Une immersion au cœur du Maroc et un hommage au travail artisanal des fabriquants de caftans. M. Touzani met en lumière l'amour inconditionnel d'un couple en lutte contre la maladie, avec en toile de fond, le tabou de l'homosexualité dans le monde musulman. Sur un rythme très linéaire, ponctué de regards, de silences et de non-dits, un drame sensible, délicat et pudique mais qui hésite à aller au bout de ses intentions. On aurait également apprécié un développement du personnage de Youssef.
Le film est une véritable œuvre d'art. Excellente realisation. Lumière ambiance son dune beauté rarement vu dans le cinéma marocain. Le jeu des acteurs est très juste. Chaque phrase chaque mot est pesé et chargé d'émotions. Bravo au trio. Bravo à meriem touzani
un drame puissant et d'une beauté incroyable. Salim et Mina vivent ensemble depuis des années, Salim ayant caché son homosexualité par respect pour Mina. Ils vivent ainsi juqu'au jour ou Mina tombe malade, et que ses jours sont comptés. Vient alors Youssef, jeune apprenti qui va bouleverser leur vie de bien des manières. La mise en scène, les acteurs, les décors. Tout est là pour se laisser happer par cette histoire bouleversante de tendresse et d'amour. Bravo!
Un film excellent, une belle histoire d'amour, merci Lubna pour ce chef d'œuvre, les acteurs dans le film sont très réel, et merci à nabil ayouch et Maryam touzani pour oser parler d'un sujet sensible encore tabou au Maroc.
Belles images qui traduisent bien l ambiance mais....trop long. Pourquoi les films d aujourd hui ont il été rallonges par rapport au temps où ils duraient 1h30 ??
C'est un film qui a énormément de qualités, des acteurs formidables, une belle esthétique, une histoire subtile. Malgré ça, des problèmes de rythme ont fait que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages (tout en les trouvant beaux et forts) et à être touchée autant que j'aurais voulu.
Voir après tout le monde un film qui a bénéficié de bonnes critiques et d'un bouche à oreille si positif comporte toujours un risque, le risque d'avoir trop d'attentes et d'être déçu au final (d'autant plus que j'avais beaucoup aimé Adam, le précédent long métrage de la réalisatrice).
Le film est vraiment très beau. Les images sont magnifiques, la réalisation très soignée et très délicate, les acteurs tout en retenue... mais justement...
A force de ne rester que dans le non-dit, de se contenter de suggérer, le film m'a parfois laissé de côté. Cette extrême pudeur avec laquelle le sujet est traité empêche, selon moi, de pleinement entrer dans l'histoire. J'aurais aimé avoir davantage accès aux sentiments des personnages. J'aurais aimé, par exemple, savoir ce que cette femme ressent vraiment derrière ce sourire placide de façade. Cette sérénité à l'aube de la mort et face à son mari qui petit à petit lui échappe a même pu provoquer un certain agacement chez moi. J'aurais aimé comprendre ce qui se passe dans la tête de cet homme tiraillé entre l'attachement qu'il a pour sa femme, qu'il est sur le point de perdre, son attirance pour les hommes qu'il tente de réprimer depuis toujours et ses sentiments naissants pour son apprenti. Alors oui, certaines de ces émotions sont traduites par un regard volé, une main venant en frôler une autre, une larme au coin d'un oeil...mais cela ne m'a pas toujours suffi pour m'impliquer émotionnellement comme je l'aurais voulu.
C'est finalement dans les scènes de travail dans l'atelier que j'ai ressenti une vraie connexion avec les personnages. J'ai beaucoup apprécié la façon dont le film évoque le rapport quasi charnel qu'ils entretiennent avec le tissu, au travers de gros plans magnifiques sur des gestes à la fois précis et sensuels.
Un film qui reste donc tout de même de qualité et qui a le mérite d'oser aborder un sujet encore tout à fait tabou dans la culture où il est abordé.
Un film un peu spécial, officiellement soutenu par le Maroc (coproduction) et pourtant pas sorti en salle comme prévu initialement, mais après des audiences importante en Europe, finalement en juin; en effet, le film aborde l'homosexualité, encore criminalisée au Maroc. Mais bien au delà, ce film est à voir pour sa mise en scène, ses couleurs et le jeu des acteurs. Pas la peine d'en dire plus, vous aurez toutes les autres critiques dispo, c'est pour moi un chef d’œuvre à voir absolument.
Porté par la merveilleuse Lubna Azabal qui prouve une fois de plus combien elle est une grande actrice, ce petit bijou de finesse et d'intelligence parle d'amour. D'amour pour son métier, la fabrication du caftan ( à la main et jamais à la machine, magnifié par une photo soignée ), d'amour au sein d'un couple qui pourtant est issu d'un arrangement tacite et non-dit, d'amour enfin de la part d'un apprenti envers son Mâalem. Le film pourra sembler austère, il ne l'est pas. La richesse des regards, la force des silences, la caméra subtile qui filme au plus près des corps, des sentiments, du trouble, font de " le bleu du caftan" un film puissant, émouvant, qui vous va droit au cœur.
Il est des rares moments où un émotion profonde vous touche le cœur. "le bleu du Caftan" est un de ces moments, intemporel, calme, doux et d'une force incroyable. Je me suis laissé transporter en douceur jusqu'à ce dénouement qui m a laissé sans voix. Sans doute un des plus beau film qui m ai été donné de voir ces dernières années.