Avis : L'Empire - Page 6

c'est super original, j'adore! Mais c'est vrai que c'est un peu pargiculier et que ca peut pas fqire consensus.

Spectacle burlesque mais éblouissant.
Les effets spéciaux peu convaincants sont un choix artistique. On ne va pas au cinéma pour croire mais pour vivre. Le jue d'acteur est juste, celui de Luchini et de Camille Cottin me plaît, comme à l'accoutumée mais il peut en effet paraître superficiel, surjoué,surchargé, sur. Question de goûts. La réalisation est risible, ne se prend pas au sérieux, du Chabrol qui rigole. Pas d'usurpation d'identité, juste le réalisateur qui raconte une histoire (le cinéma)

Réjouissant. Bruno Dumont se renouvelle tout en restant fidèle à lui-même, sans se soucier du politiquement correct ambiant. Le métrage s'adresse cependant davantage aux fans du réalisateur qu'au spectateur égaré de multiplexe, qui pourra juger le film comme un déconcertant objet filmique non identifié.

P'tit Quinquin m'avait ravi mais Ma loute m'avait un peu déçu. L'empire renoue avec le plaisir de voir ce réalisateur atypique, avec notamment sa direction d'acteurs non-professionnels qui est un peu sa marque de fabrique. Toujours beaucoup d'esthétisme dans les images, les paysages de ce secteur de la Manche si particulier et avec ce soleil d'hiver. Une parodie revisitant Star Wars mais qui ne manque pas de gravité et emprunte aux oeuvres intemporelles qui mettent en scène l'âme humaine.
Vraiment une réussite.

Derrière des airs de comédie nanardesque assumée se cache quand-même beaucoup d'ennui et de longueur d'autant que les acteurs ne s'en sortent pas tous avec les honneurs.

Dommage.

Dumont que j'ai tant aimé dans "France" se laisse aller dans un cinéma dans l'absurde et dans l'outrance. Soit une réflexion sans réel contenu sur la lutte du bien et du mal, dans quel cas c'est confus et primaire, soit un essai par l'absurde et à mon avis une confusion entre la caricature et la nullité idéologique.

A lire certaines critiques-spectateurs je voudrais simplement dire que ce film est une œuvre de cinéma, une vraie, une de celles, autrement dit, qui prétend d'abord parler au moyen des images. Et, sur ce plan, le film de Dumont se montre incontestablement créatif, à l'exemple de toutes les séquences avec Fabrice Lucchini, lequel est accompagné par une section musicale ou/et chorégraphique à l'étrangeté joyeuse et vue nulle part.
Sont-ils si fréquents aujourd'hui les films qui osent sortir de toutes les convenances de codes ? Je ne le pense pas ! Aussi, quoi que l'on puisse trouver le contenu abracadabrantesque (cet adjectif n'a pas été créé par Chirac mais par Arthur Rimbaud contrairement à ce qui fut dit à l'époque) le spectateur amant du cinéma (et qui me semble-t-il alors ne privilégie en rien la cohérence du scénario) trouve de quoi se contenter dans la sorte de rubrique-à-brac de ce dernier opus de Dumont. Si ce spectateur n'approuvera pas tous les risques pris, il saluera néanmoins hautement la prise de risque elle-même et repensera au film en souriant à quantité de trouvailles des plus réjouissantes.

