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Bmr Mam
8 abonnés
83 critiques
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1,5
Publiée le 18 octobre 2023
Le selfie du nombril. On n'a pas du tout (mais alors pas du tout, ni l'un, ni l'autre) accroché au film de Michel Gondry qui se filme lui-même en train de filmer. C'est Pierre Niney qui incarne l'insupportable réalisateur du film dans le film et d'habitude cet acteur excelle dans les rôles justement d'insupportables (le parano de Boîte Noire, le lobbyiste de Goliath, ...), mais là ... Dès le début où les scènes tombent à plat, on sent que ça va mettre un temps fou à décoller. Et puis le temps passe et ça n'a toujours pas décollé, la boîte noire a l'encéphalogramme qui clignote dans tous les sens mais le cardiogramme est désespérément plat. Vient alors la scène de l'orchestre, la boîte noire frémit, le cardiogramme s'affole, la carlingue vibre, les passagers s'attachent pour le décollage, enfin ! Gondry semble alors très content de lui et laisse son film se reposer cahotant sur le tarmac, fin de la séquence émotion. Les scènes prises une par une ne sont pas toutes mauvaises, les acteurs essaient d'être convaincants mais rien n'y fait, ça ne prend pas. Pour l'avoir embarqué à bord de cette galère, Gondry vient de contracter une énorme dette envers son ami Niney : pour se racheter, il ne lui reste plus qu'à lui trouver un vrai film avec un vrai scénario et un vrai réalisateur. Bon, notre avis est partial bien sûr et si on a vu quand même quelques spectateurs quitter la salle, on en a vu d'autres (et on en connait même) qui ont été ravis de ce film inventif et rafraîchissant (je cite). Donc visiblement le film a tout de même un public, dont nous ne faisions pas partie ce jour-là.
Si nous n'avions pas été 2, j'aurais écourté ma séance. Le film n'est absolument pas la continuité de la bande annonce. Nous allions voir une comédie, nous avons assisté à une comédie mélodramatique. L'esprit torturé du réalisateur est le centre du film.
Néanmoins, j'ai apprécié le jeu des acteurs. Je trouve extraordinaire d'être capable de s'impliquer et de faire vivre ces personnages qui pourtant ne racontent pas grand chose.
J'ai beaucoup aimé le film. Il encore plus délicieux à regarder et à appréhender lorsqu'on a eu des expériences de tournage ou travailler directement dans le milieu du cinema, car nous rencontrons véritablement ce genre de personnage et le problème est bien celui qui est au coeur de ce film : c'est qu'on ne sait jamais jusqu'où on peut suivre un réalisateur dans sa folie, et d'être en capacité à distinguer si sa folie est véritablement une folie ou si cela ne relève pas du génie. En tout cas, j'ai adoré les messages véhiculés par ce film, qui est largement inspiré de son réalisateur lui-même. Je pensais même que la fin serait moins heureuse, avec une orientation possible qui était celui de l'auto-destruction. Mais au final, le plan final est encore plus fort. Du réalisme mêlé à de l'irréalisme. Et les gens qui n'ont pas su comprendre le film doivent comprendre que le montage et l'enchainement des scènes du film suivent le processus de chaos et de surcréativité du réalisateur, c'est donc un choix pertinent qui reflète l'état intérieur du réalisateur et que l'on subit avec lui. C'est très bien pensé et cela fonctionne très bien. Pierre Niney nous livre encore une belle performance et efface même le reste du casting avec son énergie et son talent, même blanche gardin semble éteinte à côté de lui. Ceci étant dit, c'est aussi le personnage qui écrase les autres par ses obsessions créatives, donc sans doute la sensation que la performance des autres acteurs semble moins impactant et relayé qu'au second plan est aussi logique. Un bon gondry.
Ce film est tout bonnement un amalgame de n'importe quoi. Il n'y a aucun sens. C'est nul Je ne le recommande pas si tout, sauf pour profiter de 2 h de sieste dans un siège confortable (ou pas).
Une fois passées les 3 premières minutes, le malaise devient vite envahissant. Pierre Niney incarne t il un psychotique ? Si oui, ce n'est pas drôle et si non alors....quoi ? Un film qui a enchanté la critique mais qui m'a laissé indifférent
Avec “Le Livre des solutions” j’ai eu du mal à voir autre chose que le délire égoïste de Gondry s’incarnant dans Pierre Niney. Alors oui Pierre Niney est excellent, oui certains passages sont drôles, mais l’ensemble manque d’intérêt, sauf pour Gondry sans doute.
Quelle déception ! C’est une comédie loufoque ratée. Vide de sens et d’intérêt. Un scénario inexistant. Je me suis ennuyée. Les deux étoiles sont pour Pierre Niney qui limite les dégâts…
Déçue. Un film vide de sens tout comme son contenu. La folie du personnage principal est vraiment malaisante. Le "livre des solutions" n'a pas vraiment de lien avec le film et n'apporte pas grand chose. Petits points positifs cependant, les acteurs jouent extrêmement bien leur rôle (trop bien d'ailleurs), et un rire timide a été décroché lors de la séquence du renard.
Michel Gondry fait son autoportrait, à travers Pierre Niney, dans ce nouveau projet qui clôture un vide filmique de près de sept ans. Au travers du regard d’un réalisateur complètement paumé et bipolaire, nous traversons la vision propre à la création, l’inspiration, l’imagination. “Le livre des solutions” est un récital de ce qui compose et traverse l’artiste, proposant une lecture comique des problèmes et de leur résolution. Le long métrage se veut très ludique et joue constamment avec le spectateur, déjà au travers de Pierre Niney, grandiloquent personnage qui a un esprit qu’il ne parvient pas à canaliser, l’amenant dans des situations loufoques. C’est aussi à travers la narration très libre et les partis pris esthétiques du réalisateur que le jeu se fait constamment. Les trouvailles scénaristiques (le “camiontage”) sont savoureuses et le travail de l’absurde rend l’ensemble très fluide. Le film suit ainsi un fil conducteur parsemé d’embûches, qui en dit profondément sur l’âme de l’artiste. Cette créativité à tous les étages donne presque l’impression que le film lui-même est bricolé au jour le jour, selon les envies du réalisateur et les moyens techniques mis à sa disposition. Dans les dialogues hilarants, il ya ce sentiment d’improvisation à chaque instant, un goût de l’éphémère qui se ressent à travers les séquences. Pierre Niney est un réel comédien au sens noble, qui propulsé comme sur les planches d’un théâtre, confère à son rôle un attrait remarquable. “Le livre des solutions” parlera autant aux artistes qu’aux spectateurs, sur la richesse de création mais aussi le danger de la perdition.
Le livre des solutions a tout pour plaire : une histoire de mise en abîme cinématographique douce-dingue, une distribution impliquée, amusante, dont un Pierre Niney ultra-investi et qui a l'air complètement dans son élément, et l'onirisme de Michel Gondry, déjà porté à son firmament dans Eternal sunshine of the spotlessmind. Je peux donc comprendre que l'on aime ce film. Pourtant habituellement sensible, je suis hélas restée hermétique à ce traitement fantaisiste de la créativité et de la santé mentale, sans pouvoir vraiment me l'expliquer.