Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal F.
25 abonnés
67 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 26 mars 2023
Respect Madame Maryam Touzani pour ce film. Dont vous êtes la réalisatrice. Un film annoncé durer plus de 2h00 ne m’inspire pas forcément, pour le vôtre, le temps que vous dompté avec autant de maîtrise justifie cette longueur. Vous prenez le temps d’installer vos personnages, vous permettez aux acteurs de jouer avec des silences qui en disent autant que les paroles. Avec l’aide de votre caméra, vous caressez, avec sensualité les tissus, les visages les lieux si bien servis par une photographie de qualité. Respect pour vous et pour cette histoire d’amours assumés, recherchés ou cachés. Respect pour aborder, sans lourdeur, la maladie d’une personne dont on devine rapidement que les jours sont comptés. La douleur du malade et la souffrance de l’accompagnant trop bien abordées avec dignités pudeur et même sensualité. Madame Maryam Touzani, La maîtrise du langage cinématographique n’est plus à démontrer de votre côté, et le trio d’acteurs que vous avez choisi : Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui sont bel et bien au service de ce huis clos, si fascinant et si envoutant. Votre film est un hymne à l’amour, au respect et à la beauté. Merci.
Un très joli film, tout en passementerie, qui, s'il comporte quelques longueurs, est porté par 3 acteurs absolument magnifiques et touchants de vérité.
Un film doux et subtil sur un couple unit et respectueux qui avec humour et légèreté, affronte les préjugés les plus intimes. Les images tournées au plus près des personnages, nimbent le film d'une beauté et d'une expressivité très féminine qui enveloppent les personnages d'une grande sensorialité. Un film magnifique, très juste et très émouvant. J'ai beaucoup aimé, je le recommande très vivement !
Oui, ce film est pour moi un chef d'oeuvre. Jai tout aimé, la finesse, la lenteur, la lumière, la beauté au sens large des trois personnages, le jeu prodigieux de sensibilité et de retenue des acteurs. C'est le meilleur film que j'aie vu depuis de nombreuses années. Merci à tous ceux qui ont permis la réalisation de cette merveille.
Film marocain avec deux acteurs et une actrice remarquables. Film intimiste, esthétiquement réussi, très silencieux. Une ode a l’amour sous deux de ses formes, assez poignant mais pas joyeux et très lent. Regards intensément expressifs qui remplacent les dialogues. Grande humanité du propos.
Un film vu par hasard et je ne n'ai pas regretté. Fin, sensible, pudique. De la joie et de la mélancolie. Un film qui fait entrevoir un autre Maroc, loin des clichés touristiques, celui des petits artisans et des hammams décrépits. On est loin des lumières de Marrakech. Acteurs excellents. On apprend aussi l'art de fabriquer un caftan, autre découverte du film.
L'histoire est classique, la réalisation soignée avec un cadre et une photographie très soignée, des acteurs et une actrice très bon et très beau mais, après avoir vu que le centre du cinéma marocain était coproducteur du film, il ne fallait s'attendre à rien de révolutionnaire, j'ai compris tout de suite avant la moindre image du film que tout image susceptible de montrer une scène à caractère homosexuel serait strictement allusive et jamais montrée. Toutefois, vers le dernier quart du film, l'émotion vient, malgré tous ces étouffement.
Coup de cœur très belle histoire autour d'un couples attachants qui traite un sujet sensible qui est l'homosexualité surtout dans un pays musulman la fin m'a bouleversé j'ai versé beaucoup de larmes je vous conseille d'aller le voir vous serez pas déçus.
Ce deuxième long-métrage de la réalisatrice Maryam Touzani est un film précieux, empli de grâce, de délicatesse et de sensualité. Pour aborder l'homosexualité, encore considérée comme un crime passible de prison au Maroc, les dialogues sont rares. Les échanges entre le tailleur Halim, sa femme Mina et leur nouvel apprenti Youssef passent par les regards et les attitudes. Le clair-obscur et les plans resserrés sur les visages teintent doucement les émotions qui se tissent et l'intimité qui s'installe. Dans ce magnifique travail d'orfèvre, le talent des trois acteur·trices s'unit à la détermination de la réalisatrice pour nous offrir un grand film qui montre l'amour, inconditionnellement.
"Le Bleu du Caftan" est un superbe film tant au niveau du sujet, de sa forme cinématographique et de l'interprétation.
Halim est marié depuis longtemps à Mina, avec qui il tient un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc. Le couple vit depuis toujours avec le secret d’Halim, son homosexualité qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont bouleverser cet équilibre. Unis dans leur amour, chacun va aider l’autre à affronter ses peurs.
