Marcel est un bigorneau de deux centimètres qui vit dans un Airbnb avec sa grand-mère Connie et qui ne se console pas de la disparition des siens, partis avec les précédents locataires. Sa taille minuscule l’a jusqu’à présent protégé des humains sans l’empêcher d’utiliser astucieusement toutes les ressources qu’offre une maison. Mais le nouveau locataire, Dean, un documentariste qui peine à se remettre d’une récente séparation, le remarque, le filme et lui confère une célébrité aussi soudaine qu’inattendue que Marcel va utiliser pour retrouver sa famille.
"Marcel le coquillage (avec ses chaussures)" est le film le plus improbable qui soit. Je ne serais jamais allé le voir si une amie ne l’avait chaudement recommandé. Improbable par son titre d’abord. Mais plus improbable encore par son sujet. Quelle idée de mettre en scène un coquillage anthropomorphe et de le chausser de pataugas orange ! Vous me rétorquerez que Bob l’Eponge est bien devenu une star mondiale et vous aurez raison !
Derrière ce film se cache une longue histoire. Et d’abord un projet de couple – dont le divorce ultérieur donne au film un parfum étonnamment mélancolique. Dean Flesicher Camp et Jenny Slate (qui prête sa voix de Betty Boop au mollusque) ont imaginé en 2010 ce personnage hors normes, l’ont filmé avec trois bouts de ficelle – et un budget, dit la légende, de six dollars – et ont posté la video de trois minutes tournées en deux jours sur Youtube… avant d’engranger trente millions de vues. Un tel succès allait entraîner deux suites en 2011 et 2014 et bientôt le projet d’un long métrage qui mit sept ans à voir le jour et neuf à traverser l’Atlantique.
Le résultat est mimi tout plein, gorgé jusqu’au rebord de good vibes, mélangeant, comme seuls les Américains savent le faire, les bons sentiments et une mélancolie qui nous fait verser une larme (la sublime Isabella Rossellini prête sa voie à Connie dont on devine, dès la première apparition le destin qui la guette).
Gros coup de cœur Marcel le coquillage. Une aventure terriblement humaine, qui évite le pathos, et propose des ressorts émotionnels d’une justesse totale. Une mignonnerie intelligente qui aborde le deuil et la solitude avec une bienveillance touchante.
Une vraie curiosité. Belle inventivité en matière de définition de personnages, d’action et de bricolage visuel entre prises de vue réelles et animation en stop-motion, tout cela en mode « faux documentaire ». Le résultat est à la fois amusant et charmant, porté par une sensibilité tendre et drôle. Outre le côté décalé de l’histoire, il est question de solitude, d’une jolie relation entre une grand-mère et son petit-fils, de mélancolie, des bizarreries de notre monde humain moderne… C’est globalement titillant et réjouissant. Petits bémols : le concept original a un peu de mal à tenir sur la longueur ; la surprise et l’intérêt s’émoussent dans le dernier tiers de l’histoire, moins piquant, plus gentillet (éloge de la famille, de la communauté) que le début.
Qui peut savoir si ce film d'animation s'adresse à des adultes ou bien à des enfants ? Si l'on accepte l'idée qu'il coquillage muni d'un seul œil et de deux tennis puisse vivre et parler, et penser, alors c'est gagné. De quoi ça parle ? de tout et de rien, on découvre la vie du coquillage urbain et de sa grand-mère. Combien de temps ça vit ? Pas très longtemps, le temps d'une location. Peut-être un moment de philosophie, et de voir que tout fini par disparaître un jour, avant de renaître. Original en tout cas.
