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traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
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3,5
Publiée le 27 août 2023
La mère célibataire de Rien à perdre, qui vit seule avec ses deux enfants, n'est pas parfaite, loin de là, mais n'a t-elle pas raison de se révolter quand, après un accident domestique, son plus jeune garçon lui est retiré ? C'est l'enjeu principal du premier long-métrage de fiction de Delphine Deloget, dont le documentaire était jusqu'alors la spécialité. Cette expérience explique d'ailleurs pourquoi le film, aussi dramatique soit-il, se garde bien d'être manichéen, même s'il se situe clairement du côté de la mère, face à une machine administrative le plus souvent lourde et inhumaine. Mais c'est l'histoire d'un engrenage, aussi, de ceux qui peuvent provoquer des dégâts humains qu'un peu de compréhension aurait pu suffire à éviter. Le terme de "mère courage" ressemble à un cliché mais il correspond assez au portrait que nous propose le film, dans son inépuisable quête pour récupérer son enfant (dé)placé. Attention, Rien à perdre n'a aucun aspect misérabiliste, atténuant son réalisme très pertinent de quelques touches légères d'humour et d'absurde. Dans ce registre social, Delphine Deloget réussit en tous cas à imposer un ton très personnel qui n'est pas du tout un copier/coller de l'univers de Loach ou des Dardenne. Évidemment, pour achever de nous convaincre, elle a sous la main un stradivarius en la personne de Virginie Efira. L'actrice nous bluffe une fois de plus dans un rôle qui ressemble peu à ce qu'elle a joué auparavant mais où elle est crédible, et émouvante cela va de soi, de bout en bout du métrage.
Mais on doit avouer dès le premier quart d'heure du film qu'il est surtout porté par les acteurs, Virginie Efira en tête. Après son César pour revoir Paris, elle recidive dans ce rôle de mère qui se bat corps et âme pour retrouver la garde de son enfant. Absurdité du système judiciaire français bien dépeint à l'écran par la même occasion...Elle est vraiment à fond sur toutes les scènes. J'ai entendu plusieurs fois la salle rester bouche bée. Mais les "enfants" ne sont pas en reste. Celui qui joue Sofiane m'a tiré une larme à l'oeil. Doublé dans un extrait avec son frère Jean Jacques, joué par le doué Félix Lefèbvre que je ne spoilerai pas.
J'ai beaucoup aimé aussi la manière de filmer de la réalisatrice qui laisse le spectateur juger de lui-même, dans les silences et simples regards parfois.
Contrairement au contexte du film, et même si j'avoue avoir pleuré 2 fois, on en sort étrangement réconforté. Comme s'il incitait presque à sa façon de vivre le moment présent.
Face à la concurrence et si vous aimez cette actrice, allez le voir car vous n'aurez effectivement "rien à perdre". 😉
Un film qui met un peu de temps à démarrer mais qui une fois embarqué nous bouleverse. Des scènes marquantes et qui brisent le cœur, qui révoltent, qui font rire. Beaucoup d'émotions nous propose Delphine Déloger avec un film aux dialogues construits qui permettent aux acteurs comme Félix Lefebvre, India Hair ou Virginie Efira d'incarner leurs personnages dans leurs forces mais aussi dans leurs failles. C'est puissant.
Ce film qui traite le drame d’une mère de famille qui se fait enlever son jeune enfant suite à de malheureux concours de circonstance, est à la fois angoissant et émouvant. Cette mère courage est interprétée magnifiquement et avec beaucoup de crédibilité par Virginie EFIRA. Elle fait preuve d’une grande abnégation pour récupérer la garde de son enfant face aux services sociaux et à la justice. Bien réalisé, le film nous fait bien ressentir les difficultés rencontrées dans ce genre d’affaire familiale.
Le titre est présomptueux. Il y avait bien quelque chose à perdre : son temps. La légèreté de l'intrigue peut en effet choquer et faire sortir les spectateurs du film. Choquer n'est pas un euphémisme car il faut avoir une sacrée capacité à se laisser porter par la narration (ou une sacrée naïveté) pour imaginer qu'un accident de friteuse mène si facilement au placement de ses enfants en famille d'accueil. Les situations sont caricaturales. Les services sociaux sont présentés comme des repères de monstres. C'est vite oublier l'importance de leur travail et la protection qu'il apporte à des milliers d'enfants. A oublier malgré la performance des acteurs.
