Au bout de 20 minutes à assister aux gesticulations stériles du "génie" créatif , n'ayant pas le profond intérêt que le cinéaste doit avoir pour ce double de lui-même, j'ai déclaré forfait. Courage à ceux qui resteront jusqu'au bout.
Un jeune réalisateur part à la campagne pour finir le montage de son film. Probablement bipolaire, le réalisateur oscille entre phase de "génie" et dépression. Cela rend ses rapports aves autres difficiles. Comme toujours chez Gondry certaines séquences sont exceptionnelles, celle du chef d'orchestre en particulier. A découvrir.
NON, Pierre Niney n'est pas hilarant. Mais par contre il joue extrêmement bien, c'est évident. Et il ne peut pas être hilarant tout simplement parce que le rôle ne s'y prête pas. En effet, il ne faut pas se fier à la bande-annonce qui promet une comédie. C'est un film triste sur un sujet sérieux, avec des moments drôles et émouvants.
C'est un très grand film sur un sujet rarement abordé. Il m'a touché énormément et je le recommande vivement.
« Triste le matin, manipulé l'après-midi. » Voici comment se sent Marc Becker la majeure partie du temps. Ce réalisateur se bat contre ses troubles pour tenter de finir son film qu'il refuse de voir... Pour mettre toutes les chances de son côté, il quitte Paris pour les Cévennes afin de laisser derrière lui les attentes et les contradictions des producteurs du film. Avec un esprit aussi créatif, la dernière chose dont il a besoin est d'être distrait surtout que la moindre chose arrive à le détourner de son but. Après des années d'absence à la tête d'un long-métrage, Michel Gondry, qui a quand même réalisé de nombreux courts-métrages entre temps, propose un portrait autobiographique qui fonctionne également comme une critique de l'industrie cinématographique. En voyant le blocage créatif de cet homme, on veut bien croire que beaucoup de cinéastes rencontrent les mêmes difficultés. Cependant, "Le livre des solutions" est avant tout une comédie loufoque et rafraîchissante sur les délires et névroses d'un réalisateur qui ne sait plus où donner de la tête. Un film amusant et plein de tendresse, mais aussi inégal avec une histoire qui utilise le même schéma narratif avec des crises de créativité et de folie suivies d'excuses, car Marc n'est pas toujours patient avec les autres. On peut y voir également là-dedans un hommage à l'entourage du réalisateur avec ces personnes de l'ombre indispensables à la réussite d'un film. Il y a beaucoup de choses, tout n'est pas réussi, mais c'est un film charmant avec des personnages très attachants.
C'est l'histoire d'un film sur un gars qui tourne un film. Le début est bien mais au bout d'une heure on tourne en rond. Et puis Pierre Niney qui joue bien devient agaçant avec son côté génial-maladif à force. Blanche Gardin est un peu trop effacée. Les autres acteurs jouent bien. Finalement , on ne sait pas trop quelle est le message.
Quelle bonne surprise. Un film foutraque mais pétri de fantaisie et d’imagination, un comédien au meilleur de sa forme , de l’inventivité à chaque séquence , des dialogues très drôles. Mais aussi un bel hommage au cinoche d’antan et le portrait sans concession d’un réalisateur au fond du gouffre qui ne cherche jamais à se donner le beau rôle. Une belle expérience en somme.
Ce long-métrage très personnel inspiré d’un épisode de la vie de Michel Gondry – peu après la post-production compliquée de L’écume des jours (2013), il fut diagnostiqué bipolaire – raconte l’histoire d’un réalisateur (Pierre Niney, alter ego de Gondry) qui tente de terminer le montage de son film, littéralement volé à ses producteurs, insatisfaits de son travail. Ode au cinéma artisanal autant que portrait d’un créateur sans limite – il harcèle ses collaborateurs et ne cesse de se brouiller avec eux – Le livres des solutions est une œuvre étonnante, drôle et émouvante, qui évolue de manière toujours surprenante. Malgré un manque de recul sur le personnage principal, trop facilement excusé malgré son comportement intolérable, une belle réussite portée par d’excellents acteurs – outre Niney, citons Blanche Gardin et Françoise Lebrun.
Suite aux critiques plus que modérées, j'étais un peu sceptique mais au final bien mal m'en a pris d'aller au ciné voir Le livre des solutions! On retrouve la bonne patte de Michel Gondry, Pierre Niney porte le film d'une main de maitre. Le film est très drôle mais s'attaque quand même à la profondeur du personnage avec brio. Mon film préféré de Michel Gondry après Eternal sunshine of a spotless mind!
Michel Gondry nous livre avec "Le Livre des solutions" un film qui porte indubitablement sa signature visuelle et narrative. Connu pour son esthétique inventive et son penchant pour l'exploration des méandres de l'esprit créatif, Gondry nous immerge ici dans une comédie dramatique qui flirte habilement avec l'absurde et la mélancolie.
Pierre Niney, en Marc Becker, captive par sa performance tout en nuance, naviguant entre désespoir et éclairs de génie. Il est épaulé par Blanche Gardin et Frankie Wallach, qui incarnent avec brio les figures de soutien et de raison dans le tourbillon créatif de Marc. Camille Rutherford, en Gabrielle, apporte une touche de mystère et de fragilité nécessaire au récit.
