Le film est formellement bien réalisé ( ça fait un peu trop FEMIS mais bon ) mais je trouve que son principal problème est celui d'un certain cinéma français, le renoncement au récit pour une pure chronique sociale sans aucun point de vu. C'est dommage car les acteurs ( non professionnels ) sont très bons ( bien meilleurs que beaucoup d'autres pourtant pro ) mais le récit ne va nul part ( même si c'est de façon vrombissante ). Une occasion manquée.
Outre l'aspect dérangeant de glorifier une "culture" de la délinquance (à commencer par routière...), le film est mal monté, les personnages sont caricaturaux, la photographie est laide... bref, c'est réellement mauvais sur le plan cinématographique.
Dans les années 60 on voyait surgir les mauvais garçons en blouson de cuir et les courses de bolides. Le film s’appelait “La Fureur de Vivre” et James Dean devenait l’icône de toute une generation. En 2022, alors que la cause des femmes continue à avancer et à faire vaciller nos sociétés patriarcales, Lola Quivoron signe un film dérangeant mais bien mieux maîtrisé que “Titane” auquel je l’ai instantanément compare. Milieu des rodéos périrurbain, grosse concentration de testosterone, vrai “amazone” et bad girl au milieu de ces “apaches” du bitume et qui n’a rien d’aimable à l’écran.
Ce film est en apparence un “effraye bourgeois” si l’on ne prend pas la peine de gratter à sa surface et d’y voir un récit initiatique et l’espoir d’un monde où les differences de genre s’estomperaient. Derrière leurs carapaces de super macho, les addict du cross bitumes sont des grands enfants qui vivent en bande et savent verser rune larme quand l’un d’entre eux finit aux urgences. Comme dans les récits de banlieues, ils sont également nombreux à vouloir s’arracher d’un milieu qu’ils savent voué à entrainer leur mort ou leur emprisonnement. Par des mouvements de camera nerveux et une photographie exigeante, Lola Quivoron réussit à créer l’immersion. On peut juste regretter une fin laisse libre à l’interprétation de chacun et qui en ont laisse plus d’un face à un gros point d’interrogation.
Parce que 1h45 est précieux, prenez votre moto et aller faire un tour avec plutôt que de regarder cette chose... Film est un mot qui renvoie à un projet artistique et il ne pourrait convenir à Rodeo... Vide, mal joué et immoral au possible ! Mauvais, tout simplement
Très bon premier long métrage, ça respire la liberté et le bitume. Julie ledru est explosive en premier rôle, on aimerait continuer à voir sa joie sur moto pendant des heures, on sent que c'est pas joué, c'est une émotion qui ressort vraiment de la comédienne dont la bikelife est une vraie passion. Antonia Buresi et Yanis Lafki sont aussi très très bon. La réalisation est explosive, les plans des rassemblements de moto sont impressionnants, ces jeunes ont vraiment un talent fou, et le font dans des endroits désaffectés, cela reste dangereux pour ceux qui pratiquent, c'est leur choix, mais ils ne mettent en danger personne d'autres, contrairement à ce que certains essayent de nous faire croire, dans tous les domaines il y a toujours des irresponsables qui pratiquent n'importe comment, n'importe où, n'en faisons pas une généralité ! Le film ne fait en aucun cas l'apologie des rodeos urbains dangereux, et ne decridibilise à aucun moment la police. Pour finir, allez le voir, tout cinéphile devrait se faire son propre avis, le cinéma est un art subjectif, qui parle de sujets controversés et alimente le débat, c'est son essence depuis la nuit des temps, et ce serait dommage de nous abaisser à censurer ce dont on ne fait pas l'effort de comprendre.
Je suis affligée de voir toutes ses critiques qui ont été écrites par des gens qui n'ont clairement pas vu le film. Le film ne parle de rodéo urbain à proprement parler que 20min, sans en faire l'apologie à aucun moment (vu le dénouement tragique du début du film c'est loin d'en faire l'apologie).
Rodéo est un film sublime, superbement maîtrisé de bout en bout, sur l'adrénaline, la perte de repères, une jeunesse décadente mais également sur l'amour des motos, ça sent la suie, ça nous prends aux tripes.
Au-delà de la polémique stérile et stupide, entretenue par des personnes n'ayant pas vu le premier long-métrage de Lola Quivoron qui montre un talent certains. Rodeo impose sa puissance de réalisation dans ce qui est, seulement en partie, un festival de motos en mouvement. On retrouve chez la réalisatrice, des traits communs a différents genres, une acquitté sociale ou on passe outre les clichés comme on aurait pu le penser. mais aussi pour le moins convaincant (scénarios avec quelques imperfections mais ne perdant pas le rythme du film et pour une première réal on oublie cela...). Outre la pratique du cross-bitume, montrée sans en faire l'éloge, Rodeo propose surtout un portrait rageur de fille farouche et ténébreuse, qui a décidé de creuser son sillon dans un univers mâle où l'on mesure sa valeur façon mâle... Si les péripéties entourant l'intégration et les actions de cette héroïne au sein de la bande sont parfois confuses, le film se rattrape avec quelques bouffées d'onirisme, de fantastique et même de tendresse, denrée inattendue, au milieu des vapeurs d'essence et d'adrénaline. Et tout cela maitrisé. Malgré une fin qui me laisse perplexe, je ne peux donc trop y donner d avis. Mais quoiqu'il en soit le reste du film fait son taf et on prend la route sans grand temps mort. Mais c est aussi, grâce au naturel incandescent de Julie Ledru, son interprète principale, est la marque de l'émergence d'une vraie personnalité de réalisatrice, une de plus dans le paysage cinématographique français, ce qui constitue une franche bonne nouvelle même si malheureusement passera un peu inaperçu en salle faute de promo et de distribution.
Un film qui choisit de filmer au plus près, avec une caméra nerveuse, comme l'univers qu'elle met en scène. Une plongée dans un monde underground, en suivant cette femme atypique, portée par une actrice toute en énergie, en nuances et en justesse. La mise en scène permet un esthétisme classe, là où les rodéos urbains entrent plus dans l'anarchie. Une fin qui m'a surpris.
Romantisme noir bouleversant - cette cinéaste n'a pas dit son dernier mot- j'y allais a reculons, c'est mon petit fils qui m'y a trainé. Je n'ai aucune curiosité pour les histoires de bikers ni de motos mais ce film va bien au delà et brosse le portrait incandescent d'une héroïne contemporaine. Enfin un cinéma français (jeune qui plus est) physique et nécéssaire l