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Simon Bernard
141 abonnés
555 critiques
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1,0
Publiée le 25 février 2024
En plein coeur de la côte d'Opale rurale, deux factions se livrent une guerre sans merci pour prendre le contrôle de la planète Terre : les zéros qui représentent le mal et les uns qui représentent le bien. Les deux entités à la tête des factions observent avec intérêt le destin de leur terre d'exil se jouer au milieu des pêcheurs et des vaches. En salle le 21 février.
spoiler: "L'Empire" est un objet cinématographique non-identifié. Complètement absurde par son intrigue incompréhensible, totalement décalé par la gravité de l'affrontement mal/bien en pleine côte d'Opale. Il est surprenant que Bruno Dumont ait réussi à réunir autant de têtes d'affiches sur un projet pareil qui n'a ni queue ni tête. Pas de sens profond caché dans les longues 1h50 que dure l'empire. On assiste désemparés à une succession de scènes où les protagonistes se toisent, se jaugent, complotent mais très peu d'action s'enclenche ensuite. Le film est ennuyeux malgré son sujet.
Quel régal que cette comédie surréaliste et totalement dingue, à tous les niveaux.
Bruno Dumont a énormément emprunté à la saison 3 de Twin Peaks (aussi appelée « Twin peaks, the return »), et pour les fans de cette série de génie, « L’empire » sera un pur moment délice. Ce n’en est pas un copier collé, c’en est une parodie quasi hommage ! Pas de panique pour ceux qui n’aiment pas le cinéma du Maître Lynch, ce film ne ressemble en rien à son cinéma. Seulement à la troisième saison de sa série culte (mais pas que, parce qu’on se rassure : Bruno Dumont fourmille d’idées folles qui lui sont propres et amène une vraie touche unique à cet ovni cinématographique).
Que dire de plus, sinon qu’en plus d’être entièrement en décalage avec ce qui se fait partout dans le monde, c’est aussi avec ses effets spéciaux magnifiques et dignes tantôt d’un Melancholia, de Interstellar et même de Star Wars, que brille et émerveille « l’Empire » ?
Ce film ne vaut pas le temps et l'argent que vous allez dépenser pour aller le voir. Je fais œuvre de charité publique en rédigeant cette critique pour prévenir les honnêtes cinéphiles : n'y allait pas !!!!! Avec ma femme on a tenu 1H08 (20 minutes de plus que la première tentation de départ). Comment dire, des lycéens inscrits au club cinéma de leur bahut aurait certainement fait mieux. C'est mal joué, c'est mal tourné, il n'y a pas d'histoire, pas de message, pas d'émotion, pas de belle musique...Mais comment ils ont osé sortir ça ?!!! Pour preuve je crée un compte allociné exprès pour vous prévenir ! Fuyez cette misérable production ! Fabrice, Camille, qu'est ce qui vous a pris ? vous avez perdu un pari ou quoi ?
Dumont nous gratifie de visuels sympas et de jolies plans mais ce ne sont que quelques croûtons de réconfort dans une soupe froide. Un scénario complètement loupé avec énormément de scènes sans intérêt et capilotractées. Une vrai déception !
Grosse déception sur ce film. J'avais été plutot emballée par Ma Loute malgré ses longueurs et quelques scenes lourdes et ennuyeuses avec les policiers, mais là rien en ne fonctionne. Ce qui est beau dedans : les paysages, les cheveux et les effets spéciaux. Pour le reste des scènes trop longues, des dialogues inintelligibles, des comédiens peu convaincants. L'action est inexistante, spoiler: on attend en vain la bataille vendue dans la bande annonce - pendant ce temps nos personnages "ennemis mortels" se croisent en balade à la plage ou dans les champs sans s'attaquer. Les pauvres comédiennes ne sont là que pour leur plastique, à moitié à poil la plupart du temps. Une lutte entre le bien et le mal ou ni le concert de bien et du mal n'est exploré (ah si de la lumière claire symbolise le bien et des tâches noires le mal, quelle imagination). Le traitement du sabre laser est nulle (je renvoie à la scène d'entraînement), il n'est quasiment jamais utilisé passé le début du film. Grosses incohérences tout du long du film, les actions des personnages n'étant pas logiques au regard des objectifs qu'ils sont sensés poursuivre. Là où certains voient de la tendresse pour les gens du Nord, c'est du mepris que j'ai ressenti. Deux policiers ballots et ennuyeux au possible dans leur jeu. Bref une purge, j'aurai quitte la salle si je n'avais pas été accompagnée. Seul le petit garçon apporte un peu de fraîcheur par sa spontanéité - il n'a pas conscience de jouer dans un film
Voilà du vrai cinéma et non pas un quasi documentaire sur la police ou la vie de banlieue. De la fantaisie, de l’humour, des touches de réflexions humanistes. Le film aurait gagné à être un peu plus court. On a retrouvé - sans que la justification ne saute à l’esprit - les deux gendarmes ubuesques de Coincoin et les Z’inhumains… Peut-être pour souligner (mais on l’aura compris !) que le film est totalement invraisemblable, allégorique certes mais sans message lourdement exposé. La verticalité des engins spatiaux (des cathédrales !), l’horizontalité des autres (château de Versailles !), respectivement le bien et le mal, confondus dans l’aspiration interplanétaire, sont symboliquement plaisants. Ça reste un objet cinématographique léger et bienvenu.
