Ce huis-clos sadique où Bernard Giraudeau excelle au milieu de jeunes comédiens tous excellents(qui ont confirmés depuis), est comme un exercice de style sur lequel François Ozon se fait les griffes en vue de ses prochains longs métrages. On y retrouvera dans la plupart les mêmes obsessions et thèmes récurrents propres à ce réalisateur.
Nul ne peut dire le contraire, ce film est un ovni. Un ovni qui a ses qualités et qui met un scène un Giraudeau plus manipulateur et plus cruel que jamais mais qui ne peut s'élever au rang de grand film tant la confusion dans le genre est grand !
L’histoire d’un homosexuel qui rêve sa vie de bi, depuis trop longtemps. Je n’ai jamais été tendre avec Ozon, entre les visions « gay » de la sensibilité et du désir féminin dans ses drames amoureux, et la comédie pseudo musicale mal jouée au scénario lourdingue et déjà vu 100 fois dans les romans policiers, ce que je détestais le plus était cette obsession de vouloir filmer les femmes comme un homme. Parce que pour les connaître aussi mal c’est au moins qu’il ne couchait pas avec ! Puis par hasard je tombe sur ce petit film. Au bout de 5 minutes, je reste scotché, ça paraît à la fois si invraisemblable (l’esthétique, les sentiments de façade, les fringues 70 et le décor Ikéa sans aucune retenue), et pourtant on sent une histoire que personne ne peut inventer. Justement ce qui faisait défaut à Ozon quand il parle des femmes. Ici, il parle d’un sujet qu’il connaît manifestement mieux, avec un jeu épuré, une sensibilité masculine qui ne cherche pas l’esbrouffe. A part Ludivine que j’ai décidément du mal à encadrer, c’est vraiment bien joué dans l’esthétique de marionnettes plus que parfaites chacune dans son rôle. Mais Giraudeau explose dans ce rôle de manipulateur des faibles, qu’ils soient gays, bi ou hétéros, une bien belle manière de faire tomber les frontières floues du désir humain. Reste que c’est un tout petit film avec un huit clos presque permanent, c’est souvent très artificiel. Mais le côté sincère et vécu vaut la peine de subir une écriture un peu simpliste. Très belle surprise, et j’en ai bien peur, la seule de cet Ozon là. J’ai compris ! Un peu tard, après quelques recherches, ce film est en fait issu d’un scénario de Fassbinder, on a donc la lourdeur et la puérilité d’Ozon plaqué sur un scénario sentant le vécu, mais encore une fois pas par François. Décidément, je crois qu’il n’y a rien pour sauver ce menteur à mes yeux
rôle très spécial pour Bernard Giraudeau. J'ai regardé cette aventure,cette histoire d'amour très spéciale entre deux hommes et voilà quoi ! Je ne suis pas de ce bord là c'est peut-être pour ça que ce film ne plas pas vraiment fais craquer! Bernard à tenu ce rôle formidablement bien. C'était un grad acteur.
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Avant quelques jolies rèussites comme "5x2" ou "Le refuge", l'ambitieux François Ozon adapte ici une oeuvre thèâtrale de son idole Rainer Werner Fassbinder avec une mise en scène semblable à ce que l'on aurait pu voir au thèâtre! Dans un dècor 70's, il entraîne le regrettè Bernard Giraudeau et son jeune partenaire, le très prometteur Malik Zidi, dans une vènèneuse danse de la mort! L'arrivèe de la sensuelle Ludivine Sagnier et d'un transexuel que joue remarquablement Anna Thomson ajoute encore au malaise! Filmè dans un dècor unique, un Ozon à (re)dècouvrir où lorsque le kitch rencontre la mèlancolie des slows germaniques, cela donne une excellente B.O! Mention spèciale à la chanson "Tanze Samba mit Mir" interprètè par Tony Holiday où le quatuor effectue une danse mèmorable...
Film tout simplement fascinant, grandiose. Du début à la fin l'on est plongé dans l'atmosphère étrange et ambiguë du film. Les acteurs sont géniaux. L'on s'identifie aux personnages, et l'on ressent de la compassion, surtout pour le jeune Franz qui semble perdu face au comportement de son compagnon Léopold. Dans ce film, le réalisateur ose tous les sujets comme l'homosexualité, le sexe, la perversité du personnage de Léopold, la nudité etc. De plus, le fait que l'histoire se passe exclusivement en hui-clos accentue l'idée d'emprisonnement des quatre personnages et donc leur rapprochement. Film à voir à tout prix!
Étrange... Comme la plus part des films de M. Ozon ! Étrange, bizarre, amusant... Un peu dans la même veine que Sitcom, mais en mieux (difficile de faire moins bien et plus c*n que Sitcom !). Même un peu abstrait... L 'image de fin nous fait un peu plus aimer le film, la scene de danse groupée nous étonne, et les scènes de dialogues nous font réfléchir... Film a voir. Mais très facilement critiquable.
Spécial oui. Original oui. Complexe aussi. Oui, pour les personnages ambigus oui pour les questions (et les tentatives de réponse ?) sur le sentiment amoureux, les relations humaines, oui... Mais non. Un "Ozon" que je n'ai pas aimé.
Comment un film peut-il être aussi désespérant ? Les personnages, tout comme leurs interprètes, sont insupportables. Même Ludivine Sagnier sombre littéralement. L'atmosphère qui règne tout au long du film est ennuyeuse à mourir. François Ozon doit vraiment être dérangé pour pondre un tel navet, bourré de clichés ridicules. Aucun intérêt, rien à sauver.
Fait partie de ces films techniquement aboutis, mais au genre indéfini, sérieux ou loufoques ? Le malaise va croissant, et c'est froidement conclu... Un ensemble trompeur, cruel, je dirais presque "pour détraqués", et que ce soit du côté homo qu'hétéro, masculin ET féminin... Déjà, ces popotins qui se trémoussent sont d'un goût... Sans doute le personnage joué par Giraudeau fait-il fausse route en brandissant sa séduction comme arme suprême et en poussant les situations au paroxysme ? Admettons que le jeune influençable succombe en regard de son passé : mais que les deux femmes venues de l'extérieur, aussi nunuches soient-elles, se damnent pour le monstre, à d'autres !
Un huis-clos étouffant sur l'amour et la manipulation amoureuse. L'ambiance des années 70 en Allemagne sert de cadre à ce qui pourrait être l'adaptation d'une pièce de théâtre. Le jeu d'acteur sans fioriture, le cynisme du personnage de M.Blum et une bande son allemande ne rendent pas le film très attachant dans un premier temps. Il faut donc s'y accrocher pour en saisir l'intérêt dramatique, et ne pas en perdre le fil. Je suis sorti de ce spectacle, quelquefois torride, avec un certain malaise dû peut-être à l'étrangeté du récit?, ou encore au détachement des sentiments des personnages, aussi froids que le décor de la pièce. Un drôle de film, pas vraiment drôle.
Simpliste ainsi qu'aux clichés faussement provocateur ( Nous ne sommes plus pdt ces années 50-60 ou les gays étaient persécutés , Mr Ozon... ) ce pourtant meilleur film de son réalisateur jusqu'à maintenant se laisse parfois voir. ( Bien que j'ai personnellement vu beaucoup mieux récemment en lisant la subversive pièce " Communion " de J.W.S. - Certains préfèrent Beigbeder : Des goûts et des couleurs... - )