Quand un réalisateur nous a offert un film tout proche de la perfection, on est toujours inquiet : le suivant sera-t-il aussi bon ? On est d’accord, cette inquiétude est assez stupide : si le film « n’est que » très bon au lieu d’être excellent, y a-t-il vraiment motif à récriminer ? Toujours est-il que, 4 ans après l’excellent "La fille au bracelet", on se demandait où allait nous conduire Stéphane Demoustier qui, depuis, n’avait travaillé que pour la télévision. Eh bien, c’est en Corse que se déroule "Borgo", le nouveau film du réalisateur lillois. Borgo, une prison corse dont on a tous entendu parler. "Borgo", un film qui, nous dit-on dès le début du film, est inspiré par des faits réels sans pour autant être la retranscription fidèle d’une histoire réelle. "Borgo", un film dont Stéphane Demoustier a écrit le scénario en collaboration avec Pascal-Pierre Garbarini, qui fut pendant longtemps l’avocat des nationalistes corses et que Stéphane Demoustier avait choisi pour interpréter le rôle du Président du Tribunal dans La fille au bracelet. "Borgo" est-il excellent, ou « seulement » très bon, voire moins bien que très bon ? Figurez vous que, même si on est allé 3 fois en Corse, on ne peut pas prétendre être un spécialiste de l’île de beauté, d’où l’impossibilité de juger si la peinture qui en est faite dans "Borgo" correspond à la réalité. Par ailleurs, quand on n’a jamais eu l’occasion de faire un séjour en prison, il est également impossible de juger si la peinture de la prison correspond à une réalité. Dans ces conditions, tout ce qu’on peut faire, c’est donner son sentiment de spectateur face à un film, son ressenti concernant l’histoire, la façon cinématographique de la raconter et l’interprétation. Lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-borgo/