La musique d’Étienne Charry accompagne avec justesse les méandres du film, soulignant les moments de doute comme les fulgurances créatives des personnages. La photographie de Laurent Brunet, quant à elle, capte avec grâce le cadre idyllique des Cévennes, contraste saisissant avec l'agitation mentale de Marc.
Cependant, "Le Livre des solutions" pâtit d'un rythme inégal, alternant entre des scènes d'une poésie pure et des longueurs qui freinent parfois l'engouement du spectateur. Si l'intention de Gondry est de dépeindre la lutte contre l'angoisse de la page blanche et la pression du succès, le message peine parfois à émerger de ce kaléidoscope d'idées parfois trop dense.
Le scénario, bien que brillamment imaginatif, manque de la cohésion nécessaire pour lier les différentes trames narratives en une conclusion satisfaisante. On a l'impression que Gondry, tout comme son protagoniste, est pris au piège de son propre foisonnement créatif, résultant en un film qui, bien que fascinant, semble se chercher un chemin clair à travers ses multiples réflexions.
En définitive, "Le Livre des solutions" est un voyage intéressant et esthétiquement plaisant à travers les montagnes russes de la création artistique, mais qui aurait gagné à trouver une solution plus claire à son propre puzzle narratif. Il reste néanmoins une œuvre qui stimule l'esprit, portée par des acteurs convaincants et un réalisateur qui n'a pas peur de se remettre en question devant son public.
Le cinéma de Michel Gondry est particulier et reconnaissable entre tous. Comme on aime à le dire et comme il aime qu’on le dise, c’est le cinéaste attitré du bricolage et de la débrouille. Mais également un cinéaste amoureux de la poésie et des rêveries, ce qui a abouti à ce qui reste probablement son meilleur film et une œuvre culte pour beaucoup : « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ». Probablement refroidi par l’accueil tiède du très attendu (et raté) « La Science des rêves » tout comme par son passage à Hollywood avec le pourtant sympathique « The Green Hornet », Gondry avait pris une pause de plus de dix ans, juste entrecoupée par le tout petit et qui porte bien son titre, « Microbe et Gasoil ». Avec « Le livre des solutions », il signe un nouveau film fou et pétillant qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais il a surtout l’idée de génie de prendre Pierre Niney comme alter ego à l’écran.
Et quel ouragan! Entre surprise et fous rires, cet acteur français ne cesse de nous étonner et de nous galvaniser à chacune de ces nouvelles prestations. On ne lui soupçonnait pas un talent comique aussi incroyable. Dans la peau d’un cinéaste dans les nuages qui a mille idées à la minute et plein de tocs dès lors qu’il arrête son traitement, il est tout aussi irrésistible que renversant. C’est même la principale réussite et raison de voir « Le livre des solutions ». C’est simple, il est de presque tous les plans et à chacune de ses apparitions, il excelle et bouffe l’écran. On sent que le comédien a pris grand plaisir à enfiler ce rôle. Ses mimiques sont géniales, il n’en fait jamais trop et les scènes cocasses que Gondry lui a écrit, il se les approprie avec une aisance corporelle et un sens du tempo comique proprement incroyables. Il est à mourir de rire du début à la fin et ce rôle pourrait lui valoir une nomination aux prochains Césars voire plus. Ce serait mérité tant l’humour est un art difficile et qu’ici, il nous fait éclater de rire naturellement. On ne saurait ressortir un moment ou une scène plus que d’autres tant il y en a. Il est génialement infernal et il campe un maniaque hyperactif dont on se souviendra longtemps. Heureusement, Françoise Lebrun et Blanche Gardin ont assez de coffre pour ne pas se faire écraser par leur partenaire et gèrent parfaitement leurs seconds rôles en miroir de l’acteur principal. Elles lui servent les plats mais le font avec grâce et talent.
Cependant, Niney est autant l’atout phare du film que son point faible. Car si ce n’est son immense prestation et les réactions de ses tout aussi excellents partenaires à ses élucubrations, « Le livre des solutions » manque de ressorts narratifs. C’est juste un réalisateur et son équipe qui décident de finir un film en pleine campagne à leur manière et avec les moyens du bord pour échapper aux producteurs. Heureusement le film ne dure pas trop longtemps car sur la dernière ligne droite, on sent que la mécanique commence à se rouiller et que le film devient usant. Tellement ajusté (et dépendant) aux gaudrioles de Niney, que sans lui le film ne serait peut-être pas aussi plaisant. D’ailleurs, à un moment on frôle l’indigestion, on finit par être rassasié et content que le film se termine. En ce sens, le dernier quart est un peu lassant et moins directement jubilatoire. Quant à la forme, elle est conforme à Michel Gondry et au propos du film et à ses milles idées : foutraque mais cohérente. On passe donc un bon moment, original et on rit beaucoup mais comme on dit les plaisanteries les plus courtes sont aussi les meilleures...
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Ce film tourne autour de la prestation intéressante de Pierre Niney, un homme complexe et déjanté. Cela contraste avec ses rôles habituels en particulier dans "un Homme idéal", film où je l'avais découvert. Ce long métrage met en exergue la maladie de la bipolarité dans tous ses excès. Il faut avoir cela pour comprendre, ce n'est pas encore mon cas ;-) Ce que je retiens c'est la jubilation de Niney à tout faire péter et casser les stéréotypes qui doivent lui coller.