*Attention au spoil*
Même avec peu de moyens, Terry Gilliam nous donne une belle claque morale!
Si avec avec la présence de Bruce Willis, Madeleine Stowe et Brad Pitt (encore relativement inconnu du public dans ces années là -juste avant la sortie de "Seven" qui lui donnera la réputation qu'on lui connait aujourd'hui-) en tête d'affiche on s'attend à du "lourd", il n'en reste pas moins que le peu de moyens octroyés à la réalisation de "Twelve Monkeys" était un challenge pour Gilliam.
Mais ce grand réalisateur a fait fort! Je vais être honnête, c'est mon film favoris, mais pourquoi?
Evidemment Brad Pitt est grandiose, il joue son rôle comme personne, ce qui lui a d'ailleurs valu un Golden Globes. Il faut dire que l'acteur a passé du temps en hôpital psychiatrique avant le tournage pour se familiariser avec son rôle...
Je dois dire que ce qui me plaît le plus, et pour le comprendre je vous conseil de regarder ce film en VO/Vostfr, c'est la sensibilité de James Cole, joué par un Bruce Willis qui ne doit plus démontrer ses qualités de jeu.(je vous donne comme exemple la scène ou il vient de forcer le Dr. Railly de monter dans la voiture et ou ils écoutent la radio) Ce personnage, violent, qui perd la tête, n'en reste pas moins un personnage ultra sensible et d'une fragilité incroyable....
Pour moi, un film est un bon film si il t'apporte quelque chose, ce que j'ai retenu de ce film, c'est ce que Louis Amstrong chante si bien: "What a Wonderful World"! (qui, entre nous, est une des plus belles musique de tous les temps)
Comme le dit si bien Terry Gilliam: « Cela me fascinait par avance de tourner à Philadelphie parce qu’il se dégage de son architecture un incroyable parfum de décadence et de pourriture. Or j'ai tout de suite ressenti L'Armée des douze singes comme un film sur l'échec, la décomposition, la nostalgie ». Plus rien à ajouter sur le décors, décadent, sombre. Mais qui nous donne ce sentiment qu'il y a quelque chose dans ce monde, que malgré ce qu'il s'y passe, on peut toujours voir le rayon de soleil entre les nuages...
Que même dans ce monde décadent et de consommateur, il y a un espoir de bonheur et d'amour.
A la fin, toujours révélatrice de l'essence des films, Cole et Railly veulent partir voir l'Océan qu'ils n'atteindront jamais... La dernière scène, la plus importante, nous montre James enfant, il voit l'avion décoller et assiste impuissant à la destruction de l'humanité. Image forte suivie de cette musique, "What a Wonderful World", qui, pour ma part, m'a convaincu de la beauté immense de ce film!