Anecdotes du film L'Obscénite et la fureur

L'Obscénite et la fureur

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Obscénite et la fureur" et de son tournage !

Julien Temple, réalisateur

Réalisateur de clips (David Bowie, Iggy Pop, Mick Jagger…), Julien Temple a signé La grande escroquerie du rock'n'roll, son premier long métrage, en 1980. Sa filmographie compte quelque quinze titres parmi lesquels on retiendra la comédie musicale Absolute beginners (1986) et le biopic du cinéaste français Jean Vigo Vigo (1998).

La fureur primée

L'obscénité et la fureur a obtenu le Prix du meilleur documentaire à la Mostra de Sao Paulo 2000.

La genèse du film

En 1980, Julien Temple avait réalisé La grande escroquerie du rock'n'roll. Ce film résumait la carrière des Sex Pistols racontée du point de vue de leur manager Malcom Mac Laren. Il omettait donc de prendre en compte la version des membres du groupe, dont celle de son leader et chanteur Johnny Rotten. Bien décidé à réparer cette injustice, Julien Temple s'est mis en quête des films réalisés sur le groupe, et s'est aperçu que 90% de ces images n'avait jamais été montrés au public. Ce trésor constituait le matériel idéal pour dépoussiérer l'histoire des Sex Pistols de ses légendes et de ses préjugés.

Comme le déclare Julien Temple : « (...) il était important pour moi de pouvoir montrer l'autre version de l'histoire, celles des membres du groupe. Les musiciens sont très francs dans ce film et je pense que cette honnêteté fera la différence pour les spectateurs. »

John Lydon (alias Johnny Rotten) balaie les clichés

« Des gens ont prétendu avoir écrit des chansons, ou avoir orchestré toute l'histoire, tandis que le groupe lui-même n'avait pas grand-chose à y voir. C'est faux. Nous n'étions pas une conspiration de bourgeois : tout ce que nous avons fait avec notre instinct d'adolescents issus de la classe ouvrière. Et à ce jour, c'est toujours le cas. Ce n'état pas non plus un mouvement intellectuel orchestré par Malcom McLaren. Et nous n'avons pas plus planifié délibérément une révolution sociale. Si nous avions un but, c'était d'exposer nos opinions d'adolescents issus de la classe ouvrière au grand public : ce qui ne s'était jamais fait, à l'époque, dans la pop musique. En fait, nous nous contentions d'être nous-mêmes. Et la «révolution» qui a suivi aurait mieux fait d'être attentive à ce que nous disions, au lieu de se précipiter et brandir des drapeaux. »

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