L’Empire est tout ce que le cinéma français peut proposer de pire. C’est un authentique navet. Le métrage n’a aucun scénario. On a vaguement l’impression d’assister à une opposition sur Terre de deux espèces extraterrestres mais ça ressemble à La Guerre des boutons. Le réalisateur ayant visiblement investi tout son budget pour les dix dernières minutes d’effets spéciaux d’ailleurs complètement inutiles et dans le cachet de ses guest stars, il a 0 figuration, des moyens de prise de son douteux, des effets sanglants en numérique digne d’un film d’étudiant, et visiblement pas assez de tissu pour vêtir ses actrices continuellement en crop top (bon ok, elles sont charmantes, mais ça finit par devenir ridicule d’autant que Vartolomei en change à chaque apparition). Le film est d’une laideur consommée, avec les couleurs acides typiques du réalisateur, l’ambiance du Nord chti qui aurait pu nourrir un décalage humoristique mais fait vraiment « bienvenue chez les ploucs », les costumes atroces de Luchini (c’est un Arlequin de farces et attrapes), les effets visuels douteux, et le tout tartiné d’une musique classique lancinante employée à l’arraché. Mais si encore ça se limitait à ce panégyrique du laid, du kitsch (les aliens ont des goûts kitchissimes), du vulgaire, pourquoi pas, mais non, c’est au service de rien, comme je le disais. Le film dure quasiment 2 heures et il ne se passe rien. Les personnages bavardent entre eux de choses qu’ils semblent connaître mais qu’on ne connaîtra jamais, font des choses inutiles, errent sans arrêt et sans raison dans un village. Là où on aurait pu attendre une parodie de cinéma sf, ou quelque chose de comique à la Evolution, on se retrouve avec un film bête à manger du foin, servi par des dialogues ineptes, mais en plus même pas parodique ! J’ai jamais ri, ni même souri, et ce, même lorsqu’on sent les références à Star Wars.
Côté casting, c’est la dèche. Lyna Khoudri et Anamaria Vartolomei sont vraiment charmantes, elles n’hésitent même pas à se dénuder pour les intérêts du film, mais malheureusement elles ne vont pas sauver l’affaire ! Ok, elles semblent y croire, et c’est un exploit, mais sincèrement, leurs personnages sont globalement aussi vides et incompréhensibles que les autres, et les autres, en plus, sont mal campés ! Entre les acteurs semi-amateurs d’un côté qui déclament ou anonnent, c’est selon, leurs dialogues pompeux (mention spéciale à Brandon Vlieghe qui fait le pire discours depuis Vercingétorix avec Lambert), et les guest stars complètement égarées (Camille Cottin) ou en surjeu total (Luchini, comme d’hab), c’est gratiné !
Sincèrement, ce film est une petite pépite de la misère cinématographique française. Heureusement, tout ne ressemble pas à ça, mais il y a beaucoup trop de ça dans le cinéma français, et lorsqu’on voit que ça a reçu de l’argent public à la fin, on pique carrément une crise ! 0.5, car même la beauté de Vartolomei et de Khoudri ne me permet pas d’aller plus haut !

Il faut s’attendre à tout avec Bruno Dumont. Toujours très attaché à filmer les paysages et des acteurs non-professionnels du Pas-de-Calais, « L’Empire » ne déroge pas à la règle. Mais nous étions loin de penser que ce long-métrage serait un film de science-fiction à la sauce « Star Wars ». Étrange à souhait, le film se prend au sérieux dans une mise en scène complètement décalée. Sûrement trop long, le soap-opéra inclassable, mais culotté, de Dumont manque terriblement de rythme et s’impose ainsi de manière inégale au spectateur déjà pantois.

Très grand fan de Bruno Dumont que je considère comme le plus grand cinéaste français de notre époque de part par ses parti pris artistiques et d'autre part de sa volonté de cerner le mysticisme, j'ai été quelque peu désappointé par L'Empire, un film inégal, trop lent, mais d'où émergent de réels moments d'anthologie. L'Empire convoque l'ensemble de son oeuvre avec ici de l'humour, du mysticisme, des questionnements philosophiques sur le bien et le mal et cette fois de la science-fiction héritée de Star Wars de Georges Lucas. Maître de la mise en scène et de la direction d'acteurs (où se mêlent amateurs et professionnels), faussement en roue libre, Dumont se lance dans la parodie SF avec plus ou moins de bonheur. Le film apparait souvent trop long avec des scènes étirées à l'envi et quelques redites et la mayonnaise de l'ensemble des thèmes traités ne fonctionnent pas toujours idéalement. Ce fut un pari risqué de sombrer dans le ridicule mais il n'y tombe pas car Dumont a toujours le sens de la mise en scène avec la qualité des cadrages et de ses superbes plans, la photographie est superbe et les effets spéciaux, sans atteindre la qualité technique de ceux des blockbusters américains, sont beaux et surtout très imaginatifs... la cathédrale et le château voguant dans l'espace sont magnifiques. Dans cette lutte du bien et du mal, guère de vainqueurs, seule la voiture du couple hilarant des gendarmes retombe sur ses pieds. Saluons les jeux fulgurants de Fabrice Lucchini et de Anamaria Vartolomei (et sa superbe plastique). La musique de Bach et de Purcell, somptueuses, accompagnent idéalement ce film qui que mineur reste en mémoire.

Un film de Bruno Dumont c'est le promesse de plans magnifiques, c'est le cas ici en plus d'une histoire WTF.

Dans ce long-métrage où peu de limites semblent avoir été posées, Bruno Dumont nous rejoue un épisode de la guerre des étoiles au milieu des pavillons du Nord de la France, dans ses paysages de la Côte d’Opale qu’il affectionne tant. Et comme à son habitude maintenant, il propose un casting composé de professionnels (Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei, Camille Cottin, Fabrice Luchini) et de personnes du cru. Si l’ambition est là, et que les séquences drôles ne manquent pas – on y retrouve notamment le duo de gendarmes Van der Weyden et Carpentier, vu dans la mini-série P’tit Quinquin – L’empire ressemble quand même un peu au projet de fin d’études d’un étudiant en cinéma qui aurait gagné à l’EuroMillions. Le résultat est ainsi mitigé, en raison d’un scénario paresseux qui frôle la grand-bouffonnerie. Mais l’envie de défendre la folie de Bruno Dumont reste intacte.