Comme j'ai pu le lire ça et là dans la presse, ce film résume à lui seul le tabou de l'homosexualité dans l'ensemble du monde musulman. Reprimé mais une réalité cachée, vécu avec les moyens du bord et ici par Halim avec l'assentiment tacite de son épouse par ailleurs très croyante.
Le film réussit le petit miracle de nous attacher à ses trois protagonistes, la femme, le mari et le jeune apprenti.
Il déroule son propos avec patience et délicatesse à mesure que se coud un magnifique caftan bleu ( une couleur qui est à l'origine attribuée aux femmes ).
Les images sont empruntes de symboles, bienveillantes, jamais vulgaires et dans sa conclusion, le film vous touchera en plein coeur.
Lubna Azabal démontre encore une fois qu'elle est une magistrale actrice et Saleh Bakri joue sa partition tout en émotion rentrée. ayoubmissioui donne au récit une belle intensité. La combinaison des trois vous fera monter les larmes mais elles ne seront pas que tristes car paradoxalement le film a une chaleur particulière.
Avec "Le bleu du caftan", Maryam Touzani magnifie subtilement l'amour. D'abord l'amour de l'excellence dans l'art, celui du travail artisanal traditionnel, fait main, sans concours de la machine. Et Dieu, que ce caftan est beau ! Mais également l'amour entre les êtres, au-delà du charnel, au-delà de la passion, malgré tous les obstacles. Le trio amoureux fonctionne ici magnifiquement, grâce à des acteurs performants. Pour ce faire, la cinéaste nous entraine dans une langueur qu'il faut savoir admettre pour goûter pleinement le film un peu lent ; la caméra s'attardant souvent sur une pose, un murmure, un non-dit, comme ce secret dévoilé au détour d'une phrase anodine. La réalisatrice sait utiliser les prises de vue, la lumière, l'image, apportant un grand soin aux différents plans, même si parfois cela devient quelque peu académique et répétitif. Cela n'empêche pas d'égratigner les travers de la société marocaine (dominance masculine, poids de la religion, corruption et élitisme, arbitraire policier, absence d'entraide sociale, etc.). Lire "Une chute infinie" du trop peu connu Mohamed LEFTAH, un petit bijou.
En février 2020, quelques semaines avant le premier confinement, le public français avait réservé un très bon accueil à "Adam", le premier long métrage de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani, un film qui, quelques mois auparavant, faisait partie de la sélection Un Certain Regard de Cannes 2019. Avant Adam, Maryam Touzani avait réalisé des documentaires et deux court-métrages de fiction, "Quand ils dorment" et "Aya va à la plage", primés dans de nombreux festivals. Elle avait aussi collaboré avec Nabil Ayouch, son mari, sur "Much loved" et "Razzia", film dans lequel elle avait fait ses premiers pas devant la caméra. "Le bleu du caftan" est son deuxième long métrage de fiction et, comme "Adam", Un Certain Regard l’a retenu dans sa sélection, cette fois ci en 2022. Après "Adam", "Le bleu du caftan" prouve à nouveau le grand talent de Maryam Touzani, une réalisatrice experte dans l’art de l’utilisation des non-dits, une réalisatrice qui sait générer une émotion exempte de tout pathos, exempte de toute lourdeur. Un magnifique trio d’interprètes et une excellente directrice de la photographie viennent ajouter leurs qualités à celles de la réalisatrice et contribuent à faire de cet hymne à l’amour, à la beauté du métier d’artisan et à la liberté qu’est "Le bleu du caftan", sélectionné à Un Certain Regard lors de Cannes 2022, un film qui avait largement sa place dans la grande compétition cannoise. Espérons que ce soit pour la prochaine fois !
Un film majestueux, délicat et puissant en émotions. Sans aller trop dans le pathos, le film m'a complètement bouleversée. Une des plus belles histoires d'amour vue au cinéma. Magnifique !
Jamais un film n'aura su manier aussi bien la poétique de l'intime, de la douceur, de l'Autre. C'est un film sur l'amour au sens le plus large du terme. L'amour qui prend toute les formes. C'est un film de détails, de regards, de temps suspendus. C'est un film sur la poésie des visages, des tissus, des mains qui brodent, la beauté des gestes... C'est un film sur l'humanité de ses personnages, leurs peurs, leurs déterminations, leurs renaissances. Ce n'est pas une critique sociétale mais une ode. Une ode a l'exaltation, a la compréhension, aux choix, aux êtres. C'est peut être le film le plus intime qu'il nous a été donné de voir sans qu'il ne soit aucunement exhibitionniste.