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E.nigma
13 abonnés
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2,0
Publiée le 23 juin 2015
La soif du mal et le revers de la femelle, te fera réfléchir à deux fois avant de visionner un film de Orson Welles. Comme à chaque fois avec un film de cet excellent réalisateur selon la légende et l'aura qu'on lui fédère.Je n'arrive jamais à véritablement accrocher.
Je ne sais pas si c'est son style qui m'horripile, ou bien la façon qu'il a d'user à foison de plans tous les plus splendides mais exagérément biscornus. C'est paradoxale n'est-ce pas, mais la simplicité et l'authenticité d'un film permet de s'adresser à un large public sans segmenter comme on a de plus en plus tendance à le faire avec une réalisation qui se veut accepter pour tous les publics. Le choix d'une réalisation sobre permet donc de rendre le message viable pour tour le monde.
Revenons en à notre film, alors on aime, ou on n'aime pas. Certains vont vénérer les nombreuses réalisations de Orson Welles sous prétexte que c'est un génie reconnu et populaire.
D'autres vont préférer le conspuer pour des motifs équivalents, juste pour être à contre-courant.
Un film majestueux ou raté, culte ou simpliste ? A chacun son avis.
Honte à moi, il me semble bien que c est le premier film d Orson Welles que je vois malgré sa réputation d être un grand maître du cinéma. Et bien si tous ses films sont de cette qualité il mérite bien ce titre. Car la soif du mal est un pure bijou de mise en scène autour d un polar sombre se déroulant à la frontière italo mexicaine. La caméra danse littéralement autour des différents personnages les magnifiant, les décortiquant. Le film a beau dater des années 50 je l ai trouver encore très moderne dans son traitement. La seule chose qui m a choqué et qui est lié au cinéma de l époque où l on ne donnait des rôles qu à des acteurs blancs :c est Charlton Heston dans le rôle d un policier mexicain et dont le maquillage fait vraiment tâche (rien à redire quand à sa performance). L ensemble des acteurs sont d ailleurs très bon parfaitement mis en valeur par la mise en scène comme je le disais. Mais le plus impressionnant reste Welles lui même dans le rôle d un flic adipeux et sans scrupule et néanmoins brillant, un personnage ambigu et donc forcément passionnant à suivre.
Grand admirateur du travail d’Orson Welles, j’ai davantage de mal avec ses films noirs, que ce soit sa Dame de Shanghai que je trouve un peu ennuyeux et, dans une moindre mesure cette Soif du mal que je trouve toutefois supérieur grâce à l’affrontement jouissif entre Welles et Heston. Par contre, je trouve que bon nombre de films noirs de série B sont finalement plus aboutis et implacables que ces deux œuvres, certes magistrales sur le plan formel, mais un peu trop languissantes dans leurs développements narratifs. Ici, certains personnages n’échappent pas au piège de la caricature (le veilleur de nuit par exemple) et on s’ennuie quand même assez souvent face à une progression narrative un peu poussive. Reste bien évidemment la maestria formelle que l’on ne peut évacuer d’un revers de manche : le moindre plan respire le génie formaliste d’un grand du septième art. Mais celui-ci était peut-être un peu trop conscient de sa valeur et étale parfois un peu trop sa science du cadrage au détriment de l’émotion et du plaisir simple du spectateur. Cela reste du grand cinéma, mais je préfère largement ses premiers films, et bien entendu ses adaptations de Shakespeare.
L'histoire d'un policier mexicain se trouvant confronté à son homologue américain corrompu dans des trafics. Ils se rencontrent à l'occasion d'une bombe qui explose. Effectivement, c'est du cinéma mis en scène mais ça a le défaut d'être long à démarrer... C'est dommage. Quand l'enquête de Vargas met en cause les agissements malhonnêtes de Welles, cela devient plus intéressant er même terrifiant. La lutte des géants peut avoir lieu.
Perfection de la mise en scène,tant sur la forme que sur le fond ce film atteint les sommets sans que j'ai que j'ai envie de m'étendre en de longues palabres pour le prouver,voyez le vous-même.