Premier film de fiction pour la réalisatrice de documentaires Delphine Deloget. D’ailleurs on a parfois l’impression ici d’être devant un documentaire. Genre auquel elle aurait peut être dû rester fidèle. Je n’ai pas vraiment aimé son film. L’histoire est vue et revue. Les personnages sont tous antipathiques. Sauf peut être le fils ado, joué par Félix Lefebvre (découvert dans Eté 85, qui a pris vingt kilos pour le rôle). Et puis même si Virginie Efira s’en sort bien, elle a été meilleure ailleurs. Son omniprésence sur les écrans commencent peut être à me lasser. Même Arieh Worthalter n’est pas à son meilleur. L’ensemble se laisse regarder mais sans grand intérêt ni émotion, le scénario est à charge contre les services sociaux, même si la mise en scène ne démérite pas. Décevant donc pour ma part.
Très bon film, très touchant et très perturbant qui ne met pas à l'honneur les services sociaux, chaque famille n'ayant pas toujours la possibilité d'agir comme elle veut.... Beaucoup d'amour et de difficultés dans ce film très bien interprété
Un premier film qui en dépassé tant d'autres ! Ce premier film de Delphine Deloget est touchant, émouvant et parfois drôle. Cette aventure nous transperce. Virginie Efira est une nouvelle fois divine dans un rôle et elle parvient à nous transporter. Les enfants sont magnifiques et filmés avec tant de délicatesse et d'amertume ! Un film à absolument voir et une réalisatrice à suivre !
Delphine Deloget, venue du documentaire, définit l'idée de départ de son premier long métrage de fiction comme "l'envie de filmer ce qui reste d’une famille quand tout explose". Rien à perdre raconte en effet l'histoire d'une famille monoparentale qui va être pulvérisée après le placement du plus jeune fils, Sofiane, suite à un accident domestique. Le film relate les faits sans misérabilisme, jugement ou manichéisme. Il est porté par un excellent casting, de bout en bout. Il rend compte à la fois de la colère de la mère à qui on a retiré l'enfant mais aussi des questionnements légitimes des services sociaux. Petit à petit, le mur d'incompréhension entre la mère et la machine administrative va s'élever, jusqu'à devenir incontournable. Un film implacable et bouleversant.
Scénario peu crédible qui va satisfaire les pourfendeurs d'une DDASS maudite plaçant les enfants à tort et à travers. La réalité est infiniment plus complexe. Et si l'on peut toujours trouver des cas de séparations trop précipitées, on en trouve autant sinon plus de trop tardifs. Finalement, l'aide sociale à l'enfance sera toujours critiquée pour en faire trop ou pas assez. Sauf que sur les 170 000 mineurs concernés, une immense majorité bénéficie de cette protection de l'enfance tant caricaturée ici. Le jour où l'on placera pour des motifs si minimes, c'est plutôt 1 700 000 enfants à qui il faudra trouver des places de foyer ou de famille d'accueil ! La description du travail des professionnels est quand même assez grossière. Heureusement qu'ils n'agissent comme des décervelés, tel que montrés dans ce film. spoiler: Ces rencontre de parents d'enfant placé, style alcooliques anonymes sont pure invention, tout comme une aide sociale à l'enfance qui déciderait de son propre chef de suspendre un droit de visite que le seul le juge des enfants peut déciderspoiler: Ce sujet mérite quand même mieux !!!
Au bout de vingt minute, une première question m'est venue en tête : Qu'est-ce que je fiche dans cette salle de cinéma assez pleine ? Le problème ne venait pas de la mauvaise isolation de la salle 2, qui, en étant à côté d'une salle Dolby Cinéma se voyait troublée par les horribles graves en provenance de Napoléon (Pathé Vaise Lyon). La réponse venait plutôt du simulacre autour de Rien à perdre. Sur les 50 films que j'ai vu au cinéma récemment, c'est le pire de tous par son début : un bordel comme on en a vu rarement au cinéma, ça part de tous les côtés, probablement pour aiguiller le spectateur vers le parallèle avec la vie de Sylvie.
Par courage ou folie (ou les deux), il est nécessaire de laisser une chance au produit. C'est donc ce que j'ai fais. Et donc, ce que je peux en dire, c'est qu'il serait plus facile de transformer ce mauvais drame en une bonne comédie burlesque qu'en bon drame.