Film totalement atypique comme toujours chez Dumont. C'est donc difficile de le noter. Sans jeux de mots vu le sujet, le film est un ovni cinématographique déroutant avec des scènes improbables. Ça ne m'arrive jamais mais je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas...
Au début du film, tout semble frais et mystérieux. Ce qui est proposé à l'écran a des airs de "jamais vu".
J'ai adoré cette poésie diffuse qui sourd des premiers plans, dans une ambiance fantastique et solaire. La première apparition du bambin divin est par exemple sidérante.
Malheureusement, le film, en quelque sorte aplati, ne sait pas thésauriser sur cette bonne entame et piétine rapidement, ressassant les mêmes recettes en boucle, tout en changeant brutalement de ton, oscillant entre burlesque et métaphysique, grand spectacle et tableau naturaliste.
Lucchini est en roue libre (alors qu'il était bien dirigé dans Ma loute), les développements narratifs sont pauvres, les apparitions en guests de Carpentier et Van der Weygen n'apportent rien à l'histoire, et globalement le niveau d'ennui s'accroit de façon logarithmique pour atteindre son maximum absolu en fin de film.
Seules véritables satisfactions à mes yeux : la prestation incroyablement juste d'Anamaria Vartolomei et la beauté visuelle des effets spéciaux, qui parviennent à sublimer la lumière verticale des paysages du Pas de Calais.
Dernière remarque : le personnage de Lyna Khoudri est grotesque et son asservissement au personnage de Jony m'a mis mal à l'aise. Globalement la façon dont les rapports hommes / femmes sont montrés dans le film est étrangement brutale : pour simplifier, c'est la position du missionnaire en moins de deux minutes et basta cosi.
« Mmmmhh … complètement déconcertant, ce film « L’empire » ! Certes, faire un film parodique sur des grands films ou des personnes du monde de cinéma ou de politiques, célèbres, pourquoi pas ! C’est sympa comme on aime bien rire des caricatures se moquant ou déformant d’une manière plus osée, des scènes célèbres des films ! Je pense à des films très drôles, comme « la folle histoire de l’Espace » et « sacrée Robin des Bois » de Mel Brooks, « Scary Movie » de Keenen Ivory Wayans, « Shaun of dead » de Edgar Wright ou encore la trilogie de « Y-a-t-il un flic pour sauver … ? » de David Zucker ! j’ai bien aimé ces films mais là, que dire du film « l’empire » ?
Le film « L’empire » est une parodie complètement décalée, même trop bizarre sur le film mythique « La guerre des étoiles » de Georges Lucas. On se perd vite dans cette comédie si plate, si lourde ! Les dialogues sont insipides, sans saveurs, vraiment loin d’être croustillants ! Il n’y a même pas de scénario dans ce film qui raconte l’invasion des « Zéros » sur la Terre, sur des paysages de Pas-De-Calais, pour protéger et récupérer le bébé, futur maître du Mal absolu. Et, les « Uns » qui représentent le Bien, essaient de les en empêcher ! Il est difficile de comprendre quel message il cherche à transmettre … sauf qu’à force de réfléchir, je comprends qu’il a reproduit certaines intrigues de « La guerre des étoiles ». A-t-il voulu sans doute faire son film « L’empire » pour dénoncer l’histoire à la fois si complexe, si simpliste et incohérente sur le combat du Bien contre le côté obscur avec des personnages bizarres et des créatures ridicules dans le film « La guerre des étoiles » … On peut s’interroger sur sa vision du film « La Guerre des étoiles ». Est-il fan ou pas de ce film ?
Il y a tout de même deux points positifs : les effets spéciaux des vaisseaux « cathédrales » et « châteaux » sont époustouflants, très réussis à la hauteur du film « La guerre des étoiles ». J’ai apprécié le jeu excentrique de de l’acteur Fabrice Luchini. Par ses expressions du visage, son personnage m’a fait penser à la reine du cœur dans le dessin animé de Walt Disney, la reine du Cœur. Malheureusement, ces points ne suffisent pas à sauver le film « l’empire ». Dommage que ce film soit trop lourd, trop bizarre pour rire ! Je n’ai pas aimé ce film qui m’a laissé un goût amer … à fuir !
