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Florence D.
7 abonnés
27 critiques
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2,5
Publiée le 4 avril 2023
Les images sont belles, soignées, la composition est travaillée, les acteurs sont investis par leurs personnages mais... c'est lent, très lent et les gros plans sont permanents. On peut comprendre le parti pris de cet enfermement, de cet étouffement, mais ils ont fini par me lasser.
En février 2020, quelques semaines avant le premier confinement, le public français avait réservé un très bon accueil à "Adam", le premier long métrage de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani, un film qui, quelques mois auparavant, faisait partie de la sélection Un Certain Regard de Cannes 2019. Avant Adam, Maryam Touzani avait réalisé des documentaires et deux court-métrages de fiction, "Quand ils dorment" et "Aya va à la plage", primés dans de nombreux festivals. Elle avait aussi collaboré avec Nabil Ayouch, son mari, sur "Much loved" et "Razzia", film dans lequel elle avait fait ses premiers pas devant la caméra. "Le bleu du caftan" est son deuxième long métrage de fiction et, comme "Adam", Un Certain Regard l’a retenu dans sa sélection, cette fois ci en 2022. Après "Adam", "Le bleu du caftan" prouve à nouveau le grand talent de Maryam Touzani, une réalisatrice experte dans l’art de l’utilisation des non-dits, une réalisatrice qui sait générer une émotion exempte de tout pathos, exempte de toute lourdeur. Un magnifique trio d’interprètes et une excellente directrice de la photographie viennent ajouter leurs qualités à celles de la réalisatrice et contribuent à faire de cet hymne à l’amour, à la beauté du métier d’artisan et à la liberté qu’est "Le bleu du caftan", sélectionné à Un Certain Regard lors de Cannes 2022, un film qui avait largement sa place dans la grande compétition cannoise. Espérons que ce soit pour la prochaine fois !
Le bleu du caftan relève d’un cinéma combinant à la fois poses et pauses. Reconnaissons à Maryam Touzani la qualité de sa composition cinématographique. Les cadres et la photographie du film sont de qualité. Il y a indubitablement un grand soin apporté à la composition des plans. Mais, ce constat en appelle rapidement un deuxième. Cette qualité de filmage tourne assez vite au maniérisme. En l’absence d’un récit conséquent, Le bleu du caftan tourne à vide. Il apparaît alors une musique de fond, celle de la rengaine d’une narration répétitive. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/travelling/2023-2/#BDC
Je sors de ce film sonnée, subjuguée, bouleversée. Tout est beau, tout est délicat, subtil, pudique, d'une intelligence infinie, et cette image dorée... Ces émotions contenues, cette chair qui frémit, ses sentiments qui ne se disent pas. Ces silences, ces regards... les larmes coulent sur mes joues depuis la sortie. Immense admiration pour la réalisatrice.
Film trop lent et long (pas étonnant que les clientes ne soient pas satisfaites de la durée de couture des tuniques, les hommes passent leur temps au hammam!). Les broderies sont bien filmées mais cela ne suffit pas.
Quel magnifique film de Maryam Touzani, plein de d'humilité et d'Amours. Au pluriel, car c'est un remarquable focus sur un métier artisanal tellement précis, technique et difficile, de l'or dans les mains de Halim ( Saleh Bakri ), un couple ( Halim et Mina : Lubna Azabal ) admirable. Mariés, ils peuvent presque tout surmonter. Les scènes sont presque toutes réalisées dans une demie pénombre, l'appartement ou l'atelier étant très sombres, et propices aux regards bien plus expressifs que les dialogues économes. Quelle sensualité se dégage des gestes entre Halim et son apprenti Youssef ( Ayoub Missioui ), tout comme dans l'ordinaire du couple. L Azabal est vraiment touchante, dans un rôle que son corps a complètement investi. Elle est la pierre angulaire d'un équilibre subtil, pétrie de tolérance et de pudeur. Aborder la maladie et l'homosexualité dans une telle intimité jamais déplacée, force l'admiration et procure une incroyable émotion exacerbée par une certaine lenteur de circonstance. Phénoménal.. !!**
Coup de cœur très belle histoire autour d'un couples attachants qui traite un sujet sensible qui est l'homosexualité surtout dans un pays musulman la fin m'a bouleversé j'ai versé beaucoup de larmes je vous conseille d'aller le voir vous serez pas déçus.
