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Boris S
24 abonnés
3 critiques
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1,0
Publiée le 14 décembre 2023
La caricature a son paroxysme... ce film confirme le manque cruel de talent de son auteur qui ne fait que repomper de vieux ponsifs sans jamais en retirer un point de vue original..
un film sensible sur une réalité que nous refusons souvent de voir. Des acteurs justes qui savent, par touches subtiles nous faire partager leurs sentiments et colères. La scène inaugurale est forte et installe le spectateur dans le récit dont on ne ressort pas au final tout à fait le même.
"Bâtiment 5" est un film que j'ai bien apprécié. L'histoire est intéressante, la mise en scène est plutôt convaincante et les acteurs sont top. Par contre j'ai trouvé qui y avais un peu de longueur à certains moments du film.
Ma critique rejoint totalement celle de Patricia D. sauf que j'ai un peu eu du mal au début à trouver le fil conducteur, ça m'a semblé un peu confus ou brouillon... Sauf que les caractères des protagonistes sont campés peu à peu, par petites touches, dans leur vie quotidienne (et les brimades qu'ils subissent pour beaucoup) et que la tension, monte peu à peu... jusqu'à spoiler: l'explosion finale, et j'ai eu mal avec et pour Blaz!
Après le décès du maire, le Conseil municipal nomme en intérim Pierre Forge, un pédiatre réservé et inexpérimenté qui va apprendre le métier sur le tas. "Batiment 5" nous plonge dans le quotidien difficile d'un quartier fictif chamboulé par un projet de rénovation. On suit le nouveau maire, l'adjoint, une militante et des habitants tendus au milieu d'enjeux sociaux et politiques. Après la police dans l'excellent "Les Misérables", Ladj Ly s'attaque donc aux politiciens dans un film où les victimes restent les mêmes... Un film où l'on ne retrouve cependant pas la même puissance narrative et émotionnelle à cause d'une histoire très convenue et mélodramatique. C'est peut-être injuste de comparer les deux films, mais c'est normal d'avoir de grandes attentes après un tel premier film. "Batiment 5" est quand même pas mal, car Ladj Ly sait raconter des histoires et faire passer des messages, mais ce n'est ici pas avec la même intensité ou puissance.
Un film coup de poing. Certes un peu militant, c’est la loi du genre, mais finalement pas tant que ça, laissant davantage de place au factuel plutôt qu’au message politique profond. Une exploration qui est finalement à charge et à décharge, autour d’un maire nouvellement promu, éloigné des réalités sociales de terrain et maladroit. C’est déjà politique que de le présenter comme ça. « Quels problèmes ? Les gens à problèmes qui posent des problèmes » (c’est dans la bande annonce) montre bien qu’un certain manichéisme, vu comme un écueil possible, a voulu être évité. Le spectateur est ainsi plutôt invité à la réflexion qu’au parti-pris.
Si l'exercice du second long-métrage est souvent difficile, il l'est encore plus quand on a fait un premier film de la force des Misérables. Ce qui fait le plus cruellement défaut ici est le sens du tragique du film précédent ; Bâtiment 5 multiplie personnages et événements sans parvenir à les agencer efficacement. Mais Ladj Ly prouve qu'il reste un sacré metteur en scène sur quelques séquences fortes, comme celle de l'évacuation de l'immeuble, et ses acteurs principaux Anta Diaw et Alexis Manenti sont impeccables.
J'ai rarement un film aussi mal écrit, aussi mal interprété. J'avais adoré les misérables, le premier film de Ladj Ly mais je dois avouer que ce film ne m'a pas plu du tout, je ne suis absolument pas rentré dedans. J'ai même trouvé la fin pathétique, j'étais mal à l'aise tellement je trouvais ça mauvais. J'ai rarement été autant déçu d un film, son premier film avait mis la barre haut mais la c'est la douche froide.
De Ladj Ly (2023). Souvent didactique , presque documentaire comme pour son premier film ''Les misérables''. Ladj Ly connait bien la banlieue et tout ces travers entre paupérisation, exclusion et mal logement. Dans son nouveau film (le deuxième), le réalisateur essaie de nous livrer un pamphlet sur le mal logement et les magouilles autour de la politique de la ville et du logement. Même si joué notamment par de vrais habitants de quartiers dits de banlieue, le film devient vite très caricatural avec un peu trop appuyé une victimisation sous jacente. Du début anecdotique , le film vire carrément au trop c'est trop (notamment la fin). C'est dommage car on finit par se désolidariser des personnages. Considérant presque qu'ils sont presque responsables de leurs sorts. Avec Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luyindula.
Ladj Ly récidive dans son thème cher, la misère des banlieues et de ses occupants des quartiers en souffrance. Bien entendu que la situation dramatique de ces femmes et hommes est absolument dramatique, familles nombreuses, peu réussissent à trouver du travail quand elles sont en situation "régulière". En ce sens, cette comédie dramatique, n'apporte pas grand chose en terme de causes, ou de traitement, juste un constat au vitriol de leur difficile survie et de leur condition. Certes, le trait est très appuyé, avec un portrait sévère qui permet de mettre au premier plan, une jeune femme, sorte de "Jeanne d'Arc" : Haby Keita ( Anta Diaw ), prête à prendre à bras le corps, la lutte pour la défense des droits, et jouer un rôle politique dans la cité. Cette mise en scène offre également un joli tôle à Roger Roche ( Steve TienTcheu ), très expressif et convaincant....Pour le reste, je ne suis pas emballé par le prisme imposé par le réalisateur, qui a sa propre logique, et un éclairage à sens unique....On n'est pas loin d'un reportage passé en boucle sur LCI ou BFMTV .... désolé....!!**
J'ai quitté Ladj Ly avec l'image d'un adolescent révolté (à raison) pointant son arme sur un policier, à nous d'inventer la chute. La chute la voilà avec son deuxième film. Même si on ne peut lui reprocher son implication sincère pour dénoncer les mauvais traitements infligés aux quartiers populaires la manière n'y est plus. "Les Misérables" était un brûlot parfait en tout point ici il n'évite ni la caricature, ni le manichéisme. Et c'est bien dommage un tel sujet méritait meilleur traitement.
