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Fiers R.
114 abonnés
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3,0
Publiée le 8 novembre 2023
Le cinéma de Michel Gondry est particulier et reconnaissable entre tous. Comme on aime à le dire et comme il aime qu’on le dise, c’est le cinéaste attitré du bricolage et de la débrouille. Mais également un cinéaste amoureux de la poésie et des rêveries, ce qui a abouti à ce qui reste probablement son meilleur film et une œuvre culte pour beaucoup : « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ». Probablement refroidi par l’accueil tiède du très attendu (et raté) « La Science des rêves » tout comme par son passage à Hollywood avec le pourtant sympathique « The Green Hornet », Gondry avait pris une pause de plus de dix ans, juste entrecoupée par le tout petit et qui porte bien son titre, « Microbe et Gasoil ». Avec « Le livre des solutions », il signe un nouveau film fou et pétillant qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais il a surtout l’idée de génie de prendre Pierre Niney comme alter ego à l’écran.
Et quel ouragan! Entre surprise et fous rires, cet acteur français ne cesse de nous étonner et de nous galvaniser à chacune de ces nouvelles prestations. On ne lui soupçonnait pas un talent comique aussi incroyable. Dans la peau d’un cinéaste dans les nuages qui a mille idées à la minute et plein de tocs dès lors qu’il arrête son traitement, il est tout aussi irrésistible que renversant. C’est même la principale réussite et raison de voir « Le livre des solutions ». C’est simple, il est de presque tous les plans et à chacune de ses apparitions, il excelle et bouffe l’écran. On sent que le comédien a pris grand plaisir à enfiler ce rôle. Ses mimiques sont géniales, il n’en fait jamais trop et les scènes cocasses que Gondry lui a écrit, il se les approprie avec une aisance corporelle et un sens du tempo comique proprement incroyables. Il est à mourir de rire du début à la fin et ce rôle pourrait lui valoir une nomination aux prochains Césars voire plus. Ce serait mérité tant l’humour est un art difficile et qu’ici, il nous fait éclater de rire naturellement. On ne saurait ressortir un moment ou une scène plus que d’autres tant il y en a. Il est génialement infernal et il campe un maniaque hyperactif dont on se souviendra longtemps. Heureusement, Françoise Lebrun et Blanche Gardin ont assez de coffre pour ne pas se faire écraser par leur partenaire et gèrent parfaitement leurs seconds rôles en miroir de l’acteur principal. Elles lui servent les plats mais le font avec grâce et talent.
Cependant, Niney est autant l’atout phare du film que son point faible. Car si ce n’est son immense prestation et les réactions de ses tout aussi excellents partenaires à ses élucubrations, « Le livre des solutions » manque de ressorts narratifs. C’est juste un réalisateur et son équipe qui décident de finir un film en pleine campagne à leur manière et avec les moyens du bord pour échapper aux producteurs. Heureusement le film ne dure pas trop longtemps car sur la dernière ligne droite, on sent que la mécanique commence à se rouiller et que le film devient usant. Tellement ajusté (et dépendant) aux gaudrioles de Niney, que sans lui le film ne serait peut-être pas aussi plaisant. D’ailleurs, à un moment on frôle l’indigestion, on finit par être rassasié et content que le film se termine. En ce sens, le dernier quart est un peu lassant et moins directement jubilatoire. Quant à la forme, elle est conforme à Michel Gondry et au propos du film et à ses milles idées : foutraque mais cohérente. On passe donc un bon moment, original et on rit beaucoup mais comme on dit les plaisanteries les plus courtes sont aussi les meilleures...
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Le livre des solutions est l'histoire d'un réalisateur déjanté, incompris, raté et bipolaire. On ne s'attache pas vraiment à ce personnage égocentrique qui se fait passer pour une victime mais plutôt pour tout son entourage : son "équipe" qui tente de faire quelque chose et surtout sa tante qui doit tout supporter.
