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Joce2012
203 abonnés
575 critiques
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4,0
Publiée le 20 février 2024
Très beau film avec un très bon scénario et une interprétation parfaite, grande sensibilité, tout en douceur pour enfin accepter et arriver à dire ce que l'on ne veut pas voir surtout la famille et l'entourage
Un très très beau plaidoyer pour la différence que je rapprocherai d'oeuvres comme "girl". C'est plein de sensibilité et de tact pour aborder un sujet délicat, le questionnement d'identité chez les jeunes enfants. On rit, on pleure et on réfléchit beaucoup et on se dit que le cinéma est vraiment un lieu privilégié pour se saisir de ces sujets et proposer des oeuvres de cette qualité ! Courrez y !
Le temps d’un été dans le pays basque une jeune fille née dans le corps d’un garçon affirme avec délicatesse, méfiance et douceur sa transidentité à sa famille. Certains membres l’acceptent, d’autres moins. Un film qui traite d’un sujet important mais par moment d’une manière métaphorique assez lourde, le tout se déroulant d’une manière languide propice à l’ennui. Ou à la sieste.
"Ce n'est pas à l'enfant de faire une transition mais à la famille entière de se transformer."
Une phrase de la réalisatrice qui résume parfaitement l'enjeu de son film, récompensé, il y a peu, par 3 Goya, les équivalents espagnols de nos César.
D'abord filmé à hauteur de l'enfant, le récit déplace progressivement le point de vue du côté des adultes et se focalise davantage sur le personnage de la mère ainsi que sur la relation toute particulière et paradoxale qu'elle entretient avec son enfant, lui laissant explorer le monde et se construire avec une liberté totale mais ne parvenant pas à mettre les mots pour l'accompagner dans cette recherche d'identité.
Pas étonnant que la jeune Sofia Otero ait remporté l'Ours d'argent de la meilleure actrice à la Berlinale 2023, tant elle incarne avec justesse son personnage d'enfant qui ne se sent pas à l'aise dans le corps qui lui a été attribué à la naissance. La relation qu'elle noue avec sa grand tante, une apicultrice qui fait preuve d'une ouverture et d'une écoute inouïes, est ce qui touche le plus.
L'on pense à Tomboy de Céline Sciamma ou au très beau documentaire de Sébastien Lifshitz, Petite Fille, qui abordaient tous les deux la question de la transidentité avec les mêmes justesse et délicatesse, mais le film ne parvient jamais à dégager la même puissance émotionnelle.
Il est en effet dommage qu'il s'éparpille autant et soit parfois si lent. Certes, cela permet d'aborder de manière plus large la question du poids de la famille et évite que le récit ne tombe dans quelque chose de trop pédagogique ou programmatique mais l'on peut tout de même regretter qu'il mette tant de temps à prendre son sujet à bras le corps. Il faut en effet attendre le dernier quart pour que le film touche vraiment (malgré une conclusion un peu précipitée qui peut laisser perplexe).
"20 000 espèces d'abeilles" qui a obtenu 15 nominations aux Goyas Awards cette année (3 victoires) est un drame social espagnol pertinent. En effet la réalisatrice Estibaliz Urresola Solaguren livre aux spectateurs une histoire sensible, touchante et assez réaliste sur la transidentité à travers l'histoire du jeune Aitor né garçon mais qui se sent fille par ailleurs interprétée à merveille par la jeune Sofía Otero (prix d'interprétation à la Berlinale l'an dernier) bien accompagné par la prestation convaincante de Patricia López Arnaiz (dans le rôle de la mère de Aitor) dans un film pertinent mais un peu long à mon goût.
Un film, emprunt d’une belle intelligence. De la beauté, de la nature, et de la possibilité de 20 000 espèces d’humains. Histoire douloureuse et merveilleuse qui n’aurait pas pu frayer son chemin sans l’amour.
Un petit garçon le désir d'être une fille...je trouve que le film est trop doux, on ne sent pas l'ambiguïté, mais peut être est ce voulu, quand on a huit ou dix ans et puis c'est long, des scènes inutiles, on a du mal à voir les abeilles, le rapport avec le titre, merci au synopsis d'allo ciné, mais c'est plus un jeu de mots, qu'une réalité.....Une histoire entre la mère et la grand mère en concurrence donne quelques temps plus intéressants, mais si rares.....Le tout manque quand même de dynamique, d'imagination, et ronronne pendant deux heures, la fin sauve un peu les meubles, il aurait fallu scénariser ainsi tout le film, je ne conseille pas vraiment, on peut s'assoupir devant le rythme du film.....Mais quel titre pourtant prometteur,, les abeilles hélas sont restées dans la ruche.....
C'est peu à peu que le film prend tout son sens et dévoile la complexité que vivent à la fois les personnages et le groupe famille. Autour de ce petit garçon qui voudrait renaître fille, remarquablement interprété(e), les poids portés par chacun apparaissent avec une grande sensibilité et deviennent perceptibles pour le spectateur. Pas de jugement, pas d'interprétation, juste une vision profonde de ce qui est ressenti selon le vécu de chacun, sa place et/ou son histoire personnelle. Une belle réussite sur un sujet pas facile à traiter.