En comparaison avec un autre film de ce genre qui avait un parti pris , ici on pointe du doigt le soucis qu'on des gens plus que dans le besoin avec en face des responsables en total décalage avec la réalité. Les méchants ok sont plus les politiques mais ont met aussi en avant que dans les quartiers il y a des choses anormales . C'est fort de plus de faire cela pendant la période des fêtes et les acteurs sont tour à tour tête à claque et une sorte de "héros" des temps modernes... en tous cas ce film est fort en émotion même si pas régulier sur le long. NOTE : 6.5/10
Passer le cap du second film est toujours une étape difficile dans le parcours d’un réalisateur. Surtout quand cette deuxième tentative passe après une œuvre coup de poing mémorable au succès aussi bien critique que public. Cette dernière, il s’agissait du film « Les Misérables » et ses multiples prix à travers le monde, entre festivals et cérémonies, doublé d’un énorme carton en salles et d’une empreinte non négligeable sur la société. Ladj Li revient donc avec « Bâtiment 5 » et traite toujours un sujet qu’il connait bien : celui des banlieues défavorisées et délaissées par l’État.
Mais, il n’y a pas qu’une manière de les appréhender. Si son premier film parlait des bavures policières et des rapports entre jeunes des cités et la BAC, celui-ci entend nous parler de mal-logement et de magouilles politicardes. Beaucoup crieront encore au manichéisme dans la façon dont le cinéaste nous conte son histoire. Mais c’est comme si on reprochait à Ken Loach un traitement trop à gauche à ses œuvres... Ce sont des metteurs en scènes aux idées sociales, économiques et politiques bien arrêtées et qui font passer leurs convictions et leurs messages dans leur cinéma, ce qui paraît logique. Donc oui, parfois le trait est un peu grossier mais on a déjà vu bien pire. On pourra juste avancer que ce second long-métrage manque parfois de nuances, ce qui joue peut-être en sa défaveur pour aller cueillir un public non acquis à la cause.
On reprochera peut-être et plutôt à ce « Bâtiment 5 » de ne pas affronter son sujet durant tout le film. De ne pas le prendre à bras le corps. En effet, il y avait à dire sur le mal-logement, un sujet vaste, complexe et passionnant pour qui s’intéresse aux problèmes sociaux de son pays. Mais Ladj Li reprend le même schéma que dans le raté « Le jeune imam » de Kim Shapiron dont il a co-écrit le scénario : le script attend la dernière partie pour vraiment parler de ce sujet, enchaînant des scènes de manière arbitraire, facile et parfois hors-sujet jusque-là. C’est dommage et cela fait un peu sortir le spectateur du film même si le reste n’est pas non plus sans intérêt. Et un autre film parlant de ce sujet et se focalisant exclusivement dessus est sorti il y a deux ans avec bien plus de pertinence et de réussite. Prenant également, les banlieues comme décor et une mairesse comme personnage principal, l’impeccable « Les Promesses » de Thomas Kruithof et son écriture au cordeau, était clairement bien plus impactant.
Cependant, Ladj Li sait se servir d’une caméra. Du plan inaugural impressionnant qui voit un immeuble être détruit en même temps que le maire de la ville faire une crise cardiaque à cette opération d’évacuation forcée d’un immeuble à des fins politiciennes et déguisées, le cinéaste soigne ses images sans jamais en faire trop. Du côté de l’interprétation, la jeune Anta Diaw est une découverte mais Alexis Menenti se révèle peu convaincant en maire et pédiatre de banlieue. Ladj Li a voulu recaser l’acteur qui excellait en flic pourri dans son précédent film mais, là, il faut avouer qu’on n’y croit pas vraiment. En dépit de toutes ces scories, « Bâtiment 5 » se regarde sans déplaisir et prend le pouls d’une banlieue française qui agonise et dont les problèmes ne vont faire que s’accroître, le fossé entre les différentes parties étant bien trop important. Cependant, avant d’avancer que « Les Misérables » était un coup de chance, attendons de voir la prochaine proposition du cinéaste, car celle-là ne restera probablement pas dans les mémoires à cause de trop de maladresses.
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Visuellement c'est toujours aussi magistral, Ladj Ly filme la banlieue comme personne et une certaine véracité se dégage des images. Mais le film n'est pas pour autant réussi. Il ne raconte finalement pas grand chose. Les relations entre les personnages sont souvent grand guignolesque et les situations clichés. On ne croit finalement quasiment à rien, même la scène finale censée être l'apothéose du film n'apporte pas grand chose. Par contre, Ly montre bien dans ce film une réalité, celle des relations qui se tendent dangereusement à cause de personnes qui privilégient leurs propres intérêts. Un film inégal donc.
Bâtiment 5 reste dans la droite lignée du précédent film de Ladj Ly « Les Misérables ». Le côté drame social est toujours aussi réussi mais avec une vision beaucoup plus manichéenne, beaucoup plus de politique d’action ce qui en fait un film toujours prenant mais beaucoup moins que Les Misérables. A noter une fin très abrupte et frustrante également mais sinon, bon film.