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Ti Nou
421 abonnés
3 387 critiques
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4,0
Publiée le 12 décembre 2010
L'interprétation excellente d'Orson Welles dans le rôle du flic pourri permet au film d'éviter le manichéisme car son personnage devient vite le plus intéressant et le plus attachant d'une œuvre passionnante où les rebondissements se succèdent sans temps mort.
De prime abord, un film très difficile d'accès avec une intrigue qui semble partir un peu tous azimuts et sa galerie de personnages à la psychologie plus qu'étrange pour finalement à une oeuvre sublime, complexe avec comme question centrale la notion de justice propre à chacun, la corruption. Après "Citizen Kane" et "La splendeur des Amberson", ma troisième incursion dans la filmographie d'Orson Welles pour un polar, techniquement sublime, complexe, alambiqué à la manière de films noirs comme "Le faucon maltais" ou "Le grand sommeil" pour un ensemble qui impressionne vraiment. Orson Welles est dantesque, trouble à souhait face à un Charlton Heston excellent de homme de bonne morale. Un classique indéniablement.
Le plan séquence d'ouverture est exceptionnel! Apres le film entre dans une ambiance sombre et poisseuse, dans laquelle s'installe un rythme très lent, peut être trop...
Un chef d'oeuvre du film noir réalisé par un génie du cinéma. Tous les acteurs principalement Charlton Heston, la sublime Janet Leigh ou encore Orson Welles lui-même livre des prestations inoubliables. L'incroyable plan-séquence du début du film résume en quelques minutes tout le génie du réalisateur.
Je n'ai pas trouvé grand chose de cultissime dans ce film, si ce n'est le plan-séquence initial. L'histoire est embrouillée et pas aussi captivante qu'elle aurait pu l'être. La mise en scène, tout en étant inventive, s'arrête parfois sur des détails superflus. En tout cas, elle ne parvient pas à donner de véritable souffle au récit. Les interprétations sont globalement bonnes, notamment celle d'Orson Welles. Mais là encore, il aurait fallu plus de "punch", et non ces longues scènes suffisantes où la caméra s'éternise complaisamment sur le caractère exagérément retors et pointilleux du personnage incarné par Orson Welles. Ce dernier s'est un peu trop regardé le nombril, au lieu d'essayer de retenir l'attention du spectateur, ce qui est quand même le minimum qu'on peut exiger d'un réalisateur ! Le suspense est bien mal rendu dans ce film, si tant est qu' "on" ait voulu en produire...
Je redécouvre ce classique sept ans après l'avoir vu dans mon cinéma préféré avec ma classe de seconde. A l'époque ce n'était pas vraiment le genre de film que je voulais voir, mais après avoir vu "Citizen kane" et "la dame de shangai" il y a quelque temps je me sens enfin prêt a re-voir celui la. Premièrement, ce qui frappe c'est la mise en scène de génie d'Orson welles, la première séquence est absolument grandiose, j'ai rarement vu une caméra se déplacer aussi bien, c'est beau, c'est fluide rien à redire et le mieux c'est que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Je retiens également cette scène terrible du meurtre ou Janet leigh est endormie dans sont lit et la manière intelligente de Welles avec l'utilisation de l'éclairage. Ce film est un classique, cependant j'ai eu une nouvelle fois un peu de mal à rentrer dans l'histoire et les prestations des comédiens ne sont pas toutes bonnes, à mon avis le veilleur de nuit en fait des caisses. Cela confirme donc que j'ai du mal avec ce film. Je reconnais le génie de Welles pour la mise en scène, mais il manque quelque chose pour que je le fasse rentré dans mes classiques.
je n'ai pas du tout accroché à ce film policier que film noir à mon avis, du coup je me suis arrête au bout d'une heure de visionnage. j'ai remarqué des influences de " assurance sur la mort" de Billy Welder.
Un film époustouflant qui tient en haleine jusqu'à la fin. Les acteurs sont tous excellents. Orson Welles méconnaissable nous impose un talent incroyable. Superbe !
Classique ou pas classique j'en ai rien à foutre je vois pas de chef d'oeuvre là dedans, c'est long, y a pas d'action et puis c'est chiant. Je sais même pas pourquoi je mets une étoile c'est peut être parce que j'ai pas envie d'être lynché!
