Film mêlant comédie romantique et science-fiction, écrit et réalisé par Sophie Barthes, The Pod Generation est un long-métrage intéréssant. L'histoire nous fait suivre Rachel et Alvy, un couple souhaitant avoir un enfant à l'aide d'un Pod, une nouvelle technologie permettant aux femmes d'avoir des enfants sans être enceintes. Ce scénario, au synopsis concis mais efficace, est prenant à visionner pendant toute sa durée d'environ une heure et quarante-cinq minutes. En effet, on suit avec attention le quotidien de ces amoureux pas tout à fait sur la même longueur d'onde quand à cette technique médicale pour concevoir un bébé. Si elle est désireuse d'avoir un enfant sans que cela n'affecte sa carrière et sa promotion, lui est plutôt contre les machines, réfractaire à ce type de fécondation, et proche de la nature. Mais leurs visions vont évoluer au fil de cette grossesse externe dans un univers proche futuriste aseptisé et assisté. Car oui, tout cela se déroule dans un monde hyper connecté ou l'intelligence artificielle s'immisce dans les foyers et ou le progrès technologique et scientifique remplace beaucoup d'éléments humains et naturels. Une évolution remise en cause qui pousse à la réflexion et qui porte un message féministe audible. Tout cela donne lieu à des scènes farfelues et perturbantes sûrement avant-gardiste quand à ce que l'avenir nous réserve, le tout dans une ambiance à la fois clinique, amusante et sérieuse. L'ensemble est porté par des personnages appréciables, à commencer par le couple joué par Emilia Clarke et Chiwetel Ejiofor. Le reste de la distribution comporte entre autre Rosalie Craig, Vinette Robinson et Kathryn Hunter. Mais on retiendra avant tout les deux visages de ce couple dont la synergie fonctionne bien. Leurs échanges, soutenus par des dialogues de bonne facture, parviennent à procurer quelques petites émotions. Sur la forme, la réalisation de la cinéaste française se veut propre mais convenue. Sa mise en scène manque de personnalité mais sert son propos en se voulant très épurée et aseptisée. Surtout, elle évolue dans des environnements agréables et créatifs par rapport à la vision du futur, notamment au niveau des accessoires bien pensés. Ce visuel lumineux et soigné est accompagné par une b.o. aux compositions appréciables. De plus, celles-ci sont utilisées avec parcimonie, se faisant entendre uniquement quand cela est nécessaire afin de renforcer les images. Cette gestation extérieurement assistée s'achève sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à The Pod Generation, qui, en conclusion, est un film méritant le coup d'œil pour tous les questionnements qu'il soulève à travers son visionnage.