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    Night of Fear
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    Vinz1
    Vinz1

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    3,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    « Night of Fear » est, à l’origine, le pilote d'une série télévisée horrifique australienne (qui se serait appelée « Fright » comme en témoigne le générique et devant comprendre 12 épisodes), mais qui a été abandonnée et a carrément été interdite de diffusion en 1972 car jugée trop indécente et violente. Ce segment fut toutefois autorisé à sortir sur les écrans des aborigènes un an plus tard, mais il fut vite oublié jusqu’à une réédition DVD au milieu des années 2000. Selon la légende entourant le film de Terry Bourke, il ne constituerait ni plus ni moins que le premier survival mondial, en tout cas le premier film estampillé « horreur » en provenance du bush australien, ça c’est certain. Au visionnage, on s’aperçoit que ce long-métrage ressemble assez à "Massacre à la Tronçonneuse" (dont il est l’aîné de deux ans !) avec son aliéné rural crasseux, déguenillé, ne s’exprimant que par onomatopées à peine audibles, habitant dans une antre plus que sale faite de bric et de broc avec une prédilection pour les ossements et les animaux empaillés et, comme un certain Leatherface, poursuivant une jeune fille qui essaie de lui échapper tant bien que mal. Toutefois, contrairement au film de Hooper, « Night of Fear » va directement à l’essentiel. Ici, pas de tranches de vie, pas de dialogues niaiseux entre certains des protagonistes (aucune réplique ne sera d’ailleurs échangée !), Bourke nous introduit quasi de plein fouet dans le récit d’une sortie de route menant droit chez un déséquilibré mental. Les personnages ne seront même pas nommés, faisant apparaître l'ensemble comme un véritable fait divers filmé évitant toute forme d’empathie. Côté casting, mis à part l’homme et la femme, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent dans cette sorte de huis clos forestier. On retiendra surtout Norman Yemm, interprétant le dégénéré, étant effrayant au possible. Il n'a pourtant rien de mémorable au niveau physique, si ce n'est une cicatrice près de l’œil droit. Mais, ses agissements douteux avec ses rats qu’il nourrit d’une chair bien étrange, la façon dont il s’exprime (des espèces de borborygmes non maîtrisés), sa démarche simiesque et ses habits en font un vrai psychopathe champêtre, n'ayant rien à envier à la famille de Leatherface ! Ainsi, de par sa courte durée, le fait de ne créer aucune histoire véritable (aucun protagoniste n’a de nom) et de n'avoir recours à aucun dialogue de la part du réalisateur confère à « Night of Fear » le statut du petit exercice de style réussi qui posera les bases des survivals à venir. Dommage alors que ce véritable bijou n’ait pas eu une reconnaissance plus large car ce serait plus que mérité.
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