Alors oui c'est bien filmé, y'a du traveling, des jeux de caméra audacieux, un noir et blanc superbe (comme on dit), mais c'est un film comique involontaire (?) d'anthologie ! Welles bouffi, suant, suintant, bavant, crade, énorme, claudiquant, maugréant avec sa voix caverneuse en fait des caisses et l'utilisation effrénée de la contre plongée ajoute encore au côté parodique, ne parlons pas de Charlton Heston en mexicain non convainquant ou des scènes d'un grotesque et d'un ridicule appuyé au motel grâce entre autres à la bande de loubards pitoyables et au "gardien de nuit" qui trouverait sa place dans un manga hilarant., ni de mâme Gabor ou de Marlène qui nous fait du Dietrich ... les autres personnages sont de fallots faire valoir "too tight to mention" et même Janet Leigh devient transparente. Mention spéciale quand même au maffieux plus proche de Dario Moreno que du bandit qui fait peur ! Ce film est (peut-être) une caricature de film noir, presque une parodie façon Lautner. J'ai ri comme rarement et rien que pour ça, merci monsieur Orson, c'est réussi !
J'ai trouvé le film brouillon et peu intéressant. Les personnages sont ennuyeux, comme le film. Pas de dialogues savoureux, une intrigue qui peine à maintenir l'attention. La scène du motel est très suggestive et le final m'a déçu.
Quelle classe... Quel génie... Quelle modernité ! Ce film, le dernier hollywoodien d'Orson Welles, boucle majestueusement la boucle ouverte avec Citizen Kane. Ce film, au-delà d'être un film policier au scénario très prenant, multiplie les idées géniales de réalisation : le plan séquence d'ouverture, évidemment, les gros plans sur les visages avec la fumée des cigarettes, la dernière scène, l'utilisation des sons radio... Le filmp est d'une modernité halluciante pour un film de '58, il n'a pas pris une ride. Après, comme je l'ai dit, l'histoire est géniale : Heston-Vargas doit trouver les preuves pour faire tomber Welles-Quinlan, policier véreux, corrompu et malhonnête. Ce film est une quête pour faire éclater la vérité. Mais au-delà de ça, le personnage que Welles s'est donné (qui crève l'écran) et ses acolytes font preuve d'une violence terrible, souvent montré, ce qui est osé. Toutes ces scènes de violence sont d'ailleurs magistralement corégraphié, enchaînant des gros plans, des sons stridents, des images chocs. Enfin, il faut souligner le casting génial du film où tout les acteurs crèvent l'écran. Un film à voir absolument, tant pour les cinéphiles (occasion pour eux d'une vraie lecçon de cinéma) que pour les amateurs. Un film noir passionant, une histoire d'amour, et des amitiés déchues. Belle leçon sur la face sombre de certains hommes. Un vrai chef-d'oeuvre
Lorsqu'il réalise "The touch of evil" en 1958, Orson Welles a déjà à son actif une dizaine de long-métrages. Il s'attaque ici au film noir, au moment ou l'âge d'or de ce genre se termine, et signe tout simplement une référence de cette sous-catégorie mêlant polar, drame et romance. Suite à un attentat à la frontière américano-mexicaine, on assiste à l'opposition de deux flics aux styles et méthodes contraires : Charlton Heston incarne Vargas le mexicain intègre (tout juste marié à une américaine, jouée par la pulpeuse Janet Leigh), tandis qu'Orson Welles lui même prête sa silhouette empâtée à Quinlan, l'américain au flair infaillible mais aux valeurs douteuses... Si ce scénario est loin d'être inintéressant, ce qui fait la valeur ajoutée de "The touch of evil" est incontestablement la mise en scène brillante de Welles. Dès le plan-séquence d'ouverture, époustouflant modèle du genre, jusqu'à la scène finale autour du pont-frontière, le spectateur en prend plein les yeux. Dans ce classique plébiscité par l'ensemble des cinéphiles, mon seul bémol concerne les scènes situées dans le motel abandonné, qui s'éternisent et n'ont pas l'intensité des autres séquences du film.
C'est par un plan-séquence d'une perfection inouïe que débute "La Soif du Mal", film prodigieux et passionnant, dans lequel sont enfantés une bonne partie des standards du film noir et qui témoigne d'une grande influence sur ses successeurs. Baigné dans une ambiance glauque et oppressante, il se déroule dans une ville-frontière brechtienne qu'on traverse avec exaltation. La mise en scène est menée d'une main de maître par Orson Welles, qui est ici aussi impressionnant que répugnant dans le rôle de Quinlan, l'un de ses meilleurs personnages. Sans manquer d'humour, le scénario manie aussi la nostalgie, omniprésente grâce à l'ambiance distillée et la très forte identité musicale. Un pur joyau, absolument fondamental.