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mat niro
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4,0
Publiée le 13 septembre 2024
Hafsia Herzi campe une surveillante pénitentiaire qui va, avec compagnon et enfants, fuir la grisaille de Fleury pour une mutation sur l'île de beauté. Surnommée "Ibiza", elle va se faire adopter par les prisonniers grâce à son empathie et aux petits services rendus. Seulement voilà, à trop "copiner" avec ceux-ci et le milieu, elle va se retrouver prise dans un engrenage qui va la dépasser. Stéphane Demoustier base son film sur un fait divers ayant existé et nous fait découvrir l'univers particulier de la détention de l'unité 2 de Borgo (assez déstabilisant, mais bon...). Hafsia Herzi impressionne par son adaptabilité à ce nouveau rôle et l'ensemble donne un résultat puissant.
Après « La fille au bracelet », Stéphane Demoustier poursuit sa déambulation dans les arcanes de la justice française en pointant du doigt cette fois un cas quasiment extrême : l’exploration d’une prison en Corse où les détenus ne le sont pas vraiment. Si la sécurité existe, c’est par la bonne volonté des gardiens ( un brin fatalistes ) que découvre Melissa venue à se demande depuis Paris, dans ce cloaque mafieux. L’harmonie y règne dans l’acceptation d’un modus vivendi aléatoire. Mais prise dans un engrenage, la jeune femme va devoir conjuguer son devoir et ses aspirations personnelles . Hésitante dans la transgression, volontaire dans l’embrigadement, acculée dans ses renoncements, elle donne à Hafsia Herzi le pouvoir d’une interprétation hors-norme. La jeune comédienne a déjà eu le loisir d’exprimer son talent ( « L’aube du monde », « Héritage », « Le ravissement »… ) . Cette fois elle est sans pareille. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
J'ai eu peur au début du film, de par le jeu des acteurs et le manque d'ambition façon téléfilm France 3. Et pourtant. On est très vite cueillé et intrigué par ce thriller pas totalement carcéral. Hafsia Herzi est encore une fois excellente et porte ce film. Une bonne surprise.
Drame de Stéphane Demoustier nous plongeant dans l'univers carcéral Corse avec un casting musclé. Avec la particularité des rivalités et des règlements de compte spécifiques à la péninsule, c'est avant tout la performance de cette actrice attachante, Hafsia Herzi ( Melissa) en tant que surveillante de prison, fraîchement arrivée avec sa famille, qui va construire l'intrigue tel un thriller, détaillant pas à pas, la mécanique de bascule, malgré elle, dans une criminalité infernale. Et le scénario le montre parfaitement, depuis des petits services et arrangements ( emplois, cigarettes, protections diverses ), et ainsi nous conduire progressivement dans un étau effroyable, que seule la lueur d'esprit d' Ibiza, surnom donné par les détenus à cette matonne, sauvera de l'engrenage implacable. L'ambiance générale est solidement fidèle, hormis peut être les 2 policiers, dont le commissaire ( Michel Fau ) que nous revoyons avec grand plaisir, mais un peu mou, et Pablo Pauly, ingénieux et téméraire. Je retiendrai la superbe interprétation de Hafsia Herzi, qui fait merveille ici, aussi bien avec son mari Djibril ( Moussa Mansaly ), que dans ce monde carcéral difficile, qu'avec la Police. Il ne manque sans doute qu'un sourire, peut être dans un prochain film (?). Pour moi c'est le meilleur film du frère d'Anaïs Demoustier...Quelle famille ....!!**
Mélissa, métisse d’Ibiza, quitte le continent et sa prison de Fleury Mérogis pour exercer son travail de maton en Corse dans une prison ouverte où les détenus ne sont pas confinés dans leurs cellules. Et où les surveillants peuvent nouer des liens quitte à tomber dans une spirale sans fin. Un film carcéral autant réaliste que subtil réalisé par Xavier Demoustier qui avait déjà réussi son film judiciaire (La fille au bracelet) et qui concrétise ici avec ce qui se passe une fois que la justice est rendue.
