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    Un Grain de folie
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

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    3,5
    Publiée le 26 février 2021
    En France où il n’a jamais vraiment été célébré au contraire de Cary Grant, Jack Lemmon, Jerry Lewis ou Bob Hope, Danny Kaye est très vite tombé dans les limbes. Il est en tout autre aux Etats-Unis où le souvenir de « La vie secrète de Walter Mitty » (Norman Z MCLeod en 1943), « Noël blanc » (Michael Curtiz en 1954), « Le bouffon du roi » (Melvin Frank et Norman Panama en 1956), « Millionnaire de cinq sous » (Melville Shavelson en 1961) est encore bien présent dans l’imaginaire des nostalgiques de la grande époque des studios à Hollywood. Acteur, chanteur et danseur, Danny Kaye né à New York en 1911 aura connu une période très productive entre 1944 et 1961 avant de devoir céder sa place à des comiques plus incisifs comme Jerry Lewis ou Jack Lemmon, cités plus haut. Son physique indéfini, son allure un peu gauche et lunaire fait indéniablement penser à Pierre Richard qui s’il se revendiquait de l’humour de Jacques Tati, Pierre Etaix ou de Buster Keaton, répondait presque trait pour trait aux caractéristiques qui ont fait en leur temps le succès de Danny Kaye. « Un grain de folie » est réalisé par le duo Melvin Frank et Norman Panama. Danny Kaye y incarne Jerry Morgan, un comique ventriloque ne parvenant plus à maîtriser ses marionnettes qui s’évertuent à faire capoter tous ses projets de mariages. L’expression d’une peur refoulée que son impresario (David Burns) inquiet, l’envoie soigner à Londres dans une clinique spécialisée où il va tomber amoureux de la charmante psychiatre (Mai Zetterling) chargée de son traitement qu’il a par hasard croisée durant son voyage. L’action se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale, les poupées de Jerry vont être au centre d’une histoire d’espionnage rocambolesque et drolatique. L’intrigue parfaitement huilée permet aux gags de s’enchaîner sans temps mort et sans fausse note avec l’aide d’un Danny Kaye faisant preuve d’une saine sobriété qui lui correspond parfaitement. On ne s’ennuie pas une seconde. Ce d’autant plus que l’actrice suédoise Mai Zetterling donnerait aux plus réticents l'envie d’entrer par son intermédiaire dans l’univers de la psychanalyse. Une légèreté rafraîchissante comme une bulle de champagne qui dénote avec les gros sabots souvent enfilés par les scénarios des comédies françaises contemporaines.
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