Film locace et fin, tourne comme un film d auteur qui peut avoir des passages déjantés entraînants. Je reste perplexe sur le montage générale et me dit qu'on ne serait pas loin du fiasco sans Pierre Niney
Film complètement barré… Mais pas inintéressant. On a juste envie de tabasser le personnage principal tant il est exaspérant (désolé Pierre que j’adore !!!)
Connaissant Michel Gondry, on sait un peu à quoi s'attendre. Le réalisateur nous sert ici une histoire sur les affres de la création, le sentiment de solitude et de décalage avec le reste de la société pour un artiste. Le "Livre des solutions" fourmille d'idées, comme toujours chez Gondry, de petites trouvailles. Il y a des moments hilarants. Pierre Niney que je ne supporte pas d'habitude est magistral. Françoise Lebrun dans sa cuisine est si juste qu'on se demande parfois si l'on n'est pas dans un documentaire. Mais on reste sur une histoire un peu foutraque avec un fil conducteur assez ténu. Gondry suit l'errance d'un réalisateur qui a une phobie de sa propre création et heureusement entouré de femmes dévouées et bienveillantes. Hommage à une figure maternelle sans doute. Le scénario est plus un patchwork hétéroclite qu'un véritable récit. Certaines pistes ne sont pas exploitées et sortes comme elles sont venues. Au final on passe un bon moment en se disant que c'est toujours rassurant qu'un cinéma aussi radical existe encore. C'est réjouissant aussi de voir une France rarement montrée au cinéma. L'atout du film reste quand même la révélation d'un Pierre Niney sans limite.
Le Livre des solutions s’affirme comme l’une des œuvres les plus personnelles de son auteur, transposant le trouble bipolaire découvert pendant tournage de L’Écume des jours et la retraite qui a suivi à la campagne de sorte à universaliser ce temps de crise perçu par l’artiste comme l’expression la plus complète de son activité (truchement esthétique), et par la tante comme les signes préoccupants d’une maladie (truchement scientifique). La relation chaotique entre le personnage de Pierre Niney, Marc, et le reste de son équipe traduit à la fois un déséquilibre mental ainsi que la nécessité de faire autrement, d’entraîner ses fidèles collaborateurs dans un voyage aux confins de la folie : cris, sautes d’humeur, caprices et lubies – acheter une vieille bâtisse délabrée pour l’offrir à sa monteuse, créer un « camiontage », soit la parfaite rencontre entre un camion et une salle de montage, se demander si l’amour physique pourrait être une façon de remercier sa tante septuagénaire, etc. – comme autant d’expressions physiques d’un élan intérieur constamment à l’intersection entre le coup de génie et la mauvaise idée. Michel Gondry se plaît à réviser la grammaire classique du cinéma, propose le palindrome comme structure de récit, l’intermède en fond blanc comme pause technique aux spectateurs, l’insertion d’un court métrage sur un renard qui, après avoir été renversé par une voiture, décide d’ouvrir un salon de coiffure où personne hélas ne vient. Une image revient plusieurs fois, celle du trou – toilettes, feuille d’arbre puis de papier, siège – qui métaphorise le processus de descente vers soi sous forme d’une chute brutale au terme de laquelle naît et s’épanouit la vie. « Tout a commencé par un trou dans une feuille », affirme Marc. Disparaître et tout recommencer, en somme, lorsque l’œuvre a atteint sa maturité et a quitté son arbre pour choir sur le sol de la réception publique et critique. Soit la rencontre entre une épreuve singulière et la destinée universelle de l’œuvre d’art. Tout cela pris en charge par une forme en perpétuelle réinvention que dynamisent des comédiens talentueux et un sens de l’autodérision appréciable. Quelques trouvailles restent en mémoire après projection, à l’instar de cette séquence de composition musicale en direct, où le corps de Marc guide l’orchestre et remplace toute partition. Une réussite.