A la fin de la dernière demi-heure, lorsqu’on a enfin compris que le véritable sujet du film, c’était les difficultés rencontrées par Aitor/Lucia pour arriver à s’affirmer en tant que fille alors que son corps est celui d’un garçon, on se dit que, dans les 95 premières minutes du film, la réalisatrice avait sans doute cherché à nous mettre en face des injonctions que la nature ou la société pouvaient nous imposer et contre lesquelles il est difficile, voire impossible, de résister, que ce soit au niveau de la famille, du couple ou d’une … ruche. Avait cherché mais n’avait pas vraiment réussi, malheureusement ! Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-20-000-especes-dabeilles/
La douleur identitaire et la crise du genre n'a jamais été filmé aussi juste qu'à travers le regard de la réalisatrice ESTIBALIZ URRESOLA SOLAGUREN. Quant à SOFÍA OTERO, elle est impressionnante dans son jeu d'interprétation de Cocó.
Le film nous montre la peine, la douleur d'être mal né et d'attendre de devenir ce qu'on se sent être. Il y a la famille qui fait front, puis peu à peu, il y a l'acceptation. D'abord, les proches évoquent un manque de fermeté dans l'éducation, puis rejettent la faute sur le cocon trop maternante. On cherche à expliquer de manière rationnelle l'ineffable.
Au-delà des maux et des crises, des petits bouts de papiers sur lesquels on y a inscrit des vœux. On découvre combien il est nécessaire que la tolérance et l'acceptation devienne la plus belle preuve d'amour des parents.
trop long sur un sujet très rude et plus que controversé : le transgenre chez les enfants... je ne partage pas le point de vue point positif la petite fille joue très bien le rôle
Ce film espagnol traite d’un sujet sensible sur les problèmes d’identité souvent traité au cinéma. Dans ce film, la réalisatrice l’a abordé avec beaucoup de délicatesse. Bien qu’un peu trop long, le film est assez agréable à suivre. On suit ainsi les états d’âme de ce jeune garçon qui se sent plutôt fille vis-à-vis de lui-même et de son entourage familial aux réactions diverses. Tourné au pays basque espagnol, les beaux paysages de cette région et les abeilles servent de toile de fond à ce film relativement attachant.
Une famille se rend dans le Pays basque, du côté de l'Espagne, pour une semaine afin de fêter un baptême. L'attention va cependant se tourner sur Aitor, qui s'interroge sur son identité. Il ne s'identifie pas au genre de sa naissance et veut notamment un nouveau prénom. C'est à travers des décisions du quotidien comme l'habit à porter pour le baptême que l'on découvre le mal-être de l'enfant. "20.000 especies de abejas" est donc un film sur la transidentité avec une quête d'identité au sens large et au sein d'une famille assez dysfonctionnelle. Quand je dis au sens large, c'est parce qu'on peut également parler d'Ane, qui semble plus heureuse que jamais lorsqu'elle peut être l'artiste qu'elle est réellement. Pour ce qui est de la famille dysfonctionnelle, des secrets qui pèsent encore aujourd'hui sont révélés. Malgré la pudeur du récit et la justesse du traitement, c'est un film qui ne m'a ni parlé ni touché. Au-delà de l'histoire sur la petite Sofía Otero, qui est formidable, le reste est générique et surtout dispensable. C'est difficile de justifier les deux heures... Le rythme est lent, les émotions sont rarement présentes et de nombreuses scènes sont insipides. À part de trop rares moments d'émotion et de poésie, "20.000 especies de abejas" est un film très moyen qui s'éternise inutilement.
A l'instar de Nos soleils de Carla Simón, 20 000 espèces d'abeilles, premier long-métrage de la réalisatrice basque Estíbaliz Urresola Solaguren, procède par petites touches impressionnistes pour aborder son sujet, avant de l'évoquer plus franchement dans sa dernière partie. Le film s'attache d'abord, en changeant parfois de point de vue, à décrire une famille où règne quelques tensions mais si l'ensemble ne manque pas de sensibilité, sa durée, au-delà des 2 heures, ne se justifie en aucune façon, puisque l'on en a presque d'emblée compris les enjeux. Le personnage principal du film est Aitor, son prénom officiel ou encore Coco, celui utilisé devant ses amies et enfin Lucia, celui qui lui correspond le mieux à cette fillette de 6 ans, née dans un corps étranger, celui d'un garçon. Pour ce rôle, Sofia Otero a obtenu le prix de la meilleure interprétation (non genré) à la Berlinale 2023, une récompense légitime. Les sous-intrigues, elles, prennent plus ou moins d'importance, selon les moments, avec une intensité variable, et détournent parfois inutilement du sujet central. Trop étiré, le film n'évite pas les répétitions ni les langueurs et ne s'impose vraiment que dans sa dernière demi-heure quand le récit s'affirme pour de bon et cesse de tourner en rond, toujours avec délicatesse, certes, mais de manière un peu trop timide.