AlloCiné
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Votre avis sur L'Empire ?
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Ce film parait marrant à l'affiche mais le contenu ne l'est pas. Il n'y a pas d'histoire développé et ce n'est pas original
spoiler:
(Les 1 contre les 0)
Nul, le néant. Le scénario, le jeu d’acteurs, la réalisation. Rien ne va. On est chez beaufland. Et on se demande ce que Fabrice Luchini est allé faire là-dedans…
Il est fortement conseillé de connaitre un peu l’univers de Bruno Dumont avant de regarder L’Empire. Le spectateur ne sachant pas ce qu’il va aller voir risque d’être fortement déstabilisé. En effet, le film est une œuvre dans le plus pur style du cinéaste dans son versant comique : scénario volontairement peu crédible auquel ne semble même pas croire le réalisateur, personnages assez idiots, dialogues peu réalistes, humour assez lié à l’absurde, mépris clair de la bien-pensance (les féministes trouveront très certainement le film sexiste), nombreux acteurs non-professionnels au jeu volontairement décalé et faux (les comédiens confirmés que sont Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei, Camille Cottin et Fabrice Luchini adoptant également cette forme de jeu) … Cependant, malgré des effets spéciaux assez réussis (le film étant une œuvre fantastique tout autant que comique) et le retour du commandant Van der Weyden et du lieutenant Carpentier, Dumont ne réussit pas particulièrement son pari de réellement impliquer son spectateur qui n’arrive pas à s’impliquer tellement le décalage est revendiqué et pourra trouver le temps un peu long. L’Empire est donc un long-métrage très particulier qui devrait surtout plaire aux grands amateurs du réalisateur.
Une promesse d’originalité, d’univers délirant, de créativité. Ça marche 20mn mais sur 1h50 ça devient pénible. Dommage
Bruno Dumont signe un nouveau film radicalement mauvais. Malgré un casting prometteur, il s’emmêle dans un scénario sans queue ni tête et dans une direction d’acteurs catastrophique. Rien n’est à garder dans ce long métrage où le spectateur trouve le temps infiniment long…
Quelle déception ! J'aime pourtant le travail de Bruno Dumont mais là je suis passé à côté. Je me suis ennuyée.
Film complètement décousu, absurde et sans interêt j'ai rarement été par un sénario aussi stupide et je suis sortie avec plusieurs personnes avant la fin.....
si on ne le voit pas on ne rate pas le film du siècle mais dans le cas contraire, on apprecie l'originalité, la fantaisie, l'audace du film francaise et de son univers atypique, décalé. Après tout, malgré quelques longueur, ça fait du bien
OFNI avec OVNI
Bruno Dumont est l’iconoclaste en chef du cinéma français. Après Ma Loute, Coin-Coin, Flandres, Hors Satan, L’humanité, La vie de Jésus, ce ne sont pas ces 110 minutes qui vont changer mon opinion. On est bien au royaume des déglingos. Entre Ma Loute et La Vie de Jésus, entre le ciel et la terre, Bruno Dumont nous offre une vision caustique, cruelle et déjantée de La Guerre des étoiles. Je suis comme tout un chacun, je n’ai pas compris grand-chose à tout ce bazar, d’ailleurs, je ne suis même pas sûr que Dumont ait compris. Mais le charme de son cinéma continue de me toucher quoiqu’il arrive.
Pourtant, ce Star Wars pour les fauchés avoue de hautes ambitions : ni plus ni moins les grandes questions métaphysiques irrésolues de l’humanité : la quête de l’Absolu, l’origine et la fin du monde, la lutte du Bien et du Mal, l’Apocalypse, l’Exil, l’Invasion, les mystères de la Vie, de l’Amour... Rien que ça ! Alors, il n’y va pas avec le dos de la cuillère, on a le droit à tout l’arsenal du genre : planètes antagonistes, des forces adverses, des rayons laser et autres cavaliers de l’Apocalypse, - montés sur des boulonnais -, et tout le tintouin. En guise de grands espaces, notre cinéaste fait voler la Saint Chapelle et un immense palais dans le style Versailles que je n’ai pas identifié, et pour la parie terrestre, on revient aux fondamentaux, une petite station balnéaire de la côte d’Opale, ses dunes et ses petites maisons sans grâce. Le tout sent le bricolage de génie, les acteurs en font des tonnes dans des rôles improbables, c’est abracadabrant, la farce est énorme et le message plutôt flou. Mais voilà, c’est un Bruno Dumont. Et c’est comme une marque déposée, on est en droit de ne pas aimer mais ça se respecte parce que ça ne ressemble à rien d’autre.
