage de la vieillesse solitaire d'un flic qui s'accroche à son métier et ne supporte pas l'échec, au risque d'utiliser n'importe quel moyen pour parvenir à ses fins ? Le racisme ? Le film s'anime un peu à la fin, sans devenir transcendant pour autant. Et puis, Charlton Heston en Mexicain, sans compter Marlene Dietrich, quelle blague! On n'y croit pas une seconde. Un film hautement surestimé par une critique et des spectateurs pour lesquelles le seul nom de Welles est synonyme de génie. Et c'est le seul film avec Charlton Heston que je n'ai pas aimé.
La soif du mal est avant tout un policier esthétique, une mise en scène (avec Welles on s'en doute) mais c'est bon de le préciser pour ceux qui s'attendraient à un scénario 5 étoiles (Ex : Usual suspects ; Silence des agneaux). Mais dès les premières scènes on sait qu'on aura le droit a quelque chose de grand. Le plan séquence d'introduction évidemment, mais surtout la scène suivante ou Janet Leigh apprend qu'elle n'a pas été "retenue prisonnière" par ses malfaiteurs, mais juste invité à une intimidation dans le but d'en savoir davantage sur son mari. Tout se joue dans le dialogue et les regards. Ensuite pour faire court, Welles est excellent autant devant que derrière la caméra. Charlton Heston a ce qu'il faut de charisme, Janet Leigh en revanche est un peu en dessous. Par ailleurs d'agréables surprises s'invitent au casting au fur et à mesure, une surprise si on ne lit pas le scénario, ce qu'on devrait faire à chaque fois pour les grand film noirs de Welles, d'Hitchcock voir d'autres. Bref un bon moment à passer.
Dès la scène d'ouverture, un plan-séquence animé et remarquable, on sent la maîtrise et l'ambition d'Orson Welles, qui en plus de cela prouve à quel point il peut être un acteur brillant. Son personnage, un policier irascible aux méthodes suspectes, est sans conteste l'attraction du film. L'intrigue et les dialogues, ingénieux et recherchés, finissent de confirmer que Touch of Evil a toute sa place parmi les classiques du cinéma policier. Seul le manque de variété et de changements de rythme trahissent finalement l'age de ce film fort recommandable.
C'est par un plan-séquence d'une perfection inouïe que débute "La Soif du Mal", film prodigieux et passionnant, dans lequel sont enfantés une bonne partie des standards du film noir et qui témoigne d'une grande influence sur ses successeurs. Baigné dans une ambiance glauque et oppressante, il se déroule dans une ville-frontière brechtienne qu'on traverse avec exaltation. La mise en scène est menée d'une main de maître par Orson Welles, qui est ici aussi impressionnant que répugnant dans le rôle de Quinlan, l'un de ses meilleurs personnages. Sans manquer d'humour, le scénario manie aussi la nostalgie, omniprésente grâce à l'ambiance distillée et la très forte identité musicale. Un pur joyau, absolument fondamental.
Une leçon de cinéma. Au 19ème siècle en Italie les compositeurs d'Opéra transcendaient des histoires souvent de peu d'intérêt pour en faire des chefs d'œuvres. Orson Welles à partir d'un scénario, certes intéressant, mais n'ayant rien d'exceptionnel réussit à en faire un monument de l'histoire du cinéma. Comme à l'Opéra où l'ouverture se doit d'être brillante, on a droit dès le démarrage à une séquence de folie qui nous scotche dans notre fauteuil. Les mouvements de caméra, les éclairages, les cadrages ne sont jamais gratuits mais au service de la progression dramatique du film. La direction d'acteur est remarquable, dominé évidement par Welles lui-même, mais Charlton Heston n'a peut-être jamais été aussi bon, quant à Janet Leigh… (et oui Welles aimait aussi les belles femmes et il la dirige superbement) Signalons aussi la présence de Marlene Dietrich et de Zsa Zsa Gabor en guest star. Quant à la fin, magnifiquement filmée utilisant tout l'espace et pataugeant dans l'eau boueuse, spoiler: elle laisse une impression amère, happy end, certes, mais uniquement pour Heston et Leigh… Welles n'était pas naïf au point de nous faire croire que la corruption s'arrêterait avec le mot fin… PS : Et quand je pense qu'il y en a qui préfère Brice de Nice…
je n'ai pas du tout accroché à ce film policier que film noir à mon avis, du coup je me suis arrête au bout d'une heure de visionnage. j'ai remarqué des influences de " assurance sur la mort" de Billy Welder.
Se regarder un bon Orson Welles, ça fait quand même plaisir. Juste pour se rappeler que le bonhomme voyait où le cinéma pouvait nous emmener, et exploitait toutes les possibilités de sa caméra. Les jeux sur les ombres sont toujours travaillés, on ouvre avec un plan séquence génial, les contre-plongées sont écrasantes... Bref avec Welles, on reste pas bloqués dans un coin de pièce à regarder 3-4 personnages tailler le bout de gras (Rhomer, si tu nous regardes). On se fait manipuler, trimbaler, et c'est plutôt agréable. Welles campe bien son personnage de vieux ripoux grincheux qui pourrait avoir son abonnement au club des alcooliques anonymes. L'opposition entre les deux personnages centraux marche très bien, avec un Charlton Heston d'une grande classe (si l'homme pouvait être un quart de ce que l'acteur est bordel!). Le tout sur une bonne musique, ambiance blues/rock des années 50 ou longues notes pour les moments d'angoisse. Un classique du film noir
Autant le dire d'emblée, j'ai pu découvrir ce film dans des conditions assez exceptionnelles. Un samedi soir à la Cinémathèque Française dans la salle Henry Langlois et la bande dans son format d'origine en 4/3 (ce n'est pas le cas du Dvd) de plus avec une copie d'une belle qualité. Que demander de plus ? Orson Welles filme avec une modernité incroyable. Le montage est tout simplement parfait, la photographie est magistrale : il suffit de se laisser porter par cette première scène époustouflante pour se laisser tenir en haleine tout le long du film. Le noir et blanc est profond et suitant, les acteurs pris dans un scénario chaotique nous servent un jeu inspirés et tourbillonant, les gros plans vous glacent et les contre plongée vous rapetissent dans votre fauteuil... Non vraiment, je continuerai son oeuvre à la Cinémathèque tant les sensations sont palpables et les émotions sont fortes. Encore une grande leçon de cinéma. Les cinq étoiles n'y seront pas car la fin m'a quelque peu déçue.