Ce sont de petits courts-métrages qui sont devenus grands…grands au point de pouvoir devenir l’équivalent de la nouvelle petite fiancée (animée) de l’Amérique. Il est vrai que l’idée derrière cette histoire de mollusque est charmante puisque le projet se présente comme un faux-documentaire consacré à Marcel, un petit coquillage qui vit avec sa grand-mère dans le AirBnB où le réalisateur s’est également installé. Les acteurs et décors sont donc bien réels, tandis que le coquillage est animé en stop-motion par les Chiodo brothers (oui, ceux de ‘Killer klowns from outer space’...). Objectivement, il ne se passe pas grand chose pendant une heure trente : Marcel raconte sa vie et dévoile les stratagèmes qu’il a mis en place pour vivre dans une maison qui n’est pas adaptée à sa taille. Alors que la confiance s'installe entre lui et Dean Fleischer-Camp, il évoque également des sujets plus personnels : la crainte de voir sa grand-mère décliner, son rapport à sa nouvelle célébrité en ligne, son désir de retrouver sa famille, embarquée lors du déménagement des anciens propriétaires. C’est là aussi qu’on rencontre les limites du projet, court-métrage monté en graine : tant qu’on en est aux confessions du petit coquillage face caméra, on s’amuse de voir à quel point les codes visuels et thématiques de ce genre de documentaires font aujourd’hui partie de l’inconscient collectif…et puis, il faut dire que ce petit animal n’est pas loin d’être ce qu’on a fait de plus mignon depuis longtemps dans le cinéma d’animation américain, avec sa petite voix cassée, et ses petites chaussures, et son petit oeil, et…hum, pardon je m’égare. Donc, à un moment donné, le scénario patine et commence à radoter : rien de grave, surtout que tout ce qui a précédé était vraiment adorable…mais ça m’empêchera sans doute de considérer que les pensées de Marcel, à l’égard de nombreux commentateurs américains, ont changé radicalement mon rapport à l’existence. Il est quand même piquant qu’en termes d’universalité, de tendresse et de créativité, c’est un indépendant inconnu au bataillon qui offre le résultat le plus proche de tout ce qu’on adorait chez Pixar avant leur incompréhensible baisse de régime de ces dernières années…
Marcel , le coquillage (avec ses chaussures ) est passionnant pour sa forme et moins pour son fond.
Marcel est un adorable coquillage qui vit seul avec sa grand-mère Connie, depuis sa séparation avec le reste de leur communauté. Lorsqu'un réalisateur de documentaires les découvre dans son Airbnb, la vidéo qu'il met en ligne devient virale et offre à Marcel un nouvel espoir de retrouver sa famille.
La technique de réalisation qui mêle prise de vue réelle et trucages à la Wallace et Gromit est très maîtrisée et assez agréable à regarder.
Sur le fond le film se veut une réflexion sur notre monde et ses enjeux de civilisation avec une critique de la société du spectacle.
L'approche est très à l'américaine avec l'engouement médiatique, les invits à des talk show, ce qui a un peu coupé l'aspect poétique et m'a fait décrocher.
Pas inintéressant mais pas magique non plus comme aurait pu le suggérer son affiche
Poétique à souhait, cette ovni nous emporte dans une relation d'amitié entre un homme et notre coquillage Marcel, une relation qui leur permet de se reconstruire. C'est naif, créatif, bourré d'idées.
En mêlant l'intime à l'inventif, ce film se déploie avec une simplicité désarmante, alliant le stop-motion à la prise de vue réelle. Loin de se perdre dans l’artifice, il conserve une légèreté drôle et profondément attendrissante à travers son personnage central, dont la vulnérabilité touche au cœur.
Sous cette apparente simplicité, l’œuvre dérive subtilement vers le conte philosophique.
Film vraiment original et parfois déroutant. Très bien réalisé, avec de vrais trouvailles (les balles de tennis), et un très bon éclairage sur la culture américaine (Peaceful Easy Feeling des Eagles). Vu avec un enfant de 10ans qui a été aussi séduit que moi qui dépasse les 60ans.... En plus le film fait 1:15 et évite les travers du délayage. A voir avec l'esprit ouvert pour chercher de la fraîcheur au delà des Marvel et Pixar convenus.
Un film juste moyen, quel dommage. On y trouve de l'inventivité, un univers et un ton particuliers mais que l'histoire est inintéressante. Aussi, faute d'intrigue, le scenario s'avère plutôt poussif, sans enjeu ni rythme et le temps paraît finalement bien long. Faute de réelle émotion, ce film ne marque pas vraiment et échoue à renouveler l'émerveillement d'un Wall E (à titre d'exemple).
J'ai découvert ce film par hasard en allant sur Twitter, quelque'un avait conseillé d'aller le voir au lieu de The Flash, j'ai bien fait de l'écouter ! Ce film est adorable, un petit bijou du cinéma, les prises de vues réelles et l'animation en stop-motion se marient très bien (et les effets spéciaux sont bien meilleur que The Flash malgré la différence de budget phénoménale), c'est rempli de positif sans pour autant en devenir niais, amitié, la famille, le jeu, comment gérer les point négatifs de la vie... les choses simples de la vie en somme. spoiler: La mort de Donna la grand mère de Marcel comment ce dernier retrouve le moral grâce à son ami Dean, plus d'émotions et de développement de personnages que dans beaucoup (pas tous de blockbuster actuels merci Disney et Warner)spoiler: