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Plume231
3 876 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 4 février 2013
Premier film de Michel Deville où son goût du marivaudage est déjà plus que présent dans le cadre confiné d'un appartement parisien avec des personnages très parisiens. Comme dans la grande majorité des films futurs de son auteur, les comédiens ont la part belle. Côté masculin, c'est hautement Claude Rich qui domine car Georges Descrières apparaît un peu trop en retrait et Guy Bedos est peu à l'aise avec l'accent bourgeois parisien. Côté féminin, c'est la très kiffante Anna Karina qui domine sauf quand l'ultra-kiffante Françoise Dorléac se pointe le temps d'une courte mais mémorable scène, la meilleure du film que l'on peut voir d'ailleurs facilement sur YouTube, où elle est éblouissante et où son abattage laisse coi aussi bien les spectateurs que les autres personnages. Autrement si l'exercice fonctionne dans la première partie, il a tendance à tourner en rond et à très devenir lassant dans la seconde malgré une belle petite séquence finale.
J'ai beaucoup aimé ce film. Acteurs vraiment remarquables bien mis en valeur par la caméra. Seul bemol, la dernière partie me semble plus faible... A voir ne serait-ce que pour ces magnifiques acteurs...
Le premier film de Michel Deville se déroule intégralement dans l'appartement de Laurent (Claude Rich), auteur dramatique qui y a réuni quelques amis et qui doit trouver d'urgence une comédienne pour incarner un rôle de sa prochaine pièce, sans pour autant le proposer à sa compagne Valérie (Anna Karina), dont sa brouille avec elle est le fil directeur de ce marivaudage. Commencée dans la gaité et l'insouciance de la jeunesse, la soirée se prolonge en laissant percevoir des failles, des frustrations sentimentales, ou en invoquant des relations passées qui ne ne sont pas sans faire glisser, insensiblement, le récit vers une certaine amertume. Des flirts sont esquissés, notamment par Laurent et Valérie, les personnages centraux, qui jouent à mettre à l'épreuve leurs sentiments l'un pour l'autre, à se tester par la jalousie. Le début du film fait penser aux comédies sentimentales légères de Jacques Becker ("Antoine et Antoinette") avec leurs chamailleries de jeunes amoureux, la suite rappelant plutôt "Les tricheurs" de Carné, l'affectation et le snobisme en moins. L'enjeu du film de Deville, qu'on ne peut plus guère qualifier de comédie, est de savoir si Valérie et Laurent s'aiment encore, se sépareront ou pas. C'est une question en suspens qui, à vrai dire, ne nous touche guère et le film ploie sous le bavardage jusqu'à devenir franchement ennuyeux.