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Redzing
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3,0
Publiée le 2 avril 2024
"Le Livre des Solutions" semble avoir partagé son public, ce que je ne peux que comprendre après ce visionnage... On suit Marc, réalisateur en pleine post-production de son dernier film. Marc décide de s'enfuir avec son équipe technique, pour échapper à un remontage de la part des producteurs. Isolés dans une maison en pleine campagne, ils tenteront de boucler le film sous les injonctions et élucubrations de Marc. D'une part, on retrouve une peu de poésie, mais surtout un absurde typique de Michel Gondry, qui ne sera pas du goût de tous. Avec des répliques abruptes, ou ce décalage entre la monteuse qui a les pieds sur terre, et le réalisateur qui part dans le cirage. D'autre part, le protagoniste est un type abominable. Il est certes entier, passionné, et créatif. Mais il est surtout mégalo, agressif, pervers, et saute du coq à l'âne sans cohérence ni canalisation de son énergie. Et il harcèle moralement, voire physiquement, son équipe de post-production. Bref, Marc est le patron imbuvable que toute personne normalement reconstituée redouterait. A noter que Michel Gondry a largement communiqué sur le fait que Marc est fortement calqué sur lui-même, le film s'inspirant de la post-production de "L'Ecume des Jours" (que je n'ai pas vu). Bref, ça ne donne pas envie de bosser pour Gondry ! Ce personnage principal semble avoir rebuté plusieurs spectateurs, mais pour ma part ce n'est pas le cas. D'abord parce que j'ai une connaissance qui fonctionne exactement de la même manière (c'en est même flippant !), j'étais donc en terrain connu. Ensuite parce qu'il s'agit d'une comédie. Voir un "méchant" s'en prendre plein la tronche est alors réjouissant. Enfin parce que c'est justement la thématique du film. Pour le réalisateur, une forme d'introspection. Pour le spectateur, un regard sur la créativité et la gestion de projet en entre les mains de ce type de personne.
Honnêtement après avoir vu de film.Malgre les commentaires qui critique le film j ai trouvé a mon goût que de film était bien.On comprend l histoire .on est vraiment à la place du personnage principale c est pour sa que nous ne voyons jamais le film(le film qui est dans le film )ou que le débat car nous somme dans le personnage pour sa que nous entendons sa pensée. Ce film est très intéressant est mérité des critique qui félicite le film plutôt que dire les défauts car il y a des défauts mais y’a plus de réussite que de défauts.
Un petit film bordélique, un peu foutraque mais qui justement sert bien son sujet par sa forme. L'histoire d'un metteur en scène bipolaire et insupporyable (magnifique Pierre Niney) qui tente à sa façon de finir son film dans une maison de campagne. Il y a quelques bonnes idées de mise en scène même si le sujet fini un peu par tourber en rond...
Film sur un réalisateur atteint de troubles psychiatriques, il embarque avec lui ses techniciens qui doivent supporter ses délires souvent nocturnes. Question crédibilité du scénario, c'est du Michel Gondry. C'est toujours filmé au caméscope, l'image fait amateur mais c'est une marque de fabrique dira t on. Il y a quand même pas mal de moments de fous rires mais c'est assez brouillon.
Une comédie dramatique surréaliste à l’image de son auteur Michel Gondry dont on peut aisément imaginer qu’une bonne partie est en quelque sorte autobiographique. C’est parfois amusant, constamment drolatique, plutôt bien écrit mais également malaisant de temps en temps à la faveur d’un personnage principal tantôt attachant tantôt détestable, lui et son fameux génie incompris. En attendant le casting est intéressant et notamment l’interprète de Denise, très touchante et l’univers de Gondry est bien présent quoique atténué. En revanche, vu la quasi absence de rythme l’ensemble paraît un peu longuet et puis on aurait peut être aimé un peu plus de morale notamment sur le final. Ce n’est pas le chef d’œuvre de Michel Gondry mais ça reste sympathique à découvrir.
Pour son nouveau film, Michel Gondry (à qui l’on doit des œuvres comme L’écume des jours, le blockbuster The Green Hornet ou encore l’incroyable Sunshine of the Spotless Mind) s’attaque à une histoire semi autobiographique en racontant les aventures de Marc, incarné par Pierre Niney. Marc est un cinéaste en herbe qui doit encore faire ses preuves. Pourtant, ses méthodes peu orthodoxes, et son excentricité, le poussent à s’éloigner des chemins balisés et des grands studios pour proposer son propre travail, et ses propres mœurs, aussi étonnantes soient elles.
Avec Gondry, je partais méfiant, mais je dois avouer que la folie créatrice de Niney est assez contagieuse. On rit souvent de ses extravagances même si au final, on se fiche du film. Ce sont les péripéties qui sont amusantes et les petites piques que les personnages s’envoient.
