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peschot
1 abonné
3 critiques
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3,5
Publiée le 8 décembre 2023
un film sensible sur une réalité que nous refusons souvent de voir. Des acteurs justes qui savent, par touches subtiles nous faire partager leurs sentiments et colères. La scène inaugurale est forte et installe le spectateur dans le récit dont on ne ressort pas au final tout à fait le même.
"Bâtiment 5" est un film que j'ai bien apprécié. L'histoire est intéressante, la mise en scène est plutôt convaincante et les acteurs sont top. Par contre j'ai trouvé qui y avais un peu de longueur à certains moments du film.
Après le décès du maire, le Conseil municipal nomme en intérim Pierre Forge, un pédiatre réservé et inexpérimenté qui va apprendre le métier sur le tas. "Batiment 5" nous plonge dans le quotidien difficile d'un quartier fictif chamboulé par un projet de rénovation. On suit le nouveau maire, l'adjoint, une militante et des habitants tendus au milieu d'enjeux sociaux et politiques. Après la police dans l'excellent "Les Misérables", Ladj Ly s'attaque donc aux politiciens dans un film où les victimes restent les mêmes... Un film où l'on ne retrouve cependant pas la même puissance narrative et émotionnelle à cause d'une histoire très convenue et mélodramatique. C'est peut-être injuste de comparer les deux films, mais c'est normal d'avoir de grandes attentes après un tel premier film. "Batiment 5" est quand même pas mal, car Ladj Ly sait raconter des histoires et faire passer des messages, mais ce n'est ici pas avec la même intensité ou puissance.
Un film coup de poing. Certes un peu militant, c’est la loi du genre, mais finalement pas tant que ça, laissant davantage de place au factuel plutôt qu’au message politique profond. Une exploration qui est finalement à charge et à décharge, autour d’un maire nouvellement promu, éloigné des réalités sociales de terrain et maladroit. C’est déjà politique que de le présenter comme ça. « Quels problèmes ? Les gens à problèmes qui posent des problèmes » (c’est dans la bande annonce) montre bien qu’un certain manichéisme, vu comme un écueil possible, a voulu être évité. Le spectateur est ainsi plutôt invité à la réflexion qu’au parti-pris.
En comparaison avec un autre film de ce genre qui avait un parti pris , ici on pointe du doigt le soucis qu'on des gens plus que dans le besoin avec en face des responsables en total décalage avec la réalité. Les méchants ok sont plus les politiques mais ont met aussi en avant que dans les quartiers il y a des choses anormales . C'est fort de plus de faire cela pendant la période des fêtes et les acteurs sont tour à tour tête à claque et une sorte de "héros" des temps modernes... en tous cas ce film est fort en émotion même si pas régulier sur le long. NOTE : 6.5/10
Passer le cap du second film est toujours une étape difficile dans le parcours d’un réalisateur. Surtout quand cette deuxième tentative passe après une œuvre coup de poing mémorable au succès aussi bien critique que public. Cette dernière, il s’agissait du film « Les Misérables » et ses multiples prix à travers le monde, entre festivals et cérémonies, doublé d’un énorme carton en salles et d’une empreinte non négligeable sur la société. Ladj Li revient donc avec « Bâtiment 5 » et traite toujours un sujet qu’il connait bien : celui des banlieues défavorisées et délaissées par l’État.
Mais, il n’y a pas qu’une manière de les appréhender. Si son premier film parlait des bavures policières et des rapports entre jeunes des cités et la BAC, celui-ci entend nous parler de mal-logement et de magouilles politicardes. Beaucoup crieront encore au manichéisme dans la façon dont le cinéaste nous conte son histoire. Mais c’est comme si on reprochait à Ken Loach un traitement trop à gauche à ses œuvres... Ce sont des metteurs en scènes aux idées sociales, économiques et politiques bien arrêtées et qui font passer leurs convictions et leurs messages dans leur cinéma, ce qui paraît logique. Donc oui, parfois le trait est un peu grossier mais on a déjà vu bien pire. On pourra juste avancer que ce second long-métrage manque parfois de nuances, ce qui joue peut-être en sa défaveur pour aller cueillir un public non acquis à la cause.
On reprochera peut-être et plutôt à ce « Bâtiment 5 » de ne pas affronter son sujet durant tout le film. De ne pas le prendre à bras le corps. En effet, il y avait à dire sur le mal-logement, un sujet vaste, complexe et passionnant pour qui s’intéresse aux problèmes sociaux de son pays. Mais Ladj Li reprend le même schéma que dans le raté « Le jeune imam » de Kim Shapiron dont il a co-écrit le scénario : le script attend la dernière partie pour vraiment parler de ce sujet, enchaînant des scènes de manière arbitraire, facile et parfois hors-sujet jusque-là. C’est dommage et cela fait un peu sortir le spectateur du film même si le reste n’est pas non plus sans intérêt. Et un autre film parlant de ce sujet et se focalisant exclusivement dessus est sorti il y a deux ans avec bien plus de pertinence et de réussite. Prenant également, les banlieues comme décor et une mairesse comme personnage principal, l’impeccable « Les Promesses » de Thomas Kruithof et son écriture au cordeau, était clairement bien plus impactant.