Côté casting, comme toujours, il y a les stars, Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei, Camille Cottin et du grand Fabrice Luchini, en barboteuse coiffé d’un casque de motard des années 20. Autour d’eux, gravitent – c’est le cas de le dire – une kyrielle d’acteurs et d’actrices maison à l’accent ch’ti à couper au couteau et des trognes insensées comme Brandon Vlieghe, Julien Manier, et l’incontournable duo de flics campés par Bernard Pruvost et Philippe Jore. Bref, un projet freak – et pas vraiment fric -, mettant en scène la rencontre du P’tit Quinquin, Wonderwoman et Belzébuth. Un pastiche corrosif et insolent à tout point de vue. Certains quitteront la salle très vite et les autres exulteront devant ce spectacle sidéral et… sidérant.
Bruno Dumont est l’iconoclaste en chef du cinéma français. Après Ma Loute, Coin-Coin, Flandres, Hors Satan, L’humanité, La vie de Jésus, ce ne sont pas ces 110 minutes qui vont changer mon opinion. On est bien au royaume des déglingos. Entre Ma Loute et La Vie de Jésus, entre le ciel et la terre, Bruno Dumont nous offre une vision caustique, cruelle et déjantée de La Guerre des étoiles. Je suis comme tout un chacun, je n’ai pas compris grand-chose à tout ce bazar, d’ailleurs, je ne suis même pas sûr que Dumont ait compris. Mais le charme de son cinéma continue de me toucher quoiqu’il arrive.
Pourtant, ce Star Wars pour les fauchés avoue de hautes ambitions : ni plus ni moins les grandes questions métaphysiques irrésolues de l’humanité : la quête de l’Absolu, l’origine et la fin du monde, la lutte du Bien et du Mal, l’Apocalypse, l’Exil, l’Invasion, les mystères de la Vie, de l’Amour... Rien que ça ! Alors, il n’y va pas avec le dos de la cuillère, on a le droit à tout l’arsenal du genre : planètes antagonistes, des forces adverses, des rayons laser et autres cavaliers de l’Apocalypse, - montés sur des boulonnais -, et tout le tintouin. En guise de grands espaces, notre cinéaste fait voler la Saint Chapelle et un immense palais dans le style Versailles que je n’ai pas identifié, et pour la parie terrestre, on revient aux fondamentaux, une petite station balnéaire de la côte d’Opale, ses dunes et ses petites maisons sans grâce. Le tout sent le bricolage de génie, les acteurs en font des tonnes dans des rôles improbables, c’est abracadabrant, la farce est énorme et le message plutôt flou. Mais voilà, c’est un Bruno Dumont. Et c’est comme une marque déposée, on est en droit de ne pas aimer mais ça se respecte parce que ça ne ressemble à rien d’autre.
Côté casting, comme toujours, il y a les stars, Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei, Camille Cottin et du grand Fabrice Luchini, en barboteuse coiffé d’un casque de motard des années 20. Autour d’eux, gravitent – c’est le cas de le dire – une kyrielle d’acteurs et d’actrices maison à l’accent ch’ti à couper au couteau et des trognes insensées comme Brandon Vlieghe, Julien Manier, et l’incontournable duo de flics campés par Bernard Pruvost et Philippe Jore. Bref, un projet freak – et pas vraiment fric -, mettant en scène la rencontre du P’tit Quinquin, Wonderwoman et Belzébuth. Un pastiche corrosif et insolent à tout point de vue. Certains quitteront la salle très vite et les autres exulteront devant ce spectacle sidéral et… sidérant.
À mon humble avis, nul !
La bande annonce est excellente avec quelques séquences enthousiasmantes, mais ce sont les seules bonnes séquences du film elles disparaissent dans le film dans un fatras de platitudes.
