Lâché par ses producteurs qui ne croient plus en son projet, Marc décide de mettre la main sur tout le matériel nécessaire, rushes compris, pour aller monter son film chez sa tante Denise, au pied du Mont Aigoual, dans les Cévennes. Bien entendu, Charlotte, sa monteuse, Sylvia, son assistante, et Gabrielle, la coloc de Charlotte vont l’accompagner. Libéré de la tutelle castratrice de la production et en pleine phase maniaque de sa bipolarité, Marc n’avance guère dans ce travail de montage mais fait preuve d’une extraordinaire inventivité totalement incontrôlée tout en se montrant particulièrement tyrannique, désagréable, voire odieux, avec son entourage avec qui il ne cesse de de se disputer.. C’est ainsi qu’il se met en tête que le montage du film se fasse en commençant par la fin. C’est ainsi qu’il invente ce qu’il appelle le « camiontage » qui, comme son nom l’indique, doit se passer dans un véhicule à l’arrêt dans lequel un film en cours de montage est diffusé sur un moniteur et dont le volant et le klaxon sont détournés de leur usage normal : un coup de volant à gauche fait revenir le film en arrière, un coup de klaxon entraine une pause, etc.. C’est ainsi que, dans son cerveau, germe une illumination soudaine : s’attaquer en parallèle au montage de son film à l’écriture d’un « livre des solutions », un livre qui compilerait les solutions à tous les problèmes qu’on peut rencontrer, un livre qui permettrait de donner une réponse à tous les conflits. Face à un homme égocentré qui bouscule son entourage, qui n’hésite pas à clamer que Carlos, l’assistant de Charlotte, est le plus mauvais professionnel qu’il ait rencontré, nous, spectateurs, sommes un peu comme Sylvia, Charlotte et Gabrielle, partagé.e.s entre une forme de ressentiment et une tendre empathie tant on comprend combien, en fait, est grande la souffrance vécue par Marc. Quant à Denise, cette tante qui adore son neveu, elle fait tout pour arrondir les angles.Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-le-livre-des-solutions/