Inspiré d’un fait divers s’étant déroulé sur l’Île de Beauté en 2017, ce film magistral de Stéphane Demoustier est une franche réussite. Tout d’abord car il dresse un incroyable portrait de la Corse, avec ses personnages hauts en couleurs qui respectent leurs propres lois, impossibles à comprendre pour un continental. Thierry de Peretti déjà dans Les Apaches y retranscrivait cet état d’esprit et cette atmosphère uniques. Ensuite car le film nous plonge dans la vie d’une héroïne particulièrement ambiguë (Hafsia Herzi, somptueuse), gardienne de prison piégée dans un engrenage dont elle ne parvient pas à se défaire. spoiler: Son glissement progressif vers des agissements délictueux peut s’expliquer par plusieurs raisons, et le scénario nous offre plusieurs pistes. Ainsi, agit-elle ainsi par peur ? Par une volonté insensée de s’intégrer à tout prix dans un environnement avec ses logiques uniques ? Pour fuir un quotidien familial devenu trop pesant ? Par béguin pour un jeune détenu qui ne se prive pas d’entamer un jeu de séduction avec elle ? Par appât du gain et volonté de mettre ses proches à l’abri du besoin ? Beaucoup de questions pour peu de réponses. Enfin, Borgo est une vrai réussite de par son mélange subtil des genres et des tons. Tantôt film policier, tantôt drame social, le long-métrage n’hésite pas à s’aventurer du côté de la comédie, à la fois à travers les répliques bien senties du personnage principal, par le comportement excessif des détenus corses, mais aussi par un commissaire de police moyennement intéressé par la résolution d’une affaire qu’il considère comme une sorte de mal pour un bien (irrésistible Michel Fau), les victimes étant des mafieux corses. Franchement excellent.
Ce qui est orignal , c'est qu'on a deux histoires mises en parallèle avec deux temporalités différentes : Mélissa qui surveille une prison, et une enquête sur un meurtre à l'aéroport de Corse, jusqu'à ce que ces deux histoires se croisent vers les 3/4 du film. En cela, le scénario est très bien ficelé. A cela il faut ajouter un bon rythme qui fait qu'on ne s'ennuie pas, et la superbe interprétation de Hasfia Herzi. Dommage toutefois que le film ne comporte aucun message évident, politique ou sociétal, à la hauteur de sa prestation. Dommage aussi que la fin plus judiciaire semble un peu trop rapide, voire bâclée.
Si l'on excepte un jeu d'acteurs inégal (ce qui peut d'ailleurs signifier que la plupart joue bien), le drame/thriller s'avère minimaliste, facile à suivre, et en prime le spectateur n'est jamais pris pour un imbécile.
Borgo, réalisé par Stéphane Demoustier, plonge dans un univers sombre et captivant en abordant la vie d'une surveillante pénitentiaire, Mélissa, interprétée par Hafsia Herzi. Le film mêle thriller psychologique et portrait social en mettant en lumière les tensions d’une microsociété carcérale corse. Mélissa, transférée en Corse avec sa famille, se retrouve rapidement piégée dans une spirale criminelle où le pouvoir des détenus dépasse les murs de la prison. Le réalisateur réussit à maintenir un rythme tendu et captivant, soutenu par une mise en scène précise, bien que le scénario soit parfois prévisible. Hafsia Herzi brille par son interprétation nuancée, apportant une profondeur à son personnage tiraillé entre devoir et tentation.
Note : 4/5 Le film est solide grâce à son ambiance immersive et la tension qu’il parvient à maintenir, bien que l'intrigue soit parfois trop linéaire
Pas convaincu par le jeu de l’actrice principale. Ça m’a sorti du film plusieurs fois, aucune palette d’émotions. Jeu linéaire au possible, on ne s’attache pas à elle, on n’a pas peur pour elle. Cependant, l’ambiance carcérale est super intéressante, on passe relativement un bon moment devant le film mais rien de bien fou non plus. C’était pas trop mal.