Les films de Michel Gondry sont toujours très attendus des cinéphiles. Sa créativité hors norme laisse toujours augurer de bijoux de mise-en-scène ou de scénario. Ici, c'est la performance de Pierre Niney qui porte le film. De nombreuses scènes sont jubilatoires, à l'instar de celle de la direction d'orchestre. Cependant, le sujet de la bipolarité (et de la difficulté à le gérer pour l'entourage) est délicat. Le personnage central n'ayant pas de limite, tout lui permis... et paradoxalement, cela peut provoquer une certaine lassitude. Qu'il saute d'un toit ou repeigne en rose la maison du voisin ne surprend pas puisque tout lui est possible. Il faut trouver la liberté dans la contrainte, disait Henry de Montherlant. Michel Gondry aurait du s'en inspirer et laisser moins de liberté à son scénario. C'est un film agréable mais on est malheureusement loin de l'iconique Eternal sunshine of a spotless mind.
Un réalisateur survolté qui n'arrive pas à regarder son film décide de le terminer auprès de sa tante dans les Cévennes. Michel Gondry présente ici son œuvre peut-être la plus personnelle avec en alter ego un Pierre Niney frénétique. Comme à son habitude la poésie faite de bric et de broc du réalisateur fourmille d'idées, et d'humour. Et c'est aussi une jolie déclaration d'amour touchante à une grande dame du cinéma français : Françoise Lebrun.
très décevant quand on voit qui est derrière le film. le personnage de Pierre ninney est très peux intéressant et trop méchant pour être appréciable, sa tourne beaucoup trop en rond et on stagne durant une partie trop importante du récit. l'impression de voir un film sur le cinéma qui ne sait même pas pourquoi il parle de cinéma
Aucune attente venant de ce film, mais simplement une grosse curiosité pour Michel Gondry et Pierre Niney. En l’occurrence, je trouve que ce film est globalement pas mal mais a tendance à se perdre dans trop de choses.
Très simplement, Michel Gondry se perd peut-être un peu trop dans son scénario. L’idée est plutôt intéressante mais la narration est tellement lente que le film paraît trop long. Malheureusement, l’histoire contient trop d’intrigues qui vont dans tous les sens ; à tel point que je ne savais plus où donner de l'œil. Après cela va dans le caractère du protagoniste, effectivement, le personnage principal est plutôt attachant et bien développé dans sa folie mais l’ensemble reste oubliable. En clair, le scénario est objectivement correct mais trop consistant.
Je trouve que la réalisation est de très bonne qualité, immersive, et vraiment méta dans sa construction (et dans son montage), simplement, je la trouve légèrement ennuyante. Sur un film de 1h42, le temps est passé relativement lentement. Néanmoins, la photographie est très sympathique et certains mouvements de caméra sont très réussis. Concernant la musique, je la trouve beaucoup trop oubliable. Finalement, la mise en scène est peut-être trop simple dans son exécution.
Je conseille légèrement ce film car l’histoire vaut un peu le coup malgré une réalisation trop platonique. Il faut avant tout s’armer de patience.
Franchement je ne sais pas trop quoi dire du Livre des solutions ! Michel Gondry sort ici un film très mignon et drôle, un peu satirique sur le milieu du cinéma et la démesure d’être un artiste. Franchement c’est drôle et touchant, vraiment bien, je recommande !
Ça fait toujours plaisir de retrouver Lichel Gondry même si soyons francs, son scénario est un peu un prétexte à ses effets de mise en scène. Niney étant habité par son rôle et si bien secondé qu'on passe tout de même un agréable moment. Une fin très discutable cependant.
Le dernier Gondry est aussi créatif que ses précédents, mais m'a laissée perplexe... des scènes qui sautent du coq à l'âne, une Denise parfaite en grand-mère bienveillante, un Niney excellent, mais le rire vient difficilement, si ce n'est dans une scène d'anthologie (l'orchestre). Le scénario ne tient pas la route. L'alter ego de Gondry refuse de voir son film monté, jusqu'à un final bâclé. 3 étoiles tout de même pour la créativité.
Ce film représente parfaitement l'âme du réalisateur étant donné que c'est une critique de lui même et que ça recouvre son expérience. A voir si vous avez envie !