Bof, bof, je suis obligé de dire qu'une fois la séquence d'ouverture passée je me suis ennuyé. Certes, le réalisateur sait manier sa caméra et l'introduction ainsi qu'une scène de meurtre sont très bien filmées, mais la musique n'accompagne pas bien cette histoire de corruption où l'on suit péniblement le bon Charlton Heston au milieu de ripoux. Et puis plusieurs choses ne sont pas crédibles : son sang-froid face au débile de l'accueil à l'hôtel lorsqu'il cherche sa femme ; le fait qu'il laisse la porte de prison grande ouverte après avoir visité quelqu'un dans une cellule ; le fait qu'il ne coupe pas le son de son récepteur microphone alors que l'homme sur écoute est si près qu'il l'entend ; ou encore un homme qui réclame à quelqu'un qui veut le tuer qu'il lui rende son pistolet chargé ! Bref, je n'ai pas réussi à voir quelque chose d'exceptionnel...
Le travail d'Orson Wells sur "La soif du mal" est bluffant comme l'atteste cet impressionnant plan-séquence au tout début. Une sublime entrée en matière dont sa qualité de mise en scène s'appliquera à tout le reste du film. Mais en plus d'être un formidable réalisateur, Wells est aussi un très bon acteur, fait prouvé par son incroyable performance en flic pourri. Son personnage écrase d'ailleurs tous les autres y compris celui incarné par Charlton Heston. "La Soif du mal" rappelle par bien des aspects les Films Noirs des années 40 par son histoire sombre relatant une enquête policière et ses personnages torturés. Du très bon.
Lorsqu'il réalise "The touch of evil" en 1958, Orson Welles a déjà à son actif une dizaine de long-métrages. Il s'attaque ici au film noir, au moment ou l'âge d'or de ce genre se termine, et signe tout simplement une référence de cette sous-catégorie mêlant polar, drame et romance. Suite à un attentat à la frontière américano-mexicaine, on assiste à l'opposition de deux flics aux styles et méthodes contraires : Charlton Heston incarne Vargas le mexicain intègre (tout juste marié à une américaine, jouée par la pulpeuse Janet Leigh), tandis qu'Orson Welles lui même prête sa silhouette empâtée à Quinlan, l'américain au flair infaillible mais aux valeurs douteuses... Si ce scénario est loin d'être inintéressant, ce qui fait la valeur ajoutée de "The touch of evil" est incontestablement la mise en scène brillante de Welles. Dès le plan-séquence d'ouverture, époustouflant modèle du genre, jusqu'à la scène finale autour du pont-frontière, le spectateur en prend plein les yeux. Dans ce classique plébiscité par l'ensemble des cinéphiles, mon seul bémol concerne les scènes situées dans le motel abandonné, qui s'éternisent et n'ont pas l'intensité des autres séquences du film.
Avant toute chose je précise que la version que j'ai vu est celle de 98, et il paraît que c'est la "director's cut". Je ne sais pas comment sont les autres versions du film, mais celle-là vaut le coup.
Je dirais qu'on à là un putain de film noir, réalisé par un génie qui nous gratifie d'un film, une fois de plus, visuellement magnifique. Je connaissais déjà le fameux plan-séquence d'ouverture, et s'il est très bien, le reste du film n'est pas moins bon, au contraire. Welles a l'air d'avoir la capacité de changer tout ce qu'il touche en or, et de sublimer ses images. Une magnifique photo et une très bonne mise en scène, un cocktail qui décidément fonctionne.
Le film a bien d'autres qualités : l'histoire et l'intrigue sont intéressantes, et les personnage plus que charismatiques. Il faut dire que les acteurs aident beaucoup. J'aime bien Janet Leigh depuis que j'ai vu Psycho, c'est assez marrant de voir Charlton Heston en mexicain, mais surtout Welles, qui à chaque fois tient un putain de rôle dans ses films. Je ne sais pas comment il fait pour changer de peau aussi facilement, mais il est aussi classe et crédible en petit marin suivant la belle Rita dans La Dame de Shanghai qu'en vieux flic bourré et obèse dans La Soif du mal. Vraiment un monstre de charisme. En plus, son personnage est cool, un peu désinvolte et cynique, comme certains personnages de western.
Le meilleur moment du film est la fin, quand l'étau se ressert sur le coupable, toujours cette tension qui monte et que j'adore tant, tout en silence et en beauté. Je crois que Welles était fait pour réaliser ce genre de films, ça s'est vu dans La Dame de Shanghai et là c'est pareil.
Ce n'est pourtant pas son film que j'ai préféré, je préfère Le Criminel par exemple (qui est pourtant bien moins apprécié en général). Mais ça reste un très bon film.
