Avis sur Because Of My Body

Francesco Cannavà nous immisce dans la vie intime et tourmentée de Claudia, une jeune femme de 21 ans, cheveux violets (ou bleus) à l’allure gothique et atteinte de "spina-bifida" (une malformation congénitale de la colonne vertébrale). Dépendante de ses parents pour le moindre de ses déplacements, elle arrive à un âge où elle souhaite par-dessus tout connaître l’amour et perdre sa virginité.

La réalisatrice l’a suivi plusieurs mois, en compagnie de Marco, un “assistant de vie intime, affective et sexuelle” qui va l’accompagner et l’initier dans sa quête du plaisir, en commençant notamment par apprendre à connaître son corps et les plaisirs sexuels (dont ses seules connaissances se limitent à YouPorn).

L'association Love Giver (dont fait partie Marco), vise à accompagner les personnes atteintes de handicap, à ne pas confondre avec des assistants sexuel (ou accompagnants sexuel) dont le service est tarifé et se retrouve donc par conséquence, assimilé à de la prostitution. Marco (conseillé par des psychothérapeutes et sexologues) va aider la jeune femme à mieux connaître son corps, ses désirs, ses plaisirs et ainsi à pouvoir prendre du plaisir par elle-même.

Dans le même registre, une décennie plus tôt, nous avions déjà eu droit à Sexe, amour et handicap (2010) de Jean-Michel Carré. Avec Because of My Body (2021), la réalisatrice dresse le portrait intime et émouvant d’une jeune femme pleine de vie, qui n’aspire qu’à une chose, prendre du plaisir et passer à l’acte, tout en gardant ses distances avec Marco qui ne fait que l’accompagner dans sa quête… Difficile pour elle de rester neutre lorsque l’on commence enfin à éprouver du désir et du plaisir.

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Explorer sa sexualité malgré son handicap, confidence à son thérapeute et attachement sous jacent, détachement pour aider sa patiente au mieux. Un documentaire très émouvant.