Il est fortement conseillé de connaitre un peu l’univers de Bruno Dumont avant de regarder L’Empire. Le spectateur ne sachant pas ce qu’il va aller voir risque d’être fortement déstabilisé. En effet, le film est une œuvre dans le plus pur style du cinéaste dans son versant comique : scénario volontairement peu crédible auquel ne semble même pas croire le réalisateur, personnages assez idiots, dialogues peu réalistes, humour assez lié à l’absurde, mépris clair de la bien-pensance (les féministes trouveront très certainement le film sexiste), nombreux acteurs non-professionnels au jeu volontairement décalé et faux (les comédiens confirmés que sont Lyna Khoudri, Anamaria Vartolomei, Camille Cottin et Fabrice Luchini adoptant également cette forme de jeu) … Cependant, malgré des effets spéciaux assez réussis (le film étant une œuvre fantastique tout autant que comique) et le retour du commandant Van der Weyden et du lieutenant Carpentier, Dumont ne réussit pas particulièrement son pari de réellement impliquer son spectateur qui n’arrive pas à s’impliquer tellement le décalage est revendiqué et pourra trouver le temps un peu long. L’Empire est donc un long-métrage très particulier qui devrait surtout plaire aux grands amateurs du réalisateur.
"L'Empire", film de SF absurde italo-belgo-germano-français écrit et réalisé par Bruno Dumont, sorti en 2024. Nous retrouvons ici l'ambiance typique et les acteurs des films de Bruno Dumont. Le nord de la France, des acteurs amateurs, un univers absurde. Bruno Dumont, réalisateur de "La Vie de Jésus" (1997), de "Ma Loute" (2016) et des séries "P'tit Quinquin" (2014) ou "Coincoin et les Z'inhumains" en 2018 où l'univers particulier de Dumont se confirme. Entre réalisme social et SF, entre acteurs non-professionnels et connus, un mélange des genres surprenant. Nous retrouvons Bernard Pruvost dans le rôle de Van der Weyden ou Philippe Jore dans celui de Carpentier, Brandon Vlieghe, avec aussi Fabrice Luchini, qui joue le jeu, Camille Cottin, Anamaria Vartolomei et Lyna Khoudri. C'est complétement barré et impromptu, mais il y a un bel effort esthétique, la musique de Bach arrangée Jazz et aussi une très belle architecture avec des vaisseaux en forme de Sainte Chapelle ou de Palais de Caserte, ça c'est très beau. Il s'agirait d'une sorte de "Star Wars" dans le Pas de Calais, peu importe, c'est original et ça se regarde avec ce petit côté de l'émission belge Strip-tease. Ca ne va nul part, mais ce n'est pas très grave. Les amateurs d'absurde apprécieront.
L’Empire c’est la « Guerre des Étoiles » chez les ch’tis, « Dune » dans celles de sable de la Côte d’Opale. Il faut reconnaître une certaine audace au réalisateur qui signe une œuvre sidérale pas sidérante mais sacrément délirante. Après ça reste un film de Bruno Dumont donc il faut être prêt à regarder des gags qui font flop et accepter une direction d’acteurs très particulière. Mais c’est le premier que j’arrive à regarder jusqu’au bout.
L'effet est déconcertant. Le film oppose des acteurs chevronnés (COTTIN, LUCHINI) et des amateurs ch'tis débonnaires. Les gendarmes "bas de plafond" sont incroyables de débilité assumée avec problèmes gastriques. VARTOLOMEI en Lara Croft extra-terrestre est attachante. La BO est magnifique, qui nous offre des transcriptions symphoniques d'oeuvres de BACH. Les sites choisis sont également mirifiques : la Sainte-Chapelle de Paris aux vitraux extraordinaires (coeur du vaisseau spatial et siège de la Reine COTTIN), le Palais Royal de Caserte en Italie (pour le siège de Belzébuth LUCHINI, lieu choisi dans l'épisode La Menace Fantôme de Star Wars), le Palais Royal de Madrid (pour le lancement de l'attaque des forces du Mal). LUCHINI, affublé d'un costume déroutant, déclame comme à son habitude, mais tellement décalé! L'épilogue nous propose un chaos intergalactique qui se termineraspoiler: par une envolée grotesque du véhicule de gendarmerie , qui fera rire notre bébé futur Prince des Ténèbres. Incroyable OVNI cinématographique!