Je me disais bien ... Ce film je l'avais étudié en seconde au lycée mais bizarrement je n'en gardais aucun souvenir, en fait ça m'est revenu d'un coup, je me suis juste endormi devant et ensuite j'ai réussi à me procurer un résumé complet pour broder un truc (les jeunes ne faites pas ça !). Et pourtant à ce même moment, enfin à une ou deux années près j'avais apprécié deux autres films de Welles, "Citizen Kane" et "Le Procès", alors où est le problème ? Simple fatigue ou véritable ennui ? Sans doute un peu des deux car en le revoyant aujourd'hui, et en restant cette fois bien éveillé, j'ai tout de même eu toutes les peines du monde à rentrer dans ce polar. Bien entendu techniquement il n'y a rien à redire, que ça soit ce plan séquence génial au début du film ou cette maîtrise absolue du clair obscur, Welles est véritablement un cinéaste de génie doublé d'un excellent metteur en scène et néanmoins acteur de ces propres longs métrages. Juste le scénario qui ne m'a guère passionné, un film noir sous fond de corruption policière où Charlton Heston campe le rôle de Mike Vargas un policier mexicain qui à la suite de l'explosion d'une bombe dans une voiture entre la frontière americano-mexicaine décide de s'impliquer dans l'enquête et se confronte à son homologue Hank Quinlan (Welles himself bien bedonnant) aux méthodes douteuses. La femme de Vargas (Janet Leigh) se retrouve malgré elle également embarquée dans ce bourbier. Au final c'est uniquement ce duel idéologique entre Vargas et Quinlan qui ressort de ce film, l'intrigue n'est pas forcément brillamment exploitée, faute à une écriture un peu lourde et un rythme qui tend à l'assoupissement. Mais la performance des acteurs et la technique imparable de Welles tiens en éveil, permettant d'apprécier tout de même cette œuvre d'un fort classicisme, certaines répliques où fulgurances de mise en scènes sont d'ailleurs admirablement exploités, sans compter ce twist final plutôt astucieux (bien que traditionnel parmi les codes du genre avec un certain recul). "La Soif du Mal" reste une petite déception, enfin par rapport à sa grande réputation, "La Dame de Shanghai" a réussi là où ce film a échoué, mais en toute objectivité l'œuvre de Welles ne manque certainement pas de grandes qualités techniques et esthétiques.
Si ce n'est pour sa séquence d'introduction, La Soif du Mal a mal vieilli et on est loin de la frénésie de Citizen Kane... À l'époque, ce film a du faire sensation mais il faut avouer que presque 60 ans plus tard le Mexique et les flics pourris ne font plus rêver.
Quelque soit ses versions, La Soif du mal reste un chef-d'œuvre. Comme pour presque tous ses films, Orson Welles s'est retrouvé dépossédé de son travail lors du montage mais les producteurs n'ont pas réussi à détruire la force de celui-ci. En effet, le montage sorti en 1958 ou la version longue retrouvée dans les années 70 ne respectent pas toujours les options choisies par Welles (notamment sur le travail sonore, le traitement du générique de début ou le travail de montage parallèle lors des rencontres Heston-Welles et Leigh-Tamiroff) et ajoutent des séquences tournées par un certain Harry Keller mais elles arrivent tout de même à retranscrire la vision de ce grand cinéaste (vision que tente de respecter le remontage de 1998). Nous sommes face à un grand polar où la thématique a plus d'importance que la résolution du meurtre qui est reléguée au rang de ce qu'Hitchcock appelait un MacGuffin. Le réalisateur de Citizen Kane se régale à étudier les limites de la justice et la question du racisme. De même, il semble prendre un malin plaisir à décrire la descente aux enfers du personnage qu'il interprète : le détective Quinlan. Comme toujours, le travail sur l'image et sur la courte focal est éblouissant. On alterne entre des plans-séquences somptueux spoiler: (le très célèbre premier plan ou l'arrestation du suspect) et des séquences montées très rapidement spoiler: (le meurtre de Grandi) . Une fois de plus, Orson Welles arrive à réunir un nombre impressionnant de grands acteurs : Charlton Heston, Janet Leigh, Akim Tamiroff, Joseph Calleia (acteur peu connu qui livre une composition éblouissante), Joseph Cotten, Dennis Weaver (préfigurant le Norman Bates du Psychose d'Hitchcock, film qui reprend d'ailleurs une partie de l'équipe technique et Janet Leigh) et les guests-stars Marlene Dietrich et Zsa Zsa Gabor. Mais le plus beau rôle, Welles se l'est attribué à lui-même : il est tout bonnement incroyable dans ce magnifique rôle d'homme dont la déchéance se prononce de plus en plus au fur et à mesure de l'évolution du film. Il faut d'ailleurs noter qu'il y eut un gros travail de maquillage complètement invisible et extrêmement réussi pour grossir énormément l'acteur-réalisateur. Enfin, Henry Mancini nous offre une partition éblouissante (même si l'excellent thème du générique de début sur les versions producteurs n'était pas désiré par Welles). Ainsi, en personnalisant un film de commande, Orson Welles arrive à créer un des meilleurs films policiers de l'Histoire du cinéma et une de ses œuvres les plus importantes.