Bruno Dumont n'a pas à changer, mais il doit se dépasser un peu chaque fois et, là, il est resté dans la facilité.
La bande annonce est excellente avec quelques séquences enthousiasmantes, mais ce sont les seules bonnes séquences du film elles disparaissent dans le film dans un fatras de platitudes.
Bruno Dumont n'a pas à changer, mais il doit se dépasser un peu chaque fois et, là, il est resté dans la facilité.
catastrophe ,berezina,,vilenie...a part les xmillions d'effet speciaux bien redistribué,scenario abscon,scene de fornication genante tellement l odeur du foin mal coupe est presente...
ennui graviscime au bout de 15mn provoquant une rage evanescente devant les bonnes critiques en coeur de la presse mensonge hehonté qqui m'avait helas pousse a payer mon ecot-de salle enluminé.
comment se remettre d'un tel fiasco...??
en eructant la bile issue de ce degeuli ou patauge meme les chevaux de trait qui n'en n'ont que peu (de trait...)
ennui graviscime au bout de 15mn provoquant une rage evanescente devant les bonnes critiques en coeur de la presse mensonge hehonté qqui m'avait helas pousse a payer mon ecot-de salle enluminé.
comment se remettre d'un tel fiasco...??
en eructant la bile issue de ce degeuli ou patauge meme les chevaux de trait qui n'en n'ont que peu (de trait...)
J apprecie beaucoup le cinéma décalé de Bruno Dumont. Je n' ai pas été déçue, très maîtrisé comme d habitude, très drôle . Bravo que ces t bon ce cinéma qui sort des cases et qui amène une belle réflexion sur le bien et le mal !
Ayant détesté Jeanne de Bruno Dumont, j'étais curieux de voir si l'Empire allait relever le niveau. Soyons clairs, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un bon film mais c'est un film original.
L'idée de base d'une colonisation de la Terre par deux empires, celui du bien et celui du mal, est plutôt bien amenée avec ce qu'il faut de suspense pour capter l'intérêt du spectateur. Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei et Brandon Vlieghe livrent une prestation convaincante avec un bémol pour le troisième car sa diction rend la compréhension de ses répliques parfois laborieuse. Ce qui me fait penser que le réalisateur aurait dû utiliser plus souvent le procédé de voix créée informatiquement avec sous-titres.
L'histoire est plutôt bien menée, je n'ai pas décroché. Camille Cottin et Fabrice Luchini sont convaincants dans leurs rôles d'empereur du bien et du mal.
Côté défauts, ce film souffre des mêmes problèmes que Jeanne: casting majoritairement composé d'acteurs non professionnels, scène mal tournées et personnages inutiles.
Les deux gendarmes ne servent à rien d'autant plus que l'un d'eux parle tellement peu et mal que j'ai eu le sentiment que l'acteur se remettait d'un AVC.
Idem pour les cavaliers, ils se contentent de sortir leurs répliques mais ils ne jouent pas vraiment un rôle comme le montre leur absence totale d'implication dans leur dernière scène.
Même remarque pour la mère de Jony qui ne joue pas vraiment, ce qui est surtout flagrant dans la scène où le gamin est kidnappé.
Côté réalisation, j'ai trouvé intéressant l'idée de reproduire un château de type Versailles pour l'empire du mal et une cathédrale pour l'empire du bien. Les scènes de combat spatial sont pas mal non plus et on comprend la dernière scène : lorsque deux opposés que sont le Bien et le Mal se rencontrent, ils s'annulent.
Le principal reproche que je ferai au scénario est de manquer de suivi. Une directive est donnée aux personnages, ils commencent à la suivre puis s'arrêtent comme s'ils l'avaient oubliée.
En conclusion, je ne me suis pas ennuyé mais je pense vraiment que si Bruno Dumont veut produire un film rentable, il va falloir qu'il arrête de faire appel à des acteurs amateurs et qu'il prenne le temps de re-tourner les scènes qui sont ratées, je veux dire celles où ses comédiens n'articulent pas en parlant et celles où visiblement le comédien ne joue pas.
Et surtout, surtout, arrêter de mettre des personnages qui ne servent à rien, il y a des figurants pour ça.