« Le livre des solutions » est une sorte d’autoportrait de Michel Gondry incarné ici par un Pierre Niney au sommet de son art. Si le protagoniste principal est complètement foutraque mais proche du génie car il a mille idées à la seconde, il peut aussi se montrer détestable au possible avec son entourage. Toutefois, ça fait partie du personnage : il faut le prendre comme il est ! Nanti d’un très bon casting, ponctué de scènes loufoques, de disputes ou de séquences fabuleuses (cf. celle avec un invité surprise ou bien encore celle avec l’orchestre), ce film de Gondry, sorte de catharsis du cinéaste, est à son image : un peu borderline mais hyper attendrissant, un peu comme la tante Denise, volant presque la vedette à Marc ! Pas le meilleur du réalisateur certes qui a fait plus grandiose avec son chef-d’œuvre « Eternal Sunshine of the Spotless Mind », mais bien sympa au visionnage !
Un film légèrement burlesque... des très bons interprètes ... beaucoup de dérision, de jolis dialogues... mais il manque un grain de folie et plus de rythme ... mais reste toujours la capacité d'inventions hors pair de ce réalisateur !
Le Livre des solutions s’affirme comme l’une des œuvres les plus personnelles de son auteur, transposant le trouble bipolaire découvert pendant tournage de L’Écume des jours et la retraite qui a suivi à la campagne de sorte à universaliser ce temps de crise perçu par l’artiste comme l’expression la plus complète de son activité (truchement esthétique), et par la tante comme les signes préoccupants d’une maladie (truchement scientifique). La relation chaotique entre le personnage de Pierre Niney, Marc, et le reste de son équipe traduit à la fois un déséquilibre mental ainsi que la nécessité de faire autrement, d’entraîner ses fidèles collaborateurs dans un voyage aux confins de la folie : cris, sautes d’humeur, caprices et lubies – acheter une vieille bâtisse délabrée pour l’offrir à sa monteuse, créer un « camiontage », soit la parfaite rencontre entre un camion et une salle de montage, se demander si l’amour physique pourrait être une façon de remercier sa tante septuagénaire, etc. – comme autant d’expressions physiques d’un élan intérieur constamment à l’intersection entre le coup de génie et la mauvaise idée. Michel Gondry se plaît à réviser la grammaire classique du cinéma, propose le palindrome comme structure de récit, l’intermède en fond blanc comme pause technique aux spectateurs, l’insertion d’un court métrage sur un renard qui, après avoir été renversé par une voiture, décide d’ouvrir un salon de coiffure où personne hélas ne vient. Une image revient plusieurs fois, celle du trou – toilettes, feuille d’arbre puis de papier, siège – qui métaphorise le processus de descente vers soi sous forme d’une chute brutale au terme de laquelle naît et s’épanouit la vie. « Tout a commencé par un trou dans une feuille », affirme Marc. Disparaître et tout recommencer, en somme, lorsque l’œuvre a atteint sa maturité et a quitté son arbre pour choir sur le sol de la réception publique et critique. Soit la rencontre entre une épreuve singulière et la destinée universelle de l’œuvre d’art. Tout cela pris en charge par une forme en perpétuelle réinvention que dynamisent des comédiens talentueux et un sens de l’autodérision appréciable. Quelques trouvailles restent en mémoire après projection, à l’instar de cette séquence de composition musicale en direct, où le corps de Marc guide l’orchestre et remplace toute partition. Une réussite.
Un jeune réalisateur part à la campagne pour finir le montage de son film. Probablement bipolaire, le réalisateur oscille entre phase de "génie" et dépression. Cela rend ses rapports aves autres difficiles. Comme toujours chez Gondry certaines séquences sont exceptionnelles, celle du chef d'orchestre en particulier. A découvrir.
« Triste le matin, manipulé l'après-midi. » Voici comment se sent Marc Becker la majeure partie du temps. Ce réalisateur se bat contre ses troubles pour tenter de finir son film qu'il refuse de voir... Pour mettre toutes les chances de son côté, il quitte Paris pour les Cévennes afin de laisser derrière lui les attentes et les contradictions des producteurs du film. Avec un esprit aussi créatif, la dernière chose dont il a besoin est d'être distrait surtout que la moindre chose arrive à le détourner de son but. Après des années d'absence à la tête d'un long-métrage, Michel Gondry, qui a quand même réalisé de nombreux courts-métrages entre temps, propose un portrait autobiographique qui fonctionne également comme une critique de l'industrie cinématographique. En voyant le blocage créatif de cet homme, on veut bien croire que beaucoup de cinéastes rencontrent les mêmes difficultés. Cependant, "Le livre des solutions" est avant tout une comédie loufoque et rafraîchissante sur les délires et névroses d'un réalisateur qui ne sait plus où donner de la tête. Un film amusant et plein de tendresse, mais aussi inégal avec une histoire qui utilise le même schéma narratif avec des crises de créativité et de folie suivies d'excuses, car Marc n'est pas toujours patient avec les autres. On peut y voir également là-dedans un hommage à l'entourage du réalisateur avec ces personnes de l'ombre indispensables à la réussite d'un film. Il y a beaucoup de choses, tout n'est pas réussi, mais c'est un film charmant avec des personnages très attachants.
Quelle bonne surprise. Un film foutraque mais pétri de fantaisie et d’imagination, un comédien au meilleur de sa forme , de l’inventivité à chaque séquence , des dialogues très drôles. Mais aussi un bel hommage au cinoche d’antan et le portrait sans concession d’un réalisateur au fond du gouffre qui ne cherche jamais à se donner le beau rôle. Une belle expérience en somme.