L'un des chef-d’œuvres de Welles (avec les "Amberson" et "Kane") qui n'a pas pris une ride avec les années. Conçue à l'origine comme une simple série B pour redorer son blason auprès des studios, Welles se met à réécrire le film et le transforme en réflexion palpitante sur les frontières floues entre morale et justice, sur la dualité de l'homme et sur l'abîme qu'il porte en lui. Un noir et blanc expressionniste magnifie cette enquête policière et existentielle, et l'interprétation de Welles donne à l'ensemble un souffle shakespearien. Incontournable !
Avec citizen Kane ce film d'Orson Welles fait parti de mes films préférés. C'est vraiment un monument du cinéma et une référence du film noir américain. En premier on est bluffé par la réalisation sans faille du maître. Ici on peut vraiment parler de langage cinématographique tellement chaque plan exprime une émotion. Cela est du au génie créatif instinctif et viscéral d'Orson Welles. Dès le long plan séquence d'introduction qui met en place l'intrigue avec un magnifique travelling filmé en très courte focale met l'accent sur un film d'exception. On suit avec gourmandise Charlton Heston dans cette enquête policière qui donne ici une de ces meilleurs prestations. L'intrigue policière va laisser place à une lutte de personnalité entre Vargas et le commissaire Quinlan, deux visions de la justice et du monde. Orson Welles est tout simplement impressionnant et méconnaissable dans la peau du commissaire. On a droit également droit à un défilé de personnages secondaires qui ont également profité d'une belle écriture. Là on a l’occasion de voir défiler d'excellents acteurs comme Joseph Cotten, Marlène Dietrich, Janet Leigh, Akim Tamiroff, Dennis Weaver... On a la chance d'avoir depuis peu une nouvelle monture qui respect enfin les indications d'Orson Welles pour le montage et d'un nouveau master HD avec le Blu-Ray qui permet de profiter de la profondeur de champ offerte par la courte focale. Un très beau travail de restauration même si certains plans souffrent encore de grain très présents, chapeau bas pour un film qui a plus de 50 ans. A voir et a revoir! Un chef d'oeuvre!
La Soif Du Mal est un classique de Orson Welles, un film devenu un classique grâce à sa mise en scène impressionnante et d'une infini beauté. La scène d'introduction est culte et nous donne le ton du film, une claque visuelle et mentale de chaque instant. Le scénario est d'une grande intelligence et est formidablement écrit, les personnages sont extraordinaires, profond, noir et vrai, les acteurs sont géniaux, Charlton Heston est formidable, Janet Leigh deux avant Psychose nous offrait déjà une grande interprétation, Orson Welles est tout simplement inoubliable et d'une présence sidérante, Akim Tamiroff est un peu en-dessous, Valentin De Vargas est époustouflant, Dennis Weaver est excellent, Marlene Dietrich est parfaite, la mise en scène est maîtrisés de bout en bout, sublime et juste énorme, la photographie de Russell Metty est splendide. La Soif Du Mal est splendide, rythmé, maîtrisé, éblouissant, efficace, dur. Dommage que la fin soit un peu court et que certaine longueur gâche légèrement le film. À voir.
Démarrant sur un plan séquence explosif d'une splendeur sans précédent et se terminant sur la sublime silhouette de Marlène Dietrich se perdant dans la nuit, ce splendide film noir surprend et éblouit de bout en bout.
D'abord et en grande partie grâce à Orson Welles, gigantesque de corps et d'esprit. En tant que scénariste écrivant une histoire superbement construite et extrêmement originale, en tant que réalisateur formant plusieurs très beaux et puissants plans séquences, la scène d'ouverture évidemment, mais aussi deux autres de plus de 5 minutes chacun, et en tant qu'acteur jouant à la perfection ce flic aux manières plus que douteuses. Aussi grâce à Charlton Heston, juste impressionnant en policier se retrouvant imbriqué dans une enquête aux glaçants retournements et aux nombreux risques, pour lui-même mais aussi sa femme, jouée par Janet Leigh, fragile et éclatante de beauté, dont on ne pouvait rêver mieux dans ce rôle. Enfin, grâce à Marlène Dietrich qui apporte une touche de grâce supplémentaire, ses trop rares apparitions mais exactement distillées sont juste parfaites.
L'histoire, machiavélique et éblouissante, ne nous laisse pas un seul instant de répit tant le suspense est éclatant et chaque personnage, nombreux au demeurant, est bien travaillé et joué. Rien n'est laissé au hasard dans ce splendide chef-d'oeuvre.