L'idée de base d'une colonisation de la Terre par deux empires, celui du bien et celui du mal, est plutôt bien amenée avec ce qu'il faut de suspense pour capter l'intérêt du spectateur. Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei et Brandon Vlieghe livrent une prestation convaincante avec un bémol pour le troisième car sa diction rend la compréhension de ses répliques parfois laborieuse. Ce qui me fait penser que le réalisateur aurait dû utiliser plus souvent le procédé de voix créée informatiquement avec sous-titres.
L'histoire est plutôt bien menée, je n'ai pas décroché. Camille Cottin et Fabrice Luchini sont convaincants dans leurs rôles d'empereur du bien et du mal.
Côté défauts, ce film souffre des mêmes problèmes que Jeanne: casting majoritairement composé d'acteurs non professionnels, scène mal tournées et personnages inutiles.
Les deux gendarmes ne servent à rien d'autant plus que l'un d'eux parle tellement peu et mal que j'ai eu le sentiment que l'acteur se remettait d'un AVC.
Idem pour les cavaliers, ils se contentent de sortir leurs répliques mais ils ne jouent pas vraiment un rôle comme le montre leur absence totale d'implication dans leur dernière scène.
Même remarque pour la mère de Jony qui ne joue pas vraiment, ce qui est surtout flagrant dans la scène où le gamin est kidnappé.
Côté réalisation, j'ai trouvé intéressant l'idée de reproduire un château de type Versailles pour l'empire du mal et une cathédrale pour l'empire du bien. Les scènes de combat spatial sont pas mal non plus et on comprend la dernière scène : lorsque deux opposés que sont le Bien et le Mal se rencontrent, ils s'annulent.
Le principal reproche que je ferai au scénario est de manquer de suivi. Une directive est donnée aux personnages, ils commencent à la suivre puis s'arrêtent comme s'ils l'avaient oubliée.
En conclusion, je ne me suis pas ennuyé mais je pense vraiment que si Bruno Dumont veut produire un film rentable, il va falloir qu'il arrête de faire appel à des acteurs amateurs et qu'il prenne le temps de re-tourner les scènes qui sont ratées, je veux dire celles où ses comédiens n'articulent pas en parlant et celles où visiblement le comédien ne joue pas.
Et surtout, surtout, arrêter de mettre des personnages qui ne servent à rien, il y a des figurants pour ça.
Quand ont voit une affiche ‘moche’ on rétorque « le cinéma français nous fais honte ».
On ne regarde plus les films on juge les bandes annonces. Le hasard, la surprise, essentielle, moteurs du cinéma sont parfois réduits à « ça ne m’a pas divertit », « je me suis ennuyé ».
Peut être que l’ennui est fertile de réflexions, peut être que la diversion, ou plus justement le détournement n’est pas la meilleure façon d’appréhender un film.
Aller voir un film en se disant (biaisant) qu’il est mauvais le rendra forcément que plus mauvais qu’il ne l’est...
Car si un film a pour seul but de détourner de l’humeur quotidienne, rendant seulement spectateur, il peut avoir également et malgré lui pour but de détourner de la capacité à agir, à réfléchir, à la révolte ou à l’imaginaire. Au sein d’un corps la tyrannie de l’œil seul, limite toute compréhension de culture ou d’art.
"L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir, C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout." (1)
Mais bon, que penser de ce film qui lie aux chars à voile de la côte d’opale, des aliens lassés d’envahir systématiquement les États Unis? Pas de naturalisme, ici tout tourne autour de la spiritualité et du manichéisme. Autour de l’ennui du Nord et du divertissement du sabre laser, ou du charabia policier et de la lutte interstellaire volontairement bateau.
L’horizon est parodique, son aube est mortifère. Car oui qu’arrive-t-il après l’affrontement des manichéistes, ceux de gauche comme ceux de droite : Un bordel sans compromis, sans noms, l’anti-singularité, le Principe dans un bébé, le néant, un trou noir.
Voilà tout ce que cherche Bruno Dumont ; une réaction, une réaction par l’image, par le patois, par la côte d’Opale, par le burlesque des propos de ses antagonistes, par la naïveté du prophète Mani, en somme par une vision du cinéma. Comme dans Jeanne ou France, la narration fait preuve de déambulation, d’exagération des vices, de la malhonnêteté ; d’exagération de la naïveté ou de la vacuité.