Cependant, Ladj Li sait se servir d’une caméra. Du plan inaugural impressionnant qui voit un immeuble être détruit en même temps que le maire de la ville faire une crise cardiaque à cette opération d’évacuation forcée d’un immeuble à des fins politiciennes et déguisées, le cinéaste soigne ses images sans jamais en faire trop. Du côté de l’interprétation, la jeune Anta Diaw est une découverte mais Alexis Menenti se révèle peu convaincant en maire et pédiatre de banlieue. Ladj Li a voulu recaser l’acteur qui excellait en flic pourri dans son précédent film mais, là, il faut avouer qu’on n’y croit pas vraiment. En dépit de toutes ces scories, « Bâtiment 5 » se regarde sans déplaisir et prend le pouls d’une banlieue française qui agonise et dont les problèmes ne vont faire que s’accroître, le fossé entre les différentes parties étant bien trop important. Cependant, avant d’avancer que « Les Misérables » était un coup de chance, attendons de voir la prochaine proposition du cinéaste, car celle-là ne restera probablement pas dans les mémoires à cause de trop de maladresses.
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Bâtiment 5 reste dans la droite lignée du précédent film de Ladj Ly « Les Misérables ». Le côté drame social est toujours aussi réussi mais avec une vision beaucoup plus manichéenne, beaucoup plus de politique d’action ce qui en fait un film toujours prenant mais beaucoup moins que Les Misérables. A noter une fin très abrupte et frustrante également mais sinon, bon film.
Après les misérables voici le nouveau film de Lady ly, un film interessant, un film sombre qui nous montre la différence des classes sociales dans un ville fictive ou un nouveau Maire intérimaire vient mettre son grain de sable. Alexis Manenti joue le rôle de Pierre Forges, ce maire. J'ai vraiment aimé le rôle de Haby Keita, joué par Anta Diaw, qui m'a vraiment épaté. J'ai mis la note de 3,5/5 ou 7/10.
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Comme une sensation de déjà vu et entendu mille fois, renforcé par l'impression que rien ne changera jamais. Ladj Ly fait de son mieux pour tenter d'être impartial, et il y réussit plus ou moins bien, mais son film sent la réelle sincérité.
Ce film pourrait être un documentaire. Mais le choix, comme d'habitude chez Ladji, est de forcer le trait pour mieux expliquer... cela dessert l'histoire, qui semble réaliste... reste l'excellent jeu des acteurs...
Nouveau film social de ladj ly. Le réalisateur de kourtrajme nous plonges encore une fois dans l’univers des oubliés de la république . Ce n’est certes pas au niveau des misérables mais cela reste un bon film .
Ce long-métrage aborde de manière incisive et percutante les aspects politiques et sociaux, mettant en lumière les mécanismes de pouvoir qui avantagent la classe dominante en France. Tout au long du récit, le spectateur est confronté à une analyse profonde des structures de pouvoir et des injustices sociales qui en découlent. Cependant, malgré la force de cette exploration, la conclusion du film peut laisser certains sur un sentiment de non-fini.
Ce film nous rappelle ô combien ; il y a bien deux mondes. Il y a ceux qui ont tout et ne comptent en rien partager. Il y a ceux qui n'ont rien et à qui on prend tout. La vie des quartiers est bien une réalité, un peuple multiracial qui cohabite, se débrouille, survit. On le cache, l'ignore, on aimerait même refiler cette dérangeante population aux communes voisines. Ce sont les sujets politiques qui fâchent et divisent les français aujourd'hui, même au sein d'une famille. L'insécurité. L'immigration. L'intégration. Rien ne va dans ce sens. Il y a aussi les dessous de tables, le favoritisme, qui corrompent les élus de l’État, dont certains abusent. A Montivilliers, la banlieue en ce soir de noël ne dormira pas tranquille. Pierre Forges tout juste élu, prend son rôle de Maire à cœur. L'autorité est de son côté, il ne permettra pas à la jeune Haby militante, socialement engagée, de contrer ses plans de destruction du Bâtiment 5. Ma note sera de 3,23 sur 5. Parce qu'il y a tous ces gens qui vivent dans des conditions de salubrité inacceptables ou pire encore qui dorment encore dehors, auxquels on évite de penser. Le cinéma peut aussi mettre le doigt sur les graves problèmes de société.
Amusant de voir le nombre de comptes qui ne comptent que deux critiques, deux critiques 0,5*, pour Batiment 5 et Avant que les flammes ne s'éteignent...On peut se poser la question de la partialité et de l'idéologie politique...
Pour en revenir au cinéma, par choix du réalisateur, le film ne possède pas pas l'intensité des Misérables, mais captive dans son dernier acte après une (trop?) lente montée en tension à l'aspect documentaire. Alexis Manenti semble moins à l'aise dans ce rôle mais dégage toujours quelque chose de fort. Un film à voir quoi qu'on en pense...
Ce film reprend les ingrédients de l'excellent "Misérables" mais est hélas moins réussi. Déjà il prend plus parti avec des gentils (les habitants) contre les méchants (les politiciens et la police). C'est dommage car il y a de bonnes choses et sans manichéisme, on aurait pu avoir un autre vrai bon film