Film hyper interessant ça fait du bien d'avoir un autre point de vu sur la prostitution! J'ai adoré les acteurs surtout Ana Girardot toujours aussi poignante, ça n'a pas dû être facile de jouer son rôle!
Ce film est une croute. Il n'y a pas d'autres mots. Une longue purge pendant laquelle la réalisatrice enchaîne clichés, raisonnements creux, plans ridicules. Au delà de l'ennui, c'est la gêne qui l'emporte devant ce défilés de clients qui ne touchent pas et dont on reste à distance. Il y a eu le chef d'œuvre Appolonide, il y a eu fille de joie, il y a de vraies gestes de cinéma sur le thème des maisons closes, des plans sublimes et des femmes qu'on n'oubliera jamais. La maison est tout le contraire. Vide, obscène, faussement sulfureux. N'est pas Bonello qui veut.
La maison est l’adaptation du livre du même nom écrit par Emma Becker. Cette dernière livre le récit d’une femme, Emma qui se fait recruter dans une maison close de Berlin pour écrire un livre. Elle y découvre un monde à part, et y explore ses désirs. C’est fort, et touchant.
Ayant eu la possibilité de voir ce film en diffusion privée, je dois avouer mon malaise lors de certaines scènes de sexe et celle du viol où on s'aperçoit que le cinéma propose des actes et des images à la limite du soutenable. Encore une fois, par le cinéma, des faits se produisent qui, dans la vraie vie sont pénalement sanctionnés. Le film par lui-même est plutôt bien travaillé techniquement et ça se sent lors de ces scènes que l'on devine très chorégraphiées, pas naturelles du tout ce qui est normal vu le traitement subi par Ana Girardot, bien peu enviable. On s'interroge sur l'intérêt de créer ce genre de film qui n'apporte rien à personne en terme d'introspection et/ou de réflexion, on ne retrouve pas l'ambiance du livre. Ma question sera : Pourquoi Ana a-t-elle accepté ce rôle plutôt humiliant, souillant même où sa pudeur est malmenée, au point que ses proches (son mari et sûrement ses parents et amis) ne verront pas le film selon son propre aveu, elle le leur a interdit, c'est dire sa gêne et sa conscience d'avoir franchi des limites dans la décence. Elle indique que le fait qu'il soit dirigé par une femme change tout ce qui peut s'entendre mais au final, la différence n'est pas énorme. Donc, du sexe, du glauque, rien de nouveau dans notre cinéma qui ne protège pas les femmes et leur en demande beaucoup, beaucoup trop. Rentrée chez moi, je me suis dit : Comment se sont passées les retrouvailles entre Ana et son conjoint ? Comment faire abstraction de ce qu'elle a donné dans ce rôle où elle a réellement fait l'amour à d'autres hommes et exposé toute son intimité. J'en reste bousculée pour ne pas dire choquée.
Ana Girardot a pris un risque de jouer cette journaliste qui s'infiltre dans une maison close dit "la maison" dans un Berlin sombre..son jeu sonne le vrai..beaucoup de nudité..très réaliste mais cependant très triste..Annissa Bonnefont qui signe son premier film a du mal à tenir la narration du film et d'ailleurs à finir le film..tire d'un roman autobiographique de Emma Becker..je pense qu'il y a un décalage avec l'adaptation cinématographique..c'est dommage mais à voir quand même..
La réalisatrice Anissa Bonnefont nous offre une superbe adaptation du roman d'Emma Becker.Traité avec justesse, raffinement, respect et parfois humour. Elle dirige magnifiquement ses acteurs , car ils sont tous formidables.Anna Girardot est grandiose et touchante. Un très bon film !