Ainsi, nous avons droit à une véritable attaque en règle contre l'assistance publique des mineurs, où toute mesure est absente et où, la caricature devient omniprésente. L'argumentaire des services sociaux tire l'essentiel de sa substance dans le burlesque (spoiler: demander du calme à Sylvie, proposer de droguer son enfant, et une palme qui fera beaucoup d'émoi et un hématome). J'en ai même rigolé tellement c'est exagéré et bien pensé. Mais en tant que drame, c'est consternant, tellement le manque de justesse caractérise ce film sur les points clés. La présentation de l'assistance sociale comme une sorte de maison qui rend fou, comptant sur la duplicité du système judiciaire échoue. C'est un drame en soit, quand j'imagine tous les efforts que Virginie Efira a du faire pour être aussi excellente dans ce rôle. Les autres acteurs font également une très bonne prestation. Enfin, sur les points anecdotiques, ce film se compose d'une trame plus brute et réelle. Encore une autre caractéristique des films de comédie.
Delphine Deloget, jeune réalisatrice originaire du boulonnais, peut s'appuyer sur un casting de luxe pour son premier long -métrage. Une friteuse qui s'embrase sur le jeune Sofiane et c'est tout le système juridique et surtout l'aide à l'enfance qui va changer le cours de la vie d'une maman solo et de ses deux enfants interprétée par Virginie Efira. spoiler: Va s'en suivre une dégringolade psychologique devant le placement de son fils en foyer . Ce sujet (et les réactions qui en découlent) ne laisse pas insensible face à ce qu'elle considère comme une injustice. Le film est très juste pour analyser les répercussions de cette séparation sur la cellule familiale, mais peut agacer aussi devant cette multitude de conflits éprouvants pour le spectateur. Je recommande néanmoins "Rien à perdre" pour son côté percutant et dérangeantspoiler: à l'image de la scène finale .
Ce film est affligeant, cliché, irréaliste et ne représente en rien la réalité des placements et du système de l'aide sociale à l'enfance, ni la réalité du métier de travailleur social.
Qu'est ce qui est passé par la tête du scénariste pour écrire un truc pareil ??? C'est archaïque, lunaire, caricatural, il ne connait rien du métier, du milieu, c'est incroyable de véhiculer autant de clichés irréalistes.
Déjà que l'image du difficile métier de travailleur social est bien sombre et que le respect se meurt, comment voulez vous que ça évolue dans le bon sens, absence de moyens, agressivité et violence gratuite sont le lot quotidien de beaucoup de travailleurs sociaux, en mettant dans la tête des gens des images, scénarios irréalistes et dégradant pour ces professions hardcore, et des scènes et scénarios pareilles qui légitime la violence (mais même moi j'aurais envie de donner un coup de boul à des êtres aussi maltraitants, dénués d'empathie et de logique), c'est incroyable de dépeindre une profession et un système de cette manière. C'était de la science fiction en fait.
Rien ne va, mais rien, rien n'est réaliste et tout est affligeant.
Le jeu d'acteur, rien à redire. Par contre, le scénario est un cliché d'un autre temps concernant le travail social. Des phrases, des scènes, amenant à croire qu'un enfant peut être retiré de sa famille lorsqu'un divorce est compliqué, lorsqu'un parent a un passif institutionnel (sous entendant qu'il n'est donc pas capable d'élever un enfant), à cause d'un accident domestique isolé... l'assistante sociale ayant un air souvent condescendant, supérieur, jugeant, à deux doigts d'ouvrir un placard lors d'une visite à domicile... un univers où la parole de la famille, de l'enfant, n'est finalement pas vraiment prise en compte. La violence d'un placement non expliqué, non travaillé, non préparé, non compris... les solutions proposées... l'AAH pour une dépression, la fuite en Espagne... bref... trop d'éléments non conformes, loin de la réalité de terrain... il ne faut pas oublier que depuis 2007, la loi appuie sur le maintien des liens enfants/parents, et donc du maintien le plus possible au domicile familial. Nombre de mesures et dispositifs existent dans ce but. Un placement n'est pas une décision prise à la légère. Il est la dernière solution, le dernier recours. Il n'est pas irréversible, et peut ne durer que très peu de temps selon les situations. Un travail est mis en place avec les familles, dans le but d'un retour à domicile dans des conditions favorables. C'est bien dommage qu'une telle image soit véhiculée, même si nous en sommes bien tous conscients, le manque de moyens peut réellement mettre à mal le travail des professionnels et ce au détriment des familles...