Alors ce film-là, il fallait vraiment oser. Et même tout simplement en avoir l’idée tellement c’est perché à tous les niveaux. Imaginez le croisement improbable entre « Dikkenek » et « Bienvenue chez les Ch’tis » pour le côté nordiste, patois et personnages prolétaires avec la saga « Star Wars »! Oui, oui, vous avez bien lu! Et « L’Empire » de se positionner (un peu) comme « La Soupe aux choux » du XXIème siècle. Après, il faut avouer qu’on n’est pas trompé sur la marchandise : de l’affiche kitsch au possible au synopsis, on est en plein dans une sorte de comédie de science-fiction complètement cintrée. Sauf qu’ici ce n’est pas « H2G2 : le guide du voyageur galactique » puisque ledit film s’hybride avec le cinéma d’auteur comme le chérit le Bruno Dumont du très excentrique, sympathique et iconoclaste « Ma loute ». En soi, totalement absurde et décalé.

Dumont ne l’aurait pas fait, on n’y aurait pas cru. Pour vous dire la rareté de cet objet filmique non identifié. Son cinéma proche des gens de sa région du Nord et des classes sociales défavorisées est ici poussé à son paroxysme et broyé dans les canons de la science-fiction. C’est unique en son genre mais clairement clivant. Et il est fort probable que la majorité des spectateurs se demandent ce qu’est cette œuvre/chose diffusée sur les écrans. C’est un univers tellement singulier à la base qui est ici encore plus poussé dans ses retranchements en faisant intervenir une guerre interstellaire sur les villes côtières du Pas-de-Calais! On a l’impression d’avoir pris des acides devant certaines séquences tellement c’est fou (et pas toujours dans le bon sens du terme malheureusement). Dumont parvient ici à faire se côtoyer des moments d’une nullité et d’un ridicule absolus avec des idées et des moments qui confinent au génie. On ne sait pas si c’est incroyablement audacieux et révolutionnaire ou complètement débile et à côté de la plaque.

Un trait récurrent de « L’Empire » vient cependant faire pencher la balance du mauvais côté et c’est très dommage car ce film aurait pu prétendre à devenue culte pour certains cinéphiles avec le temps. Ce problème vient du rythme et du tempo. En effet, Dumont étire chaque séquence de manière extrêmement insistante ce qui a pour effet d’annihiler une tentative d’humour sur deux et de faire durer le film bien trop longtemps. Il dure presque deux heures auxquelles on aurait pu enlever une petite demi-heure et rendre le long-métrage bien plus digeste et agréable, voire presque réussi si on se plonge dans cet univers à la croisée des genres. Par exemple, les dialogues des deux clans dans l’espace (dans un langage inconnu) sont bien trop longs pour rien. Tout comme les plans de coupe sur la terre ferme, comme si le monteur s’était endormi sur la table de montage.

Au niveau du casting, c’est un entre-deux étrange. Tout le monde joue à côté de la plaque ou en surchauffe mais cela semble volontaire, rendant l’ensemble décalé et absurde. Les acteurs non professionnels de la région, comme les affectionne Dumont avec leur parler ch’ti si singulier, font face à des jeunes révélations féminines qui semblent à l’aise (Lyna Khoudri et Anamaria Vartolomei) quand Camille Cottin ne fait que passer et Luchini, fidèle du réalisateur, est en totale roue libre (un peu trop même). En revanche, il faut reconnaître des effets spéciaux magnifiques et spectaculaires avec un art design des vaisseaux et leurs décors intérieurs qui confinent au sublime. À ce niveau, on n’était pas prêt. Et de voir ces gigantesques objets volants, inspirés de l’architecture française (les cathédrales pour les bons et les châteaux pour les méchants), se poser sur les plages et la campagne des Hauts-de-France est un spectacle à la fois incroyable et jamais vu. On alterne l’excellence avec le grand n’importe quoi au sein du film mais aussi de chaque scène. Bref, « L’Empire » ose, ne cherche pas à plaire et occasionne quelques rires de comique de situation (très) décalés mais demeure bien trop spécial et hybride pour intéresser le spectateur lambda, se réservant à un public de niche ou d’initiés au cinéma de l’auteur nordiste.

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Un mix entre Star war et bienvenue a Plouc ville. Quelques bonnes idées mais un scénario poussif qui ne décolle pas. Et (a part Luchini) les acteurs sont terriblement mauvais avec une diction inaudible indignes d'un cours de théâtre amateur de banlieue

Nul, le néant. Le scénario, le jeu d’acteurs, la réalisation. Rien ne va. On est chez beaufland. Et on se demande ce que Fabrice Luchini est allé faire là-dedans…