Porté par la merveilleuse Lubna Azabal qui prouve une fois de plus combien elle est une grande actrice, ce petit bijou de finesse et d'intelligence parle d'amour. D'amour pour son métier, la fabrication du caftan ( à la main et jamais à la machine, magnifié par une photo soignée ), d'amour au sein d'un couple qui pourtant est issu d'un arrangement tacite et non-dit, d'amour enfin de la part d'un apprenti envers son Mâalem. Le film pourra sembler austère, il ne l'est pas. La richesse des regards, la force des silences, la caméra subtile qui filme au plus près des corps, des sentiments, du trouble, font de " le bleu du caftan" un film puissant, émouvant, qui vous va droit au cœur.
Respect Madame Maryam Touzani pour ce film. Dont vous êtes la réalisatrice. Un film annoncé durer plus de 2h00 ne m’inspire pas forcément, pour le vôtre, le temps que vous dompté avec autant de maîtrise justifie cette longueur. Vous prenez le temps d’installer vos personnages, vous permettez aux acteurs de jouer avec des silences qui en disent autant que les paroles. Avec l’aide de votre caméra, vous caressez, avec sensualité les tissus, les visages les lieux si bien servis par une photographie de qualité. Respect pour vous et pour cette histoire d’amours assumés, recherchés ou cachés. Respect pour aborder, sans lourdeur, la maladie d’une personne dont on devine rapidement que les jours sont comptés. La douleur du malade et la souffrance de l’accompagnant trop bien abordées avec dignités pudeur et même sensualité. Madame Maryam Touzani, La maîtrise du langage cinématographique n’est plus à démontrer de votre côté, et le trio d’acteurs que vous avez choisi : Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui sont bel et bien au service de ce huis clos, si fascinant et si envoutant. Votre film est un hymne à l’amour, au respect et à la beauté. Merci.
La mise en scène est sublime, chatoyante, sensuelle, délicate, et le récit joli mais l'ensemble est trop lent et les personnages ne sont pas assez dessinés, on ne s'attache pas. La fin est cependant très émouvante.
Avec "Le bleu du caftan", Maryam Touzani magnifie subtilement l'amour. D'abord l'amour de l'excellence dans l'art, celui du travail artisanal traditionnel, fait main, sans concours de la machine. Et Dieu, que ce caftan est beau ! Mais également l'amour entre les êtres, au-delà du charnel, au-delà de la passion, malgré tous les obstacles. Le trio amoureux fonctionne ici magnifiquement, grâce à des acteurs performants. Pour ce faire, la cinéaste nous entraine dans une langueur qu'il faut savoir admettre pour goûter pleinement le film un peu lent ; la caméra s'attardant souvent sur une pose, un murmure, un non-dit, comme ce secret dévoilé au détour d'une phrase anodine. La réalisatrice sait utiliser les prises de vue, la lumière, l'image, apportant un grand soin aux différents plans, même si parfois cela devient quelque peu académique et répétitif. Cela n'empêche pas d'égratigner les travers de la société marocaine (dominance masculine, poids de la religion, corruption et élitisme, arbitraire policier, absence d'entraide sociale, etc.). Lire "Une chute infinie" du trop peu connu Mohamed LEFTAH, un petit bijou.
Un film très touchant, équilibré dans toutes les thématiques qu'il aborde. Lubna Azabal est saisissante dans son rôle et même si la conclusion du scénario se profile rapidement, la fin est la hauteur des attentes.
L'histoire est belle, mais quelle molesse durant tout le film, c'est long, c'est mou, l'acteur principal ne fait jamais un mouvement...non vraiment, je n'ai pas pu me "mettre dans l'histoire".