Excellente mise en scène et le sujet est très bien traité. La performance de Herzi est parfois parfaite mais souvent trop lisse bien que son jeu d'actrice pour ce film est entendable mais j'aurai aimé + d'émotions par moments. La real est très bonne dans la manière dont le film est posé, lent, on sent ainsi toute l'évolution insidieuse de la prison et de l'emprise dans laquelle "Ibiza" est prise. Une petite incohérence dans une des scènes finales mais qui n'enlève rien à ce très bon film et dans la continuité de "La Fille au Bracelet" pour Demoustier
Tiré d’un fait divers, Borgo est autant un polar qu’un film social. L’intrigue se déroule suivant 2 temporalités, l’enquête policière d’une part et la mécanique pernicieuse qui installe l’emprise infernale qui va faire de Mélissa, gardienne de prison ordinaire, une complice du grand banditisme, d'autre part. C’est aussi un portrait de femme, qui sait trouver sa place dans ce monde d’hommes qu’elle côtoie au quotidien, mais qui semble perdue dès qu’elle en sort… C’est bien sûr un film sur la Corse, sa spécificité insulaire qui régit les codes sociaux et moraux tant au sein que depuis la prison, sa porosité entre les milieux familiaux et mafieux. C’est enfin un thriller psychologique captivant qui aurait pu s’appeler « le baiser de la mort »….
Une surveillante pénitentiaire va quitter la région parisienne pour s’installer en corse avec son mari et ses deux enfants. Elle va vite découvrir que tout fonctionne différemment et se retrouver malgré elle dans une impasse. Hafsa Herzi dans le rôle de Melissa signe tout simplement la plus belle performance de sa carrière. De manière générale le casting est très réussi.Un polar carcéral qui ne vous laissera pas indifférent et la touche Corse n’y est pas pour rien. Plus belle surprise 2024.
Le film est servi par un scénario très solide qui sait amener les retour-arrière en finesse, un prodige dans les productions actuelles. L’histoire se tisse en trois fils : l’intégration difficile d’une surveillante de prison à Borgo où elle a demandé sa mutation pour partir sur de nouvelles bases avec son compagnon et ses deux jeunes enfants ; la vie quotidienne des prisonniers et des surveillants dans la prison de Borgo et son quartier ouvert qui regroupe les détenus corses, divisés en clans ; l’assassinat spectaculaire d’un chef de clan lors règlement de comptes réalisé sur contrat à l’aéroport. La surveillante de prison, Melissa, remarquablement interprétée par Hafsia Herzi, faussement indolente, circule entre ces trois fils narratifs ; elle est prise, dès son arrivée à Borgo et des déboires avec ses voisins, dans un engrenage qui semble irréversible. La Corse a sa légendaire beauté, ses mystères qu’illustre le film. Certaines scènes sont émouvantes comme lorsque les détenus chantent en cœur et en corse « Melissa, métissa d’Ibiza » en l’honneur de leur « matonne » attentionnée ou lorsque Melissa s’exerce au tir avec les membres d’un clan sur une plage de Bastia ; mais la région apparaît surtout gangrénée par ses intolérances, ses clans, leurs méthodes intrusives et leurs moyens implacables. Un film qui donne un point de vue fort sur la société corse tout en tenant en haleine le spectateur par son habile thriller.
https://www.benzinemag.net/2024/04/20/borgo-de-stephane-demoustier-un-film-noir-passionnant/ (...) Saluons la qualité du scénario et des dialogues, particulièrement bien écrits, avec un récit qui sait ménager son suspense, tout en distillant en permanent une tension très palpable, grâce aussi à un montage habile, déployant une intrigue sur deux niveaux de temporalité qui vont finir par se rejoindre. Un film palpitant, porté par le jeu tout en retenue et en simplicité de l’actrice Hafsia Herzi, incarnant magnifiquement cette matonne sûre d’elle, à la fois mystérieuse, insaisissable et envoûtante, parvenant toujours à faire front face au danger.
Après Terre battue et surtout La fille au bracelet, Stéphane Demoustier confirme qu’il faudra compter plus que jamais sur lui dans les années à venir. En tout cas, il signe avec ce film tendu et captivant, dans une atmosphère très réaliste qui tiendra en haleine jusqu’au bout, sa plus belle réalisation à ce jour.