Déjà j'ai la chance de pouvoir voir la version de Orson Welles, et non celle présenté au cinéma à l'époque. Et ça commence de la plus belle des manières, une superbe introduction, un long plan-séquence avec l'explosion de la voiture est superbe. C'est le dernier film Hollywoodien de Orson Welles, et c'est un magnifique au-revoir. C'est un excellent film noir qu'il nous livre, entre corruption, boites de strip-tease, morale ou encore motels sordide. L'intrigue est vraiment bien ficelée, le scénario est bien construit et bien écrit, les personnages sont intéressants, il y a le flic pourri Américain et l'agent des stups mexicain, intègre lui. Le suspense tient de bout en bout, l'ambiance, mystérieuse et intrigante en première partie puis sombre et mystique en deuxième partie, est excellente. La photo en noir et blanc est parfaite. La mise en scène est bien faite et inventive, et le film est porté par une somptueuse bande originale signé Henry Mancini. Charlton Heston est excellent et il a la classe. Orson Welles tout comme Janet Leigh sont très bon. Durant le peu de temps qu'elle apparait Marlène Dietrich est superbe. Un grand réalisateur pour un grand film.
Second film d'Orson Welles que je vois, le premier "Citizen Kane" m'avait déçu au niveau de son récit très ennuyeux mais m'avait captivé grâce a sa réalisation en or . Ici Welles remet le couvert avec une réalisation majestueuse, et ceci dès la scène d'intro filmé en plan séquence et qui en jette un max .
Ensuite chapeau penché sur le coté, cigarettes, verres de whisky et enquête policière sur fond de meurtre a la voiture piégée, nous sommes bien dans un film noir dans la plus pur tradition Hollywoodienne, dégageant de la sobriété et de la classe . ( Il manque juste une bande son orienté Jazz et ça aurait été parfait ) . L'intrigue est bien menée, captivante , parfois rebondissante mais pas vraiment surprenante .
La réalisation d'une grande qualité ( bon je pourrais en dire tellement de ce coté ci que finalement je ne vais rien dire les images vous parleront d'elles mêmes ) baigne dans un magnifique noir et blanc mais on a aussi d'excellents acteurs . L'une des grande force de ce récit en plus de sa réalisation est d'avoir des acteurs sans faille . Néanmoins ce film a un défaut a mes yeux, il est long, trop long, quelques scène superflus a droite a gauche, quelques scènes a rallonge a droite a gauche et au final 20 minutes qui semblent plus ou moins de trop .
Un polar noir, un film classe, sobre, et une enquête bien tournée, Orson Welles est bel et bien un réalisation qui marquera le septième art pour toujours .
Quelle classe... Quel génie... Quelle modernité ! Ce film, le dernier hollywoodien d'Orson Welles, boucle majestueusement la boucle ouverte avec Citizen Kane. Ce film, au-delà d'être un film policier au scénario très prenant, multiplie les idées géniales de réalisation : le plan séquence d'ouverture, évidemment, les gros plans sur les visages avec la fumée des cigarettes, la dernière scène, l'utilisation des sons radio... Le filmp est d'une modernité halluciante pour un film de '58, il n'a pas pris une ride. Après, comme je l'ai dit, l'histoire est géniale : Heston-Vargas doit trouver les preuves pour faire tomber Welles-Quinlan, policier véreux, corrompu et malhonnête. Ce film est une quête pour faire éclater la vérité. Mais au-delà de ça, le personnage que Welles s'est donné (qui crève l'écran) et ses acolytes font preuve d'une violence terrible, souvent montré, ce qui est osé. Toutes ces scènes de violence sont d'ailleurs magistralement corégraphié, enchaînant des gros plans, des sons stridents, des images chocs. Enfin, il faut souligner le casting génial du film où tout les acteurs crèvent l'écran. Un film à voir absolument, tant pour les cinéphiles (occasion pour eux d'une vraie lecçon de cinéma) que pour les amateurs. Un film noir passionant, une histoire d'amour, et des amitiés déchues. Belle leçon sur la face sombre de certains hommes. Un vrai chef-d'oeuvre