« C’est drôle de marcher sans aucun but dans la nuit. Ou plutôt, c’est drôle ce que les autres appellent des buts, les choses qu’ils croient devoir faire » (2)
L’Empire n’est pas une parodie de Star Wars ou de Dune ; il est une réflexion dans notre façon de consommer du film, ou le cahier des charges signe qu’il ne faut pas s’ennuyer, qu’il faut une attention permanente, qu’il ne faut pas être gêné, qu’il ne faut pas trop réfléchir.
Le film
« Car le surnaturel est lui-même charnel
Et l’arbre de la grâce est raciné profond
Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond. » (3)
(1) Guy Debord, La société du spectacle, 1967.
(2) Michèle Bernstein, La nuit, 1961.
(3) Charles Péguy, Eve, 1913.
On ne regarde plus les films on juge les bandes annonces. Le hasard, la surprise, essentielle, moteurs du cinéma sont parfois réduits à « ça ne m’a pas divertit », « je me suis ennuyé ».
Peut être que l’ennui est fertile de réflexions, peut être que la diversion, ou plus justement le détournement n’est pas la meilleure façon d’appréhender un film.
Aller voir un film en se disant (biaisant) qu’il est mauvais le rendra forcément que plus mauvais qu’il ne l’est...
Car si un film a pour seul but de détourner de l’humeur quotidienne, rendant seulement spectateur, il peut avoir également et malgré lui pour but de détourner de la capacité à agir, à réfléchir, à la révolte ou à l’imaginaire. Au sein d’un corps la tyrannie de l’œil seul, limite toute compréhension de culture ou d’art.
"L’aliénation du spectateur au profit de l’objet contemplé s’exprime ainsi : plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir, C’est pourquoi le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout." (1)
Mais bon, que penser de ce film qui lie aux chars à voile de la côte d’opale, des aliens lassés d’envahir systématiquement les États Unis? Pas de naturalisme, ici tout tourne autour de la spiritualité et du manichéisme. Autour de l’ennui du Nord et du divertissement du sabre laser, ou du charabia policier et de la lutte interstellaire volontairement bateau.
L’horizon est parodique, son aube est mortifère. Car oui qu’arrive-t-il après l’affrontement des manichéistes, ceux de gauche comme ceux de droite : Un bordel sans compromis, sans noms, l’anti-singularité, le Principe dans un bébé, le néant, un trou noir.
Voilà tout ce que cherche Bruno Dumont ; une réaction, une réaction par l’image, par le patois, par la côte d’Opale, par le burlesque des propos de ses antagonistes, par la naïveté du prophète Mani, en somme par une vision du cinéma. Comme dans Jeanne ou France, la narration fait preuve de déambulation, d’exagération des vices, de la malhonnêteté ; d’exagération de la naïveté ou de la vacuité.
« C’est drôle de marcher sans aucun but dans la nuit. Ou plutôt, c’est drôle ce que les autres appellent des buts, les choses qu’ils croient devoir faire » (2)
L’Empire n’est pas une parodie de Star Wars ou de Dune ; il est une réflexion dans notre façon de consommer du film, ou le cahier des charges signe qu’il ne faut pas s’ennuyer, qu’il faut une attention permanente, qu’il ne faut pas être gêné, qu’il ne faut pas trop réfléchir.
Le film
« Car le surnaturel est lui-même charnel
Et l’arbre de la grâce est raciné profond
Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond. » (3)
(1) Guy Debord, La société du spectacle, 1967.
(2) Michèle Bernstein, La nuit, 1961.
(3) Charles Péguy, Eve, 1913.
Le film met en scène une guerre intergalactique dans une petite commune du bord de mer où les protagonistes, à première vue semblent être des "bouseux" improbables faisant partie du paysage. Une guerre très genrée où les "zéros" très machos et libidineux affrontent les "uns" plutôt féministes, vertueux mais inquisiteurs. Le film est émaillé d'effets spéciaux décalés générant une atmosphère étrange. Bref, une histoire.....de "bits" mais si, vous savez, les zéros et les uns de nos ordis.
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