Marcel le coquillage (avec ses chaussures) a été nommé à l'Oscar, au Golden Globe et au BAFTA du meilleur film d'animation en 2023. Un titre que le film a remporté aux Saturn Awards et aux Satellite Awards.
Le personnage de Marcel le Coquillage est né de l’imagination de Dean Fleischer-Camp et de l’humoriste, autrice et actrice Jenny Slate. Il fait sensation sur internet dès son apparition dans une vidéo sur YouTube, début 2010. Suivront ensuite deux autres courts métrages en ligne en 2011 et 2014, et une série de livres à succès. Il est désormais le héros d'un long métrage mêlant live-action et stop-motion.
Le personnage de Marcel est d'abord né à travers sa voix, trouvée par l'actrice Jenny Slate lors d'un mariage auquel elle était invitée avec Dean Fleischer-Camp : "comme nous étions tous les deux fauchés, nous partagions une chambre d’hôtel avec quatre autres personnes. En réaction à ce sentiment d’exiguïté, pour plaisanter, j’ai commencé à parler avec cette petite voix fluette qui sortait de ma bouche sans effort." Plus tard, pour les besoins d'un court-métrage qu'il devait réaliser en urgence pour le spectacle d'un ami, Fleischer-Camp a conçu autour de cette voix Marcel. Il a acheté une coquille d’escargot, de la pâte à modeler et un œil en plastique, et a trouvé les chaussures – issues d’un coffret de Polly Pocket de contrefaçon – dans une épicerie du coin, et tout cela pour 6 dollars. Il a ensuite écrit des répliques avec Jenny Slate, puis animé et monté le film en 48 heures.
Isabella Rossellini prête sa voix à Nana, la grand-mère de Marcel. Jenny Slate déclare à son sujet : "C’est un vrai génie et elle est diplômée en éthologie. Sa voix est sublime, mélodieuse, et elle a un accent ultra chic. Isabella était parfaite pour jouer Nana Connie, et elle était partante pour le faire. Elle est hyper forte en impro, très sûre d’elle, intelligente et curieuse. On n’y croyait pas trop et, en fait, elle a dit oui."
Lorsque Marcel est devenu un phénomène viral, Dean Fleischer-Camp a reçu de nombreuses propositions pour porter son personnage sur grand écran mais a tenu à réaliser le film de façon indépendante : "Le pire des sacrilèges envers les fans aurait été de produire une adaptation lisse de studio. Si on décidait de développer le monde de Marcel, il était de notre responsabilité de le faire correctement. Selon moi, cela impliquait de placer la barre très haut en visant un degré d’honnêteté, d’authenticité et de richesse émotionnelle qu’on trouve rarement dans les films d’animation."