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weihnachtsmann
1 189 abonnés
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4,0
Publiée le 10 mai 2014
Une tendre chronique de la Bretagne au début du siècle. C'est vraiment intéressant et passionnant sur la vue d'une époque révolue. Ce qui est dommage c'est la langue: On demande aux enfants de ne plus parler breton mais d'apprendre le français "car sinon on reste court, comme une vache à son pieu" or on ne les entend jamais parler breton..... C'est absurde et vraiment dommage. De plus on ne voit Dufilho que dans la dernier partie du film; on aurait aimé le voir davantage.
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2,0
Publiée le 12 décembre 2012
Film rarement diffusè à la tèlèvision, cette chronique quotidienne d'une famille du Pays bigouden au dèbut du XXe siècle est un Chabrol mineur et inattendu qui suscitera une certaine nostalgie à nos amis bretons! Un film dèdiè au Pays bigouden d'après l'oeuvre de Pierre-Jakez Hèlias! Chabrol, c'est la prècision du regard et une camèra à la place de l'oeil! Si on aime le petit train bigouden, le kilhou koz, les lits clos, les gracieux napperons, les armoires à clous, les coiffes en broderie découpèe et, surtout, de beaux costumes et des paysages esthètisants, on admirera ce "Cheval d'orgueil". Les autres regretteront peut-être que le malicieux Chabrol n'ait pas utilisè la langue bretonne pour son film! De plus, les acteurs non professionnels eurent mieux convenu pour une meilleure immersion (franchement, que vient faire Michel Blanc dans le film ?), même si Jacques Dufilho et François Cluzet sont plutôt bons! Ecouter les histoires des autres, c'est aussi se libèrer! Tel est "Le cheval d'orgueil"...
Le Cheval D’orgueil est une adaptation du livre autobiographique de Pierre-Jakez Helias. Le film décrit de manière minutieuse la vie des paysans bigoudens avant la première guerre mondiale (vie rurale, honneur paysan, poids des traditions…). Du point de vue cinématographique, il n’y a pas grand-chose à ce mettre sous la dent: réalisation pépère et acteurs peu marquants. En revanche, la reconstitution historique semble de qualité et les magnifiques paysages bretons flattent l’œil du spectateur. C’est peut être culturel, mais je dois bien avouer que ça ne m’a pas intéressé une seule seconde. A réserver aux amoureux de la Bretagne d’antan.
« Le cheval d’orgueil » de Claude Chabrol (1980) est l'adaptation du livre éponyme quasi-autobiographique de Pierre-Jakez Hélias. C’est la narration de la vie rurale à Pouldreuzic, en plein pays Bigouden, du début du XXème siècle jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, les paysans n'ayant pour seule préoccupation que de survivre à la misère, à la « chienne du pays », ou de se suicider. Pierre-Alain (François Cluzet), valet de ferme s’occupant plus particulièrement des chevaux, rencontre Anne-Marie (Bernadette Le Sache) et après une parenthèse de 3 jours pour leur mariage, ils retrouvent leur pauvreté. Leur fils Pierre-Jacques dit « Petit Pierre » est élevé par son grand-père Alain (Jacques Dufilho) dont il apprend que c’est l'orgueil que l'on monte quand on est trop pauvre pour avoir un cheval. On découvre les codes de la vie des paysans (rite pour le mariage avec la « soupe au lait et à l’ail » à boire dans le lit clos nuptial ; pour la naissance avec pour la mère une tenue de deuil levée par le recteur ; l’enfant qu’il faut porter du bras droit « le bras gauche étant celui de Satan... ») avec les contes narrés à la veillée et l’alcool sans oublier le poids de la religion et les peurs notamment de la mort, « l’Ankoù », (avec une apparition assez inattendue de Michel Blanc) et des revenants. Durant la guerre, le travail des femmes est multiplié par 2 et pour gagner quelques sous, on vend ses cheveux… Parallèlement on assiste au développement des écoles « rouges » (républicaines) et de la langue française « car sinon on reste court, comme une vache à son pieu ». Ce film presque « documentaire » dans lequel on ne reconnait pas la patte de Chabrol, dure 2 h et il est hélas assez lent à démarrer notamment pour le rôle de Jacques Dufilho, les autres acteurs ne transcendant pas l’écran. Mais comme doit l’être le livre, ce film est intéressant pour découvrir cette page de l’histoire de la Bretagne !
Eloigné de ses sujets de prédilection, Claude Chabrol adapte le roman de Pierre-Jakez Hélias et met en scène sur le mode de l'anecdote les souvenirs d'enfance de l'auteur dans sa Bretagne natale, paysanne, enclavée, du début du siècle. Sur un plan formel, le film est avenant comme une dramatique de l'ORTF ou de FR3 Bretagne. Sans doute, Chabrol épouse-t-il par là le dénuement et la rusticité du pays bigouden, et c'est pourquoi on ne lui en tient pas rigueur. En revanche, son approche naturaliste des us et coutumes, moeurs et croyances, de la Bretagne profonde à l'orée de la Grande Guerre a souvent quelque chose de factice que l'on doit peut-être à l'interprétation insuffisante des figurants amateurs ou à une exposition complaisante, sinon ostentatoire, de costumes, d'outils, de danses et de toute chose d'époque fleurant bon la ruralité et le pittoresque. Il n'est pas, au fil de cette somme de souvenirs attendris, quelques moments qui ne soient intéressants ou étonnants, mais dans l'ensemble la mise en scène de Chabrol, invoquant la campagne immuable, manque singulièrement d'énergie et de vitalité. Tandis que l'absence d'intrigues et de personnages prégnants empêche sans doute que l'on suive attentivement cette chronique des gens pauvres, de paysans parfois miséreux qui n'ont de cheval, inabordable pour eux, que celui dont ils rêvent.
Une chronique très réussie de la Bretagne au début du XX° siècle. Entre fiction et documentaire, ce film évoque avec beaucoup de réalisme les conditions de vie très difficiles des Bretons, marquées par le poids des croyances et des coutumes. Les décors sublimes de la Bretagne profonde apportent au film une très grande esthétique. Un film un peu à part dans la filmographie abondante de Chabrol, mais qui vaut d'être vu.
Très vite après ses premières réalisations : Le beau Serge, Les cousins, Claude CHABROL s’est laissé aller à filmer n’importe quoi, n’importe comment, se moquant du public, du cinéma et, au fond de lui-même. L’adaptation des souvenirs d’enfance de Pierre-Jakez HELIAS, avec la complicité de Daniel Boulanger, ici particulièrement mal inspiré, en est une illustration parmi tant d’autres. Le regard porté sur ces bretons perpétuellement endimanchés, qui ne parlent que le français à la manière de Marcel AYME, n’est guère différent de celui des auteurs de Bécassine. Le tout est mal joué et surtout, mal filmé. Cette Bretagne à la fin de l’hiver est on ne peut plus laide, à croire que CHABROL y a pris un vif plaisir, ce qui ne serait pas étonnant. Mieux vaut donc lire le texte de HELIAS et regarder la Bretagne telle qu'a su la filmer Christophe HONORE ( Non, ma fille, tu n’iras pas danser).